Au petit bonheur la chance

Ce livre est une suite de clichés sans aucun intérêt

Je sais, refermer un roman à la trente et unième page, ce n'est pas bien, il faut laisser la chance au produit paraît-il (car c'est bien d'un produit qu'il s'agit, non ?)...
Mais écrire comme le fait Aurélie Valognes, est-ce que c'est bien ?
Deux exemples parmi d'autres :
"Dont il se débarrasse dans les bennes prévues à cet effet" (p. 26), c'est un roman ou une notice technique ?
- La grand-mère : "les Japonais",
- le petit-fils : "Les chats-poneys ?" (p. 30) Ouaf ouaf ! Humour !
Si le reste est à l'avenant, ce que je crains, je ne veux pas perdre mon temps.
Merci aux bibliothèques qui me permettent de refaire un essai sans casser inutilement ma tirelire.
J'avais lu précédemment "La tresse" de Laetitia Colombani, malgré des faiblesses certaines, l'évocation de l'Inde m'avait malgré tout intéressée.
"Roman feel good : une tendance littéraire réjouissante. le roman feel good s'impose aujourd'hui comme le genre permettant aux lecteurs d'entrer dans une parenthèse positive, comme une échappatoire au quotidien. Littéralement, on peut parler de « livre qui fait du bien »".
Une version "moderne" des romans Harlequin ?
Ca fait peur...
Voir aussi : "10 principes de développement personnel pour améliorer votre vie"

Que dire de plus quand on note "abandonné" ? Que l'on s'est ennuyé, qu'on a compté les pages, regarder l'heure. Que l'on n'était pas pressé de reprendre la lecture.
Voilà ce qui m'est arrivé.

L'autrice préférée des Français ?

Ah…

Je me suis senti revenir au temps de mes livres de la bibliothèque rose (ou verte). L'impression d'un ouvrage écrit pour un enfant, avec des mots et des structures narratives d'enfant… Pas de style, pas de profondeur, pas d'images poétiques, pas d'idées particulières. Les années école primaire du petit Jean chez Mémé Lucette, pimentées d'un humour de niveau Jean +1 ou Jean + 2, et d'un peu de féminisme bien dans l'air du temps...
Quant aux titres de chapitre, c'est juste une collection d'expressions populaires, un peu à l'image des titres de cette autrice, dont l'intérêt m'a échappé.

Bref, j'ai attendu en vain que quelque chose m'accroche enfin, que ce soit les mots ou l'histoire, pendant les 350 pages.

À éviter…

J'ai lu ce livre il y a déjà quelques temps. Mais NON vraiment NON ce livre ne passe pas. Je suis maintenant à la retraite mais j'ai commencé à enseigner au siècle dernier en 1970 et j'aurai du connaître l'école décrite par Aurélie Valognes. Et pourtant je n'étais pas dans une ville comme Granville. J'ai connu des campagnes reculées du fin fond de l'Orne où c'était loin d'être "comme en ville" ! Cette école dans ce livre ressemble plus à celle de mon enfance qu'à celle de 1968. Non même dans les années 1950 on n'obligeait pas un enfant entrant au CP à écrire à la plume. L'apprentissage s'est toujours fait au crayon à papier et la plume était la promotion pour celui qui pouvait s'en servir. C'est vraiment du grand n'importe quoi et quand je vois le bandeau " Absolument prodigieux" Je suis atterrée. Prodigieux d'anachronisme, certes !! Aurélie Valognes dit s'être beaucoup inspirée de l'enfance de son père mais il n'avait certainement pas 6 ans en 1968. Je n'ai donc pas pu accrocher à cette histoire où tout est exagéré et ne correspond pas à l'époque décrite.
Le dialogue entre Jean et sa nouvelle maîtresse quand il retourne à Paris est hallucinant. D'ailleurs en 1971 un enfant ne quittait pas l'école à 13ans.
Bref c'était le premier livre d'Aurélie Valognes que je lisais ce sera aussi le dernier.

Le sujet traité est triste et grave. Dommage que ce soit une histoire à l'eau de rose. Un roman à emporter sur une plage en été. Et on peut même l'y oublier.