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4,07

sur 4379 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Encore un pur moment de plaisir que m'a offert Fred Vargas.
Le personnage de Veyrenc est tellement... unique!
Encore une fois l'histoire personnelle d'Adamsberg vient se mêler à ses enquêtes, ce qui le rend plus "humain", notre pelleteur de nuages ,
Le suspense est très prenant, comme toujours, et le fin mot de l'histoire à la fois bien caché et pourtant "trouvable" - même si pour le coup je ne m'en suis douté que vers la fin, interprétant correctement en même temps que mon commissaire favoris la citation de ce cher C.
Mais justement c'est tant mieux comme ça, les romans policiers ou la vérité surgit de nulle part donnent vaguement l'impression d'un deus ex machina, et tombent à plat (enfin je trouve), l'inverse est préférable pourvu que l'auteur parvienne à égarer nos soupçons, à nous "mystifier" et nous perdre dans les méandres de son intrigue. Contrat rempli par Vargas ici, et comment!
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J'aime toujours autant !

Après une convalescence bien méritée, voilà notre petit commissaire qui se retrouve une fois de plus avec des souvenirs d'enfance qui vont lui mettre quelques bâtons dans les roues et tordre une enquête pour le moins nébuleuse.

Quand tout s'emmêle dans la tête, qu'il ne reste finalement que le chat apathique pour suivre un fil des plus décousu dont les chefs ne veulent rien entendre et qui chamboule même la cohérence de la brigade, il faut rester confiant, ne pas séparer les deux bois de cerf et toujours les garder près de soi.

J'ai adoré les conversations en vers, les particularités du dialogue à la normande, l'analyse documentée sur la réalité des reliques, l'humour toujours omniprésent et l'évolution des personnages au fil de cette enquête difficile et très touchante.

Un roman à relire car franchement, les vers méritent une plus grande attention que celle d'une lecture dévorante ;-) Voilà, j'ai trouvé le suivant, il est posé près de mon fauteuil, en attente du bon moment.
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Dans ce roman policier de Fred Vargas qui est paru à la suite de "Sous les vents de Neptune", le commissaire Adamsberg est de nouveau aux prises avec son passé. En effet, alors qu'il vient d'acquérir une nouvelle maison qui a la réputation d'être hantée, une affaire qu'il avait résolu il y a des années refait surface : celle de l'infirmière tueuse, l'"Ange de la Mort". Entre sa vie privée qui prend un nouveau tournant avec la naissance de son fils et les complications avec certains membres de sa brigade, le commissaire a beaucoup à faire...

L'ambiance générale de "Dans les bois éternels" m'a moins plu que celle du précédent roman : "Sous les vents de Neptune". En effet, l'enquête patine un peu, rendant les près de 500 pages presque de trop. de plus, les nombreux problèmes entre membres de la brigade et l'aspect un peu glauque et malsain du mode opératoire du meurtrier m'a rendu la lecture moins agréable.

Ce qui a fait que j'ai entièrement oublié les quelques aspects négatifs cités au-dessus en refermant ce livre, c'est la qualité de l'intrigue : j'ai été littéralement épaté par la complexité et le développement de la trame de l'enquête. le nombres de rebondissements - toujours en finesse et en cohérence - est ahurissant ! Fred Vargas a parfaitement réussi à m'entrainer dans les pièges où sont tombés ses personnages et lorsque la situation se retourne complètement, on se dit "évidemment, pourquoi n'y avais-je pas pensé ?!" C'est encore une fois la démonstration de l'Art magistral que pratique cette autrice dans ses romans policiers. Je ne me suis évidemment pas attendu du tout au dénouement final (si des personnes avaient deviné le nom du meurtrier, qu'ils me le disent dans les commentaires, vous aurez tout mon respect ! ;-) ).

Bref, c'est donc dans la dernière partie du récit que tout s'accélère et que le roman devient vraiment prenant, faisant totalement oublier les méandres du début... Et, de nouveau, le soin apporté aux personnalités des personnages est fabuleux : Vargas leur invente à chacun des tics de langages, des particularités, des habitudes auxquelles elle réussit à faire allusion tout en finesse durant l'intégralité de ses pavés. du grand art !
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On retrouve le commissaire Adamsberg et toute son équipe pour résoudre une affaire criminelle qui les mènera en Normandie. L'affaire complexe comme toujours, donne lieu à une intrigue captivante. Mais cette fois, une place est laissée à l'histoire d'Adamsberg dont certains secrets du passé nous sont révélés. Une façon de percer un peu plus à jour ce personnage aussi curieux qu'attachant !
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c'était le 2e livre que je lisais de Fred VARGAS. J'avais déjà lu « Pars vite et reviens tard » que j'avais bien aimé. Un peu décalé avec un commissaire très particulier : Jean-Baptiste ADAMSBERG.
Et c'est avec plaisir, que je l'ai retrouvé dans cette histoire un peu fantastique, bizarre, nostalgique….
Car chez Fred VARGAS, il faut beaucoup de patience, car ses personnages ont l'art d'effacer leurs traces et de s'évanouir dans la nature. Mais flâner est un bonheur dans ces ouvrages placés sous le signe de la mythologie et des légendes.
Fred VARGAS se plaît à nous berner, multipliant les fausses pistes, qui semblaient pourtant fort probables… pour nous étonner encore. Bref, un vrai livre palpitant que l'on dévore et que l'on a du mal à quitter…
C'est en flânant également, sur les bords de la Seine, par exemple, où il suit le vol des mouettes, que le commissaire ADAMSBERG, l'éternel rêveur, résout ses enquêtes. On se demande parfois où vont le mener ses déambulations fantasques. Sait-il au moins ce qu'il cherche ?
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Fred Vargas et moi avons commencé un peu mollement, mais je crois qu'avec "Dans les bois éternels", nous nous sommes retrouvées !

J'avais lu il y a pas loin de 20 ans "L'homme à l'envers", et avais apprécié, mais n'avais pas plus que ça aimé un second livre mettant son célèbre commissaire Adamsberg, de la Criminelle. Question de moment !

Par contre il y a 4 ou 5 ans j'ai lu son livre L'humanité en péril, ai découvert que l'autrice était avant tout scientifique et archézoologue, et j'avais aimé son écriture limpide et son style. Même si c'était pour nous parler de la fin du monde ! La vraie, pas la romanesque....😉

On m'a dit, que pour les apprécier tous les deux, Vargas et son personnage fétiche, il fallait recommencer au début de ses enquêtes, mais ayant trouvé ce roman dans une boîte à livres, j'ai décidé de recommencer ici, et j'ai bien fait.

Je vous rassure, ce roman se lit tout à fait indépendamment des autres. Vargas prend bien soin tout le long de son roman de nous resituer les personnalités, les hiérarchies, et les histoires.

Quelques personnages :

L'histoire est intéressante, mais les personnages le sont encore plus. Un peu à l'instar de mes lectures d'Agatha Christie, je sens qu'avec Vargas je vais adorer son équipe de policiers et médecins en tout genre, plus que l'enquête en cours !

Le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, petit homme brun, est à la tête d'une belle brigade de 27 personnes.

Tous les citer serait déraisonnable, voire ennuyeux, mais disons que ceux qui reviennent souvent sont :

- le commandant Danglard qui jusqu'à maintenant était vraisemblablement capitaine, et que JB persistera à nommer comme tel. Il a une érudition impressionnante, et veille toujours sur son commissaire.
- le lieutenant Violette Retancourt, grande et je cite tout le monde "grosse" femme blonde, qui me semble pilier du commissariat. Forte comme un cheval, fine, intelligente, étonnante ! Admirée par le commissaire (même si j'ai cru comprendre qu'ils avaient eu des problèmes autrefois ensemble), et par la plupart des gens qu'elle rencontre, y compris le chat, ce qui n'est rien de le dire...
- Estalère, lui aussi adulant la précédente, qui n'a pas encore compris qu'il n'était pas au service des autres, et qui doit prendre sa place.
- Et puis Voisenet, Lamarre, Noël, Froissy, etc.

Dans ce tome-ci, on fera aussi connaissance avec la légiste Ariane Lagarde que le commissaire a connue il y a bien longtemps, passionnante et complexe, et Louis Veyrenc de Bilhc, qui vient d'arriver dans la brigade.

Lui aussi comme le commissaire est un pyrénéen, et plus particulièrement un béarnais, mais de la vallée mitoyenne à celle de son chef. Il est venu en renfort de la brigade, mais également pour comprendre mieux son passé, et j'ai trouvé passionnante leur histoire commune qui va émailler tout le roman.
Il a aussi une propension extraordinaire à s'exprimer en vers et en alexandrins, pas moderne, mais bien beau !

Puis on "pouponnera" avec Tom, 9 mois, petit garçon d'Adamsberg, qu'il a eu avec une certaine Camille.

L'enquête :

Il y a conjointement plusieurs morts dès le début de l'enquête. Deux escrocs à la gorge tranchée porte de la Chapelle, qui n'ont pas de rapport l'un avec l'autre, et... un grand cerf aux portes de la Normandie !

Pour les deux hommes, la légiste a ses raisons pour s'orienter très vite vers une femme comme assassin, aussi surprenant que cela puisse être. Pourquoi, qui, comment, tout reste à éclaircir. Mais il faut faire vite car les Stups veulent s'emparer de l'enquête, persuadés qu'il s'agit d'une histoire de drogue. Qui a raison ?

Pour le cerf, tué de façon peu respectueuse des traditions, et dont le coeur a été arraché et fouillé, cela va être également compliqué... ce n'est pas vraiment une enquête, c'est un service que notre commissaire veut rendre à ses nouveaux amis normands rencontrés dans un troquet, et qui lui font confiance pour démêler ce problème. le commissaire va se prendre au jeu et il fait bien.

Et puis en parallèle de tous ces forfaits, rôde un personnage appelé "l'Ombre".
Est-ce une personne, est-ce un spectre, est-ce une sensation, est-ce un fantasme ?
Beaucoup de gens ont cru la voir, à des endroits très différents et dans des situations assez variées. Et non loin de scènes macabres...

Le style :

J'ai l'impression, pour me souvenir du premier Vargas que j'ai lu, que l'autrice aime bien saupoudrer ses romans d'une pointe médiévale de contes et légendes, voire de fantastique.

C'est un roman riche et foisonnant, à l'écriture poétique mais fluide, dans lequel elle nous parlera aussi de vierges, de personnalités dissociées, d'une ancienne enquête d'infirmière tueuse de vieilles personnes, d'une vieille médication médiévale, du respect apporté aux bêtes, de vin, de querelles vieilles comme le monde, entre les hommes.

A chaque fois que je reprenais mon roman, j'étais heureuse de retrouver les personnages, que l'autrice a vraiment pris le temps de construire, comme cette équipe soudée, mais aussi les normands, ou Louis le nouveau.

Donc me voilà mordue d'Adamsberg et de Vargas, et c'est parti pour un bon moment ! 🤩
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Malgré les avis de certains, j'ai toujours grand plaisir à lire Fred VARGAS tant plus quand ADAMSBERG est de la partie. Personnage "pelleteux de nuages" qui va à l'intuition, au petit détail qui dérange, accompagné de son équipe aussi marquée, abîmée que lui. J'aime les flashs back, les histoires jamais terminées qui embrouillent sa vision et la nôtre et pourtant, au bout du compte, il se sort du guêpier.
J'ai beaucoup aimé ce tome.
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N°1001– Décembre 2015

DANS LES BOIS ÉTERNELS – Fred Vargas – Viviane Hamy.

Elle est bizarre cette histoire qu'il est difficile et sûrement inutile de résumer tant elle est compliquée. D'ordinaire, on se débarrasse volontiers d'une affaire délicate en la refilant à un autre. Ici, le commissaire Adamsberg insiste lourdement pour se faire attribuer le meurtre de deux petits dealers parfaitement inconnus mais que revendique la « Brigade des Stups ». C'est oublier un peu vite qu'il est têtu, mais têtu comme un Béarnais, ce qui n'est pas peu dire et ce d'autant plus qu'il vient de croiser un peu par hasard Ariane, la médecin légiste qu'il a connue dans une autre vie, il y a bien longtemps. Il a décidé qu'elle serait une adjointe précieuse dans cette affaire et elle lui livre effectivement des indices intéressants sur ces deux victimes. Elle réussit même à le convertir à sa théorie sur les meurtriers « dissociés » dont pourrait bien faire partie une vieille infirmière, récemment échappée d'une prison allemande, et qui, selon la légiste, ferait une coupable très présentable. Il la mettrait bien dans son lit, cette Ariane, mais ses relations avec les femmes sont compliquées, un peu comme celles qu'il a avec Camille, son épouse, la mère de son enfant mais dont il est actuellement séparé. Elle prend de plus en plus la forme et la consistance d'une ombre, un peu comme celle qui hante la maison que le commissaire a choisi d'habiter et que tout le monde évite à cause justement de ce fantôme. Obnubilé par cette idée, il ira pour autant la rechercher bien loin de Paris, cette silhouette grise qui est liée à cette affaire, à tout le moins le pense-t-il, mais toujours dans des cimetières, à déterrer des cercueils de femmes vierges.
Comme rien n'est simple, cette enquête emmène toute la brigade au cimetière de Montrouge, à la recherche de petits cailloux et de terre logée sous les ongles des deux victimes, ce qui se traduit par l'ouverture d'une tombe et des hypothèses qui paraissent bien légères ! C'est que le commissaire Adamsberg est comme un père pour chaque membre de cette brigade qui le suit aveuglement sans poser aucune question. Les liens qui les unissent son très forts et notamment ceux qui lient le lieutenant Retancourt, une jeune femme imposante mais indispensable au commissaire depuis une aventure canadienne constamment rappelée dans ce roman. C'est aussi sans compter aussi sur le commandant Danglard, érudit alcoolique dont les connaissances étonnent toujours le commissaire et qui lui aussi à un rôle de protecteur. D'ailleurs dans cette brigade comme dans une véritable famille les agents sont solidaires et chacun protège l'autre. Comme dans chaque brigade, il y a toujours le nouveau, celui qu'il faut former et qui bien souvent entrave la bonne marche des choses par ses questions. Ici le Nouveau (avec une majuscule) c'est Veyrenc, un Béarnais lui aussi qui n'est pas exactement un nouveau puisqu'il est policier depuis quelques années déjà, a été enseignant, semble égaré dans la police avec ses cheveux bicolores, cette passion pour Racine et cette manie bien étrange de ne s'exprimer qu'en alexandrins. Est-ce une coïncidence, mais sa présence ici ne doit rien au hasard et il réveille par sa seule présence des souvenirs d'enfance que Adamsberg croyait évanouis et en tout cas qu'il aurait bien voulu oublier.

On va de fausses pistes en histoires abracadabrantesques, empruntées au présent, au passé ou à l'imagination comme ces palabres incertains et apparemment inutiles sur l'os du groin de porc, l'os pénien du chat, le pillage des reliquaires religieux, la recette de la vie éternelle quêtée dans des grimoires, les bois de cerf, la recherche d'hypothétiques femmes vierges dans le département de l'Eure, l'inspiration que trouve le commissaire dans le vol des mouettes sur la Seine ou en pelletant les nuages… Bref l'enquête s'enlise chaque jour un peu plus et les policiers de la brigade doutent ! Mais après tout ce n'est pas autre chose que la réalité avec son droit imprescriptible à l'erreur. Peut-être pas tant que cela cependant puisqu'il est vrai que la vengeance se nourrit de la mémoire et la fausse piste de la mystification !

On ne s'ennuie vraiment pas dans un roman de Fred Vargas et quand c'est fini ça recommence, les impasses ne sont qu'apparentes et l'auteur tient son lecteur en haleine jusqu'à la fin. C'est bien écrit et c'est passionnant.
Hervé GAUTIER – Décembre 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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J'ai relu ce roman après avoir lu "le messager sans visage' de Nicolas Beuglet. Changement de rythme des personnages, mais quand l'action s'anime, le suspense est là et bien là/
Une équipe improbable dirigée par un commissaire tout autant improbable se lance dans une enquête qui semble ne pas en être une au départ. Des cerfs assassinés dans les bois normands, des femmes dont la sépulture es profanée, le cadavre d'un chat émasculé, un nouveau lieutenant qui vient de la vallée voisine de celle où a grandi d'Adamsberg, Retancourt qui disparait, une légiste hyper performante et un voisin à un seul bras, tels sont les ingrédients à première vue complètement décousus de cette enquête. Je l'avais déjà lue et connaissait donc l'assassin, mais rien ne nous prépare à la scène finale.
Vargas = une valeur sûre !
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Encore une enquête avec Adamsberg. Cette fois-ci il est confronté à une ombre, un fantôme de nonne tueuse, un fantôme d'infirmière tueuse, des cerfs morts, un subordonné qui parle en vers et est hanté par une vieille histoire... Pas de meurtres en série mais une sacrée machination qu'on ne voit pas venir. Un peu d'humour noir. L'idéal.
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