J'étais très curieuse de découvrir ce que l'auteur pouvait faire avec un narrateur aussi peu commun qu'un arbre, et quelle agréable surprise! Tristan est particulièrement attachant, émouvant par cette nostalgie, cette mélancolie qu'il éprouve, nous partage. Je dois avouer que
Didier van Cauwelaert a une très jolie plume, très fluide.
Notons également cette réflexion écologique de fond que veut provoquer l'auteur. Il soulève les questions sur l'existence de cet arbre (et de la nature en général), sur celle de l'humanité, leurs interactions bénéfiques et destructrices. le tout est tissé autour d'une fiction tantôt historique, tantôt poétique. Et ma foi, ça passe tout seul!
Si je devais donner un point négatif, pour moi, l'ensemble est trop pauvre en références et données scientifiques. Je trouve qu'il manque un peu de concret pour se laisser vraiment emporter par cette histoire. Il y a quelques données, oui, un petit peu de pathologie végétale par ci, un peu de physiologie par là, un peu aussi de conneries des fois, mais il m'a manqué un peu "d'approfondissement" dans ce domaine. Cela n'a cependant pas gâché ma lecture, c'est juste la biologiste qui parle là.
En conclusion, "
Le journal intime d'un arbre" est une histoire tout en tendresse et en poésie. Ce roman un peu à contre courant nous invite a réfléchir à nos liens avec la nature et l'importance de la conserver en bon état. J'ai passé un très bon moment de lecture et apprécié son originalité. Je conseille ce livre aux amoureux de la nature, et à tout ceux qui aiment les histoires qui sortent des sentiers battus, saupoudrées de mélancolie.
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