Au fond, être au courant que la vie est fragile est une grande chance, l’opportunité de savoir qu’il ne faut pas la gaspiller, puisqu’on ne sait jamais vraiment combien de temps il nous reste.
Tu peux décider d’en faire ton excuse ou tu peux décider d’en faire ton histoire
Les vacances sont enfin là. Je suis partagée entre un ennui profond et une forme de soulagement, comme si l'angoisse dans laquelle je surnage depuis des semaines allait disparaître en changeant d'environnement.
Le problème, quand ta vie s'effondre, c'est que personne ne t'avertit. Ce serait cool d'avoir une voix off, une lettre, un message Whatsapp, même un télégramme envoyé par un pigeon voyageur : « ALERTE ROUGE, jusqu'ici ta vie était normale, mais mets ta ceinture, parce qu'elle va basculer dans la merde la plus totale. »
Je sais qu'il n'est pas comme moi, il n'a pas la même impatience. Moi, je voudrais plier le monde à ma volonté, Anthony a appris à s'adapter à la volonté du monde.
Quand elle discute avec moi, ma mère a l'expression de ces flics qui hésitent à couper le fil bleu ou le fil rouge sur une bombe qui affiche cinq secondes restantes au minuteur.
Notre existence aurait pu être tranquille, droite et linéaire, mais la vie fait des destins tout tracés ce que la cuisson fait aux spaghettis : elle les emmêle, parfois elle les rompt sans prévenir et parfois elle entrelace des destinées qui n’auraient jamais dû se croiser. Être plongé dans l’eau bouillante, on va pas se mentir, ça peut faire très mal, mais en regardant bien, au milieu du chaos, on peut vivre de belles surprises […].
Le basket, c'est un peu la seule chose qu'il me reste de mon père, jouer, c'était le seul truc qui me faisait aller un peu mieux. Si je n'ai pas ça, je n'ai plus rien.
Au fond, être au courant que la vie est fragile est une grande chance, l’opportunité de savoir qu’il ne faut pas la gaspiller, puisqu’on ne sait jamais vraiment combien de temps il nous reste.
Je regarde les autres continuer à vivre, le soleil se lever, les jours défiler, les gens s’énerver sur des broutilles, et je me demande si j’ai encore une place dans un monde où tu n’es plus.