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4

sur 3372 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'adore les romans de Fred Vargas, son style d'écriture et ses allusions, cette atmosphère qu'elle pose sur papier et les personnages auxquels elle donne vie, que j'imagine à ma façon. À chaque fois, chaque mot a son importance et il n'y en a jamais un de trop. C'est une fois encore le cas avec Un Lieu Uncertain, dans lequel je suis contente de retrouver, entre autres, Adamsberg et Danglard. Seul bémol pour moi, il est question de vampire et mis à part l'univers de Tolkien, je n'aime pas l'irréel.
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Après les Loups-Garous et les fantômes, Adamsberg pour son 6ème opus s'insère maladroitement au milieu d'une guerre de vampires. Nous parlons bien ici de romans policiers. Heureusement, le positiviste et scientifique acharné Danglard, adjoint de notre commissaire, rassurera toute la brigade en expliquant le secret des vampires. Pendant ce temps Adamsberg se découvrira un deuxième rejeton de 29 ans qui veut tuer son commissaire de père. Avec en plus un traitre au commissariat, autant dire que cette enquête bien embrouillée ne pourra être résolue que grâce aux intuitions à la ténacité de notre pelleteur de nuages préféré, qui en l'occurrence sera bien loin de ses nuages et bien près du tombeau.
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Une rencontre-échange de livres, le temps d'un petit-déjeuner. Elle vient de Suisse et me parle d'auteurs que je ne connais pas; je pose sur la table des livres d'auteurs belges que j'ai envie qu'elle découvre. Et puis, avant de se quitter, elle va dans son sac, en retire un livre dont elle vient d'entamer la lecture, un Fred VARGAS. Je ne connais pas! Elle me le donne. "J'en ai d'autres à lire, tu me le rendras la prochaine fois!" Voilà comment j'ouvre, pour la première fois un VARGAS.

"Un lieu incertain" (J'ai lu, n°9392). J'ouvre et je lis. Je suis pris. J'aime très vite cet Adamsberg, policier hors normes, hors propos, hors tout, sauf compétence et reconnaissance des compétences de chacun des membres de son équipe. Là, je suis séduit, j'aime ce type de personnage! Et puis son ton décalé, sa manière de pratiquer le grand écart en permanence, de penser dans les nuages et de s'enraciner au plus profond du moindre détail par lui seul observé. J'aime cette obsession à faire du lien avec tout: l'ours du salon, le mangeur d'armoire, les pieds découpés et l'araignée qui a piqué son voisin. Et, à côté, j'aime le puits de sciences qu'est Danglard, son collègue et la phobie de ce dernier à passer sous la Manche ou sa maladresse à y amorcer une aventure amoureuse.
La plume de VARGAS est légère, précise, parfois acérée, elle stylise ses personnages, en pleins et déliés. Ils ont tous du caractère, tous une valeur à part entière et quasi égale dans l'avancement de l'histoire. Une vraie écriture de fond qui sert magnifiquement ce genre dit 'superficiel' qu'est le polar. Préjugé que je ne partage pas du tout, le polar ayant, à mes yeux, une vraie place dans les récits qui nous invitent à revisiter notre "petit monde pas toujours joli,joli!".
Et cette fois, de quoi s'agit-il? Fred VARGAS nous entraîne dans un lieu incertain. Avec le charme dérisoire d'une histoire de Vampires à laquelle on ne peut croire, raison oblige! ... mais qu'on suit tout de même avec grand intérêt, l'auteur nous plonge dans ce milieu glauque des histoires de familles, des souffrances ressassées, des injustices aux relents d'éternité, de la vengeance qui donne tout son sens à la vie puisqu'elle veut la mort! Au nom de la Lignée de sang, nourris par les imaginaires collectifs et destructeurs des anciens, pétris du milieu dont ils ne peuvent se dépêtrer, il en est un qui ne peut vivre qu'en cherchant à mettre un point final et glorieux au passé qui le mine et qu'il traîne aux pieds depuis des siècles.
Pour donner un avenir au présent, Adamsberg doit mettre fin au passé! Bien sûr, il y arrivera... mais comment?
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Première plongée ans l'univers de Fred Vargas et premier coup de foudre ! C'est dense, et même très dense. Mais quel plaisir de déguster ces crèmes de dialogues qui s'étendent parfois sur des dizaines de pages.
Côté intrigue, on est ici dans un thriller pur jus. Fouillée, l'histoire agrippe le lecteur et c'est une action incessante du début jusqu'à la fin (un poil capillotractée cette fin d'ailleurs).
Découvrir Vargas c'est découvrir une galerie impressionnante de personnages variés aux profils tous différents. Peu lisses, ceux-ci présentent même carrément de larges aspérités.
Un élément renforce ces évocations, le peu de renseignements sur leurs physiques. Vargas décrit peu, elle entoure, contourne, évoque, et le lecteur imagine. C'est frappant dans Un lieu incertain, peu ou pas de descriptions et l'impression diffuse qu'on navigue dans un chenal tracé en ignorant les rives. le voyage ne vaudrait que par les passagers et non pour le décor. Sachez que si le flic devait faire du tourisme, il le ferait ailleurs que chez Vargas. Ici, on enquête, on ne traînasse ni ne badine.
Une très belle découverte !
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Le résumé du livre pourrait faire sourire :une histoire de vampires et de pieds découpés sur de vieux cadavres ! Mais il faut lire Fred Vargas au second degré : l'humour est toujours présent, en même temps qu'un vrai suspense de roman policier. Et l'on se prend de sympathie pour le commissaire Adamsberg, et pour toute son équipe d'ailleurs.
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Il y a bien longtemps que je n'avais pas lu un roman de Fred Vargas...et c'est aussi bien que dans mon souvenir ! Adamsberg , commissaire et héros de ce livre, est tel qu'on l'aime, inimitable et étonnant,pas foutu de se rappeler d'un nom , soutenu par son adjoint Danglard qui a bien de la patience, et capable de penser en dehors des sentiers battus pour mettre la main sur un étrange meurtrier, qui semble aimer réduire en minuscules miettes le corps de ses victimes. Ce meurtrier, il ira le traquer jusque dans Un lieu incertain, comme l'indique le titre, dans un étrange cimetière serbe au secret bien enfoui, mais pas enfoui assez profond pour empêcher le plus dans les nuages des flics de France d'aller, tenace, le déterrer.

Comme toujours l'intrigue est brillante, le style sans faille et les personnages sont des plus étonnants. Pour cause de diverses révélations en cours de route, il est évidemment conseillé à tous les amateurs de découvrir ce roman dans l'ordre de la série consacrée à Adamsberg, mais Un lieu incertain tient brillamment sa place dans cette série.
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Retrouver le commissaire Adamsberg est toujours un plaisir. Néanmoins, j'ai trouvé les références à des affaire antérieures particulièrement nombreuses dans ce tome (je ne respecte pas du tout l'ordre pour le coup) et cela a pu me déstabiliser par moments. Si cela peut être perturbant par moment, cela n'est cependant en aucun cas gênant pour la bonne compréhension de l'enquête.

J'apprécie tout particulièrement l'atmosphère créée autour du commissaire et des lieux qu'il traverse durant son enquête : cette sensation de lenteur, de calme, trop souvent délaissée dans les polars actuels, est très appréciable. Lenteur qui ne rime en aucun cas avec ennui, et c'est là l'essentiel !

Encore une fois, on retrouve un certain nombre de personnages entourant Adamsberg dont les caractères sont bien affirmés. L'entourage du commissaire évolue également .

La marque "historique" de Vargas est encore bien présente avec une histoire de vampires qui nous emmènent d'Angleterre en Serbie, dans le petit village de Kiseljevo (qui par ailleurs, existe bien).

La fin est également très bien réalisée, inattendue et parfaitement expliquée et compréhensible (contrairement à certains passages durant la lecture où j'ai eu du mal à faire le lien entre deux éléments, mais sans rendre problématique la lecture).

C'est donc avec plaisir que je me replongerai dans une nouvelle aventure du commissaire Adamsberg, en essayant de prendre les aventures dans l'ordre cette fois.
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Les polars qu'on lit en ce moment –mais c'était sûrement vrai pour Poirot ou pour Sherlock – font que l'on aime retrouver certains personnages comme l'Etatsunien Harry Bosch chez Connelly, le Suédois Wallander chez Mankell ou encore le Français Adamsberg chez Fred Vargas. On s'y attache, on les fréquente de temps à autre comme de vieux amis, on les suit dans leur carrière. C'est le troisième opus de Fred Vargas que je lis – si je compte les nouvelles de Coule la Seine- et il semble qu'elle se soit faite le chantre des vieilles lunes. Après la peste bubonique (Pars vite et reviens tard – à mon sens très mal rendu à l'écran-), voici le temps des vampires. le narrateur s'amuse à mêler son intrigue de superstitions et de vérités scientifiques. La raison ici se tient du côté de Danglard, le commandant, fidèle second d'Adamsberg, véritable puits de science. En plus de trouver assez drôle la contrepèterie sur son nom, j'ai été assez étonné de cette évolution du personnage que je ne croyais pas si intello.
Quant au voyage dans les Carpates, on ne nous épargne aucun cliché sur les habitants taiseux, les plats typiques et épicés, le vieux sage, le tombeau maléfique avec, en prime, le compagnon érudit et gothique et une aubergiste peu farouche pour la romance. Guide du routard pour la Serbie un peu longuet, voire indigeste. Mais on n'est pas à un délire près, puisque tout commence avec cette série de pieds de cadavres amputés et exposée aux portes du cimetière de Highgate que Danglard et Adamsberg découvrent un soir de demi-brume à Londres. On y note une allusion très documentée sur le tombeau d'Elizabeth Siddal, la muse flamboyante des peintres préraphaélites, égérie de Dante Rossetti – dont on ne précise jamais le patronyme pour mieux approcher peut-être l'enfer de l'autre, amoureux de Béatrice – qui fut ensevelie avec ses poèmes qu'il récupère ensuite en exhumant la pauvresse dont le corps était demeuré intact. Tout est dans Wikipédia à l'article consacré à la dite Elizabeth Siddal. Mais de là à en faire une vampire….Merci Danglard pour ces explications scientifiques. Que le peuple peut être crédule !
N'empêche. J'avais vite deviné qui manipulait le « méchant » qui éparpille ses victimes façon puzzle. La réponse est dans le verbe. A lire pour ses personnages plutôt que pour l'histoire abracadabrantesque…
PLOG !
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Un polar de Vargas reste une valeur sûre, documenté, historique, un poil d'humour, une brigade aussi unie et divisée qu'une famille et des intrigues qui tiennent en haleine jusqu'au bout.
Le mode opératoire de la pensée d'Adamsberg devient presque familier à force de cheminer à ses côtés !
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Décidemment il y a beaucoup de gens qui en veulent à ce pauvre commissaire Adamsberg. Au milieu de cimetières, de vampires, de pieds coupés, confronté à des personnes rancunières ou arrivistes, va-t-il parvenir à s'en sortir ? le suspense est garanti même si l'histoire est parfois un peu tirée par les cheveux .... mais çà marche !
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