Les tensions peuvent être vives entre communautés. Pétries de mauvaises représentations stigmatisées par la population locale qui ne voient en eux que vices et mauvaises intentions, des communautés n'ont pas bonne presse et la communauté Roms subit à son corps défendant les foudres quel que soit l'endroit où elle se pose. Et l'Italie ne déroge malheureusement pas à cet usage. Des familles s'installent, se fixent et de suite les histoires sur eux fusent.
Valerio Varesi se sert de ces préjugés pour son nouveau livre «
Or, encens et poussière » traduit de l'italien par
Florence Rigollet et paru aux éditions Agullo.
Tout débute par un accident important sur l'autoroute dans le secteur de Parme. C'est le chaos et certains en profitent. Des Roms ont été repérés, pillent les véhicules. le commissaire Soneri est contacté en urgence et arrivé sur place, c'est un corps carbonisé qui est trouvé sur le bord de la route, dans un épais brouillard que seul Soneri peut pourfendre par sa connaissance du secteur. Après enquête, un nom a été associé au corps. Il s'agit de Nina Iliescu, immigrante roumaine dont la vie va réserver des surprises à Soneri. Et que dire de cet homme âgé roumain, lui aussi retrouvé mort dans le bus.
C'est la première fois que je lisais un livre de l'auteur italien
Valerio Varesi et je peux le dire haut et fort, ce ne sera pas le dernier.
Or, encens et poussière est à la fois truculent et prenant. L'auteur connait tous les atours, contours, circonvolutions de Soneri, son personnage principal, cela se sent dès les premières lignes du roman, quand Soneri est sollicité pour se rendre sur les lieux du carambolage. La truculence s'étend aussi à certains personnages secondaires comme Juvara, son second ou encore Sbarazza, le noble quasi vagabond. Sans compter Angela, la compagne de Soneri, avec sa double facette. En plus de l'intrigue policière,
Valerio Varesi nous plonge au sein de la communauté Rom mais aussi nous fait parcourir les mauvaises représentations, voire l'animosité qui s'abat sur la communauté. Mais le récit ne verse jamais dans le pathos ni dans le sanguinolent. le lecteur est captivé jusqu'à la dernière ligne.
Or, encens et poussière est un polar qui, tel de l'encens, vous envoûte et qui vaut de l'or
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