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Recueil de nouvelles qui dans mon souvenir étaient de qualitées inégales.
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Boris Vian a fait chauffer la machine à humour noir pour ces nouvelles ! Hilarantes, cruelles, avec une bonne dose de jeux de mots et un zeste d'amertume, un cocktail dont cet inventeur avait le secret.
Le Plombier, Les Poissons morts, Les Fourmis… je ne saurais dire lequel de ces textes j'ai le plus apprécié, alors mon conseil serait de se jeter sur chacun d'eux sans faire de quartier. (Les Fourmis…oui si vous aussi avez été un jour traumatisé par une bouse littéraire commise par un certain Bernard Werber vous tremblez peut-être mais rassurez-vous et entrez sans crainte, vous êtes chez Vian…)
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Boris Vian, Les Fourmis…un recueil de onze nouvelles écrites entre 1944 et 1947.

Dès les premières lignes, Boris Vian donne le ton : »On est arrivés ce matin et on n'a pas été bien reçus, car il n'y avait personne sur la plage que des tas de types morts ou des tas de morceaux de types, de tanks et de camions démolis. »

L'humour noir est le fil conducteur de ces nouvelles: Boris Vian y décrit des scènes insoutenables avec un détachement apparent qui lui permet d'exorciser cette rage et cette révolte qui sommeillent en lui. Cette période d'après-guerre laisse apparaitre des cicatrices indélébiles. Pourrait-on même parler de littérature de l'absurde? C'est la question que je me suis posée en lisant l'une des nouvelles « le voyage à Khonostrov » où un passager d'un train se fait torturer (ou plutôt massacrer) par ses voisins de cabine car il préférait ne « pas parler ».

Pour ma part, il s'agit d'un livre coup de coeur: les sujets graves abordés, la plume et le ton de Boris Vian, ce livre m'a donné des frissons. Un recueil qu'on ne peut oublier.
Lien : https://aurelivres57.wordpre..
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Le recueil compte donc 11 nouvelles. Et comme souvent pour les nouvelles, difficile de donner un avis global, car toutes ne se valent pas, même si le fil rouge pourrait être " c'est l'histoire d'un type qui n'a pas de chance", l'impression finale est assez mitigée.

Au final, j'ai eu du mal a accrocher aux premiers textes ( il faut dire que je les ai lus, enfin, les 3 premiers, dans des circonstances un peu étranges), mais heureusement, les meilleurs sont vers la fin, j'ai donc pu finir le livre sans trop me forcer, mais évidemment, tout ça n'est pas du niveau des romans. Je les avais aimés il y a longtemps d'ailleurs, mais du coup j'ai un doute: est-ce que je les apprécierai autant en relecture? Ou est-ce qu'avec le temps passé, mon regard aura trop changé pour les apprécier encore?

Pour un avis plus détaillé sur chacune des nouvelles qui le compose, voir lien ci-dessous
Lien : http://chezpurple.blogspot.c..
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Les onze nouvelles de jeunesse qui composent les Fourmis contiennent en germe aussi bien la violence des romans signés Vernon Sullivan que la fantaisie mélancolique de l'Ecume des jours. Qu'ils soient soldats, plombiers, chasseurs de timbres figurants de cinéma, leurs héros ont tous en commun leur façon nonchalante de s'opposer à l'hostilité du monde qui les entoure. Car si Vian évoque tour à tour les boucheries sanglantes des guerres du XXe siècle, l'absurdité de la vie de bureau ou les violences policières, et s'il révèle partout la cruauté, la violence et la stupidité, c'est pour mieux les conjurer par la fertilité de son imaginaire biscornu, la vivacité de sa langue et l'acidité de son humour. Les Fourmis rappelle ainsi à quel point Vian reste un écrivain profondément original et subversif, qu'on ne saurait réduire à la simple image de poète lunaire ou de jazzman "snob" et zazou qui lui colle à la peau. ⠀
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On retrouve la quintessence du génie de Vian dans le recueil de nouvelles Les Fourmis. C'est un condensé de sa fantaisie, de son goût pour l'absurde, de son sens de la dérision permanente ; il rassemble tous les ingrédients d'un surréalisme parfois foutraque mais assurément drôlatique.
Ainsi, dans ces nouvelles, l'environnement physique, les objets et la nature sont de véritables personnages :
- « la route s'embobinait à grande vitesse autour des pneus de la voiture, mais un système perfectionné dérivé de l'arrache-clous « Super » en vente aux Comptoirs Cyclistes, l'en détachait automatiquement et elle retombait derrière en molles ondulations » (L'Oie Bleue).
Tandis que les personnages ont des comportements soit étranges soit loufoques, comme ce directeur d'asile :
- « Il sortit son paquet de cigarettes, s'en fourra une dans l'oreille, se mit à chiquer l'allumette en sautillant d'un pied sur l'autre et regagna, à quatre pattes, son bureau ». (Le Brouillard)

Epris de liberté, Boris Vian démolit avec délectation les figures de l'autorité, des militaires aux flics. Il crée des personnages qui suffoquent, toujours prisonniers d'un carcan, pris dans un piège formel ou même une bouche d'égoût (Blues pour un chat noir), et qui sont malmenés comme ce « Figurant », qui fait moins que figurer (exister ?).

Ressortent très nettement la contestation voire la détestation de la guerre, de la puissance, de l'asservissement et surtout de la mort. Une angoisse que Vian a illustrée par ailleurs dans le poème « Je voudrais pas crever », et qui est ici omniprésente.
A la fin de la première nouvelle (Les Fourmis), le personnage principal est bloqué, il a la jambe posée sur une mine et ne peut plus bouger sauf à déclencher l'explosion. Il conclut par « J'en ai assez de la guerre », qui aurait pu être « J'en ai assez de la vie ». Les fourmis désignent l'engourdissement, qui va contraindre le personnage à déplacer sa jambe...
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La première nouvelle "Les fourmis" débute ainsi "On est arrivé ce matin et on n'a pas été bien reçus, car il n'y avait personne sur la plage que des tas de types morts ou des tas de morceaux de types, de tanks et de camions démolis. Il venait des balles d'un peu partout et je n'aime pas ce désordre pour le plaisir." le ton d'écriture est donné. le souci c'est que je n'ai pas du tout accroché. Et cette fin, "Je n'ai gardé que mon carnet et mon crayon. Je vais les lancer avant de changer de jambe et il faut absolument que je le fasse parce que j'en ai assez de la guerre et parce qu'il me vient des fourmis." Pff.

Bon, je reste positive, peut-être que la nouvelle qui suit sera mieux, elle se nomme Les bons élèves. "Lune et Paton descendirent l'escalier de l'Ecole des Fliques. Ils sortaient du cours d'Anatomie contribuable et s'apprêtaient à déjeuner avant de reprendre leur stage devant l'immeuble du Parti Conformiste dont les vilains énergumènes venaient de briser les vitrines avec des bâtons noueux." La mauvaise impression reste pareil. Je me force à lire avec une profonde déception de ce qui m'attends. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas trouvé un livre que je n'aimais pas du tout lire, où chaque page me demande un effort.

Pour la première fois de ma vie, j'ai sauté des pages, tellement que j'en avais raz le bol. le soulagement arrive enfin quand la dernier nouvelle débute, j'ai pensé trop vite. "A dix-huit kilomètres de l'après-midi, c'est-à-dire neuf minutes avant que l'horloge sonne douze coups, puisqu'il faisait du cent vingt à l'heure et ceci dans une voiture automobile, Phaéton Bougre s'arrêta sur le bord de la route ombreuse, obéissant à l'appel d'un pouce braqué vers l'avant et que prolongeait un corps prometteur." le ton était encore indiqué et l'exaspération à son comble encore. J'ai sauté des pages, je ne me voyais pas faire autrement avant d'avoir un mal de crâne impossible à soigner sans une bonne dose d'anti-douleur.

Une lecture très fastidieuse qui m'a permis de le classer comme le pire livre que j'ai lu depuis le début de l'année.
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Un lot de nouvelles toutes plus drôles et noires les unes que les autres, une recueille qui marque les esprits et donne envie de connaître Vian ^^
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