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3,64

sur 892 notes
Tanguy Viel fait partie des écrivains les plus intéressants publiés aux Editions de Minuit, avec un style à la fois classique mais aussi suffisamment personnel pour susciter l'intérêt à chacun de ses nouveaux romans. Son dernier en date, La fille qu'on appelle, sera à ranger parmi les romans que l'on qualifie de post #meetoo… faute de mieux. Dans le genre, beaucoup d'autofictions, beaucoup de récits personnels touchants, voire bouleversants, sont parus au cours des dernières années. du coup celui-ci arrive peut-être un peu trop tard, en tout cas il se révèle moins pertinent ceux par exemple de Vanessa Springora ou Karine Tuil. Car il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans la mécanique mise en place par Tanguy Vieil, dans cette histoire où le maire d'une petite ville bretonne abuse de son pouvoir et par la même occasion d'une jeune femme désireuse d'obtenir son appui pour l'obtention d'un logement. Laura est la fille de Max le Corre, le chauffeur de Monsieur le maire, un ancien boxeur qui doit sa carrière au patron du casino local, un ami très fidèles du maire.

Dans cet univers, celui d'une petite ville de province où tout le monde se fréquente et se connait qui peut évoquer certains films de Chabrol, l'auteur de Article 353 du code pénal propose un récit d'abord assez captivant, mais qui au fil des pages perd de son intensité, de sa force, dans une histoire pour laquelle on est de moins en moins convaincu, où tout s'enchaine de manière trop évidente, trop fluide, jusqu'à la toute fin que loin voir arriver de loin.
Reste la forme, le style de Tanguy Viel, impeccable et virtuose comme toujours, capable de décrire des situations plus vraies que nature de manière très précise, notamment cette scène au début du livre où le prédateur Quentin le Bars tourne autour de sa proie e l'approche petit à petit avant de refermer ses griffes sur elle sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit.
Lien : https://www.hop-blog.fr/la-f..
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Pour tout dire au début je me suis dit encore un livre sur les abus sexuels et le phénomène #metoo, de plus le style ne m'emballait pas. Arrivée vers la moitié je me suis faite embarquer. Un style un peu coup de poing qui mérite le détour d'une lecture, roman court une belle découverte et potentiellement un auteur à lire.
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Assez difficile à lire car chaque phrase peut avoir au moins 3 significations
Une affaire de proxénétisme "déconstruite" en suivant le fil de réflexions de chaque acteur du livre.
Une jeune fille revient dans sa ville natale où vit son père afin de tourner la page d'un début de vie adulte compliquée. Son père, boxeur amateur a retrouvé le chemin de la gloire depuis quelques moi après une descente aux enfer de plusieurs années.
La jeune fille poussée par son père sollicite un entretien auprès du maire de la ville dont son père est le chauffeur. Et suit, alors une suite d'événements ou de non-événements qui amène finalement la jeune fille quelques mois plus tard au commissariat de Police pour dénoncer le système qui empoisonne la ville.
Sans dévoiler la suite de l'histoire, l'auteur nous emmène au coeur d'un réseau de prostitution dont chaque acteur tient les autres puisque chacun a trouvé à un moment ou à un autre, un intérêt personnel.
La fille qu'on appelle s'avère beaucoup moins naïve qu'on ne s'y attend ; les policiers plus malins ; le proxénète plus sympathique ; le maire par contre est un peu caricatural mais peut-être que ce type d'homme existe sans autre nuances.
Après l'article du code pénal, j'ai encore beaucoup aimé ce livre de Tanguy Viel. J'ai peut-être eu un peu plus de mal à "entrer" dans celui-là.
Un livre à lire dans un endroit tranquille pour en savourer toutes les finesses !
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Par quoi commencer pour décrire La Fille qu'on appelle ? Par Max le Corre, boxeur sur la fin de sa carrière, chauffeur du maire et qui a demandé un petit service à ce dernier pour que sa fille puisse être logée ? Par Quentin le Bars, maire sans scrupules, hyper ambitieux qui se joue de la morale, des lois pour assouvir ses désirs et ses ambitions (un vrai salopard, dirait Max) ? Ou Laura, une jeune fille hypersensible et qui essaie de s'en sortir sans attaches, sans appuis dans cette ville (de fous, de pervers et de machieviques, on peut dire).
Ce qui est incroyable dans ce livre est qu'on ne sait jamais si c'est vraiment de la fiction, ou un peu de réalité, où s'arrête la fiction. les limites sont floues.
L'histoire c'est celle d'une demande : la demande de Max au maire pour essayer de trouver un logement pour sa fille Laura. Et l'engrenage, le.s RDV, l'arrangement, l'enfer du casino, les liens les non dits et les peurs des uns et des autres. Si tu parles je tombe, si tu tombes je tombe. La loi du silence. Laura arrivera à porter plainte, et on voit, on entrevoit le bout de tunnel pour elle qui a tout traversé. Mais les appuis les soutiens les connivences font que ce ne sera pas possible. Les grands contre les petits, le combat est perdu d'avance. C'est une belle histoire et j'ai été enthousiasmée, réellement, par la plume de Tanguy Viel, qui raconte si joliment les terribles chocs de la vie, avec beaucoup de sensibilité. Je recommande !
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Un angle de vue sur un sujet ancré dans l'actualité. Au final, très partagée entre l'empathie pour le personnage de L'aura, la fille sous emprise qui subit l'agression sexuelle, et le point de vue littéraire.

J'ai opté de m'attarder sur celui-ci pour mieux apprécier le phrasé. de ce fait j'ai dû m...
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