J'aime beaucoup l'univers poético-thrilleresque du Commissaire Adamsberg tel que déroulé par
Fred Vargas. Car elle déroule, comme un tapis, l'enquête, les émois, les doutes, les valses-hésitations d'Adamsberg dans son tango avec Danglard... pour le bonheur du lecteur.
Et ici, si j'ai retrouvé tous les ingrédients d'un bon Vargas, je n'ai pas retrouvé l'ambiance, l'atmosphère, la quintessence des éléments... Ou plutôt, j'ai été perturbé par la charte graphique, par le côté inutilement brouillon du trait, excessivement échevelé des personnages. C'est noir baveux, là où un thriller de Vargas est noir nickel, rectiligne et poétique. Britannicus dans le texte,
Rimbaud récité pour le bonheur du lecteur et de Danglard.
Non, je ne m'y suis pas fait. Je pensais que Vargas et la BD, c'était évident. C'était le mariage du siècle, l'union sacrée... Mais non, je me trompais. Je ne suis pas étonné que
Fred Vargas ait voulu s'y adonner. Je ne suis pas étonné que ce soit un one-shot.