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sur 5501 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Il y a des livres comme D'après une histoire vraie qui nous font des signes. Enfin, qui me font des signes (oui, les livres me font des signes et me parlent, les chaussures aussi d'ailleurs, mais c'est une autre histoire). Je m'explique : quand je vais sur internet et que je vois tous les jours une critique du dernier Delphine de Vigan, quand je feuillette un magazine et que je tombe sur une critique du dernier Delphine de Vigan, quand mes amis me parlent du dernier Delphine de Vigan, je commence à me dire que je vais pas pouvoir passer longtemps à côté, qu'il va falloir que je le lise aussi (faible je suis).

Mon amie Delphine me l'a prêté il y a quelques semaines et j'ai profité d'un voyage en train pour me plonger dedans. D'après une histoire vraie est le premier Delphine de Vigan que je lis.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire que je n'ai pas trouvée crédible. Un comble puisque D'après une histoire vraie joue sur la ligne ténue entre réalité et fiction, entre le vrai et l'imaginaire.

Delphine (de Vigan, donc), épuisée par la promotion de son dernier livre Rien ne s'oppose à la nuit et surtout par son incapacité à écrire quoi que ce soit, rencontre L. lors d'une soirée. L. va progressivement prendre place dans sa vie, jusqu'à la vampiriser.

J'ai trouvé la première partie du livre un peu longue, avec l'installation de L. dans la vie de Delphine, qui s'isole rapidement du reste de ses amis. Et puis j'ai pensé que ça n'avait rien de très original, que des histoires comme ça, j'en avais déjà lues. Et pourtant, non. Pas tout à fait des histoires comme ça. Là, Delphine de Vigan nous fait croire qu'elle a vécu cette relation avec L. Ou alors elle nous raconte sa vraie relation avec L. Difficile de savoir…

La seconde partie de D'après une histoire vraie est plus intéressante et le roman glisse doucement vers le thriller. La fin n'est pas mal, d'ailleurs. Pas mal du tout. Mais je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas été emballée plus que ça. Je ne dis pas que c'est mauvais, d'ailleurs le fait que le roman ait été récompensé par le prix Renaudot et le Goncourt des lycéens aurait tendance à me faire penser que je suis passée complètement à côté de ce livre.

En conclusion, je ne vous déconseille pas de le lire et si vous le faites, je serais contente d'avoir votre avis. Il y a tout de même une chose que vous devez savoir, Delphine de Vigan raconte la fin d'un film à la fin de son roman. Un film génial, notamment parce que la fin fait l'effet d'un uppercut dans l'estomac (enfin j'imagine). Un film dont je ne dirai pas le nom, afin que vous n'imaginiez pas la fin du roman. Mais un conseil, lorsque l'auteure dévoile le nom du film, si vous ne l'avez pas vu, sautez quelques lignes pour ne rien savoir de la fin et trouvez un moyen de le voir, il est génial. Vraiment.
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Après le succès fulgurant de son dernier roman où elle raconte des souvenirs familiaux très intimes (mais que je n'ai pas lu), Delphine de Vigan s'attaque ici à un autre sujet: le travail d'écriture.
Dépassée par son dernier roman et en panne d'inspiration, l'auteur rencontre L., une jeune femme qui travaille dans le milieu littéraire. Très vite, une amitié troublante et excessive se noue : L. devient insidieusement plus envahissante, plus indispensable tandis que la narratrice est confrontée au syndrome de la page blanche.
La frontière entre le réel et la fiction ici est très floue : est-ce vrai ? Est-ce que l'auteur nous mène en bateau ? A-t-elle réellement vécue cette relation mêlée de chantage ou est-ce un pur produit de son imagination ? Personnellement, je m'en fiche car ce type de schéma fait un peu « people » et voyeur, comme si vendre des morceaux de sa vie rapportaient un prix littéraire.
Tout ce « moi je…moi je » sur cinq cent pages m'a agacée : l'auteur n'hésite pas à disséminer ici et là des détails intimes comme sa relation amoureuse avec François B. (animateur connu de France 5), ses relations avec ses enfants, ses vacances avec des ami(e)s, les courses qu'elle fait au supermarché du coin, etc. Il s'agit d'une masturbation nombriliste, égocentrique et inutile, un catalogue d'instantanés familiaux et privés qui ne mènent pas bien loin. Entre nous, il y en a un peu ras le bol de ces petits problèmes de bobos parisiens. N'y a-t-il rien d'autre à écrire à part ces banalités quotidiennes?
Le style d'écriture reste fluide mais certaines scènes sont trop répétitives. On a l'impression de tourner en rond, de retrouver les mêmes situations naïves à chaque chapitre. En plus, roman contemporain oblige, il y a une liste non exhaustive de publicités, depuis des éloges d'autres romanciers (des amis en panne d'inspiration ?) jusqu'à des marques célèbres. le dénouement ne m'a pas surprise et la ressemblance très forte avec Misery, le roman de Stephen King est presque trop évidente, surtout vers la fin.
Bon, je suis fatiguée des romans contemporains français ; j'accroche de moins en moins et je pense sérieusement à limiter ce type de lecture pour l'année 2016. Par rapport à ce roman, ce n'est pas mon style, cela pourrait être le vôtre quand même. A lire ? Bof !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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"D'après une histoire vraie" raconte la rencontre d'une auteure à succès, en manque d'inspiration, avec une jeune femme mystérieuse et énigmatique, jusqu'à son prénom, L., et leur histoire improbable et étrange au fil de quelques mois... Cette rencontre qui finira par chambouler la vie de l'écrivain... pour le meilleur ou pour le pire ?...
Comment décrire ce livre sans en raconter l'histoire, sans trahir son sens... mais encore faut il en avoir trouvé un...
La construction est celle d'un thriller et l'on imagine rapidement quelques intentions malsaines, un dénouement tragique, ou simplement un danger puis on se perd rapidement dans un dédale de longueurs qui mène à l'ennui, seule la troisième partie du livre m'a parue digne d'intérêt...
S'agit il d'une histoire de manipulation, de dédoublement de la personnalité, de dépression profonde, d'affabulation... Je n'y vois qu'une très belle description de l'angoisse de la page blanche de l'écrivain... et une image forte de la frontière entre réalité et fiction... c'est déjà pas mal mais insuffisant.
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Pour moi, comme pour le précédent livre de Delphine DE VIGAN, je trouve celui-ci ni bon, ni mauvais.
J'ai du mal à avoir de l'empathie pour le personnage central, qui cherche à nous déstabiliser entre réel et fiction.
Une fois de plus, je me rends compte que je suis à contre-courant de la majorité des lecteurs !
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alors là c'est le pompon dans le genre nombrillisme
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J'avais adoré "Rien ne s'oppose à la nuit". J'espérais avoir autant d'émotions à lire son nouveau roman. Je suis déçue.. le livre est trop long,rien ne se passe avant le dernier 1/3 du livre, où la tension monte vraiment.
Points positifs : son talent d'écriture, la justesse des mots pour exprimer ses sentiments, personne attachante.
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Je me suis ennuyée jusqu'à la moitié du livre. Je me suis lassée des arguments répétitifs de l'pour convaincre Delphine d'écrire un livre sur du réel, du vrai. L'histoire s'accélère ensuite et l'idée devient originale. Une fin "ouverte" sur différentes interprétations possibles notamment sur l'auteur des lettres anonymes et l'existence réelle ou imaginée de L.
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Je n'ai pas été franchement emballée...
Beaucoup de digressions et de longs monologues pour finalement pas grand chose.
C'est une première lecture de cette auteure et je suis déçue.
J'essaierai de lire un autre de ses romans pour confirmer ou infirmer mon avis.
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J avais dévoré le livre précédent (de par son côté voyeurisme ?), plongée dans l'intimité d'une famille dans les années 60-70, mais là je dois avouer que je suis déçu et même si l' histoire se lit avec plaisir, au final c'est un certain sentiment de frustration qui ressort.

Pourquoi l'auteur a t-elle souhaiter parler des lettres anonymes reçues, sans dévoiler leur signataire ?

Comment peut on croire une seule minute qu'elle a pu être en classe pendant un an avec quelqu'un sans en avoir un quelconque souvenir de cette période. Il me semble que "dans la vrai vie" ces personnes chercheraient à se remémorer un vécu commun, elles chercheraient à identifier des amis partagés, et partageraient des anecdotes concernant l'année passée ensemble.

Telle qu'elle est racontée, l'histoire m'a paru peu crédible. Dommage.




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L'inépuisable thème de l'auteur face à la page blanche, et précisément ici de l'auteur qui doit retourner à l'écriture suite au succès monumental d'un roman autobiographique. Revenir à la fiction ? Continuer la veine autobiographique ?

Delphine de Vigan s'efforce de broder plus de trois cents interminables pages sur le sujet, sous le patronage ostensible de Stephen King (on appelle Misery à la rescousse dès l'épigraphe), cachant son désarroi sous un thriller monté de toutes pièces auquel on ne croit pas une seconde. Car cette L. (elle ?) qui débarque dans la vie de Delphine sonne faux dès le début, la faute à Delphine elle-même, qui ne cesse de digresser, délayer sur les affres de l'inspiration enfuie et du dégoût de l'écriture. Nous saurons tout de ses petites manies, jusqu'à la marque de thé qu'elle boit, qu'elle n'a jamais osé mettre de vernis aux ongles parce qu'elle n'est pas assez féminine, quelles études font ses enfants, pourquoi elle refuse de s'installer en ménage avec François Busnel, sans que l'on sente une réelle portée de ces détails pour l'intrigue. Quant à L., nègre littéraire, aussi blonde que Delphine, ultra-féminine, décidée, volontaire, elle devint vite indispensable à la narratrice, jusqu'à s'installer chez elle et gérer son courrier personnel et professionnel pour que Delphine se remette à l'écriture. C'est simple, L. est obsédée par cette perspective, mais pas n'importe comment : Delphine doit continuer le roman autobiographique, écrire ce fameux "livre caché", puisque la fiction n'intéresse plus les lecteurs qui ne veulent que du "vrai", du "réel". Ce qui donne lieu à de nombreux, TRES nombreux dialogues sur les mérites comparés de la fiction et de l'autobiographie, qui tournent en rond et épuisent le lecteur.

Pour nous faire ressentir l'urgence, la peur, encore aurait-il fallu que l'on croie à l'angoisse progressive instillée par l'intrusion de L. dont on sent dès le départ qu'elle n'a jamais existé, et qu'elle est une pure invention de Delphine : une sorte d'incarnation de la dépression de l'auteur, en pleine stratégie d'évitement du retour au travail. Même cette fin plaide en ce sens :

Un roman anecdotique qui essaie de jouer les codes du thriller, mais sans les connaitre/comprendre et donc sans les maîtriser, il est stupéfiant qu'il ait bénéficié de l'indulgence du jury du Renaudot et reçu le prestigieux prix. le plus cocasse est que le roman de fiction sur lequel planche Delphine de Vigan dans D'après une histoire vraie, et qui porte sur les ravages de la télé-réalité, finira par aboutir sous une autre forme en 2021 : Les enfants sont rois, qui explore la surexposition des enfants aux réseaux sociaux. Qui pour le coup, est un vrai page-turner, fort, abouti et flirte avec le thriller avec bcp d'efficacité. Preuve s'il en était que L. avait tort...
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