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Je ne sais pas si j'ai lu Je ne voudrais pas crever trop jeune ou c'est juste que la poésie de Boris Vian n'a pas raisonnée en moi, mais j'ai été un peu déçue de ce recueil, je l'ai trouvé simple mais difficile à lire, je n'ai pas trop réussi à me concentrer à lire ses poèmes, ni trop compris où l'auteur voulait en venir.
Après avoir lu l'écume des jours, j'avoue que je suis un peu déçue...
A relire plus tard, je pense
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Moi non plus mais on va tous y passer.
La lecture du poème, titre du recueil, par Trintignant dans son âge avancé, m'avait mis la puce à l'oreille sur la nécessité de le lire avant de m'en aller.
Vian nous donne à lire dans ces poèmes le malaise d'une période sombre de son existence où il exprime autant sa soif de vivre que son pessimisme et l'ironie du sort. Et les mots sont un matériau qu'il tricote et détricote pour nous appeler à la délectation de la beauté du monde avant qu'il ne reste de nous qu'un trait passé sur le cahier d'écriture...
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La lecture de ses mots donne vie à ses pensées, ce qui nous permet de contrarier l'inertie qui semble régir son état. On est à notre tour appelé à éprouver au fond de nos tripes des sentiments forts : passion, douleur, volonté de vivre et fatalité.
Il y a aussi dans ce livre, une fois passé les vers, beaucoup d'humour et d'ironie.
À savourer à tous les degrés.
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L'édition que je possède est une réédition en poche du recueil posthume de 1962 dans lequel Noël Arnaud a réuni 23 poèmes composés entre 1951 et 1959 et des articles plus anciens parus dans des revues (quatre lettres au collège de pataphysique et deux textes sur la littérature). Il n'y a donc que 23 poèmes, dont beaucoup font partie des plus connus. le titre du recueil est celui d'un des textes, chanté plus tard par Reggiani et de nombreux autres ; il donne parfaitement la tonalité. Presque tous ces textes parlent de la mort et tous respirent la joie de vivre, et vibrent de l'énergie du vivant. Boris Vian savait qu'il ne vivrait pas vieux (et il est mort avant quarante ans), et sa poésie exprime la soif de vie, la rage de vivre :
« Je voudrais pas mourir
Sans qu'on ait inventé ... »
« Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu ... »
Parfois il a des pensées difficile à imaginer dans la tête de quelqu'un qui est encore jeune (en particulier dans La vie, c'est comme une dent). Et puis, juste à côté, on trouve un très joli texte, tout simple, pour définir ce qu'est un poète :
"Un poète
C'est un être unique
A des tas d'exemplaires
Qui ne pense qu'en vers
Et n'écrit qu'en musique
Sur des sujets divers
Des rouges ou des verts
Mais toujours magnifiques "
Vingt-trois poèmes plutôt représentatifs de Vian : provocateur, plein d'autodérision, touche-à-tout talentueux, mélancolique sous une légèreté apparente. A lire absolument !
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Je suis embêté, car j'adore Boris, mais j'ai du mal avec son écriture brute de pomme, qui passe du coq à l'âne, sans liens, sans sauce : Boris Vian, surdoué, était peut être asperger.
Dans ce petit livre, il y a des poèmes sans queue ni tête ;
des poèmes marrants.
Mais ce qui m'a le plus interrogé, ce sont les quatre lettres adressées au mystérieux Collège (ou Institut ) de Pataphysique.
Quelles sont leur signification ? Et qu'est ce Collège, fondé en 1948 par Alfred Jarry ?

La première lettre est une analyse de "Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse". Est-ce une moquerie de l'art de couper les cheveux en quatre ?
Boris semble se moquer de tout, mais avec gravité ...
La deuxième lettre est excellente : si l'on fait une coquille au mot "coquille", ça peut devenir une couille.... Mais là aussi, la lettre part en....couille.
La lettre suivante est sur la guerre. Lui qui a créé la belle chanson "Le déserteur", semble se moquer de la guerre, et pousse la logique jusqu'à son extrême : selon lui, dans une bonne guerre, il doit n'y avoir aucun survivant, sinon, elle est ratée.
.
Trompettiste, écrivain, poète, membre du Collège de Pataphysique, Boris Vian est aussi, quelque part, humaniste, et philosophe.
Avec un style très différent, certains de ses écrits me rappellent un peu Rabelais ou Voltaire :)
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Ce recueil comporte seize poèmes illustrés. Tous sont empreints d'humour, d'irrévérence, d'une pointe de folie et de beaucoup de spleen. Ces comptines tristes et ces ballades mélancoliques ont ce petit quelque chose de léger qui nous permet de sourire de l'absurdité de la vie.
Boris Vian joue la carte de la provocation, mais c'est dans un mélange habilement dosé de talent et de douce folie dont témoignent ses mots d'esprit et l'autodérision dont il fait toujours preuve.
Une poésie faussement enfantine, sombre, ironique et grinçante.
Vian et son immense talent !
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L'édition Livre de poche comporte vingt trois poèmes, écrits par Boris Vian entre 1951 et 1953. Ils ont été réunis dans un ouvrage quelques années après le décès de l'auteur (1959).

Ce livre avait été choisi par l'animatrice du café littéraire en 2017. J'étais un peu ennuyée . En effet, j'ai un problème, je ne sais pas lire la poésie. J'avoue, c'est un handicap ! En revanche j'aime écouter les belles voix qui disent les poèmes. Pour l'oeuvre de Boris Vian il suffit de se reporter sur YouTube. J'avais ainsi pu préparer la séance en écoutant, tout en ayant le livre sous les yeux, non seulement la voix de l'auteur mais aussi celles Serge Reggiani, Jean- louis Trintignan, Mouloudji.
Dans ces vingt trois poèmes Boris Vian abordent plusieurs thèmes : la mort, la tristesse, le mal de vivre mais aussi de l'amour de la vie. Textes surréalistes, inventions verbales, humour.


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☀ « Je voudrais pas crever
Avant d'avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
Le reste avec mes yeux
J'en dis pas plus faut bien
Rester révérencieux »
(P.12)

☀ Ah, Vian ! « Je voudrais pas crever » est un recueil de poèmes écrits par l'artiste entre 1951 et 1952, période assez sombre où Vian, séparé de sa femme Michelle, vit difficilement de traductions, il est assailli par le fisc et ses ouvrages ne rencontrent aucun succès ni auprès des éditeurs, ni auprès des lecteurs. Ces poèmes permettent d'entrer dans l'intimité de l'auteur, qui, a cette époque, doute de tout et de lui-même. Les poèmes ont une saveur doux-amère : il y a de l'espoir pourtant les textes sont toujours empreints d'une certaine fatalité, à l'image de ce petit poème « La vie, c'est comme une dent » : quand on a mal et pour guérir, il faut l'arracher.

☀Ah,Vian... c'est une musicalité, c'est un style, une mesure, une mélodie. Vian, c'est un feu d'artifice, c'est un bouquet de fleurs, la pluie qui tombe et les oiseaux qui chantent, c'est un kaléidoscope, ce sont mille mots, mille façons de dire... C'est merveilleux !

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23 poèmes de Boris Vian suivi de sa correspondance au Collège de Pataphysique.
Les poèmes révèlent pour certains, les doutes et le mal être de l'auteur durant cette période.
J'ai aimé l'humour de l'auteur qui s'exprime au travers de jeux de mots, de visions surréalistes, de mots inventés pour leur sonorité.
Le sens des phrases n'est pas toujours facile à suivre, d'autant que l'auteur aime digresser.... mais l'oeuvre est tellement original !
Dans ces lettres, j'y trouve le talent de Boris Vian de nous présenter l'absurde dans une écriture pleine de grâce et élégante tout en usant de mots grossiers ("...Merdre, à la fin !...")
Une lecture hors du temps et de l'espace...


Lien : https://www.facebook.com/108..
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Un bel album, même si je ne trouve pas ça très malin d'avoir mis tous les textes en majuscules. Une belle réédition du recueil «Je voudrais pas crever», en hommage à l'illustrateur Martin Maatje, mort avant d'avoir pu faire aboutir son projet de livre avec le poème de Vian «Quand j'aurais du vent dans mon crâne». du coup «les copains ont repris le pinceau là où il l'avait posé», nous explique-t-on, et c'est réussi.
Si les illustrations sont sympas, le ton des poèmes de Vian lui, avec sa drôle de façon de mêler la joyeuseté et le tragique de la vie, a un charme fou.

Ça nous parle de la mort avec des jeux de mots macabrement réjouissants
«Quand j'aurai du vent dans mon crâne
Quand j'aurai du vert sur mes osses
P'tête qu'on croira que je ricane
Mais ça sera une impression fosse»

Ça nous parle de la vie, du monde qui n'est pas toujours bien marrant, et souvent carrément terrible, mais tant qu'le ciel ne nous tombe pas sur la tête, hein, il y aura toujours l'élan vital à quoi se raccrocher, le truc essentiel de sentir en soi la vie vivante
«Ils peuvent casser le monde
En petits morceaux
Il en reste assez pour moi
Il en reste assez
J'aurais toujours un peu d'air
Un petit filet de vie
Dans l'oeil un peu de lumière
Et le vent dans les orties»

Ça nous parle de la création poétique, qui n'est pas toujours bien facile quand on passe après les autres
«Alors moi qu'est-ce qui me reste
Ils ont pris tous les mots commodes
Les beaux mots à faire du verbe
Les écumants, les chauds, les gros
Les cieux, les astres, les lanternes
Et ces brutes molles de vagues
Ragent rongent les rochers rouges
C'est plein de ténèbre et de cris
C'est plein de sang et plein de sexe
Plein de ventouses et de rubis
Alors moi qu'est-ce qui me reste»

En vrai, il en reste assez pour lui et sa créativité débordante fait jaillir un univers poétique inédit, surprenant, bien à lui, où l'inventivité et l'humour noir, l'émotion et la fantaisie, ont largement de quoi emballer le lecteur.
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