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Un très bon roman se déroulant en Angleterre à l'époque victorienne où l'on découvre toute la misère, la condition inhumaine des femmes et jeunes enfants . On découvre un Londres où se côtoient des lupanars, des trafics d'enfants et l'hypocrisie des hommes que cela soit dans la haute bourgeoisie ou dans le milieu policier.

La ville est très bien décrite ainsi que les personnages. L'enquête sur un scandale qui touche la famille royale est émaillée des interrogatoires de 3 protagonistes et on va découvrir peu à peu la vie et les secrets de ceux-ci et pourquoi ils sont reliés à ce scandale qui risque d'éclater..

L'auteur a choisi d'alterner le point de vue actuel (c'est Jacques qui découvre le manuscrit de Wallace) et ce qu'il se passe à l'époque.

Une bonne enquête policière que j'ai lue très vite : dès qu'on est plongé dedans, on envie de connaître le dénouement.

Le dernier chapitre m'a fait penser à l'auteur qui est- si je ne me trompe - grand-père. Bref, en lisant les dernières lignes, je repensais à une photo vue sur un réseau social bien connu (lui et … je n'en dirais pas plus :) ).
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De Wendall Utroi, j'avais déjà lu « les yeux d'Ava » que je n'avais pas beaucoup apprécié mais j'ai lu tellement de critiques positives sur ce thriller historique que je m'y suis plongée sans questions, mais avec beaucoup d'attentes ! Et si je n'ai pas partagé l'immense enthousiasme qui entoure ce roman, je ne peux pas nier avoir aimé ma lecture !

Jacques, un cantonnier chargé de déplacer une tombe, découvre un mystérieux journal, journal confession livré par un ancien inspecteur de Scotland Yard, J. Wallace Hardwell. Jacques va alors céder à la curiosité et dévorer le récit d'une mystérieuse et terrible histoire. Avec Jacques (et habileté !), l'auteur va donc nous entraîner dans une étrange enquête, menée dans le Londres de l'époque victorienne, une enquête sans crime ni coupable, qui va nous plonger dans les bas-fonds de la capitale anglaise, dans les milieux pauvres et sombres où se mêlent prostitution, traite d'enfants, où la noblesse abuse des miséreux, où le pouvoir qui dirige tout, tait et fait taire, …

Voilà donc un polar sombre qui mélange avec brio des thèmes tristement récurrents, dans une ambiance malsaine, voire nauséabonde, sur fond de contexte historique intéressant, le tout servi par un style fluide mais percutant ! Un récit livré à la première personne, au fur et à mesure des avancées de l'enquête, avec une fin… que je ne livrerai pas !

Je n'ai finalement qu'un bémol à cette lecture, les 2 histoires livrées en parallèle, de Jacques et de J. Wallace, sont assez inégales et si je comprends la volonté de l'auteur de faire un rapprochement avec le présent, je n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêt aux pages consacrées à Jacques, une fois le contexte de sa découverte posé… Mais cela reste bien évidemment un très bon moment de lecture, bouleversant et intéressant !
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Il est temps pour moi de m'effacer, mais j'ai tellement à dire, ou plutôt à écrire. J'ai prêté le serment de ne jamais parler de ce qui suit, mais je ne me suis pas interdit de l'écrire. J'emporterai ces pages dans ma tombe, avec moi, sans regret.

Le point fort de ce récit est de mêler le roman policier et l'histoire (Tirée d'un fait réel : le scandale de Cleveland Street en 1889)

J'ai aimé cette écriture assez fluide, touchante qui m'a percuté en plein coeur.

Donc on se retrouve dans les bas-fonds de Londres avec un inspecteur qui est chargé d'interroger des témoins dans un scandale ou est impliqué la famille royale britannique, et peu à peu, on découvre les secrets de ces trois personnages, c'est un peu une boite de Pandore qui s'ouvre.

La prostitution, bordels qui polluent la ville, trafic d'enfants et une combine pour obtenir des filles vierges sont les sujets abordés, et je ne connaissais pas ce fait historique et la précarité de ce côté de Londres.

J'ai trouvé cela habile à partir de cette réalité historique et nous immerger dans ce quartier de cette grande ville.

C'est aussi l'histoire d'un complot, du pouvoir politique, j'aime beaucoup les dessous des affaires donc ce côté m'as aussi beaucoup plu.

Par contre le début est désarçonnant, le Cantonnier qui trouve les secrets de J. Wallace Hardwell, et je me suis demandé où on aller ? Quel rapport entre ce personnage et Jacques ? Mais très vite, j'ai été emportée par cette enquête.

C'est le premier livre que je lis à cet auteur, et j'ai beaucoup apprécié le mélange historique et enquête policier, le fait d'aller aussi du passé et du présent est aussi un procédé que je trouve fort plaisant.

Je sais que je vais recevoir un autre livre de l'auteur, je serais ravi de retrouver sa plume.


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Jacques est cantonnier à Houtkerque, dans le Nord, il s'occupe du cimetière. Un matin, il découvre en nettoyant la tombe centenaire de J. Wallace Hardwell une boite en métal. Au lieu de la placer dans la sépulture commune, il la ramène chez lui et découvre un manuscrit… en anglais. Il demande alors à sa fille de le traduire. Il découvre une histoire bouleversante : l'histoire de cet anglais, inspecteur des moeurs de Scotland Yard qui a vécu dans la capitale anglaise pendant l'époque victorienne, et d'une enquête secrète.
Je n'avais pas lu le résumé et je ne m'attendais pas du tout à ça, un livre sur l'histoire anglaise dans les années 1890. C'est une bonne surprise.
Comme Jacques et J.Wallace Hardwell, j'ai été envoûtée par l'auteur.
Cette enquête se déroule dans les quartiers pauvres de Londres, là où se cotoient misère et prostitution. C'est sordide et glauque, surtout lorsqu'on découvre les manigances politiques et l'âge des prostituées.
Wendall Utroi est un conteur hors pair. Comme Jacques, je me suis immergée dans cette ambiance victorienne mais du côté des pauvres.
N'espérez pas y trouver de belles robes, des bals etc, non c'est tout l'envers du décor cette fois-ci.
Plus j'avançais dans l'histoire, plus j'avais un doute : cette histoire est basée sur des faits réels.
Et là, le livre prend une autre ampleur, surtout le titre (ironique ?).
La plume de Wendall Utroi ? Comme à chaque, fluide, limpide, facile, qui m'a permis de lire ce livre en un week end (pluvieux).
C'est donc pour moi une super lecture, enrichissante, que je vous conseille vivement.


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Un roman policier historique, qui m'a presque convaincue ...

Notre époque. Jacques est ouvrier communal dans le Nord. Il attend la retraite auprès de sa femme; sa fille est adulte , elle vient de divorcer et la maison semble bien calme, entre deux parties de pêche et trois corvées à accomplir au travail.
La corvée du jour, justement, c'est de faire de la place au cimetière. Vider les concessions les plus anciennes de leurs occupants, et préparer le terrain pour les futurs trépassés.
Jacques n'aime pas du tout faire ça, mais nécessité fait loi; il grimpe donc dans son engin, et tâche de déloger les défunts le plus délicatement possible. La tombe de l'Anglais, notamment. Une sépulture que plus personne n'entretient, un type nommé J. Wallace Hardwell dont nul n'a le souvenir.

Jacques s'affaire autour de la tombe, et parvient à soulever la dalle sans trop de soucis, lorsqu'il découvre un coffret métallique rongé par le temps. Mû par la curiosité, il l'ouvre et découvre, entre autres choses, un manuscrit ... Une confession rédigée en anglais, que la fille de Jacques traduit pour lui jour après jour, et qui va le plonger dans les bas-fonds de Londres à l'époque victorienne. Car Wallace était policier, et des meilleurs. Un policier lancé sur la piste d'un mouchard capable de faire vaciller le trône, détenteur qu'il est d'un secret d'État.
Misère, vice et sévices: c'est ce que découvre l'inspecteur, et nous avec lui. Plus l'enquête avance, plus on s'enfonce dans les méandres de la capitale britannique, dans les milieux interlopes où la morale n'est qu'un joli mot, dans ces quartiers où règne la loi des hommes, ceux où les femmes vendent leur progéniture au plus offrant.

Une enquête bouleversante, donc, et rédigée avec talent dans le style des romans du XIXe siècle. le seul bémol de ce roman, de fait, ce sont les passages où l'on retrouve Jacques , rédigés au présent de narration, avec un vocabulaire assez commun et presque pauvre, et qui contrastent vraiment trop avec le récit du policier: on en vient presque à les enjamber comme des digressions indigestes, et en définitive la lecture s'en trouve heurtée, hachée.

L'ensemble, malgré tout, laisse bonne impression, et je pense chercher d'autres livres du même auteur pour continuer ma découverte.


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La double chronique de Collectif Polar, deux avis pour le prix d'un !
D'abord :
La missive de Fanny H
C'est le premier livre de Wendall Utroi que je lis et c'est aussi en même temps une découverte totale de l'auteur. Ce roman est annoncé comme un thriller mais pour moi pas du tout. C'est plutôt une histoire policière sur fond de réalité historique. Oui car les faits terribles dont nous parle Wendall Utroi ont bel et bien existé.
L'histoire commence par Jacques, employé d'un petit village du nord de la France, qui découvre les mémoires cachées d'un policier anglais ayant vécu deux siècles auparavant. Il fait traduire les pages par sa fille et se presse de les lire.
Il va cependant totalement plonger, comme nous lecteurs, dans cet univers lourd et l'affreuse noirceur des bas-fonds de ce Londres des années fin 1800. Il va suivre petit à petit l'enquête de J.Wallace Hardwell, un policier intègre et humain, qui essaye de faire de son mieux face à tout ce qu'il va apprendre de sordide, notamment le fait qu'un membre de la famille princière et de nombreux nobles fréquentaient un établissement aux moeurs plus que condamnables en y retrouvant de jeunes garçons.
Le pouvoir a eu, comme à l'époque ou de nos jours également, gain de cause sur la presse. Déjà, de ce temps, on apprend que certains journalistes étaient prêts à faire éclater la vérité mais que les plus riches et les plus puissants (ici dans ce pays en l'occurrence la royauté) savaient très bien faire taire qui ils souhaitaient et de n'importe quelle façon.
Cette histoire est bien écrite, j'ai pris plaisir à retrouver ce livre et ses personnages dès que je le pouvais. Cependant, j'attendais plus de suspense ou de tension dû au fait de l'évocation de Jack l'éventreur en 4ème de couverture et je suis restée un peu sur ma faim.
L'auteur évoque des sujets graves et met l'accent sur des points importants comme la pauvreté engendrant la prostitution, des grossesses non désirées, des soins inexistants car trop cher, des avortements commis dans des conditions d'hygiène épouvantables menant ainsi à la mort de la jeune mère.
La condition de la femme et de l'enfant pauvre est terrible à l'époque victorienne en Angleterre et partout en Europe. Malheureusement, ce sujet est toujours d'actualité. Dans de nombreux pays dit civilisés ou non, la prostitution, même enfantine sévit toujours et l'accès aux soins comme nous avons la chance en France n'est pas identique partout en 2020. Wendall Utroi nous dépeint un bien triste tableau mais réel. Et vous, avez-vous envie de suivre cette enquête dans les abimes de cette Angleterre du XVIIIème siècle ?

Le second avis
La Kronik d'Eppy
Ce roman, reçu de l'éditeur, m'a permis de découvrir la plume de l'auteur. Auteur dont j'ai encore trois romans dans ma Pal. Et je n'ai pas été déçue par ce thriller historique qui nous plonge dans les bas-fonds du Londres de Jack l'Éventreur.
L'histoire :
Jacques est cantonnier dans le Nord, à Houtkerque. Il est aussi en charge des « déménagements » des locataires du cimetière lorsque les concessions se terminent. Ce n'est pas le boulot qu'il préfère, mais il le fait dans le respect des corps qu'il transfère dans la fosse commune.
A quelques jours de ses 58 ans, le voici donc à déménager les caveaux de deux familles du coin et la tombe d'un étranger sur lequel plane de nombreuses histoires. J.Wallace Hardwell 1857-1917. Anglais, américain ? Qui était-il ?
Et voilà que Jacques fait une trouvaille : une boîte, un paquet soigneusement emballé, et une pochette de cuir quasi intacte emplie d'une énorme liasse de feuillets noircis d'une écriture anglaise élégante. Lui qui transfère toujours les biens trouvés avec les corps est cette fois trop curieux. Mais il se promet de restituer les feuillets à leur propriétaire, une fois qu'ils auront été déchiffrés.
Sa femme, Mireille, ne comprend pas sa fascination qu'elle trouve malsaine. Sa fille Aude, en revanche, qui est infirmière, va lui traduire les lignes qu'il a trouvées dans la tombe de Hardwell.
Comme lui elle va se laisser captiver par ce récit d'un autre temps.
Le mystère dans la boîte :
Il s'agit d'un secret qui a rongé la vie de J.Wallace et qu'il a couché sur le papier lorsqu'il a senti sa fin venir. Lui, le policier, qui au détriment d'une vie de famille a réussi à intégrer Scotland Yard en tant qu'inspecteur. Un émissaire de la Couronne est venu le trouver pour lui confier une enquête secrète pour laquelle il a carte blanche. Rien ne doit fuiter dans la presse. La réputation de la famille royale est en jeu.
Wallace va donc tenter de faire parler les trois protagonistes identifiés et incarcérés : Rebecca Brianey, patronne d'un lupanar, Myrtle River, femme de 74 ans, ancienne entremetteuse, recruteuse, et Timothy Brianey, fils adoptif et homme de main de Rebecca.
En se frottant à eux, J.Wallace va découvrir un monde qui lui est inconnu. Un monde de misère, de crève-la-faim et de violence. Un monde où les femmes ne sont rien. Il va savoir écouter et recueillir des confidences. Il va très vite découvrir que Rebecca est la mère naturelle de Timothy, même si elle a enfoui cette vérité au plus profond de son être. Comment peut-on être mère à 13 ans ? Elle a rejeté et maudit l'enfant aussi fort que celui qui l'a engrossée et abandonnée. C'est Myrtle qui s'est occupé de Timothy. Puis qu'est-il arrivé à son autre enfant ? Cette fille née plus tard et dont personne ne veut parler. Wallace va croiser les informations, en gommer les mensonges, et la vérité, celle de l'histoire de ces trois personnes, va se faire jour. Une vérité crue, cruelle, où les femmes elles-mêmes font subir à d'autres femmes le pire. Pour de l'argent. Celui des hommes tout-puissants dont les désirs sont sans limite.
Extrait page 43 de l'interrogatoire de Myrtle :
« – Oh, ça n'a pas été difficile. Comme je ne voulais pas rester un morceau de viande, j'ai fait la bouchère ! »
Rebecca, qui a 15 ans, a deux enfants à nourrir. Elle va se prostituer pour rembourser ses dettes. Il faut dire que la loi anglaise indique à l'époque que dès 13 ans révolus elle peut disposer de son corps. Et lorsque l'occasion va se présenter, à son tour, elle exploitera des filles avec l'aide de Myrtle.
Extrait partiel page 142-143 – Autre interrogatoire de Myrtle :
« Mais ce qu'ils ne chantaient pas sur les toits, ces cochons de bien-pensants, c'est que leurs maîtresses ne leur suffisaient plus. Eux ce qu'ils voulaient, c'était de la chair fraîche, des poupées de la rue, mais des neuves, des vierges, des filles vertes. Et ça ne les dérangeaient pas de payer le prix fort. » … « J'ai donc commencé à jouer les entremetteuses » … « C'était des gamines, à peine sorties de l'enfance, elles rêvaient de belles toilettes, de chaussures neuves… il suffisait de s'amuser un peu avec un monsieur. »
L'histoire de ces trois prisonniers est bien loin des intérêts de la Couronne. L'émissaire s'impatiente. Exige que des méthodes odieuses soient utilisées. Wallace s'y refuse. D'autres n'auront pas ses scrupules. Au terme de cette enquête, Wallace est, aux yeux de la Couronne, devenu un homme dangereux. Il en sait trop et il est sommé de quitter sa patrie. Qu'il ne s'inquiète pas, il continuera à toucher ses émoluments. Lui qui n'a fait que son devoir, le voilà exilé loin de sa ville.
Extrait page 356 :
« J'évoluais dans un monde où la justice ne se montrait sévère qu'envers les pauvres, les misérables, les petits. Son glaive se soulevait, s'abattait telle la foudre quand l'indigent avait volé, mais il tremblait lorsque l'aristocrate avait violé, abusé, exploité. Et quand cette épée ne vacillait pas, une main habile détournait sa course, ou écartait le coupable du tranchant de la lame. »
Le récit de J.Wallace, va passionner Jacques dont la vie est bien terne et sans surprise. Il va découvrir un monde où les certificats de virginité ont existé, où les sages-femmes qui les délivraient, réparaient les fillettes déchirées et hébétées par les assauts des hommes. Ces hommes qui estimaient avoir tous les droits puisqu'ils avaient payé. Puis la loi du 14/08/1885 est arrivée : elle élevait le consentement des filles de 13 ans à 16 ans.
Jacques va rendre à Wallace son carnet et son secret. Mais il ne peut s'empêcher de penser à cette histoire et au fait qu'aujourd'hui, à 11 ans tout est permis. Qu'elle régression. Quelle honte.
Conclusion :
Un très beau récit qui nous entraîne dans les quartiers miséreux de Londres. Qui nous parle de ces pauvres que les bourgeois et les puissants refusent de voir et qu'ils accusent du pire. de la violence faite aux femmes, aux filles. de tout temps. de la chape qui recouvre encore et toujours les exactions des puissants. de cette justice à deux vitesses qui n'est pas nouvelle, et qui hélas perdure. de ces différences qui dérangent. de l'hypocrisie des hommes, eux qui font pourtant les lois. J'ai beaucoup aimé ce roman et vous encourage à le découvrir.
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Je ne connaissais pas du tout Wendall Utroi, mais grâce au blog Collectif Polar qui vient de fêter ses dix ans (et à son concours que j'ai gagné !) ainsi qu'à son porte-flingue Geneviève c'est fini. Je viens de m'immerger avec intérêt dans la société victorienne avec « La loi des hommes » de Wendall Utroi. Merci Ge ! Ne vous fiez pas au début un peu lent du roman et situé à notre époque car très vite et pratiquement tout au long du livre, l'auteur nous fait découvrir Londres et ses bas-fonds avec en fil rouge un scandale basé sur des faits réels, le scandale de Cleveland Street en 1889 qui a impliqué le prince Albert Victor de Clarence, petit-fils de la Reine Victoria, et quelques Lords. C'est une époque que je connais peu et cette lecture m'a beaucoup appris et m'a passionnée même si ce n'est franchement pas le meilleur côté de la société anglaise. Via une sorte de « carnet intime » rédigé peu de temps avant de mourir, J. Wallace Hardwell, inspecteur des moeurs à Scotland Yard va soulager sa conscience en mettant sur le papier l'enquête qui aura bouleversé sa vie. Et c'est tout à fait par hasard que Jacques, le cantonnier du village, trouvera ses écrits cent ans après son décès dans la tombe de Wallace qui après la fin de cette enquête vécut le reste de sa vie en France et y fut enterré. La curiosité de Jacques lui/nous fait découvrir cette incroyable enquête ô combien délicate puisqu'elle touche la haute société londonienne et la famille royale. Je ne vais pas vous raconter l'intrigue très bien menée, de facture assez classique car elle se base sur des non-dits, des secrets bien gardés et c'est à découvrir en lisant « La loi des hommes ». Ce qui est le plus intéressant dans ce roman, ce sont les personnages, les êtres humains avec leurs vécus souvent difficiles, leurs défauts mais aussi leurs qualités, leur humanité et leur évolution, les liens tissés entre eux et avec Wallace qui va peu à peu à leurs contacts ouvrir les yeux sur la société dans laquelle il vit et va être ébranlé dans ses convictions, ses choix de vie. Humainement passionnant. L'auteur prend son temps pour installer petit à petit ses personnages, l'atmosphère et au fil des pages l'intensité monte. On veut connaître le dénouement de cette étrange affaire qui va définitivement bouleverser la vie de tous les protagonistes. J'ai beaucoup apprécié ce voyage à l'ère victorienne même si les faits relatés sont glaçants.
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En plongeant dans les bas-fonds de Londres à l'époque victorienne, j'ai suivi les aventures d'un inspecteur de Scotland Yard dans un scandale (qui a réellement eu lieu) impliquant l'entourage de la reine Victoria. Une description de la misère des sujets de la reine, un peu à la manière de Dickens, et des méthodes des puissants pour étouffer des révélations dérangeantes, mais aussi de tentatives de quelques personnes bien intentionnées pour faire éclater la verité, voici l'ambiance qui teinte ce récit.
Le polar historique n'est pas vraiment mon genre de prédilection, mais j'ai été captivée jusqu'au bout par les aventures de ce bon Wallace.
Un bémol, cependant, les chapitres "actuels" qui entrecoupent le récit victorien m'ont un peu sortie de l'intrigue.
Néanmoins, j'ai découvert avec beaucoup de plaisir un auteur de talent, dont je lirai certainement d'autres romans à l'avenir.
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En nettoyant une sépulture, Jacques trouve un coffre contenant les mémoires d'un inspecteur des moeurs de Scotland Yard de la période victorienne.

L'inspecteur J.Wallace Hardwell s'est vu confier une enquête plutôt délicate. Un membre de la royauté est, semble-t-il, victime de chantage et si ces révélations parvenaient à la presse …. La mission de Hardwell est donc de découvrir les informations qui risquent de sortir dans les journaux et d'étouffer un possible scandale. Les suspects à l'origine des dénonciations sont du milieu de trafic de charmes.

On découvre un pan de la vie des femmes ouvrières , des domestiques, bref, toutes professions avec de longues heures et un bas salaire. Pour plusieurs femmes le recours à la prostitution est un événement de circonstance … les faibles revenus et souvent lorsque le mari ou le père, principal soutien de la famille, est absent, la prostitution se révèle nécessaire pour subvenir aux besoins essentiels d'une famille. Les enfants aussi se prostituent, des fois de façon volontaire et d'autres fois en sachant trop ce qui les attend … car plusieurs clients des lupanars avaient un goût particulier pour les filles vierges (11 - 12 ans) et c'est en Angleterre qu'on proposait le plus jeune âge de consentement en Europe.

Un roman avec lequel on découvre Londres victorienne pleine d'hypocrisie, ou pauvres se voient punis et riches trop souvent innocentés …
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Aujourd'hui
Jacques est cantonnier à Houtkerque, dans le Nord. Ce qu'il découvre ce matin-là en nettoyant la sépulture centenaire de J. Wallace Hardwell inspecteur à Scottland Yarde, va bouleverser sa vie.
Le récit d'une enquête bouleversante qui nous attire dans les profondeurs sinueuses des bas quartiers de Londres et de l'âme humaine. L'horreur qui attend les jeunes filles, et garçons pauvres, la vie cruelle des bas fonds de Londres à l'époque Victorienne. Jacques Wallace Hardwell qui doit enquêter se retrouve mêlé à un bout de ce monde où l'horreur de la loi des hommes règne en maître.
J'ai adoré la lecture de ce livre, j'ai du le lire en 2 jours (c'est uniquement du au fait que j'avais du travail sinon je pense que je l'aurai lu en moins de 24 heures:) ). L'histoire est passionnante, rythmée, on retient sans cesse notre souffle, on est impatient de connaitre la suite des récits des personnages. Impossible de lâcher le livre avant de l'avoir fini.
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