Les Outrepasseurs, tome 1 : Les héritiers

Une critique un peu spéciale pour un livre que le destin a placé entre mes mains et sur lequel je ne me serais pas forcément arrêtée en temps normal.
Je suis en effet sortie de ma zone de confort pour ce livre, puisque la littérature fantastique n'occupe qu'un faible pourcentage de ma bibliothèque. Résultat ? Hé bien l'expérience a été très intéressante !

Le Moyen Age est une période (re)découverte lors de mes études de philologie à l'université et que j'affectionne beaucoup. Voilà déjà un atout pour ce premier tome d'une trilogie, dont la majeure partie se déroule dans un village français au XIIIème siècle.
Ah, comment ça? Vous non plus n'aviez pas deviné à la lecture de la quatrième de couverture qu'une partie de l'intrigue se déroulerait au MA ? Parlons-en de cette quatrième de couverture. On nous parle de Peter, un adolescent sans histoire.
Hé bien, moi je vous le dis, cette histoire a été écrite par une grande sadique.
J'en reviens à Peter, un adolescent sans histoire, donc. le héros de l'histoire, quoi, comme Harry est le héros de Harry Potter, Percy celui de Percy Jackson, Katniss l'héroïne des Hunger Games,... Le fait est que ce héros, on n'y a droit que pendant une infime partie du livre, trempé comme une soupe de surcroit...
Ce premier tome, je pense, prépare le terrain pour les deux suivants, nous met l'eau à la bouche pour la suite, nous jette des miettes pour que l'on se précipite tels des canards affamés, sans jamais nous lâcher la miche (de pain ! Obsédés...). Une sadique, l'auteure, je vous dis. de la pire espèce.

C'est peut-être moi qui fabule, mais je trouve que l'on ressent fortement l'influence anglo-saxonne de l'auteure dans sa syntaxe et son lexique ("Bien joué, fiston", que j'entendrais plus volontiers en anglais -, "well played, son !", "-C'était toi, n'est-ce pas?" qui me rappelle la construction anglaise "It was you, wasn't it?" ) Bref, une saveur anglo-saxonne, tout à fait logique puisque le garçon est originaire de Londres. Le livre m'a donné l'impression rigolote dans les premières pages d'être une traduction de l'anglais vers le français. Un comble, quand on sait que l'auteure est traductrice de formation non?

En somme, "Les Outrepasseurs" a été une lecture très agréable, dévorée en quelques jours : mon seul reproche, c'est que l'on nous ouvre les portes d'un univers auquel on n'a que très partiellement accès, comme si ce roman était un prequel des suivants. J'ai hâte de découvrir la suite des aventures de Peter et de ses compagnons d'infortune dans le tome suivant. En attendant, je ne peux que vous le conseiller.

Depuis le temps que je souhaitais découvrir cette série, j'ai enfin pu mettre la main dessus ! Toujours emprunté, il m'a fallu patienter une bonne année pour lire ce premier tome très charmant et prometteur. J'en ressors conquise et avec l'envie de lire la suite... dès que je pourrais mettre la main dessus, évidemment. J'en avais de bons échos et avait peur de placer la barre trop haute, je savais par avance dans quoi je me lançais en ouvrant les premières pages.

L'aspect aller-retour entre passé et présent peut dérouter, il pourra donner l'impression que ce premier opus est une trop longue introduction... Néanmoins, j'ai passé un bon moment devant, cette histoire dans le passé est rapidement devenue addictive et passionnante. Maintenant, j'ai hâte de découvrir ce qui va arriver à nos Héritiers, parce que j'ai le sentiment que les fés ne rigolent pas !

L'ambiance est très particulière, j'ai aimé le côté sombre et tendu qu'a su instaurer l'auteure au fil des pages. le fait que l'action se passe de nuit, avec ce contexte très fantastique et noir, les drames et la peur, c'est vite oppressant et captivant. J'ai beaucoup aimé l'époque dans laquelle on situe ces retours en arrière, l'ère médiévale est parfaite à cause de l'omniprésence de la religion. Par ailleurs, l'auteure a placé pas mal de vocabulaire issu de cette époque et ça rend l'aspect historique encore plus prenant. J'ai ressenti une bonne immersion dans cet univers médiéval et fantasy.

L'histoire nous présente un jeune adolescent qui va se retrouver mêler malgré lui dans une société secrète à laquelle sa mère appartient. Non seulement il va devoir accepter cet héritage, mais il va également apprendre que c'est un héritage empoisonné. Cinq plongées seront nécessaires pour appréhender le passé de ses aïeux et comprendre qu'il a mis les pieds dans un sacré bourbier. La partie contemporaine est trop courte pour pleinement approcher les personnages, Peter inclus, mais étant persuadée que cet aspect est réglé avec les prochains tomes, je ne m'en formalise pas. J'aime bien ce jeu entre plongée et souffle pour séparer les chapitres, ça permet de faire des pauses dans le récit « flashback ».

Du côté des ancêtres, je nage dans tout un tas d'éléments que j'adore. Outre le moyen-âge et la magie, nous avons des secrets, des affaires de famille ; cette partie passée est nécessaire, complète et riche. Elle donne le ton. Je ne pense pas que j'aurais autant adhéré aux Outrepasseurs sans connaître les tenants et les aboutissants. de plus, je compatis pleinement au sort de ces pauvres personnes rencontrées. J'ai apprécié Arnaut et Fière, ou encore cette pauvre Aliénor ou le frère François. Les personnages sont travaillés, on apprend à les connaître avant l'incident et après, ils évoluent, ils tentent de s'en sortir, ils ne sont pas parfaits... Ils sont plaisants à découvrir au fil des pages.

Côté univers magique, je suis ravie, j'ai senti une pointe d'originalité. Les fés sont terrifiants, je me sens en plein fantastique à la Poe, ou comme dans les contes, les originaux. Avec cette horreur, ce ton dramatique et une bonne dose de terreur, j'aime bien les petites références placées ci et là dans le récit à nos bons vieux contes. J'adore cette idée de mêler des familles à des animaux, d'ailleurs les animaux choisis avec ces noms ça me rappelle complètement le roman de Renart. J'avais adoré ce livre au collège. Vous l'aurez compris, il y a toute une mythologie soignée et travaillée, à la fois pour nous placer en zone de confort et pour nous décontenancer en apportant de l'originalité. J'ai hâte de voir cet univers s'étoffer au fil des tomes. Je terminerai en disant que la plume de Cindy van Wilder est très chouette, sans lourdeur, elle est cherchée et précise. Les descriptions peuvent être longues et pourtant, elles se lisent toutes seules ou peut-être que j'étais trop à fond dedans pour être gênée.

Quoi qu'il en soit, j'ai passé un super moment avec ce premier tome. L'attente en valait la chandelle, parce que je l'ai lu rapidement, avec curiosité et passion. C'est très bien écrit, le livre-objet est très beau, la mise en page avec ces chapitres en plongée vers le médiéval et ces souffles vers notre époque est bien pensée. le tout offre une aventure à la fois historique et fantastique avec de belles références et un travail de recherches intéressant. Les personnages sont attachants, la plume fluide et soignée, l'intrigue oscille entre aventure, peur et magie. Ce premier tome est très prometteur pour la suite et fut une très belle surprise. On se sent si fasciné par le récit qu'il s'avère être une pause envoûtante.
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Alors que Steven (du blog Plume Bleue - sa chronique ICI) et moi n'avions pas fait de lecture commune depuis The Scorpion Rules, nous cherchions un livre que nous pourrions aimer tous les deux. Sachant que vous avons, à quelques exceptions, les mêmes littéraires, la recherche n'a pas duré longtemps et nous a porté vers Les Outrepasseurs.

"Snezhkaïa est jalouse, reprit la Tisseuse. Elle ne nous tolère point sur ces terres quand Hiver est là. Nous outrepassons notre bienvenue."

Cette saga de Cindy van Wilder nous faisait de l'oeil depuis un moment, autant par son résumé que par l'univers fantastique qu'on y trouverait, et le prétexte était tout trouvé. Et quelle surprise avons-nous eu avec Les héritiers, le premier tome. Effectivement, la série est classée comme lecture jeunesse abordable à partir de 14 ans. Dès les premières lignes, Steven et moi nous sommes faits la même réflexion : nous ne nous attendions pas à ça. Non pas que ce soit mauvais signe, au contraire, mais bien différent de l'univers fantastique innocent et enfantin que l'on pensait trouver. C'est donc une nature sombre et mystérieuse que nous avons découvert. Ajoutez à cela la plume de Cindy van Wilder, au vocabulaire riche et précis, aux descriptions pointilleuses et raffinées, et les thèmes graves et angoissants abordés (la mort, la possession, l'enlèvement, les allusions au sexe, la maie, la sorcellerie et la religion) et vous vous retrouvez avec Les Outrepasseurs qui ne laissent pas indifférents.

Cindy van Wilder nous conte l'histoire des fées, ces créatures bien connues. Mais ne vous y trompez pas, vous pouvez déjà oublier tout ce que vous connaissez sur le sujet, tout ce que Disney et compagnie a pu vous montrer, puisqu'il s'agit ici d'êtres bien plus malveillants, manipulateurs et sans scrupule. Dans Les Outrepasseurs, les fés sèment la terreur. Tout en utilisant les contes et mythes de notre enfance, l'auteure les réduit à néant avec l'obscurité, distillant ça et là des allusions à de nombreuses fables connues de tous, mais détournées de leur belle magie première. Et c'est ainsi qu'elle nous révèle les origines de ses personnages, Les Outrepasseurs.

"Le gel et la glace ont conquis ces terres. Les flocons glissent sur le vent. La Mère nous réclame. Bientôt elle sera ensevelie. Il est temps de nous en aller."

Dans ce premier tome, nous suivons Peter, un héritier, mais surtout, nous découvrons avec lui le passé de ses ancêtres, Les Outrepasseurs. Car plutôt que de faire une série ne nous apportant pas toutes les réponses sur le commencement de son univers, Cindy van Wilder a fait le choix de démarrer avec ce qui s'apparente à un préquel, nous raconte la naissance de ses personnages devenus Les Outrepasseurs. Et c'est avec les bases de cette unité et les connaissances nécessaires à la compréhension de leur univers que le futur de Peter peut nous être révélé, dans un prochain tome.

"Devait-il comprendre que les mystérieux ennemis qui lui avaient envoyé les molosses et les fés, lesquels tourmentaient leurs ancêtres, ne formaient qu'une seule et même personne? Des fés… Ils se révélaient bien différents de la fée Clochette dans le dessin animé de Disney ou des mignonnes illustrations qui ornaient les livres de contes !"

Avec un univers fantastique, riche et sombre, Cindy van Wilder nous surprend en nous dévoilant les origines de ses héros, Les Outrepasseurs, laissant place à leurs héritiers, avec Peter.
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Soyons honnêtes, je n'attendais rien de particulier de cette saga jeunesse. Je l'ai commencée en pensant avoir affaire à une énième mouture du genre, avec des personnages aux caractères juste effleurés, un background pas ou peu développé et une romance omniprésente.
Or là, je dois admettre que j'ai été agréablement surprise par ma lecture, je ne m'attendais pas à un univers aussi bien maîtrisé et aussi dense, ni à des personnages aux caractères bien dessinés, avec de la répartie et une réelle profondeur, ni à ce décor historique si riche et bien documenté.

Nous suivons donc Peter, un adolescent assez banal, qui échappe de justesse à un attentat dans son propre jardin. Il découvre que non seulement sa gouvernante l'a trahi, mais aussi que sa mère possède des pouvoirs de métamorphose. Il apprend cependant que toutes les réponses à ses questions ne trouveront une réponse qu'à Lion House, demeure du mystérieux Noble, que sa mère semble craindre et révérer tout à la fois, allant jusqu'à l'appeler Monseigneur. Là, il découvre qu'il n'est pas le seul adolescent dont la vie vient d'être bouleversée et que sa famille fait partie d'une sorte de clan combattant les fés...

Je dois dire qu'au début, je me suis demandé dans quoi je mettais les pieds. Je ne comprenais pas tout et comme Peter je me posais tout un tas de questions qui restaient sans réponse. Fort heureusement tout vient à point à qui sait attendre, et là je dois avouer que j'ai été servie! ^^

Certains ont reproché à ce tome son côté purement introductif, pour ma part c'est justement ce qui m'a séduite. Nous apprenons qui sont les Outrepasseurs, leurs origines, pourquoi cet ordre a été crée et dans quelles circonstances, au cours d'un récit moyenâgeux que j'ai vraiment trouvé plaisant à suivre. On suit les tout premiers Outrepasseurs dans leur lutte contre les fés pour ensuite découvrir peu à peu les liens qui les unissent à nos héros actuels.

J'ai aimé le côté rebelle de Peter, je pense qu'il va nous en faire voir (enfin, surtout à Noble) dans les tomes à venir, leur affrontement risque d'être épique!
J'ai compris son envie de ne pas se laisser faire, sa volonté de rébellion, de ne pas vouloir accepter ce fardeau venu d'un autre temps, lui qui ne se sent coupable/redevable de rien, et en même temps je lui en voulais un peu de son envie de repartir vivre sa vie comme si de rien n'était.
Comme dit l'adage, on ne choisit pas sa famille, et je peux comprendre qu'un tel héritage puisse faire peur, surtout qu'en plus il se retrouve affublé d'une compagne qu'il ne connaît pas mais avec qui il va devoir faire sa vie...

Ajoutez à tout cela une écriture fluide et un rythme soutenu, surtout dans la partie racontant les origines des Outrepasseurs, et vous comprendrez qu'une fois commencé j'ai eu bien du mal à lâcher ce premier tome.
J'ai été conquise par le thème, le décor très travaillé et les personnages, même si ce ne sont certainement pas ceux que nous retrouverons dans les prochains tomes. Je lirai d'ailleurs la suite avec grand plaisir, et vu tout le bien que j'en ai entendu, je pense clairement que je ne serai pas déçue!
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J'avais vraiment très hâte de lire ce roman et j'attendais le salon avec grande impatience. J'avais faillit l'acheter à Noel mais j'avais préféré attendre et prendre autre chose. Déjà le livre en lui même est super beau, je vous le montre dans la vidéo de mon bilan du mois. Je l'ai donc commencé hier soir et.. j'ai eu un mal fou à m'arrêter... je l'ai fini tranquillement ce matin et je dois dire que j'ai été bluffée. J'ai tout aimé. le style si particulier de Cindy qui change des derniers romans que j'ai lu. Ce ne sont pas des phrases simples avec un langage parlé comme les romans New Adult par exemple sans être non plus pompeux ou trop compliqué. J'ai du mal à vous expliquer mais en clair c'est très bien écrit. L'histoire commence sur les chapeaux de roues et très vite, on est plongés dans l'univers des Outrepasseurs. J'ai lu sur une chronique qu'une lectrice comparait ce premier tome a un très long prologue. C'est exactement ça mais pour moi c'est un point positif. Cindy prend le temps de poser son histoire, son contexte, de nous expliquer pourquoi les choses arrivent, pourquoi Peter, le personnage "principal" possède ce don et tout ce que ces révélations vont entraîner pour lui.

La plupart du temps, l'auteur nous présente l'univers brièvement et on en apprend un peu plus au fur et à mesure des tomes en même temps que les héros. Là c'est comme une histoire au sein de l'histoire mais elle me semble vraiment nécessaire pour bien poser la base et pouvoir ensuite se concentrer sur Peter et les siens.


Je ne peux pas vous dire grand chose sur Peter vu qu'on n'apprend pas grand chose sur lui dans ce premier tome.Comme lui, on subit les choses qui lui arrivent, les révélations qui vont changer sa vie. Mais de ce qu'on peut en voir, j'ai vraiment hâte de lire la suite et d'en apprendre plus sur ce personnage qui me semble plein de promesses. Plein de questions sont soulevées et je suis sure que les tomes suivants y apporteront des réponses, mais j'ai vraiment vraiment hâte.

En résumé un roman fantastique qui m'a fait passé un très bon moment et que j'ai dévoré. Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de roman dans ce genre et c'était vraiment agréable.
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Nous découvrons Peter, un jeune garçon, qui échappe de peu à la mort par des créatures surnaturelles et qui se retrouve malgré lui au coeur d'une malédiction ancestrale. L'histoire des Outrepasseurs et de leurs origines est amorcée avec ce premier tome. L'auteur nous plonge dans un univers très particulier où les Fés sont cruels et se jouent des humains. Ici point de conte de gentilles fées mais une immersion dans le monde souterrain et féroce des êtres de la nuit. Cet aspect m'a beaucoup intriguée et captivée.

Le récit nous est conté à la fois à l'époque contemporaine et au Moyen-âge. J'ai beaucoup aimé dette double vision de l'histoire. J'étais avide de découvrir ce qui attendais les personnages des deux époques. L'écriture est fluide et légère comme un papillon mais parfois aussi cruelle comme une lame de métal. Les personnages sont malmenés et on vibre avec eux. Cindy Val Wilder nous dépeint avec originalité un nouveau monde né de son imagination. Elle nous décrit le monde des Fés sans complaisance, pour lesquels j'ai ressenti à la fois de l'attirance et de la répulsion. Elle nous décrit également la vie difficile des paysans au Moyen-age, dans toute sa dureté, ses superstitions et sa capacité à s'enflammer envers ses semblables.

J'ai particulièrement aimé le personnage de la Tisseuse, que j'ai trouvé fascinante. Tout au long du récit, on côtoie tour à tour un chasseur, des fées, des maudits....

En conclusion, un récit enivrant et passionnant qui pose les bases d'une trilogie dont je suis curieuse de connaître la suite. J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur qui, en plus d'être très sympathique, nous révèle son talent de conteuse.

Une remarque particulière pour le bel objet qu'est le livre en lui-même avec ses jolies dorures entrelacées sur la couverture.

Vous l'aurez donc compris, un premier tome à découvrir absolument pour passer un excellent moment de lecture. Je vais d'ailleurs de ce pas me jeter sur le tome suivant.
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out d'abord, j'ai été agréablement surprise par sa lecture, ce livre était plus dense et plus riche que prévu. La narration alterne le présent, et la révélation du « secret de famille », le déroulement d'épreuves en vue de faire connaître à la jeune génération… et bien, les épreuves encore plus grandes qui l'attendent, et le passé où l'on découvre l'origine de la « malédiction ». J'utilise des guillemets parce que le tissu narratif est bien plus riche que ne le laisse supposer ce simple mot. J'ajoute qu'un goût certain pour le moyen âge et plus particulièrement pour le roman de Renart ne peut pas nuire à la lecture.
La difficulté est vraiment de faire le lien (dévoilé à la fin) entre les personnages du passé et ceux du présent, et j'avais besoin d'un petit temps d'adaptation pour passer d'un temps à un autre. Et si le style est fluide, je ne conseillerai pas la lecture de ce livre, même s'il est estampillé « littérature jeunesse » à un adolescent de douze ans, mais plutôt à un grand adolescent de quatorze/quinze ans. Et je terminerai par une mention spéciale au Chasseur, un de ces « beaux méchants » que j'apprécie. Oui, je sais, j'aime les adversaires des héros quand ils en valent vraiment la peine.

Merci tout d'abord à Gulf Stream et à Babelio de m'avoir permis de lire ce livre grâce à cette magistrale idée qu'est Masse critique !

Une fois n'est pas coutume, ce livre a sur marquer deux points à mes yeux de façon éclatante avec sa magnifique couverture et son prologue frappant qui nous lance le temps de quelques pages dans un monde mystérieux et brutal (et hop, aussitôt présentée, aussitôt exécutée pour la malheureuse narratrice éphémère de ce prologue !)

Pour parler rapidement de l'intrigue on suit Peter jeune adolescent qui va être victime d'une attaque canine auquel il ne survivra que grâce à l'intervention inespéré…d'un renard. Dis comme ça cela ne semble pas fantastique mais les révélations s'enchaînent vite sur Peter et sa famille…et c'est là que je me tais pour ne pas gâcher la surprise.

Comme tout premier tome d'une trilogie qui introduit un univers particulier, il y a beaucoup d'éléments à intégrer en même temps que le personnage principal mais l'auteur s'en tire très bien sans pour autant rendre la lecture fastidieuse en nous faisant crouler sous les informations. Au contraire les péripéties s'enchaînent et les pages défilent sans que l'on ne voie le temps passer !

Ce livre convient aussi bien aux ados qu'aux adultes qui sont friands de fantaisie. le héros a beau être un adolescent, il a de l'épaisseur tout comme les autres personnages et l'intrigue est loin d'être cousu de fil blanc, bien au contraire. Et les mystères qui subsistent même une fois le dénouement atteint ne peut que faire trépigner le lecteur impatient d'en savoir davantage et d'avoir des réponses à ses encore nombreuses questions !

Bref une découverte pour moi qui ne peut que maintenant ronger mon frein en attendant le second tome !

Une grande aventure qui nous propulse du cadre d'une mystérieuse société secrète des temps modernes, aux origines historiques et fantastiques de ce groupe de métamorphes, sur lesquels s'est abattue la malédiction des fés, dans une France médiévale où les guerres de religion faisaient rage.
Une belle découverte, une plume fluide et entraînante, un récit très bien documenté : vivement la suite !
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J'aime beaucoup les univers fantastiques et magiques et les histoires de sorcières, vampire et autres loups-garous font en général mon bonheur. Ma première surprise a donc été la confrontation avec le monde des fées, que je connais au final très peu. Ce que je connais des fées, c'est ce que j'en ai lu dans la Communauté du Sud : c'est vilain, ça croque et ça n'aime ni le citron, ni le fer, j'avais donc hâte de découvrir un peu plus cet univers.

Ce premier tome était assez déroutant dans sa construction, de prime abord, on pourrait penser que les codes correspondent en tout genre à l'urban fantasy. On y retrouve un adolescent : Peter, vivant à Londres et féru de football qui voit sa vie basculer du jour au lendemain et qui devra faire face à un secret le concernant. Habituellement, on se serait attendu à une révélation, un déni ou une acceptation et une formation pour enfin entrer dans l'action... Mais que nenni! L'auteurice nous la joue à l'envers et nous plonge dés les premiers chapitres dans un flashback en aller/retour direct vers le Moyen-âge. Si j'apprécie cette rupture dans les codes et l'originalité de la démarche, je dois avouer qu'elle m'a un peu trop perturbée. Je ne savais rien du personnage principal, avec qui j'ai eu du mal à développer un lien tandis que je m'empêchais d'en établir un avec les personnages du Moyen-âge, qui finiraient probablement par disparaître.

J'ai perçu ce premier tome comme une préquelle, on y explique une genèse... mais de quoi? à part le fait qu'ils s'appellent les Outrepasseurs, on ne sait pas vraiment. J'aurais aimé en savoir plus sur ce qu'il se passe dans le présent et pouvoir m'attacher aux personnages de 2013, qui paraissent si froids, manipulateurs voire robotiques. J'en suis venue à penser que si les personnages actuels étaient traités de la sorte, c'était peut-être parce que, pour une fois, on ne se trouve pas du côté des "héros" comme on en a l'habitude mais bien du côté des "méchants". C'est quelque chose que j'ai de plus en plus ressenti au cours de la lecture et qui me plait beaucoup.

Le bilan est donc mitigé, c'est un roman très bien écrit et agréable à lire, il est original et brise les codes dont on a l'habitude mais en ce faisant, déroute et frustre peut-être un peu trop son lecteur. Je pense qu'il pourrait plaire aux amateurs de fantasy / roman jeunesse en tout genre mais qu'il faut s'armer de patience pour l'apprécier à sa juste valeur.
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