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Citations sur Sur la dalle (77)

Pour ceux qui connaissaient Adamsberg, réfléchir ne signifiait nullement s'asseoir à une table, le front posé sur une main. Mais marcher de son pas lent, laissant les idées de toutes sortes - il ne faisait pas le tri - flotter au rythme de sa marche tanguante, se croiser, s'entrechoquer, s'agglomérer, se disperser, en bref les laisser agir à leur guise. Bien entendu, comme tout flic, il mémorisait les faits matériels et les témoignages.
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Vous croyez qu'une fois, une seule fois depuis que je suis môme, on m'a appelé par mon nom ? A part les parents et les profs ? Et le maire ? Non, "le Bossu", je n'avais pas d'autre nom.
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- Y a un truc qui me chiffonne, dit Johan. De vous ou de moi, qui c’est qui dépasse l’autre ?
On colla Retancourt et Johan dos à dos, au plus grand contentement de Berrond, et Johan l’emporta de plusieurs centimètres.
- Vous avez triché, Johan, dit le défenseur Berrond en frappant sur la table. Vos bottes ont des talons.
- Vrai, dit Johan en ôtant ses chaussures avant de recommencer l’épreuve, qui lui donna deux centimètres de plus.
- Oui mais c’est une femme, ça ne compte pas, dit Johan qui prenait le parti de Retancourt. Car moi, je ne sais pas si j’aurais été capable de « tordre, tirer et clac ».
- Faut bien se concentrer, c’est tout. Vous pouvez m’appeler par mon prénom, Johan.
- Et c’est comment votre prénom ?
- Violette.
Violette, comme la petite fleur fragile.
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- Attention, dit-il, le voilà, Josselin de Chateaubriand, l’actuel. Regarde, mais sois discret, c’est un homme aimable et humble, malgré son habillement un peu inusuel, mais il faut comprendre, son incroyable destin pèse sur ses épaules de tout son poids.
Légèrement tourné de côté tout en buvant son verre de vin, Adamsberg vit entrer avec stupeur l’homme même dont il avait crayonné le visage dans son calepin. Le corps mince, les traits harmonieux, le menton pointu, le regard un peu mélancolique, les lèvres bien dessinées, il était le sosie absolu de l’écrivain.
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– Je m’en doutais, dit Adamsberg, qui se demandait si son adjoint n’était pas doté de trois cerveaux supplémentaires soigneusement dissimulés.
La culture de Danglard était en effet d’une immensité inouïe, allant des lettres aux arts, des arts à l’histoire, de l’histoire à l’architecture et ainsi de suite à perte de vue, à l’exception des mathématiques et de la physique. Le commissaire avait beau être rompu à l’insondable science du commandant comme à sa mémoire prodigieuse, à laquelle il avait maintes fois recours, il arrivait encore que Danglard le surprenne. Car qui, hormis à Combourg, avait jamais entendu le nom de Malo-Auguste de Coëtquen, que lui-même avait déjà du mal à se rappeler. La culture d’Adamsberg, élevé pauvrement dans un village reculé des Pyrénées avec ses nombreux frères et soeurs, était quant à elle limitée, et le fait qu’il dessinât en classe au lieu d’écouter quoi que ce soit n’avait rien arrangé. À seize ans, il sortait de l’école, avec des rudiments de connaissances et commençait son apprentissage de flic. Que les connaissances de Danglard fussent mille fois supérieures aux siennes ne l’embarrassait en rien. Au contraire, il admettait sans honte ses ignorances et il admirait.
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- Je protège tous ceux qui ont un grain, comme tu dis.
- Et pourquoi cela ?
- Sûrement parce que j'en ai.
- C'est ce qui se raconte des fois. Enfin, c'est pas comme ça qu'ils le disent mais ça revient au même. Mais moi, j'y crois pas.
- Pour quelle raison ?
- Parce qu'à ce que je remarque, et je vous ai vu l'autre jour faire semblant de pêcher, ou déambuler sans voir, j'appellerais plutôt ça...
Maël leva la main et effectua quelques lents moulinets dans l'air de la nuit.
- ...des passages. Des passages à vide, ou alors à plein, ou à moitié plein, qu'est-ce que j'en sais ? (p.200)
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Il est vrai que le temps des canicules était encore loin mais que depuis une semaine, le thermomètre battait des records qui n’auguraient rien de bon pour l’avenir.
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Elle est restée seule dans sa mercerie, et tu sais que dire du mal, c’est souvent quand on en a, du mal. p35
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Qu'on le considère comme étrange - encore qu'il n'ait jamais bien compris pourquoi - ne le gênait en rien, mais croiser sur sa route d'autres dérèglements manifestes lui plaisait. Au moins n'était-il pas le seul à "pelleter des nuages", et l'hirondelle de Johan était bel et bien un nuage. Que l'aubergiste pelletait avec assiduité.
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La Bretagne, ce pays des rébellions éternelles et des répressions impossibles.
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