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De l'or en barre et dès les premières pages on est convaincu que l'on est en possession d'une histoire bien construite . bien écrite .
Ce cycle de trois romans très solidaires est un délice de dépaysement faune .. flore .. adaptation humaine ancienne à cet environnement autre .
On a plein d'images dans la tête et à cause d'un sens du détail achevé .
Durdane est vraiment une réalité .. cela ressort d'autant plus fortement que chaque roman est un délice de concision et de densité .
Les éléments informatifs sont amenés principalement en rapport avec le vécu intime des personnages ou encore sous forme de notes très soignées .
L'intrigue est pleine de surprise , le plus gros est imprévisible et présenté de façon crédible .
Un détail qui ne gâte rien c'est rédigé dans un style assez poétique et agréable à lire , et c'est peu dire
Une grande importance est par exemple accordé aux sons et aux couleurs .
Au cinéma cela pourrait être fantastique .
Cela fait un peu SF ethnologique mais selon moi , cela fait plus penser à un récit de voyage , de haut vol comme récit .
Durdane est un vaste monde aux paysages géographique et ethniques très diversifiés .
Le personnage principal commence sa vie dans le shant .
Un homme sans visage est le souverain du shant , dont les habitants portent un collier inamovible
Susceptible de les tuer à chaque instant , en cas de désobéissance à l'ordre établi.
Ce personnage solide , rompra avec son univers , avec son futur potentiel et promis et aussi , il rompra avec le peu d'attaches qui le lient au Shant .
Il fera la conquête de sa liberté , reviendrait 'il dans le Shant après avoir arpenté son monde et après avoir acquis , un autre statut social ?
Peut-être ….
Un planet opera sympathique …
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Ah ! Ahahahaha !
Il suffit de regarder les étiquettes Babelio de ce bouquin pour comprendre qu'on a affaire à quelque chose de tout à fait original ! Je cite, dans le désordre : "Fantasy, science-fiction, dystopie, dictature, secte, planet-opera, space-opera, guerre", et j'en oublie...

C'est juste magnifique ! La preuve, j'ai l'intégrale, mais au départ je ne voulais lire que le tome 1. Et voilà, j'ai fini l'intégrale !!!

C'est simple, que ce soit le décor, l'univers, l'intrigue, les personnages, le langage, c'est fabuleusement bien amené, bien écrit, bien décrit, cohérent et absolument passionnant.

Sur Durdane, le Shant est composé d'une myriade de micro-sociétés fonctionnant chacune avec des règles différentes, sous l'autorité d'une seule personne, l'Anome, ou "l'Homme Sans Visage", qui fait régner ordre et lois (parfois débiles) grâce à un moyen tout bête : un torque posé au sortir de l'enfance qui décolle la tête du corps au moindre faux pas. Autant dire que tout le monde marche droit, même si les règles sont iniques ou totalement stupides, et les sociétés du Shant sont basées sur un système d'asservissement des basses classes, "l'indenture".
Le Shant a été en guerre plusieurs fois, (qu'il a perdu à chaque fois) avec une autre société de Durdane, dont on ne sait au départ pas grand chose, si ce n'est qu'ils pratiquent une génétique déviante pour produire leurs propres esclaves, le Palasedra.
Au début de l'aventure, pendant la jeunesse de Gatzel Etzwane, personnage principal de la saga, et qui s'appelle, à ce moment-là, Mur, on assiste à la mise en place de l'univers, des sociétés et de la planète.

Une fois de plus je n'ai pas du tout vu la soit-disant misogynie de Vance là où Alfaric n'a pas arrêté de la voir, c'est assez amusant, surtout que je suis, a priori, plus concernée qu'un mec. Mdr !
Avec les Chilites, société où est né Mur, on a une société sectaire "criminelle" qui est ce qu'elle est. Fort bien décrite par Vance, au passage. Et bien au contraire, Mur voulant absolument sortir sa mère des griffes de ces affreux, ne pouvant passer que par le rachat de son servage, vu l'histoire des torques, il m'a paru plutôt pro-protection des femmes, et tout à fait cohérent.
Au final, dans toutes ces histoires, Vance ne me paraît, une fois de plus, je me dois de le dire, pas misogyne ! Juste réaliste, réaliste sur ce que sont les hommes et les femmes dans leur grande majorité. D'autant plus que dans le tome 3, c'est une femme qui va être l'instructrice principale de Gatzel, une femme qui aura appris les plus de 20000 chants Kas et qui les lui transmettra à son tour, en partie, du moins. Mais quand on estime que le tome 3 ne sert à rien, forcément, la femme qui y est importante est invisible.
Ce que je vois, moi, dans les romans de Vance, c'est que tout le monde est à égalité. Il y a des femmes bêtes et d'autres intelligentes, comme les hommes, des femmes qui se battent pour survivre et d'autres qui subissent, comme les hommes, des femmes qui manipulent et d'autres qui sont manipulées, comme les hommes, etc etc... Pour moi, il n'y a pas plus égalitaires que ça, et j'aime ça.
Pas d'illusions, ni sur les hommes, ni sur les femmes. Il y a même dans le Shant des sociétés matriarcales... Je réfute donc l'étiquette "misogyne" concernant cet auteur, maintenant j'en ai suffisamment lu pour savoir que c'est faux.

Ensuite, Gatzel devenant adulte (en tant que musicien dans la troupe de Frolitz, ce qui explique qu'il ait un torque, un métier, même si ce n'est pas décrit), et ayant cumulé assez d'argent, il va enfin pouvoir libérer sa mère.
Las, une nouvelle race, jamais vue avant, les Roguskhois, pratiquent des raids de plus en plus osés dans le Shant, où ils tuent les hommes et enlèvent les femmes.
Interpellant l'Anome, totalement amorphe face à cette menace grandissante, il va alors devenir le personnage central d'une sorte de révolution, grâce à l'aide d'un personnage antipathique au possible, Ifness, qui est, certes, le deus ex machina de Vance dans tout cela, mais tout de même assez cohérent pour être crédible, et qui permet de faire avancer l'aventure.
Dans toute la suite de l'intégrale, la politique intra-Shant et entre le Shant et le Palasedra (qu'on soupçonne d'être à l'origine des Roguskhois) va s'étoffer. On découvre divers personnages importants dans le "gouvernement" du Shant, et on retrouvera Finnerack, croisé dans le tome 1.
Gatzel va se lancer dans un "tour du Shant" où justement on va découvrir des tas de ces micro-sociétés, les encourager à la guerre contre les envahisseurs, toute l'organisation va peser sur ses épaules, et la lourdeur de la tâche est vraiment bien décrite, d'autant que certains essaient de se débarrasser de lui, bien évidemment.

Si je ne veux pas spoiler, je ne peux pas vraiment parler réellement de ces deux derniers tomes. Et comme j'ai été surprise et bien accrochée, je ne veux pas enlever ce plaisir à mes lecteurs.
Sachez juste que j'ai beaucoup aimé le développement qu'a donné Vance à l'aventure de Gatzel Etzwane, et les explications d'Ifness se tiennent plutôt bien, dans l'ensemble.

De plus, les suites politiques dans le Shant sont très réalistes, là aussi, c'est franchement très réussi.

Bref, coup de coeur en ce qui me concerne, même si la fin est un peu en dessous du reste.



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Il y a une vraie filiation entre "La Planète géante" (1957), "Tschaï" (1968) et "Les Chroniques de Durdane" (1973)… Sauf que les époques changent, et que l’auteur passé ainsi des aventure pulpienne au planet opera en bonnes et dues formes avant de s’attaquer ici à la new wave politico-sociale.


On retrouve donc une exoplanète depuis longtemps colonisée par des expatriés terriens, revenus à un niveau technologie protoindustrielle (et bloqués à ce stade en raison de la rareté des ressources en métaux), un communautarisme et un libertarisme extrême puisque chaque groupe fait comme bon lui semble et ce qui est anodin dans un patelin peut être tabou et relever de la peine capitale dans le patelin d’à côté…
On notera que la liberté tant vantée se résume trop souvent au renard libre dans le poulailler libre, alias la loi du plus fort si chère aux plus forts, car elle fait la part belle aux gourous intégristes, aux caciques féodaux, aux oligarques capitalistes et aux marchands esclavagistes… Car avec cette dystopie libertarienne Jack Vance continue de se moquer de son pays les Etats-Unis. ^^
Chaque canton se caractérise par ses les coutumes et ses lois très distinctives. Ils sont unis par une langue commune et par la soumission à l’Anome, tyran anonyme qui fait office de cour d’appel pour tous les pétitionnaires du pays qui peuvent s’adresser à lui par écrit moyennant finance. Sauf que ses lois se cantonnent à appliquer les règles locales édictées par les tyrans locaux, et qu’il n’y qu’une seule peine : la mort. Car à sa puberté, chaque individu se fait poser un torque explosif autour du cou et à la moindre incartade BOUM !
Un concept fascinant, qui aurait dû nous amener sur la pente glissante du totalitarisme… Oui mais, non, le concept clé est complètement sous-exploité car ce qui intéresse Vance c’est moins la révolte de Gastel Etzwane contre l’ordre établi que son l’odyssée à travers le continent de Shant et ses cultures exotiques et bariolées…


Un tome 1 intéressant mais ambivalent :
http://www.babelio.com/livres/Vance-Les-Chroniques-de-Durdane-tome-1--LHomme-sans-vi/93031/critiques/938328

Un tome 2 qui tient ses promesses :
http://www.babelio.com/livres/Vance-Les-Chroniques-de-Durdane-tome-2--Les-Paladins-de/64499/critiques/939961

Un tome 3 qui ne tient pas ses promesses, pire qui ne sert à rien :
http://www.babelio.com/livres/Vance-Asutra/5322/critiques/943425


Entre récits pulpiens et contes philosophiques, Jack Vance tient tout d’un Jonathan Swift moderne...

On connaît ses qualités :
Incroyable faiseur d’univers capable en quelques lignes de créer un peuple, ses us et ses coutumes, son influence sur les jeux de rôles est incommensurable. Niveau fantasy son influence se fait clairement sentir sur les auteurs néo-classiques comme Brandon Sanderson, Scott Lynch, Patrick Rothfuss et Peter V. Brett… (et niveau bandes-dessinées sur les auteurs de "La Quête de l’Oiseau du Temps", "Lanfeust de Troy" ou "Les Naufragés d’Ythaq") Mais niveau Sience-Fiction, c’est du côté de la télévision qu’il faut rechercher son influence car les séries "Babylone V", "Stargate" et "Farscape" lui doivent beaucoup !

Mais on connaît aussi ses défauts :
Il n’a guère d’affection pour ses personnages et pour ses intrigues (un comble pour un conteur !), et pour des raisons qu’ils lui sont propres il ne manque jamais une occasion de se moquer de tout ce qui ne dispose pas d’un costume 3 pièces entre les jambes…


Challenge Pavés 2015-2016
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Il fut un temps, il fallait acheter chaque livre pour lire l'ensemble des chroniques de Durdane. Aujourd'hui, les éditions Folio SF ont eu la bonne idée de tout regrouper en une intégrale les trois livres.
Si le début est enchanteur, la suite l'est beaucoup moins. Au commencement, il y a Durdane. Un endroit comme seul Jack Vance sait très bien les imaginer. Une imagination fertile qui amène facilement le lecteur que je suis à s'immerger dans ce paysage féerique. Jack Vance nous dresse un monde complet avec des coutumes, des peuples, des monstres, des langages et bien plus encore. Si l'ensemble aurait pu être indigeste et difficilement incompréhensible, il arrive a nous le rendre assimilable et l'ensemble se lit aisément : une grande réussite.
Comme je l'ai dit, il s'agit d'une intégrale – non pas comme les mondes d'Alastor. Ici, nous suivons les aventures de Mur qui sera rebaptisé un peu plus tard avec un nom plutôt barbare Gastel Etzwane.

Mon premier se nomme « L'homme sans visage ».
Mur est un jeune garçon. Il vit seul avec sa mère. Sa destiné est toute tracée : il sera un moine ! Mais Mur rêve d'être comme son père – qu'il n'a jamais connu – un musicien. J'ai beaucoup aimé le début, mon passé de RPGiste y certainement pour beaucoup. Jack Vance nous narre une religion extrémiste tel les moines cisterciens qui se droguent avec une plante locale. Ce n'est pas vraiment un moine, mais dans l'approche, c'est tout comme, qui dirige également la région locale.
Autant j'ai apprécié Mur lorsqu'il était marmot, autant j'ai commencé à le trouver antipathique une fois adulte et surtout sur la fin de ce premier livre. D'ailleurs, la fin se premier tome est décevante et se termine de façon abrupte. Il y a également son acolyte le détestable voyageur Ifness qui ne doit pas apparemment influer sur Durdane, mais l'aide à prendre le pouvoir.

Mon second se nomme « Les Paladins de la liberté ».
Hop, on commence directement à la suite du premier avec toujours le personnage de Gastel Etzwane. Cette fois-ci, il devient un dictateur en puissance ayant droit de vie ou de mort sur tout le monde. de plus, il a obtenu le pouvoir par la force. Si on rajoute à cela son caractère obtus qui l'amène à foncer vers une guerre sur des créatures, on est à la limite du Mussolini. D'autant plus qu'il ne connaît pas grand-chose. Bon, j'ai pas tellement envie de continuer avec un personnage principal aussi détestable. Il me reste quoi ? 450 pages encore à s'enfiler – soupir.
Je me demande si le titre est bien approprié.
Difficile de mettre de côté Gastel Etzwane pour se concentrer sur l'histoire. Parlons-en de l'histoire. le despotique – qui soit dit en passant se permet de piocher dans l'économie du pays pour se faire une nouvelle garde de robe – demande au peuple de développer des armes capables d'anéantir ces bêtes sauvages. On est bien loin du gamin qui rêvait de devenir musicien.
Jack Vance fait l'impasse sur ce qui fait sa force : le développement d'un monde imaginaire pour s'orienter vers des actions passives.
Le monde est en guerre. Enfin, nous suivons cela depuis les coulisses. Tout se passe de façon politique. Cela donne un tome d'une lenteur exaspérante. J'ai bien aimé le passage où Gastel Etzwane retrouve son père dans la taverne. Mais surtout j'ai adoré cette fin. Dommage qu'il ait fallut attendre les 30 dernières pages pour ressentir un minimum de frisson.

Mon troisième se nomme « Austra ! »
Pourquoi un troisième tome ? Parce que ça fait bien et parce que c'est légion en fantasy. Bon. L'histoire est simple. Dans les coins reculés de Durdane, les asutras (Ceux qui viennent de Austra) résistent. Gastel Etzwane qui a prit sa retraite de dirigeant décide de voir ce qu'il s'y passe en compagnie de son ami Ifness. En gros, les personnages du tomme 2 disparaissent et Ifness fait son grand retour.
Bien que le début soit poussif, en même temps c'est Jack Vance qui écrit, la suite semble prometteur.
Le récit prend une tournure plutôt plaisante. On notera que les créateurs de Stargate se sont certainement intéressés à ce livre.
Ifness relègue Gastel Etzwane au rang de personnage principal durant la majorité de l'histoire. À la fin, on comprend d'avantage de chose à son sujet, c'est un homme méprisable. Pourtant, Gastel Etzwane s'y est attaché malgré les coups-bas que celui-ci lui a mit.

Mon tout se nomme « Les chroniques de Durdane »
Soyons sérieux, « Les chroniques de Durdane » sont avant tout une série de fantasy déguisé en SF. Malgré un début prometteur, j'ai trouvé que l'ensemble manquait cruellement de rythme. L'auteur nous mettait un bon plat mijoté sous le nez et au moment de se régaler, il nous le retire. C'est ce que j'ai ressenti. de plus, le personnage de Gastel Etzwane est exécrable. La force de Jack Vance est la création de mondes et non l'action. Pfff ! J'en étais à me dire allez je m'enfile 50 pages et je fais une pause.
Enfin, si on me l'avait pas offert, je pense pas que l'aurai acquit, tout du moins pas dans l'immédiat. Et puis, à lire les critiques qui l'encense, je me pose beaucoup de questions. Est-ce moi qui ne sait pas apprécier à sa juste valeur ces livres (d'autres exemples flagrants : « La route » de Cormac MacCarthy, « Salem » de Stephen King, « Nous avons toujours vécu au château » de Shirley Jackson, « Étoiles, gardes-à vous » de Robert A. Heinlein, « Le seigneur des anneaux » de J.R.R. Tolkien…) ou est-ce l'effet mouton ?
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J'ai passé un bon moment avec ce roman qui est en fait une trilogie, mon édition incluant, en un seul volume, les 3 romans dont elle est composée, même si ces 3 parties sont assez inégales en qualité.

La première partie relève plus du genre de la Fantasy. Jack Vance créé tout un monde avec ses différents peuples et leurs caractéristiques et lois propres, son gouvernement etc… Cette partie est donc principalement intéressante car l'auteur s'attache à décrire cet univers étrange que constitue la planète Durdane. On suit également le voyage d'un jeune garçon s'étant échappé de son clan pour rencontrer l'Anome, unique représentant de l'autorité ayant pouvoir de vie et de mort sur ses sujets et dont personne ne connaît l'identité.
Je connaissais la réputation de Jack Vance pour son talent dans la création et la description de civilisations exotiques et je dois reconnaître qu'elle est largement justifiée. le dépaysement est garanti.
Double intérêt donc pour cette partie : on voyage dans un tout autre monde et on est tenu en haleine par l'intrigue. Qui est donc l'Anome ?

Contrairement à d'autres lecteurs, j'ai trouvé la deuxième partie encore plus intéressante que la précédente. le Shant (continent de Durdane sur lequel l'Anome exerce son pouvoir) est menacé par des hordes d'êtres d'une violence et cruauté inouïe. L'Anome, incapable de gérer la situation, est renversé. Un nouveau mode de gouvernement doit être mis en place et des mesures d'urgence doivent être prises : il faut créer une armée, des industries d'armement et il faut bien sûr des personnes pour diriger tout cela. Vance dissèque les opérations d'une façon magistrale, j'ai été bluffée. Il met à jour les difficultés, pourtant évidentes mais qu'on ne voit pas toujours, que rencontrent un nouvel appareil gouvernemental qui naît en pleine crise. le seule reproche que je lui ferai, c'est d'être tombé dans la facilité en copiant nos modèles de gouvernement bicaméraux. Mais je me dis que s'il était si facile de trouver un autre système politique efficace, ça aurait été fait depuis longtemps …
Bref la machine se met en branle tout doucement et l'inertie de l'ancien Anome s'explique peu à peu.

Dans la troisième partie que j'ai trouvée bien plus médiocre, le voile se lève sur les autres continents de Durdane ( dont on ignorait tout jusque-là) mais la déception m'attendait au tournant car l'imagination de l'auteur a semblé s'épuiser ou disons qu'elle n'était pas à la hauteur de celle dont il avait fait la démonstration dans la première partie. Les descriptions sont plus survolées que pour le Shant et l'intrigue tourne au space-opera bas de gamme pour terminer sur un dénouement qui m'aura laissée perplexe. Donc une fin qui m'a laissée sur ma faim avec une impression de soufflé qui retombe.

Mais globalement j'ai vraiment apprécié ma lecture. Jack Vance n'a pas failli à sa renommée, son style est simple, les pages se tournent rapidement, les rebondissements sont assez nombreux pour que l'intérêt et la curiosité du lecteur restent en éveil jusqu'au bout. Et j'ai été surprise d'y trouver des pistes de réflexion sur la politique car je m'attendais à un roman exclusivement « détente » ( sans connotation péjorative derrière ce mot, je précise bien).
Si vous souhaitez donc vous évader quelques heures, n'hésitez pas à vous plonger dans ces chroniques et à vous installer pour quelques temps sur la planète Durdane.

Lien : http://booksandfruits.over-b..
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Quel plaisir de retrouver Jack Vance, des mondes, des peuples tous plus différents les uns que les autres, une évolution du genre humains toujours aussi intrigantes au vu des conditions imaginé ici.

Nous partons à la découverte de Durdane planète situé au fin fond de la galaxie composer de 62 cantons chacun régit par ses propres lois, tous gouverné par l'Anome maitre du Shant (nom de la région).
Notre héros, doit s'élèver face au monde et à ses différentes règles, il ne renoncera pas facilement face à l'adversité, il développera des stratagèmes ingénieux afin d'arriver à ses fins et nous emmènera a travers se monde si grand et incroyable.
L'ennemie ici est représenté pendant un temps par l'Anome, homme qui "gouverne" le Shant (continent de durdane), puis par les différents protagoniste que nous découvrons au fur et à mesure

Pour celui qui s'initie à l'écriture de Jack Vance, on peut résumer sont style en trois mots aventures, couleurs, richesses.
Un plaisir de lecture.

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Dans les Chroniques de Durdane ( titre Français), qui sont composées de trois courts romans relatant les aventures de Gastel Etzwane, Vance a imaginé avec force détails un monde original à la fois déroutant et familier. L'intrigue est constamment renouvelée et les faux-semblant sont omniprésents - jusqu'à la dernière ligne.
Le cycle- un des sommets de Vance- est un « planet-opera » finissant sur une touche de « space opéra »
1- L'Homme sans visage
2- Les Paladins de la Liberté
3- Asutra !

contexte
Durdane est une planète située à l'extérieur de l'aire des systèmes civilisés, très loin de la Terre, elle fut colonisée il y a des milliers d'années par des groupes humains excentriques et disparates , fuyant les mondes humains conventionnels. La plupart d'entre eux se sont installés dans le « Shant », une île-continent , dont la partie Nord est divisée en 60 « cantons » qui sont autant de sociétés différentes mais qui ont une langue unique. La planète ne possède que peu de métaux et la technologie c'est développée au minimum : pas de machines ou d'industrie lourde , les transports se font à dos d'animaux ou par un système de ballons captifs.
A l'époque du récit le Shant est gouverné par un homme « sans visage » : l'Anome , il est inconnu de tous mais il a pouvoir de vie et de mort sur chaque habitant par le biais d'un « torque » explosif qu'ils ont tous autour du cou. L'Anome gouverne seul et fait respecter les lois toutes différentes voire antagonistes dans chaque canton.
Nous découvrons le héros prénommé Mur à l'âge de 13 ans- il n' a pas encore de torque autour du cou. Sa vie « champêtre » va être bouleversée par des événement qui au départ anodins deviennent rapidement terribles et après quelque années, se faisant appeler Gastel Etzwane et devenu musicien, il est amené à « enquêter » sur l'Anome qui, lui semble - t'il, ne remplit pas son devoir de protection de la loi vis-à-vis d'envahisseurs barbares les Roguskhois. Cette enquête va avoir des conséquences irrémédiables sur sa vie et sur le Shant tout entier.

Cette histoire à la particularité de faire intervenir un personnage atypique chez Vance : un observateur Terrien mystérieux et « non- interventionniste » nommé Ifness-

Ce personnage, sorte d'espion de la Terre (en fait un historien) est un classique dans la SF mais pas chez Vance. Sa présence rend plausible les divers dénouements de l'intrigue car le héros Gastel est une sorte de dilettante qui ne réussit que grâce à son caractère : il est à la fois décidé et circonspect, prudent mais courageux et autres caractéristiques du héros Vancien (Il est différent de Kirth Gersen ( Princes –démons) : il n' a aucun entraînement et ne sait pas vraiment où il va). Ifness le Terrien va donner ( pour des raisons qui lui sont propres) les impulsions et l'aide minimum pour avancer mais c'est l' énergie de Gastel qui lui permet de vaincre.
Apparences et faux-semblants
Gastel, après de multiples déconvenues devient prudent dans ces jugements car ce qui semble évident ou logique ne l'est pas car il n'a pas toutes les cartes en main : dans les paladins de la liberté, lorsqu'il veut démasquer le traître dans son équipe il pense avoir toutes les preuves lors du dénouement de Asutra ! Quant à l'Ennemi, omniprésent dans les 3 romans
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J'ai emprunté ce livre à la médiathèque parce que j'avais beaucoup aimé La vie éternelle du même auteur. Pourtant, n'étant pas trop science-fiction, ce n'était pas gagné.
C'est encore une fois très bien écrit. On rentre totalement dans le monde de Durdane, ses peuples, ses moeurs, ses personnages. Et très vite l'aventure commence. Etzwane va partir à la rencontre de l'Homme sans Visage, d'abord dans un but personnel, mais qui va devenir une véritable quête pour la survie du territoire. Une histoire interressante, bien menée et agréable à lire dans son intégralité.
Lien : http://lylou-bouquine.blogsp..
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j'ai eu un peu de mal avec le style de Jack Vance, parfois à la limite du simplisme ; mais on est dans un univers spirituel et très humain, peu habituel dans ce style de littérature. Les descriptions de planètes, de paysages manquent de soin, sont un peu baclées ; j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le livre, le parcours initiatique d'Etzwanne étant franchement long ; beaucoup de monde, de tribus, de sectes ; difficile de s'y retrouver !
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Les deux premiers tomes évoquent plutôt une ambiance d'héroïc fantasy. C'est dans le troisième tome que nous nous envolons dans l'espace pour des voyages en soucoupes volantes. Les personnages principaux ont du caractère. L'histoire très linéaire, ce que j'apprécie, n'est pas du tout cousue de fil blanc. Jack Vance sans abuser des coups de théâtre arrive à nous surprendre, souvent d'ailleurs avec les réactions de ses personnages. Ce qui donne du charme à cette saga.
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