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Une silhouette fantomatique invite le lecteur à connaître l'histoire mystérieuse des cinq conteurs de Bagdad. Il y a fort longtemps, le Calife de la ville organisa le concours du meilleur conteur. Mille et un candidats s'inscrivirent mais cinq d'entre eux décidèrent de parcourir le monde afin de recueillir les meilleures histoires. Parmi les cinq voyageurs, on trouva le fils du Calife, une femme déguisée en homme et les meilleurs conteurs de la ville. Avant de partir, selon la coutume, ils consultèrent la meilleure devineresse, Fahima, afin qu'elle lise dans le marc de café ce qui allait se passer. Elle prédit une histoire d'amour, un meurtre et donna même le nom du futur gagnant…
Le périple commença avec un terrible compte à rebours, les prédictions allaient elles se réaliser ?
Les cinq conteurs de Bagdad est une sorte de conte des mille et une nuits revisité. Les dessins de Fabien Vehlmann ressemblent beaucoup à ceux de Joann Sfar mais les personnages de l'album ne sont pas aussi attachants que dans le chat du Rabbin par exemple, et l'intrigue n'a pas le même mordant. Certaines histoires détournées sont assez décevantes, c'est dommage.
Il y a néanmoins beaucoup d'humour et d'ironie tout au long de cette histoire qui permet de passer un moment assez agréable.
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Un personnage mystérieux ouvre le récit pour nous parler de l'histoire des Cinq Conteurs de Bagdad. Cinq hommes très différents, par leur origine , leur âge et leur façon de raconter les histoires.
5 hommes parmi 1001 conteurs participants à un concours organisé par le calife. Concours, qui comme dans tous récits oriental, promet à celui qui le gagnera des montagnes d'or, et la mort à celui qui aura été le plus médiocre.
Ces 5 compagnons vont entreprendre un voyage qui devra leur permettre de raconter la meilleure des histoires. Pourtant, on ne peut pas dire qu'il y ait de la place pour la surprise, puisque ces 5 compagnons vont consulter une voyante qui leur révèle l'issue du concours ainsi que toutes les (més)aventures qui les attendent. Mais, c'est le voyage lui même qui importe, pas la destination finale..

Une petite histoire racontée à la façon des Mille et Une Nuits, où, comme Schérazade l'avait déjà montré, la narration (la manière dont on raconte une histoire) importe souvent plus que l'histoire en elle-même. Les personnages y sont secondaires, car c'est l'intrigue dont ils sont porteurs qui compte. Mieux vaut aimer les personnages un peu "vaporeux" des contes orientaux !
Quant aux graphismes, ils rappellent beaucoup ceux du Chat du Rabbin de Joann Sfar.
Ce n'est peut-être pas la BD de l'année, mais on passe un bon moment.
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L'histoire reprend l'esprit des mille et une nuits. le calife de Bagdad organise un concours de contes, cinq conteur vont partir pour un voyage initiatique pour améliorer leur art de conteur. C'est dans le ton magique, merveilleux et inquiétant du livre persans auquel il fait référence, avec le poids du destin très présent. le dessin est simple, léger, loin de la ligne claire, avec un jeu subtil sur la colorisation. J'ai vraiment aimé ce rapport à l'orient, son état d'esprit, je déplore cependant que les contes dans le conte ne soient pas tout à fait à la hauteur.
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Publiée il y a plus de dix ans, cette bande dessinée est une curiosité, à la croisée des genres entre une histoire d'un seul tenant et un roman graphique. Elle bénéficie de certaines recommandations, notamment celle de la revue Télérama.

Tout laisse à croire (le format, la présence de la couleur, le nombre de planches légèrement plus élevée que la norme habituelle) qu'il s'agit d'une bande dessinée, mais la complexité de ce qui nous est proposée, sa construction relève davantage du genre romanesque.

Pour découvrir ce petit trésor, il faudra pourtant accepter de composer avec un style graphique pour le moins particulier. le trait de Duchazeau est unique. le qualificatif qui vient naturellement est celui de style torturé. le trait semble, volontairement, se noyer dans des couleurs qui font l'essentiel de l'intrigue. le rythme est dynamique et réservera pas mal de surprises en cours de route, évitant tout forme d'ennui. Nous sommes ici très loin d'une approche classique de la ligne claire ou de ses héritages et il faudra clairement accepter ce parti pris.

D'emblée le lecteur est pris à parti, et d'une certaine manière il le sera tout au long de l'histoire, puisque très rapidement, au hasard d'un séance de lecture de l'avenir du marc de café, voici que l'essentiel de l'histoire sera révélé.

Les personnages l'acceptent et tentent de faire au mieux. Voici le lecteur dérouté, impatient de découvrir comment tout cela va se mettre en place… et le résultat sera réussi.

Les bonnes idées sont ici légion : le dépaysement, tant dans le temps que dans l'espace, des personnages charismatiques, le recours à de nombreux artifices littéraires, les tout aussi nombreux conseils laissés aux écrivains et écrivaines en herbe, le milieu des conteurs, les leçons de féminisme et les contre-points amenés avec habilité, le découpage en petites séquences, permettant de faire des pauses pour mieux digérer l'histoire.

Cette lecture est aussi surprenante que nécessaire pour tout adepte de lecture romanesque, ou amateur de conteurs. Il faudra toute fois la réserver à un public averti, tant celle-ci est complexe et unique.
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Dans la grande tradition des contes orientaux, Vehlmann et Duchazeau emmènent le lecteur à la recherche du conte ultime, celui qui change le cours des choses, celui qui impacte tellement son auditeur qu'il changera de comportement.

Ils sont 5 donc, à essayer de comprendre ce qu'est un conte parfait. Un raconte ses histoires pour les petites gens des marchés, improvisateur de génie, il a un succès fou. Un autre est une femme déguisée en homme, car les conteurs ne peuvent être que des hommes. Un est le neveu du Calife de Bagdad. Un est tellement sulfureux, prohétique et pornographique que les autorités ne souhaitent pas qu'il parle (il jure comme un charretier...), et le dernier est le disciple du 4è, conteur d'exception lui-même...

Les 4 premiers sont inscrits au concours de conte organisé par le Calife. le neveu souhaite être reconnu pour ses mérites de conteur. le sulfureux conteur est inscrit par son disciple qui souhaite voir son maître reconnu pour ses talents. Ce maître se moque des concours, mais se prend au jeu quand même. Wahid, la femme, souhaite prouver que les femmes savent raconter les contes aussi bien que les hommes. le conteur des marchés souhaite simplement gagner...

Voilà les 5 embarqués dans une quête par le neveu du Calife, qui souhaite apprendre à créer le conte parfait. Ils vont voir une cartomancienne qui leur prédit des tonnes de choses les plus invaisemblables les unes que les autres... Mais toutes vont se réaliser.

On est (malgré quelques anachronismes modernes, lorgnant vers MeToo) dans la grande tradition des contes orientaux. Une quête, des personnages emblématiques, des situations rocambolesques... les auteurs ont vraiment bien potassé leur sujet. Les contes se suivent au gré de leur voyage initiatique. Certaines péripéties ne sont pas au même niveau que d'autres (c'est également le cas dans les 1001 Nuits, en fait), mais le tout forme un récit assez cohérent. Avec la chute qui va bien avec, comme on dit, de manière à prendre le lecteur au dépourvu. Bien joué.
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Cela m'a été particulièrement difficile de juger cet album. Ce n'est pas franchement bon mais pas aussi mauvais que cela. Il peut apparaître déroutant dans la mesure où on connaît non seulement la fin dès le début de cette aventure mais également toutes les péripéties que vont vivre les personnages avec des fortunes diverses au gré du destin. Par conséquent, il ne faut pas s'attendre à du suspense.

J'aime pas généralement les albums à terroir, genre double lecture. Or, ici, il s'agit bien de cela. C'est un conte qui parle d'histoires à raconter et de la manière dont on peut les raconter pour apprécier le talent d'un auteur. C'est très subtil car la bd commerciale n'est pas épargnée.

Cette fable à la fois poétique et dépaysante peut être intéressante à bien des égards. L'intrigue alléchante du début n'est qu'un prétexte pour explorer l'âme humaine au cours d'un voyage initiatique. Etes-vous prêt pour un tel voyage ?
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"Approchez donc. Je sais que vous êtes ici pour entendre une histoire. Une histoire que certains d'entre vous ont dit qu'elle était drôle, touchante, pleine de fureur...Tandis que d'autres vous ont assuré qu'elle ne valait pas grand chose. Qui croire alors ?... Vous avez bien fait de venir me voir. Je connais mieux que quiconque la terrible et édifiante histoire des Cinq Conteurs de Bagdad. Car j'étais l'un d'entre eux... Vous êtes prêt à entendre mon récit ?... Alors laissez-vous guider par ma parole."

Il y a bien longtemps, le Calife de Bagdad organisait un concours de conteurs destiné à récompenser le meilleur d'entre eux. Pour le gagnant, la célébrité et la richesse, pour le perdant, c'est le supplice du pal…

Cinq conteurs, réputés les meilleurs malgré leurs différences, décident alors de s'allier et d'accomplir un voyage afin de préparer ce concours… Ils vont parcourir le monde pour nourrir leur imaginaire d'anciennes et fantastiques histoires.

Accompagner ces cinq conteurs est un voyage fait de rêves, de découvertes et d'émerveillement.
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Un petit bijou que cet album, paru il y a déjà quelques années et à coté duquel j'étais passé. Fabien Vehlmann nous enchante avec l'histoire de cinq conteurs aussi différents que faire se peut, qui partent à la recherche d'inspiration pour créer le conte parfait en vue de remporter le concours lancé par le Sultan. Une narration intelligente, des trouvailles scénaristiques jubilatoires et une histoire à tiroirs très riche, le tout porté par le trait stylisé de Duchazeau, qui différent de ce qu'il a fait sur Météor Slim, vu dans ces pages, colle fort bien à son sujet. Dépaysement et moment de lecture hors norme garantis !
http://bobd.over-blog.com/
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Cet étonnant album est ressorti cette année chez Dargaud avec une nouvelle couverture, ce qui m'a permis (grâce à la bibliothèque) de découvrir une très belle histoire et un illustrateur à surveiller de très près car il est vraiment très très subtile...

Un jour le calife de Bagdad organisa un grand concours de contes. Au vainqueur plus de richesses qu'il n'en pourrait rêver, au plus mauvais l'exécution, car l'art noble ne peut être abaissé... Les meilleurs narrateurs du pays s'y inscrirent et parmi eux, cinq personnages qui les dépassaient tous: alors qu'une voyante leur prédit leur avenir ils seront amenés à un voyage au fond du monde afin de constituer le conte ultime...

Ce qui fait une bonne histoire ce sont des personnages. Ce qui fait une bonne histoire ce sont aussi des paysages. Ce qui fait une bonne histoire c'est de l'exotisme, de l'aventure et un soupçon de magie... Velhmann connaît ses gammes. Si son histoire des mille et une nuits revêt un côté un peu hermétique (comme souvent dans les contes!), elle suit une progression linéaire et surtout une construction très audacieuse en jouant avec le spectateur en intégrant le rite du récit oral dans la BD. Ainsi l'album s'ouvre et se termine (dans un sublime noir et blanc estompé) par un narrateur qui va ouvrir et refermer son histoire que l'on tient entre les mains (ce n'est pas artificiel, vous verrez, c'est comme dans les films Marvel, faut rester jusqu'au bout!). Puis, dans cette histoire entrecoupée et plusieurs récits (on aurait aimé une petite audace de mise en poupées russes...), moultes réflexions interviennent sur la notion de public, sur la raison d'être du conte ou encore sur la destinée. Les récits ne sont alors pas tous passionnants (j'avoue être resté stoïque devant la double page de l'arbre aux oiseaux) mais la richesse du quintet permet de compenser cela.

Dès la présentation (rapide) on se passionne pour ces cinq conteurs et pour les dialogues pleins d'intelligence et de mauvais esprit, en particulier l'excellent Anouar, vieil ermite anarchiste plus prompt à insulter son prochain qu'à émettre des tirades de sagesse. Car ce que recherche Velhmann au sein d'un cadre très formaté, c'est la surprise du lecteur. Dès les premières pages la voyante explique aux personnages et au lecteur les grandes lignes du voyage, déflorant le récit et quelques mystères. Ce voyage initiatique doit se passer au-delà des apparences. Alors inévitablement la chute n'est que l'aboutissement logique de la trame et ne surprendra pas le lecteur, amenant une petite déception...

Pourtant cet album est doté d'un trait comme je n'en avais jamais vu (ou si, dans une variante, chez Edouard Cour sur Heraklès): d'un premier aspect gribouilli se cache sous la crysalide un dessin d'une finesse impressionnante. Je suis plutôt fasciné par les illustrateurs-encreurs comme Lauffray, Roger, ou Nicolas Siner, mais force est de reconnaître la capacité de ces très fines hachures à donner une texture, une vitesse et un dynamisme impressionnants au dessin. En une calligraphie aérienne Duchazeau nous dresse un paysage de l'Inde, De Grèce ou de montagnes. Une ombre crée une expression précise qui appuie l'humour très spécial de l'album. En ressort un album très élégant dont l'harmonie entre texte, dessin et couleurs force le respect.

Je vous invite donc à écouter ce conte en suivant ces personnages hauts en couleurs et sans vous soucier plus que cela du sens de l'histoire, sur le fil de la plume de Duchazeau. Une très belle découverte.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Il y a très longtemps, le calife de Bagdad, qui aimait écouter des histoires, organisa un grand concours de conteurs. Mille et un participants s'inscrire à cette compétition. Ils avaient trois ans pour préparer leur histoire et la raconter, le jour de l'épreuve, sur la grande place de Bagdad. Il était prévu que le pire d'entre eux serait exécuté et que le meilleur de tous serait couvert de richesses et que son conte serait publié et diffusé par-delà les frontières.

Peu après la clôture des inscriptions, un enfant alla solliciter cinq d'entre eux : Nazim Ibn Khawam, Waahid, Tarek Ibn'Ibrahim El-Khaiami et Anouar Jali Hosayn Ibn'Abdillah. le cinquième, Ahmed, était à l'origine de cette rencontre. C'était le fils du calife et il avait reçu l'autorisation de son père d'organiser un voyage.

Tous étaient séduits par la proposition mais Nazim demande avant tout qu'ils rencontrent un devin pour savoir « sous quels auspices » leur voyage est placé. C'est chez Fahima, la meilleure devineresse de Bagdad, qu'ils se sont rendus. La lecture de leurs marcs de café a été plus qu'éloquente. Fahima leur a tout raconté, des périples qu'ils rencontreront, des liens qui se tisseront entre eux… jusqu'au nom du vainqueur de la compétition. Malgré tout, et après avoir tenté de peser le pour et le contre d'un tel voyage, les cinq conteurs décidèrent d'entamer l'aventure.

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Nous sommes interpellés, dès la première page, par un narrateur inconnu dont nous ne savons qu'une seule et unique chose : qu'il est l'un des cinq conteurs et que ce récit est influencé par la manière dont il a vécu les choses. Il réapparaitra ponctuellement dans le scénario, nous alertant sur l'importance d'un passage ou le fait que le récit touche bientôt à sa fin. En une page, il situe le contexte et le but de son intervention : nous raconter son histoire.

Puis, sans crier gare, le lecteur tourne la page et se retrouve aux premières loges. Fabien Velhmann consacre les premières pages à la présentation des cinq personnages principaux et divulgue leurs traits principaux de caractère et quelques éléments qui permettent de situer leur parcours. Très vite, on est pris par la lecture, le fait que le narrateur nous considère comme l'auditeur privilégié de cette histoire a un effet important sur l'attention qu'on lui accorde.

Un des éléments principaux du scénario est le ton enjoué dont il fait preuve. le rythme est alerte et contient beaucoup d'humour ; les répliques des uns et des autres ne tergiversent pas, la franchise et l'ironie sont de mise tout au long du récit. le pire des cinq personnage est Ahmed, l'enfant qui a rassemblé le groupe. Il dit tout haut ce que le lecteur pense tout bas, des vérités d'enfant souvent blessantes pour les autres personnages. Ils vivent tous ses interventions plus ou moins bien car il les perce à jour, il met le doigt sur leurs défauts, leurs mensonges… ce qui a tendance à attiser les susceptibilités.

Côté graphique, Frantz Duchazeau illustre ce récit avec beaucoup de liberté et d'entrain. L'organisation des planches est suffisamment variée pour renforcer l'aspect ludique et dépaysant déjà créé par le contenu des propos du narrateur. Ses choix de couleurs et son trait m'ont souvent fait penser au travail de Joann Sfar (Klezmer, le chat du rabbin…).
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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