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EAN : 9782205057799
80 pages
Dargaud (06/10/2006)
3.81/5   80 notes
Résumé :
"Approchez donc. je sais que vous êtes ici pour entendre une histoire. Une histoire que certains d'entre vous ont dit quelle était drôle, touchante, pleine de fureur... Tandis que d'autres vous ont assuré qu'elle ne valait pas grand chose. Qui croire alors ?... Vous avez bien fait de venir me voir. Je connais mieux que quinconque la terrible et édifiante histoire des Cinq Conteurs de Bagdad. Car j'étais l'un d'entre eux... Vous êtes prêt à entendre mon récit ?... Al... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Une silhouette fantomatique invite le lecteur à connaître l'histoire mystérieuse des cinq conteurs de Bagdad. Il y a fort longtemps, le Calife de la ville organisa le concours du meilleur conteur. Mille et un candidats s'inscrivirent mais cinq d'entre eux décidèrent de parcourir le monde afin de recueillir les meilleures histoires. Parmi les cinq voyageurs, on trouva le fils du Calife, une femme déguisée en homme et les meilleurs conteurs de la ville. Avant de partir, selon la coutume, ils consultèrent la meilleure devineresse, Fahima, afin qu'elle lise dans le marc de café ce qui allait se passer. Elle prédit une histoire d'amour, un meurtre et donna même le nom du futur gagnant…
Le périple commença avec un terrible compte à rebours, les prédictions allaient elles se réaliser ?
Les cinq conteurs de Bagdad est une sorte de conte des mille et une nuits revisité. Les dessins de Fabien Vehlmann ressemblent beaucoup à ceux de Joann Sfar mais les personnages de l'album ne sont pas aussi attachants que dans le chat du Rabbin par exemple, et l'intrigue n'a pas le même mordant. Certaines histoires détournées sont assez décevantes, c'est dommage.
Il y a néanmoins beaucoup d'humour et d'ironie tout au long de cette histoire qui permet de passer un moment assez agréable.
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Un personnage mystérieux ouvre le récit pour nous parler de l'histoire des Cinq Conteurs de Bagdad. Cinq hommes très différents, par leur origine , leur âge et leur façon de raconter les histoires.
5 hommes parmi 1001 conteurs participants à un concours organisé par le calife. Concours, qui comme dans tous récits oriental, promet à celui qui le gagnera des montagnes d'or, et la mort à celui qui aura été le plus médiocre.
Ces 5 compagnons vont entreprendre un voyage qui devra leur permettre de raconter la meilleure des histoires. Pourtant, on ne peut pas dire qu'il y ait de la place pour la surprise, puisque ces 5 compagnons vont consulter une voyante qui leur révèle l'issue du concours ainsi que toutes les (més)aventures qui les attendent. Mais, c'est le voyage lui même qui importe, pas la destination finale..

Une petite histoire racontée à la façon des Mille et Une Nuits, où, comme Schérazade l'avait déjà montré, la narration (la manière dont on raconte une histoire) importe souvent plus que l'histoire en elle-même. Les personnages y sont secondaires, car c'est l'intrigue dont ils sont porteurs qui compte. Mieux vaut aimer les personnages un peu "vaporeux" des contes orientaux !
Quant aux graphismes, ils rappellent beaucoup ceux du Chat du Rabbin de Joann Sfar.
Ce n'est peut-être pas la BD de l'année, mais on passe un bon moment.
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Publiée il y a plus de dix ans, cette bande dessinée est une curiosité, à la croisée des genres entre une histoire d'un seul tenant et un roman graphique. Elle bénéficie de certaines recommandations, notamment celle de la revue Télérama.

Tout laisse à croire (le format, la présence de la couleur, le nombre de planches légèrement plus élevée que la norme habituelle) qu'il s'agit d'une bande dessinée, mais la complexité de ce qui nous est proposée, sa construction relève davantage du genre romanesque.

Pour découvrir ce petit trésor, il faudra pourtant accepter de composer avec un style graphique pour le moins particulier. le trait de Duchazeau est unique. le qualificatif qui vient naturellement est celui de style torturé. le trait semble, volontairement, se noyer dans des couleurs qui font l'essentiel de l'intrigue. le rythme est dynamique et réservera pas mal de surprises en cours de route, évitant tout forme d'ennui. Nous sommes ici très loin d'une approche classique de la ligne claire ou de ses héritages et il faudra clairement accepter ce parti pris.

D'emblée le lecteur est pris à parti, et d'une certaine manière il le sera tout au long de l'histoire, puisque très rapidement, au hasard d'un séance de lecture de l'avenir du marc de café, voici que l'essentiel de l'histoire sera révélé.

Les personnages l'acceptent et tentent de faire au mieux. Voici le lecteur dérouté, impatient de découvrir comment tout cela va se mettre en place… et le résultat sera réussi.

Les bonnes idées sont ici légion : le dépaysement, tant dans le temps que dans l'espace, des personnages charismatiques, le recours à de nombreux artifices littéraires, les tout aussi nombreux conseils laissés aux écrivains et écrivaines en herbe, le milieu des conteurs, les leçons de féminisme et les contre-points amenés avec habilité, le découpage en petites séquences, permettant de faire des pauses pour mieux digérer l'histoire.

Cette lecture est aussi surprenante que nécessaire pour tout adepte de lecture romanesque, ou amateur de conteurs. Il faudra toute fois la réserver à un public averti, tant celle-ci est complexe et unique.
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Dans la grande tradition des contes orientaux, Vehlmann et Duchazeau emmènent le lecteur à la recherche du conte ultime, celui qui change le cours des choses, celui qui impacte tellement son auditeur qu'il changera de comportement.

Ils sont 5 donc, à essayer de comprendre ce qu'est un conte parfait. Un raconte ses histoires pour les petites gens des marchés, improvisateur de génie, il a un succès fou. Un autre est une femme déguisée en homme, car les conteurs ne peuvent être que des hommes. Un est le neveu du Calife de Bagdad. Un est tellement sulfureux, prohétique et pornographique que les autorités ne souhaitent pas qu'il parle (il jure comme un charretier...), et le dernier est le disciple du 4è, conteur d'exception lui-même...

Les 4 premiers sont inscrits au concours de conte organisé par le Calife. le neveu souhaite être reconnu pour ses mérites de conteur. le sulfureux conteur est inscrit par son disciple qui souhaite voir son maître reconnu pour ses talents. Ce maître se moque des concours, mais se prend au jeu quand même. Wahid, la femme, souhaite prouver que les femmes savent raconter les contes aussi bien que les hommes. le conteur des marchés souhaite simplement gagner...

Voilà les 5 embarqués dans une quête par le neveu du Calife, qui souhaite apprendre à créer le conte parfait. Ils vont voir une cartomancienne qui leur prédit des tonnes de choses les plus invaisemblables les unes que les autres... Mais toutes vont se réaliser.

On est (malgré quelques anachronismes modernes, lorgnant vers MeToo) dans la grande tradition des contes orientaux. Une quête, des personnages emblématiques, des situations rocambolesques... les auteurs ont vraiment bien potassé leur sujet. Les contes se suivent au gré de leur voyage initiatique. Certaines péripéties ne sont pas au même niveau que d'autres (c'est également le cas dans les 1001 Nuits, en fait), mais le tout forme un récit assez cohérent. Avec la chute qui va bien avec, comme on dit, de manière à prendre le lecteur au dépourvu. Bien joué.
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L'histoire reprend l'esprit des mille et une nuits. le calife de Bagdad organise un concours de contes, cinq conteur vont partir pour un voyage initiatique pour améliorer leur art de conteur. C'est dans le ton magique, merveilleux et inquiétant du livre persans auquel il fait référence, avec le poids du destin très présent. le dessin est simple, léger, loin de la ligne claire, avec un jeu subtil sur la colorisation. J'ai vraiment aimé ce rapport à l'orient, son état d'esprit, je déplore cependant que les contes dans le conte ne soient pas tout à fait à la hauteur.
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critiques presse (2)
Lecturejeune
01 mars 2007
Lecture jeune, n°121 - Il était une fois… cinq conteurs qui décident de s’associer et de parcourir le monde pour trouver l’inspiration qui leur permettra de remporter le concours du meilleur conteur, organisé par le calife de Bagdad. Les quelques bonnes idées qui émaillent ce récit (celle notamment de la voyante qui, dès le début du périple, révèle le destin de chacun des protagonistes) ne suffiront malheureusement pas à passionner tout à fait le lecteur. Les aventures s’enchaînent sans déplaisir, mais sans grande originalité non plus. Les dialogues agacent plus qu’ils ne séduisent (ton « forcément » décalé), tandis que le dessin, beaucoup trop influencé par l’auteur d’Isaac le pirate (le coloriste est d’ailleurs le même), se relâche parfois de façon inexplicable. Il y avait pourtant là matière à raconter mais les auteurs, s’ils ne manquent pas de talents, ont préféré céder à la facilité, glissant paresseusement leurs pas dans ceux des grandes figures tutélaires du moment, les Sfar, Blain et autres Trondheim, dont on ne compte plus les épigones. Éric Peltier
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Lecturejeune
01 mars 2007
Lecture jeune, n°121 - Les meilleures histoires doivent-elles toucher l’âme ou le coeur, avoir une dimension universelle ? Peut-on bouleverser l’ordre d’un récit sans le détruire ? La traduction pervertit-elle le conte ou le recrée-t-elle ? Autant d’interrogations sur lesquelles nos cinq conteurs, de traditions diverses, sont amenés à réfléchir et nous avec eux. On aurait tort pourtant d’imaginer que l’album de Vehlmann relève du cours de français ! L’humour et la dérision y côtoient sans cesse l’absurde et la tragédie, et l’on s’attache à ces cinq conteurs sympathiques, haut en couleurs et amoureux de leur métier au point d’en perdre la vie parfois. Le trait de Duchazeau ne s’encombre pas toujours de détails, les décors, notamment, sont à peine esquissés. Qu’importe, la magie l’emporte. Anne Lanchon
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- L'amour n'a rien à voir avec la beauté physique.
- ça a à voir avec qui, alors ?
- … Je ne sais pas pour les autres, mais moi, j'ai besoin d'admirer un homme pour en être vraiment amoureuse.
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Il n'est rien de plus dangereux au monde qu'un conteur qu'on prend trop au sérieux !
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L'auteur est un conteur, il passe sa vie à raconter la même histoire mais à partir de points de vue différents.
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Je veux croire qu'un bon conteur est comme un prophète, un médium… Qu'il peut entrevoir ce que les autres ne voient pas.
Ses histoires vont alors changer la manière de voir les choses de ceux qui l'entendront. Et changer le regard sur le monde, c'est déjà changer le monde.
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Et voilà comment nous apprîmes à nos dépens que certaines histoires étaient vivantes et usaient de nous comme de vaisseaux et qu’elles ne devaient pas toutes êtres répétées
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