AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,58

sur 229 notes
Un roman heureusement très bien écrit, car le thème, une dépression sévère et suicidaire, est pesant.
On retrouve les obsessions de l'auteur : un père séparé de ses enfants, fasciné par les armes, accro aux femmes... et qui va mal.
Ici, le héros est un dentiste vivant en Alaska et qui rejoint son jeune frère et sa famille en Californie, pour tenter (mais est-ce possible ?) de se soigner.
Qu'il soit avec son frère, ses parents, son ex-femme et leurs enfants, son ami d'enfance ou son psy, Jim ne parvient pas à être réellement présent. Il est si obsédé par son mal-être qu'il crée partout un malaise. Il vit chaque rencontre comme la dernière, va si mal qu'il se montre souvent désagréable et agressif...
Le seul "beau" moment est celui où il échange enfin avec son père habituellement taiseux, qui, lui aussi, est totalement désespéré
Le tour de force de l'auteur est de d'écrire un récit si terrible, si étouffant, sans issue, et pourtant magnifique.
Commenter  J’apprécie          30
Après « Sukkwan Island », j'ai entrepris la lecture de « un poisson sur la lune ». Un de ces titres bizarres comme je les adore ! Il révèle lentement son sens au cours d'une discussion du héros de ce livre, James, avec ses enfants. Une discussion sans queue ni tête, surréaliste telle qu'elle surgit de la bouche de James en pleine dépression. C'est lui que nous suivons, entouré essentiellement de son frère Doug et de son ancienne maîtresse Jeannette, son magnum 357 à la ceinture... au cas où... Comme dans Sukkwan Island, cela raconte aussi les relations entre un père et son fils ( les pages de leur dialogue sont parmi les beaux passages de ce livre) mais ici l'environnement n'est pas aussi étriqué que sur l'île de Sukkwan. C'est un livre sur la dépression. C'est à la fois sombre (on l'accompagne dans des phases quasi maniacodépressives) dur, tendre, humoristique et plein de souffrance...
Même si il souffre de certaines longueurs, c'est un beau livre !
Commenter  J’apprécie          30
Je découvre avec " Un poisson sur la lune " un roman très intime. En effet David Vann mêle subtilement la réalité et la fiction sur un épisode de la vie de son père.
▪️▪️▪️
L'histoire d'un homme qui ne supporte plus la vie, et personne ne peut l'aider tellement le désespoir est profond.
▪️▪️▪️
Malheureusement ça été une lecture en demie teinte, peut-être ce n'était pas le moment pour découvrir une histoire aussi sombre et déprimante. Dès le début on sait qu'il n'y a aucune lueur d'espoir possible. Tout au long du roman, on suit James qui est tellement dans des pensées négatives que j'avais envie de fuir tant c'était éprouvant. Je ne voulais peut être pas être si proche de cette maladie qu'est la dépression et de me sentir impuissante face à ce mal être.
▪️▪️▪️
Ce n'est pas pour autant que je ne retournerai pas vers cet auteur, maintenant que je suis une lectrice avertie de son style d'écriture, car il possède de réel qualité d'écriture. Je repense forcément au dialogue entre James et son père, un échange tout en sincérité et pudeur qui a été un passage très émouvant.
Commenter  J’apprécie          30
Je n'ai pas réussi à plonger dans ce livre sombre et déprimant. On suit avec une certaine pitié le parcours de Jim Vann, le père de l'auteur, un maniaco-dépressif qui ne pense qu'à mettre fin à ses jours. Les situations sont malaisantes, les pensées du protagoniste passent de la plus terrible frénésie à une apathie morbide, et on peine à s'attacher à ce personnage, mu pourtant par des problèmes compréhensibles, comme son parcours professionnel tout tracé, son bonheur familial précoce et une solitude qu'il ne parvient jamais à dénicher dans un monde surpeuplé. J'abandonne ce livre dont le potentiel intimiste et universel me parait loin d'être totalement exploité. À voir si le style de David Vann se montre plus convaincant dans d'autres romans...
Commenter  J’apprécie          31
Lire David Vann s'est presque toujours ce prendre un grand coup dans l'estomac...pour celui ci, si vous n'êtes pas en bonne forme morale, passez votre chemin !
300 pages à suivre un suicidaire en puissance...avec talent, avec justesse. 300 pages à suivre ceux qui l'entourent, et qui essayent de le sortir du trou...mais qui n'y comprennent rien tout compte fait.
Un grand roman qui vous fait rentrer avec justesse donc dans la tête d'un homme en pleine dépression. Un roman que l'on a envie de laisser tomber à de multiples reprises pour mieux respirer, pour ne pas faire face à ce genre de problème, pour fuir les questions qu'il soulève.
Conseil...ne cherchez pas à connaître le dénouement avant la fin!! Donc ne lisez pas de bio de Vann !
Commenter  J’apprécie          20
Un poisson sur la lune reflète la triste réalité de ce qu'a pu vivre David Vann lorsqu'il avait 13 ans. Si vous avez lu le très célèbre Sukkwan Island, du même auteur, vous savez que son histoire personnelle transpire à travers ses romans. Il puise au fond de lui-même pour nous offrir un récit mêlant réalité et fiction. Il aborde un thème délicat, difficile et tellement subjectif : le suicide. Dans cette histoire qu'il nous raconte, il joue un rôle important, il nous parle de son père, Jim Vann qui s'est enfoncé dans une dépression profonde. le petit David, encore adolescent apparaît accompagné de sa petite soeur et nous fait vivre parfois à travers ses yeux, la descente aux enfers de cet homme qui jusque là était un modèle pour lui. Après de nombreux déboires : deux divorces, l'éloignement avec ses enfants, un gros redressement fiscal, un rapport à la religion compliqué, un travail qu'il l'exècre… Jim demande à son fils de venir vivre un an en Alaska avec lui. Au programme, vivre en autarcie, se contenter de la pêche ou de la chasse du jour, se rapprocher de la nature. Cela ne vous rappelle-t-il pas un autre livre de David Vann?

Seulement, dans la réalité, David a refusé de partir avec son père. Celui-ci revient en Californie pour consulter un psychologue, sa famille tente de l'aider comme elle peut. A travers les 304 pages, la plume incroyable de l'auteur va vous plonger dans les méandres d'un homme malade. Vous allez découvrir ses pensées, ses états d'âme, sa détresse mais aussi ses rares phases d'euphorie. C'est brut, violent, cru. Il vous faut parfois prendre du recul par rapport à tous ces mots qui décrivent ces maux. J'ai bien sûr tout de suite adhérer au style puisque j'avais déjà été subjugué par l'écriture de David Vann. Elle est aussi unique, incroyable et sincère que déroutante. Il faut se sentir prêt, autant qu'on puisse l'être, à entrer en contact de cet homme que plus rien ne raccroche à la vie. On va suivre son chemin, durant 3 longs jours qui le mènera inexorablement vers l'aboutissement de son plan, comme il aime l'appeler.

Le plus difficile dans tout ça, c'est le portrait d'une famille complétement démunie face à tant de détresse. L'impuissance, la désolation sont poignantes. La réflexion s'impose d'elle-même… Comment réagirions-nous face à une telle situation ? J'espère ne jamais le savoir. Je préfère vous le dire, ce livre n'est pas une partie de plaisir, loin de là. Si vous avez le moral en berne, éviter de le lire. Si au contraire votre moral est au beau fixe, anticipez le fait qu'il risque lourdement de chuter. C'est d'autant plus dur lorsqu'on sait que tout ceci est une réalité vécue par l'auteur. Sa confession est brutale, soyez avertis.

« L'autoroute qui s'élève dans les dernières collines avant de descendre sur le Golden Gate, des veines lumineuses blanches et rouges. La sensation de vide tandis qu'ils traversent. Jim aimerait sauter. Bien plus dramatique et tragique, et pas violent, peut-être plus facile pour les enfants. Une meilleure histoire. Il pourrait y aller la tête la première, pour être sûr, car les gens survivaient parfois à la chute et restaient à l'état de légume.
C'est ce qui l'inquiète, de se tirer une balle dans la tête et de survivre. C'est peu probable avec un .44 Magnum. Il devrait s'arracher une bonne partie du crâne. Il n'a pas encore décidé, la bouche ou la tempe. Ou alors sous le menton, dirigé vers le haut. Aucune information quant à la meilleure méthode. Il ne peut poser la question à personne. »

J'ai eu le sentiment qu'à travers son livre, David Vann a tenté de comprendre, du mieux qu'il le pouvait, ce qui a pu faire basculer son père vers cet acte irrémédiable qui aura eu un impact faramineux sur sa famille, sur sa vie. Il rend hommage à cet homme qui n'avait plus rien à quoi se raccrocher. A cet homme qui ne voyait aucune autre issue. Il décortique tout ce qu'il trouve, tout ce qui pourrait être un élément qui pousse vers cette fin ou au contraire, il tire les fils qui permettraient de remonter à la surface. Je n'ose pas imaginer, une fois de plus, la douleur qu'il a du ressentir en écrivant son histoire, aussi bouleversante que nécessaire je pense.

J'ai particulièrement été touché par Doug, le petit frère de Jim qui se bat corps et âme pour l'aider à traverser cette épreuve, pour l'aider à retrouver cette vie d'avant, en mieux. Il est présent, il écoute, il sait se taire ou répondre, il sait remettre à sa place, il sait se battre pour deux. Même si son combat était perdu d'avance, Doug aura été cet homme qui aura su faire face à la douleur incommensurable de son frère. Il aura essayé. J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour lui, de l'admiration aussi parce qu'autant vous le dire, Jim parle, il parle beaucoup et ses propos peuvent en dérouter plus d'un.
Pour conclure :

Une lecture assez éprouvante, un sujet difficile. Mais surtout, une plume incroyable, unique, virtuose. Je suis pour la seconde fois ébahie par cette écriture que je n'aurais jamais deviné en rencontrant l'auteur lors d'un festival cet été. Sa délicatesse, sa gentille, son sourire… Je n'étais pas préparé à ça et pourtant, il a marqué, de façon indélébile ma vie de lectrice par son talent. Un livre à lire dans certaines circonstances, comme je vous le disais, il ne permet pas de s'évader, bien au contraire. On en ressort secouer, ébranlé, fragilisé mais on se dit (du moins je l'espère pour tous) que nous avons 1001 raisons de nous accrocher à la vie et finalement, on en est reconnaissant.
Lien : https://black-books.fr/2021/..
Commenter  J’apprécie          20
Un livre très dur...! Faire des pauses obligatoirement ! J avais pourtant adoré son livre Aquarium.
Commenter  J’apprécie          20
Je n'ai pas retrouvé dans ce David Vann celui que j'ai connu en lisant "Désolations", "Aquarium" ou "Sukwann Island". Au contraire, j'y ai trouvé des traces de "L'obscure clarté ..." que j'avais abandonné. L'histoire est longuette, le personnage principal horripilant. Voilà ce que j'en retiens. Rien de plus. le sujet pourtant promettait de belles pages mais non, décidément, l'écriture tarde, les dialogues fondent. Bref. Lui aussi, j'ai eu du mal à le terminer ...
Commenter  J’apprécie          20
SI votre moral est trop joyeux lisez ce livre qui vous le plombera dès les premières lignes...et gnagnagna je me plains tout le temps...je veux mourir, je suis égoïste...c fou comme ce personnage est narcissique. Mais c'est tellement bien écrit et le personnage est tellement pathétique et un peu dérangé que c'est difficile de lâcher ce livre plaintif. Malgré ma critique acerbe c'est un roman original mais âme fragile s'abstenir!!!
Commenter  J’apprécie          20
Pourquoi écrire ce livre ?
L'auteur y parle clairement de son père juste avant son suicide.
Les phrases sont factuelles, tout concours à créer une atmosphère oppressante.
Lu en diagonal.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (523) Voir plus



Quiz Voir plus

David Vann

De quel état d'Amérique est-il originaire ?

L'Alabama
L'Arizona
L'Alaska

5 questions
97 lecteurs ont répondu
Thème : David VannCréer un quiz sur ce livre

{* *}