Brèves de psy

Ce livre a retenu mon attention lors du dernier masse critique... La description était vendeuse, l'ouvrage avait l'air intéressant : un psy qui sort des sentiers battus pour chroniquer son métier sans langue de bois. Pas une si bonne surprise finalement, les chroniques sentent à plein nez l'écriture de commande sur des thèmes prédéfinis. Chaque chronique porte sur un thème, sur des patients rencontrés, des anecdotes et finalement une petite conclusion. Pas simple de savoir à quel degré parle l'auteur, lui qui arbore une syntaxe maladroite, et pas évident de trouver un intérêt à toutes ces chroniques qui n'ont pas vraiment de morale. Il semblerait que ce qui pourrait être considéré comme une critique intelligente du milieu psychiatrique ne soit finalement qu'un râle de comptoir d'un psychiatre à la pensée peut-être un peu vieillotte sur certains sujets.
Je suis peut-être passée à côté de cet ouvrage, mais j'ai tellement peiné à le terminer que je laisse aux futurs lecteurs le soin de juger de l'intérêt de celui-ci.

Ce qu'on peut dire c'est qu'Alain Valterio n'entre pas dans la catégorie des psys en tout genre qu'on peut voir à la télé ou entendre dans les différents medias. Et il assume clairement sa position à part, quitte à fâcher les uns ou les autres. A travers une centaine de chroniques très brèves parues dans le magazine Coopération dans le cadre imposé de 1300 caractères, l'auteur porte un regard assez mordant, plein d'humour et de bon sens sur notre société et critique nettement ce qu'il appelle la "psyrose", "la culture née de la voix du psy qui s'est insinuée dans la tête des gens et qui agit inconsciemment sur leur manière de penser de façon négative. J'ai englobé les effets pervers qu'exerce cette voix sur les mentalités sous le nom de "névrose psy"." Ce psychanalyste jungien est loin de critiquer la psychanalyse, qui peut soigner efficacement, et je suis bien placée pour être de son avis... mais je suis aussi bien d'accord avec sa critique des abus d'un discours de ce que j'appelle moi la "psychologie de Monoprix" et qui a tendance à vouloir tout expliquer par les traumatismes enfantins par exemple, à traiter les gens en victimes ou à proposer un peu vite des traitements médicaux.

Ces brèves présentent des réflexions sur le couple, la place des parents, l'amour, l'éducation ou la société, souvent par l'illustration d'un exemple (suffisamment vague pour ne pas lever le secret professionnel) : le blues de la superwoman, "le blues, chant des esclaves"..., . Difficile à résumer car ce sont de nombreux cas concrets, de nombreuses petites histoires. C'est revigorant et souvent juste... parfois légèrement agaçant parce que tout n'est pas si simple...

Quelques phrases pour illustrer : "Le grand perturbateur de nos nuits, le cauchemar, ne nous veut aucun mal. Il veut juste nous botter les fesses hors de notre bulle d'inconscience."

"Hélas, on n'évolue pas plus en lisant des livres de psychologie qu'on ne maigrit en lisant des livres de diététique."

"Aller voir son père c'est comme aller à l'école : ça ne devrait pas se discuter !"

Merci à Babelio pour l'envoi de cet ouvrage reçu dans le cadre de Masse Critique.
Lien : https://dautresviesquelamien..

J'ai reçu ce livre dans le cadre de la masse critique de Babelio.

D'après la couverture humoristique, le titre et le petit résumé, je m'attendais à des anecdotes drôles sur les patients possibles vu par un psy, mais il s'agit finalement de la compilation de chroniques publiées à la base dans un hebdomadaires, sous la forme de presque 200 réflexions d'une petite page.

Je dois dire que cela ne m'a pas beaucoup emballée, d'autant plus que je trouvais la vision du psy un peu ancienne sur certains plans, notamment les passages sur le père, la mère ou l'éducation.

Si j'avais su de quoi il retournait dans ce livre, je ne l'aurais pas demandé.