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Pour moi, ce livre a été une découverte !
Pas en ce qui concerne la thématique (la prostitution enfantine dans les bas-fonds de Londres au XIXe siècle), car je suis une habituée des romans et thrillers historiques, mais pour cette façon de voir le passé interférer dans le présent, pour ce rythme mis dans l'évocation de l'enquête en cours, pour la dénonciation de ces pratiques qui découle des mots de l'auteur.
Et puis, il y a la chute... qui montre hélas que rien n'a changé en deux siècles !
J'ai adoré ! Et à l'instar de Jacques, le cantonnier de Houtkerque, je n'avais de cesse de retrouver les mots de J. Wallace Hardwell pour savoir comment cette histoire passionnante de moeurs se terminait. Et puis, comment ne pas s'attacher à cet inspecteur de Scotland Yard si intègre...
De plus, ce livre m'a donné envie de connaître un peu mieux l'auteur et ses autres titres.
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C'est ma première lecture de Wendall Utroi et je peux vous dire dès le départ que ce fut une excellente lecture.
L'histoire se déroule dans le Londres victorien, ses bas-fonds, sa police, ses duels, ses bordels, sa noirceur. J. Wallace Hardwell est un policier de Scotland Yard qui va être chargé d'une enquête délicate par un mystérieux émissaire. Il s'agirait d'un possible scandale impliquant la famille royale mais dont on ne connait absolument pas la teneur. Comme lui on va essayer de comprendre ce qui se passe et pour cela, il va arrêter trois témoins et les interroger.
L'enquête est passionnante, les personnages très travaillés, la plongée dans le Londres de cette époque véritablement immersive.
Mais ce n'est pas tout : cette histoire est en fait un manuscrit écrit de la main de l'inspecteur et qui vient d'être retrouvé dans sa tombe par Jacques, un cantonnier du Nord de la France. Comme nous, il va se passionner pour cette découverte et cette lecture. On alterne donc entre une histoire que se déroule à notre époque, en France et une autre à la fin du 19ème siècle en Angleterre.
Wendall Utroi crée des personnages de fiction très humains, attachants, complexes. Aucun n'est vraiment ce qu'il parait être au début et leur personnalité qui se dévoile au fil des pages est l'un des points fort du livre.
Le cadre historique est très fidèlement rendu et des évènements réels sont évoqués comme le scandale de Cleveland Street ou Jack l'éventreur. On est saisi par la noirceur et l'hypocrisie de la société et l'aspect peu reluisant d'un monde où l'on vend des enfants et dans lequel les nantis demeurent intouchables. Plus d'un siècle plus tard, le monde a-t-il changé?
Les derniers chapitres sur la vie de Wallace sont très sensibles et touchants et l'auteur a beaucoup de talent pour nous émouvoir en même temps qu'il nous éclaire sur l'âme humaine.
Je ne saurais que trop vous recommander cette lecture et j'ai hâte de découvrir les autres livres de Wendall Utroi.
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Un polar historique que j'ai dévoré en quelques jours. Je ne connaissais pas du tout l'auteur mais après avoir lu la chronique de @bidule62 j'ai été intriguée et je me le suis procuré dans la foulée.

Le roman commence de nos jours avec Jacques ,le cantonnier d'un petit village français. En déplaçant une tombe du cimetière, il trouve un vieux manuscrit appartenant à un ancien inspecteur de Scotland Yard. Sa curiosité va le pousser à le faire traduire et comme lui nous voilà embarqué
au fil des pages dans les bas fonds de l'Angleterre du XIXème siècle. Une époque où il n'était pas bon d'être une fille des quartiers pauvres.

Les personnages sont travaillés et touchants. L'intrigue est prenante et l'atmosphère de l'époque et très bien détaillé sans pour autant être lourd ou indigeste.

La plume de l'auteur est très intéressante puisqu'il réussit à toucher le lecteur sans descriptions sanglantes. Tout est dit à demi mot mais cela suffit à ressentir de l'empathie pour les personnages et du dégout pour les actes cités d'autant plus que ce roman est tiré de faits réels dont je n'avais jamais entendu parler.

Je me suis demandé pourquoi avoir fait le choix de commencer par un récit contemporain, d'autant plus que ces passages étaient très courts et pas récurrents et puis j'ai compris la volonté de l'auteur sur les dernières pages.

C'est mon premier livre de l'auteur mais certainement pas le dernier. Ce fut une belle découverte alors mille mercis @WendallUtroi


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Je vais commencer par un point négatif, la présentation du roman a perturbé ma lecture et je m'en explique.
Jacques, 58 ans, est cantonnier à Houtkerque, il vit avec Mireille, sa femme depuis 35 ans. Ils ont eu Aude, jeune femme divorcée, infirmière.
Le maire demande à Jacques de déloger les locataires de plusieurs tombes qui ont passées le siècle, car le cimetière n'est pas extensible et il faut prévoir de la place pour d'éventuels nouveaux locataires. Il rechigne un peu car ce n'est pas la partie de son job qui lui plait le plus. Mais il faut bien le faire.
Parmi ces concessions il y a celle de J. Wallace Hardwell, un Anglais sur lesquels les rumeurs les plus folles ont couru.
En effectuant son travail, Jacques trouve avec les restes de Wallace, une mallette en fer, et lui qui jamais ne regarde ce genre de choses, ne peux résister à la tentation. Sous des journaux en piteux état il trouve de nombreux feuillets. Mais il ne lit pas l'anglais, aussi il va demander à sa fille si elle peut traduire tout cela pour lui.
Dès les premières feuilles Laure est passionnée par cette découverte.
Alors la lectrice exigeante que je suis, aurait aimé que le texte de ces feuillets soient écrits sur la page de gauche en anglais et sur celle de droite la traduction, le tout en italique ou dans une typographie différente. Cela aurait encore plus mis en valeur ce récit.
Sinon l'histoire a tout pour me plaire.
Cet homme proche de la retraite qui a une vie qui ronronne gentiment, se prend de passion pour ce qui est narré, c'est une découverte qui l'entraîne dans les bas-fonds de Londres à la fin du dix-neuvième siècle.
En fait Wallace Harwell était inspecteur à Scotland Yard, il est approché par une éminence grise qui l'enjoint de mener une enquête afin de pallier le scandale qui pourrait compromettre des personnes éminentes et surtout un membre de la famille royale. Les coupables lui sont même désignés, il n'a plus qu'à les cueillir, les interroger, par n'importe quels moyens afin de leur faire dire ce qu'ls savent et enrayer les fuites possibles dans la presse.
C'est ainsi qu'il fait connaissance avec un trio infernal : la doyenne 75 ans Myrtle River, Rebecca Brianey 57 ans et son fils « adoptif » Timothy 44 ans qui est aussi son homme de mains.
Là vous allez plonger dans une histoire des plus sordides, qui vous fait voir la misère dans ce qu'elle a de pire, et comment la loi des hommes exploite celle-ci au-delà de toute décence.
Wallace va de découverte en découverte.
« Malgré l'heure tardive, cela grouillait de toute part. On disait que Londres ne s'endormait jamais, et c'était particulièrement vrai ici. Puis, les lampadaires se firent plus rares, les pavés descellés, les ruisseaux plus larges, les indigents sans toit plus nombreux. Là où d'autres voyaient une décadence, ce que j'avais souvent cru, je voyais désormais les ravages de la pauvreté. »
Son enquête avance mais il est contrecarré par un des inspecteurs de la brigade et cette opposition renforcera sa façon d'enquêter en prenant beaucoup de risques, car il a une idée de ses fonctions où l'honneur est un point fort. Il va jouer avec intelligence et courage, mais sera-t-il récompensé ? Dans ces cas-là, c'est plutôt la solitude qui devient une compagne de vie.
L'auteur a su mettre en scène l'opposition entre Wallace et Howard de façon très imagée et savoureuse.
Ce polar historique est en phase avec l'actualité de ces derniers mois, sur le consentement des femmes, des enfants, la législation et vous découvrirez que la loi s'était finalement relâchée en faveurs des prédateurs.
Cela montre combien les hommes ont du mal à résoudre les problèmes et qu'il existe une sorte de spirale infernale.
Wendall Utroy, manie avec brio tous les tenants et aboutissants de cette histoire basée sur faits réels.
Les interrogatoires de Wallace avec le trio, leurs échanges sonnent juste.
Le lecteur est véritablement en immersion dans l'époque et ces bas-fonds, cette misère qui grouille, et le thème très fort de la protection des enfants est conjugué brillamment avec celui du parcours d'un homme d'honneur.
Une belle façon de célébrer le 150 -ème anniversaire de Jean de la Fontaine qui avez raison d'écrire :
« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »
Mon deuxième roman de cet auteur que je vais suivre et qui me fait renouer avec un genre littéraire que j'avais un peu mis de côté.
©Chantal Lafon

Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
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Dans le registre misère, crasse, inhumanité et prostitution dans les bas-fonds de Londres au XIXe siècle, l'offre de romans, entre Charles Palliser, Michel Faber et Michael Cox, est abondante.
Faisant partie des lectrices qui apprécient ces univers sombres, j'ai tenté la lecture de "La loi des hommes".

Certes le roman correspond aux attentes en nous plongeant dans une enquête autour de la prostitution d'enfants, filles et garçons, victimes de prédateurs sexuels qui se livrent à leurs méfaits en toute impunité. La critique politique est bien présente et les puissants, soutenus par les institutions qu'ils dirigent, ne sont jamais inquiétés alors même que les intermédiaires sont sévèrement punis.
Les femmes font tourner les rouages de ce système, réduites à mettre les autres femmes en esclavage pour échapper à la misère et à la violence des hommes. Ici pas question de sororite ou même de solidarité entre femmes. Si Myrtle prend Rebecca et son fils sous sa protection, c'est pour mieux les exploiter.
Mais tout n'est pas si glauque dans le monde de Wendall Utroi. Ce n'est pas tant la nature humaine qui est responsable de cette noirceur, mais les conditions d'existence de ces femmes qui doivent se battre pour survivre. La rédemption est donc possible, comme le prouve Myrtle qui va consacrer les dernières années de sa vie à sauver des fillettes de la prostitution.

Ce qui ne fonctionne absolument pas dans ce roman, c'est le va-et-vient constant entre passé et présent.
Le procédé du manuscrit retrouvé, procédé classique dans la littérature, n'est pas en cause. Jacques, le cantonnier, aurait pu trouver le manuscrit et disparaître jusqu'à l'épilogue.
La volonté de l'auteur de mettre en parallèle une histoire de prostitution au XIXe siècle et l'affaire Weinstein est extrêmement maladroite et d'un opportunisme dérangeant. Il n'est pas nécessaire de recycler un épisode du système patriarcal dans l'histoire , que personne ne va contester, pour dénoncer des pratiques d'agression sexuelles.
Sans vouloir remettre en cause la sincérité de l'auteur, la lourdeur de la démonstration nuit en tous cas à son contenu.

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Wendall Utroi, est un redoutable conteur qui, d'une plume alerte, par des phrases d'une construction parfaite, est capable de nous hypnotiser et de nous happer, quelle que soit la noirceur du récit.
Sans vouloir plagier l'auteur, ses romans sombres, très sombres, sont écrits à l'encre de la compassion et de la bienveillance avec bien plus qu'une étincelle d'humanité.
Fin 2017, Jacques, cantonnier à Houlkerque , ville du Nord, doit exhumer d'une tombe ancienne les ossements de J.Wallace Hardwelle, venu s'établir en France au XIXème siècle et dont l'histoire éveilla l'imaginaire des habitants durant des décennies. Lors de l'exhumation, Jacques trouve une boîte en métal aux côtés des ossements de Wallace, intrigué, il l'emporte chez lui et découvre un carnet dans lequel Wallace, qui était inspecteur de Scotland Yard, soulage sa conscience en retranscrivant l'enquête qui bouleversa sa vie et sa carrière.
Aider d'Aude, sa fille, qui traduit les feuillets jaunis par le temps, Jacques va plonger dans les bas fonds du Londres du XIXème siècle, dans les lupanars où les enfants sont les premières victimes des hommes de la haute société et les jeunes femmes sans ressource, les esclaves sexuelles de mères maquerelles prêtes à tout pour gagner quelques pences, tout cela, sous l'ombre maléfique de Jack l'éventreur que Scotland Yard a échoué à démasquer.
Dans ce thriller, sombre et glauque comme les bas fonds de Londres au XIXème siècle qui lui servent de décor sordide, Wendall Utroi se sert d'une intrigue complexe et bien ficelée, comme à son habitude, pour aborder le terrible sujet de la majorité sexuelle des enfants et leur manque de protection face à leurs prédateurs. Il pose la notion du « non-consentement automatique » face aux violences sexuelles. On découvre avec effroi le recul de la loi par rapport au XIXème siècle. Nous en sommes revenus au point où les victimes d'agressions sexuelles se doivent de prouver qu'elles n'étaient pas consentantes. Fort heureusement ce que la loi n'a pas fait, l'affaire Weinstein et le mouvement « Balance ton porc » qui a suivi s'en sont chargés.
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Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce livre ne peut pas laisser indifférent.
Jacques est cantonnier dans le nord de la France et à l'occasion du nettoyage d'une tombe, il découvre un livre de mémoires écrits en anglais.
Cette tombe est celle de J. Wallace Hardwell, un inspecteur des moeurs de Scotland Yard pendant l'époque victorienne.
Tout d'abord intrigué, Jacques va faire traduire ces mémoires et découvrir un pan de l'Histoire victorienne qui fait froid dans le dos.
Il va y découvrir des crimes et la misère sociale dans tout ce qu'elle a de plus dérangeant.
Ce livre est cruellement d'actualité par les sujets qu'il aborde. Mais je ne vous en dis pas plus, à vous de le découvrir!
L'écriture de Wendall Utroi est très agréable, les chapitres courts permettent de donner un rythme intéressant au récit.
Les yeux d'Ava, du même auteur, attend déjà dans ma PAL!
Merci à Babelio et au Livre de poche pour l'envoi de ce livre.
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Encore un très beau roman que nous a écrit Wendall Utroi, avec sa plume très prenante qui m'a emportée dans une histoire très poignante.

Il y a des romans qui touchent notre sensibilité et celui-ci m'a percuté en plein coeur et m'a donné envie de hurler ma colère face à tant d'injustices.

Le récit de ce policier anglais J.Wallace Hardwell disparu depuis très longtemps m'a passionné autant que Jacques qui nous livre ses émotions après avoir écouté ces traductions audio que sa fille Aude lui envoie quotidiennement.

Les riches qui abusent et profitent des faiblesses de ces pauvres gamins un peu paumés de cette époque très difficile où la pauvreté et les pandémies de choléra décimaient la population anglaise.

L'auteur aborde un sujet très sensible, le trafic de mineur et la prostitution.

Quand ça touche aux enfants ça ne peut que donner un effet de colère et de rage qui pimente cette lecture.

Une enquête très délicate et surprenante qui m'a mise en colère face à l'injustice de voir ces hommes coupables intouchables.

La loi des hommes est un livre qui raconte l'histoire d'un policier de Scotland Yard très intègre qui va être confronté à trois personnages qui sont impliqués dans un trafic de prostitution de jeunes filles et garçons. Moyennant des sommes d'argents, ils les prostituent à des gens très haut placés de la société britannique. Mais comme ça touche des personnes très influentes, quelques parties de cette enquête seront étouffées.

La tristesse de ce policier mit à l'écart et sa frustration se fait ressentir dans ses écritures qui laisseront des traces de ces actes ignobles.

La vérité remonte toujours à la surface et parfois dans un cimetière.

A travers le récit d'un homme disparu depuis le début du XX ème siècle, on peut se rendre compte que le monde n'a pas changé autant que ça.

Il y avait autant de pourritures l'époque Victorienne que de nos jours. le pire c'est que se sont des gens pourris par l'argent et protégés par cette justice à deux étages.

"La justice des riches et l'injustice des pauvres. "

C'est aussi l'histoire de Jacques et de sa famille très attachante.

Une histoire pleine de surprises, d'amour et de rebondissements pour cet homme qui approchent à grand pas de sa retraite bien méritée qui sera surement remplie de bonheurs.

Je vous conseille vivement d'acheter ce roman , je vous glisse le lien ci-dessous:

https://www.amazon.fr/Loi-hommes-Wendall-Utroi/dp/2889441261/ref=tmm_pap_swatch_0?_encoding=UTF8&qid=&sr=

J'espère que vous prendrez autant plaisir que moi en lisant ce roman passionnant, un grand Merci aux éditions Slatkine&Cie et à l'auteur pour sa confiance et sa petite carte qui m'a beaucoup touché dans un moment où j'en avais besoin.


Lien : https://sabineremy.blogspot...
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En déblayant des tombes, Jacques déterre une boîte en métal contenant un manuscrit rédigé en anglais. Intrigué, il ramène ce butin chez lui à la grande indignation de sa femme. Il confie alors les feuilles à sa fille et lui demande de les lui traduire à l'insu de sa mère.
1885. Wallace est inspecteur à Scotland Yard quand un inquiétant émissaire de la cour lui enjoint d'étouffer un scandale touchant au prince royal. Trois personnes pourraient être au courant et ébruiter la chose, deux femmes maquerelles et le fils adoptif de l'une d'elles. Aussitôt Wallace les fait emprisonner comme l'époque l'y autorisait.
Lors des interrogatoire l'inspecteur s'étonne du courage mais aussi de la dureté de ces maquerelles dont la survie et la vie ne furent qu'âpres luttes contre la misère. Mais aucun lien avec le prince ne se profile.
Quand un membre de l'équipe dirigée par Wallace torture le jeune prisonnier, Wallace, furieux, provoque le bourreau en duel, il perd le combat et s'enfuit, cachant les trois prisonniers à l'aide de ses fidèles adjoints.

L'auteur nous plonge dans une époque où la pauvreté ne rencontre que mépris. Nulle empathie, nulle aide ne sont accordées à ceux qui meurent de faim puisque la misère est associée à la dépravation, la salissure de l'âme et ne mérite donc aucun égard. Une conception étrangement proche des hindouistes pour qui les plus démunis, les intouchables, le sont du fait de leur inconduite et leurs crimes antérieurs.
En ce temps-là, comme de nos jours d'ailleurs, les dirigeants et les hauts placés de la justice ne sont guidés que par leurs intérêts et le lustrage de leur réputation, ils s'unissent pour masquer leurs crimes et s'arrangent pour que toute personne apte à les dénoncer soit réduite au silence, jetée en prison ou expulsée dans un autre pays.
Wallace est la figure centrale de ce roman magnifiquement écrit. Il incarne la loyauté, une droiture qui le force à changer son regard sur la pauvreté, passant d'accusateur à compatissant. Une loyauté envers ses principes qu'il place au dessus de ses intérêts et des ordres de ses supérieurs, prêt à en assumer les conséquences avec courage, avec douleur.
Un très beau livre et une belle surprise.

Lien : https://trancheslivres.wordp..
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Jacques est cantonnier à Houtkerque : au cimetière, il doit « déménager » un corps d'une concession en fin de bail, et découvre un manuscrit en anglais. Aidé par sa fille, il découvre progressivement l'histoire de J.Wallace Hardwell, un inspecteur de Scotland Yard, chargé, en 1889, d'une affaire de moeurs, très délicate pour la famille royale si le scandale venait à éclater…
Je ressors de cette lecture chamboulée. Si « La Loi des Hommes » s'inspire notamment de l'affaire de Cleveland Street, mettant en cause plusieurs aristocrates à a fin du XIXème siècle, Wendall Utroi en a fait un roman à l'atmosphère sombre, lourde, poisseuse, particulièrement réussi. le lecteur est en effet plongé dans les bas-fonds du Londres de la fin du XIXème, parfaitement décrits ; la condition des femmes sans ressources, et notamment de celles qui ont eu la malchance de tomber enceintes, nous apparaît si clairement que c'en est bouleversant… Et je n'évoque même pas celle des enfants, bien pire encore… L'auteur pointe également du doigt les gens de la « Haute », considérant pouvoir agir à leur guise, le fait aussi (et encore aujourd'hui) que la Loi est fait par eux, et surtout pour eux !!!! Tout ça au travers d'une intrigue prenante, et de personnages hauts en couleur, dont la construction est, elle aussi, très réussie.
Si je me suis approchée du coup de coeur, sans l'avoir tout à fait, c'est simplement qu'en ce qui me concerne, la double temporalité utilisée a parfois freiné le rythme. Hormis ce détail, j'ai été complètement embarquée dans ce roman…
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