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Elles se rendent pas compte/ Boris Vian (1920-1959)
C'est sous le pseudonyme de Vernon Sullivan que Boris Vian écrivit ce roman noir paru en 1950, et qui raconte les péripéties de deux frères qui doivent se débrouiller pour survivre au milieu d'une bande de trafiquants de drogue. L'humour, le burlesque et le sexe, marque de fabrique de Sullivan rendent cette lecture très divertissante.
L'histoire commence pour Francis dans les années 50 à Washington lors d'un bal costumé donné par son amie d'enfance Gaya. Gaya, une fille gentille issue d'une famille très riche, mais une vraie idiote selon lui. Alors qu'il se la sentait promise, Francis amoureux d'occasion diplômé de Harvard, apprend qu'elle va se marier prochainement et fait connaissance du futur mari, un certain Richard Walcott, dealer notable et homosexuel, membre du gang familial dirigé par sa soeur Louise Walcott.
Francis ne comprend pas les raisons de ce mariage contre nature et avec son frère Richie, médecin, il va tenter de tirer les choses au clair. En collants, il rehausse ses cils de mascara et s'affuble de faux seins. le voilà prêt. Comment Gaya a-t-elle pu tomber dans la drogue, se demande Francis qui la connaît si bien ? Et Francis déteste la drogue et les drogués. Ça va cogner !
Un roman sulfureux, percutant et violent au rythme soutenu et au timbre complètement déjanté avec du sang à profusion et du sexe à la façon Sullivan, toujours voilé et sous-entendu. Armé de phrases courtes dans un style sans fioritures ni citations latines, ce récit trépidant se lit vite, très vite sans se prendre la tête comme disait un de mes amis.
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On passe un bon moment avec cette parodie de roman américain : Francis Deacon se retrouve embarqué dans une histoire de drogue pour sauver son amie Gaya. Mais tout commence par un travestissement en fille au bal masqué où il se rend compte qu'il a du succès auprès des femmes quand il est dans son déguisement. C'est ainsi qu'il emballe Flo, elle-même déguisée en Johnny... Cela lui donne l'idée de se transformer en fille avec son frère Ritchie pour affronter un gang de lesbiennes dirigé par Louise Walcott.
C'est très drôle, grâce au vocabulaire, au langage du narrateur, un anti-héros qui roule des mécaniques. On se croirait dans un Faster, Pussycat! Kill! Kill!
Lien : http://edencash.forumactif.o..
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Pourquoi ai-je adoré ?
Le style d'abord ! Joyeux, élancé, spontané.
L'histoire ! Certes sans grand intérêt en elle même mais reproduire ainsi le style des polars américain est franchement drôle.
L'humour ! Boris Vian s'est amusé comme un fou en écrivant cette histoire, cela transpire à travers toutes les lignes.
Peu importe le terreau, une main verte peut faire pousser la plus belle fleur n'importe où. Boris Vian démontre que l'on peut se régaler même avec un "roman de gare", il suffit d'y mettre le style... de Vernon Sullivan bien sûr!
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Envie de revenir à des lectures de ma "jeunesse" (je mets entre guillemets, pour fait croire que je suis encore très jeune, afin de m'attirer un public jeune lui aussi, dynamique, qui boostera mes statistiques. Bien joué, non ?). J'ai donc replongé avec délices dans ce vieux Boris Vian que je n'avais pas ouvert depuis des années. Il a un petit côté désuet par l'approche que fait l'auteur du monde homosexuel : les lesbiennes y sont décrites comme des femmes pas satisfaites par les hommes et lorsque Richard et Francis en honore une, celle-ci se révèle être une quasi nymphomane. Evidemment, Boris Vian y met de l'humour qui atténue ce qui serait peut-être difficile d'écrire aujourd'hui. Ceci étant, il n'est jamais homophobe même s'il n'est pas très tendre avec les homos, mais bon, dans ce livre les méchants sont homos, donc forcément pas très sympathiques !

Cette parenthèse fermée, j'ai retrouvé le monde des polars noirs américains des années 50 : le sexe, la drogue, les mecs virils qui tombent les filles : Boris Vian n'a rien à envier aux écrivains états-uniens de souche ! de l'action, du suspense, des bagarres, du fric à gogo.

Aujourd'hui, on lit beaucoup plus rapide, beaucoup plus violent et sexuel, mais dans les années 50, il faut savoir que les romans noirs, très durs de Boris Vian, tel J'irai cracher sur vos tombes ont été interdits à leur sortie. Bon ce n'est sans doute pas le cas de celui ci, beaucoup plus léger qui joue plutôt la carte de l'humour, tout en décrivant tout de même la jeunesse riche des Etats-Unis plongée dans l'alcool, la drogue et l'argent facile.

Une très bonne lecture : allez-y les jeunes ! Et les autres !
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Boris Vian dresse ici dans un Washington des années 50 un très bon « polar américain ». Il y raconte l'histoire de deux frères qui se retrouvent au centre d'une intrigue mêlant vrais truands et trafic de drogue. Il y a beaucoup de meurtres, de sexe, d'humour, un roman qui se prête plus au scénario d'un film d'aventure tellement c'est rythmé. Un très bon moment de lecture où nous retrouvons vraiment la plume de l'auteur.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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J'aime beaucoup mes transcriptions de Vian à la Bd, dont le dessin illustre parfaitement l'univers si controversé de l'auteur.

L'histoire, comme d'habitude, a un sujet presque classique mais Vian ne l'est jamais. Ça tourne toujours d'une façon inattendue et on dérive sur des sujets toujours plus cocasses/cochons/misogynes que prévu.

Il ne me reste plus qu'à acquérir la dernière BD adaptée de Vernon Sullivan, Et on tuera tous les affreux (BD).
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On en veut à Gaya, une copine de Francis Deacon. Ni une ni deux il part en campagne contre les méchants... euh les méchantes. Avec l'aide de son frère Ritchie et, déguisés en filles.
Je découvre Boris Vian avec ce livre. Bonne surprise au début de ma lecture : écriture agréable, fluide et de l'humour... jusqu'à la scène de "retournement " d'une lesbienne où les deux frères se "passent la fille" pour la remettre dans le bon chemin. Malaise.
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Jeune homme aisé, Francis est entouré par des amis riches comme lui. Quand Gaya, jouvencelle, dévoile par mégarde des traces de piqûres de morphine, Francis se met déjà en pétard. Mais apprendre le lendemain que cette dernière va se marier, il y a décidément quelque chose de louche là-dessous ! Ni une ni deux, il n'en fallait pas plus à Francis pour mettre son nez dans l'histoire.

Avec l'aide de son frère Ritchie, ils vont tomber en plein trafic de drogue avec un plan rusé mais vieux comme le monde pour se faire facilement un max d'argent. Les méchants, de rudes gangsters à la gâchette facile ne se laisseront pas intimider et feront tout pour chasser ces inopportuns qui fâchent leur belle entreprise.

Décidément autant je n'aime pas Boris Vian, autant j'apprécie Vernon Sullivan avec ses romans noirs. La plume plus vive, plus sournoise, plus sarcastique et satirique. J'avoue que L'automne à Pékin de Vian s'en rapproche, mais n'allons pas chercher à me contredire. Un bel hommage aux femmes, comme souvent dans les oeuvres de l'auteur. Il les aime d'ailleurs tellement qu'il n'hésite pas à se mettre dans leur peau, pour sentir sur lui ce qu'il apprécie chez elles. Très avant-guardiste sur la tolérance des choix de chacun, ses oeuvres sont là pour en déranger certains, mais surtout pour montrer que tout à chacun est libre de faire ce qu'il a envie de faire. Noir ou blanc, homme ou femme. de quoi faire un cadavre exquis finalement :
Elles se rendent pas compte, On tuera tous les affreux, J'irai cracher sur vos tombes, Les morts ont tous la même peau.
Lien : https://cenquellesalle.wordp..
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Je n'ai jamais eu le moindre intérêt pour les romans noirs, donc je n'en ouvre jamais un. J'ai voulu quand même lire "Elles se rendent pas compte", en raison de son esprit provocateur affiché, et surtout parce qu'il a été écrit (sous un pseudonyme américain) par Boris Vian. Ce touche-à-tout génial mort trop tôt s'est amusé à écrire un roman de mauvais garçons (et de "mauvaises filles"). Comme il se doit, on y trouve beaucoup de rebondissements, de bagarres… mais aussi de clins d'oeil au lecteur. A sa parution, le livre était politiquement incorrect - il le reste maintenant, en 2016 (la stigmatisation des homosexuelles n'est désormais plus admise). L'histoire elle-même n'a pas beaucoup d'importance. Je ne retiens que le brio, le style allègre et ironique de Vernon Sullivan. Toutefois, cette lecture ne me poussera pas à lire un autre roman noir, à l'avenir.
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1950 Francis Deacon, invité à un bal masqué chez une amie, Gaya, se déguise en femme. Pour ne pas changer, Vian, alias Vernon Sullivan, dans un style vif et saccadé, plein d'humour, de mots d'argot, entraine notre héros, dans une suite d'événements émaillés de bagarres, de quiproquos invraisemblables. Francis va profiter de son déguisement, avec l'aide de son frère Ritchie, pour intervenir dans la vie désastreuse de Gaya, et démanteler un réseau de drogués et de lesbiennes.
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