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Citations sur Sukkwan Island (193)

L'ile ou ils s'installaient, Sukkwan Island, s'étirait sur plusieurs kilomètres derrière eux, mais c'étaient des kilomètres d'épaisse foret vierge, sans route ni sentier, où fougères, sapins, épicéas, cèdres, champignons, fleurs des champs, mousse et bois pourrissant abritaient quantité d'ours, d'élans, de cerfs, de mouflons de Dall, de chèvres de montagne et de gloutons.
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Observant l'ombre noire qui bougeait devant lui, il prit conscience que c'était précisément l'impression qu'il avait depuis trop longtemps; que son père avait une forme immatérielle et que s'il détournait le regard un instant, s'il l'oubliait ou s'il ne marchait pas à sa vitesse, s'il n'avait pas la possibilité de l'avoir à ses côtés, alors son père disparaîtrait , comme si sa présence ne tenait qu'à la seule volonté de Roy.
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Un peu plus haut, ils finirent par atteindre les nuages. Ils s'arrêtèrent et regardèrent vers le bas et la vallée... Ici, en hauteur, une immense étendue nuageuse descendait du sommet avant d'être soufflée par le vent... Ils continuèrent toujours plus haut à travers les nuages et le froid sans trouver de sentier. En chemin, Roy essayait de deviner les silhouettes d'ours, de loups et de gloutons autour de lui. Le nuage les emprisonnait dans leurs propres sons, lui et son père, si bien qu'il pouvait entendre sa respiration et le sang qui battait contre ses tempes comme s'il se tenait à l'extérieur de son corps, ce qui renforçait son sentiment d'être constamment observé, traqué même. Les pas de son père devant lui résonnaient bruyamment. La peur l'envahissait au point qu'il ne respirait plus qu'en halètements saccadés et n'osait demander à faire demi-tour.
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Il était à quelques pas de lui mais Roy avait du mal à distinguer son blouson , sa capuche et l'écharpe qu'il avait enroulée autour de son visage……Il savait que s'il le perdait de vue l'espace d'une minute , son père ne l'entendrait pas crier, qu'il s'égarerait et ne retrouverait jamais le chemin de la cabane. Observant l'ombre noire qui bougeait devant lui, il prit conscience que c'était précisément l'impression qu'il avait depuis trop longtemps ; que son père était une forme immatérielle et que s'il détournait le regard un instant , s'il l'oubliait ou ne marchait pas à sa vitesse , s'il n'avait pas la volonté de l'avoir à ses côtés, alors son père disparaîtrait, comme si sa présence ne tenait qu'à la seule volonté de Roy
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Ce livre est le récit d'une descente aux enfers, celle d'un homme fragile et de son fils. L'homme est lâche, mièvre, obsédé, et s'il entraîne son ado dans le projet noble de vivre un an en autonomie, sur une île coupée du monde, c'est pour trouver une virilité qu'il n'arrive désespérément pas à atteindre. Ce lien qu'il veut créer avec son fils est une tentative désespérée pour échapper à une vie de raté.
Le fils est jeune, bien jeune, trop jeune pour supporter les errances morales et sexuelles de son père, mais fait preuve d'une maturité, d'un courage et d'un bon sens qui le rendent attachant.
Bien sûr, l'expérience va tourner au drame. L'ado veut faire plaisir à son père, ne pas décevoir son paternel, mais page après page c'est lui qui est déçu et qui doit gérer le désespoir de celui qui l'a entraîné dans cet enfer.
L'ambiance est étouffante de noirceur psychologique mais quand l'horreur, l'inimaginable se produit, on ne peut s'empêcher de ne pas y croire et d'espérer que c'est encore un délire de plus. Non, l'horreur est là, et le lâche, le mièvre, l'obsédé va devoir la gérer...
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quand l'homme ne peut plus contrôler ses états d’âme. Quand la nature elle même ne suffit plus a vous émouvoir, alors, vous descendez en enfer.
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Il bruinait, le brouillard était bas, les arbres pareils à des fantômes, et l'île tout entière semblait inhabitable. Jim poursuivit son chemin, le bruit de sa respiration comme unique rythme, unique chose animée.
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C’est quoi, ton rêve ?
Roy réfléchissait et ne trouvait rien à répondre. Il avait l’impression qu’il était seulement en train d’essayer de survivre au rêve de son père.
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Observant l’ombre noire qui bougeait devant lui, il prit conscience que c’était précisément l’impression qu’il avait depuis trop longtemps ; que son père était une forme immatérielle et que s’il détournait le regard un instant, s’il l’oubliait ou ne marchait pas à sa vitesse, s’il n’avait pas la volonté de l’avoir là à ses côtés, alors son père disparaîtrait, comme si sa présence ne tenait qu’à la seule volonté de Roy.
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Observant l’ombre noire qui bougeait devant lui, il prit conscience que c’était précisément l’impression qu’il avait depuis trop longtemps ; que son père était une forme immatérielle et que s’il détournait le regard un instant, s’il l’oubliait ou ne marchait pas à sa vitesse, s’il n’avait pas la volonté de l’avoir là à ses côtés, alors son père disparaîtrait, comme si sa présence ne tenait qu’à la seule volonté de Roy.”
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