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3,88

sur 5489 notes
L'auteure est en panne depuis le succès de son dernier livre, « rien ne s'oppose à la nuit ». C'est l'angoisse de la page blanche en quelque sorte.

Elle a des idées, un projet qui tournerait autours de la téléréalité, se documente sur le sujet et tourne en peu en rond. Elle reçoit des lettres de menace de la part d'une personne frustrée, que son dernier livre a heurtée, jalousie ? Quelqu'un de la famille qui se sent Sali par les révélations ?

Son nouveau compagnon est souvent à l'Etranger, ;. Elle sort le soir pour faire la fête, sans être forcément invitée, ces sortes de soirées mondaines, où le tout Paris doit être vu. Lors d'une de ces soirées, bien arrosées, elle fait la connaissance de L. qui peu à peu va s'immiscer dans sa vie.


Ce que j'en pense :

C'est le quatrième roman de Delphine de Vigan que je lis. J'avais aimé « Rien ne s'oppose à la nuit », mais avec un bémol, je trouvais son écriture plutôt froide, distante.

Ici, on ne sait pas très bien où elle veut nous entraîner, mais ça marche, car après avoir douté pendant une cinquantaine de pages, j'ai fini par me prendre au jeu et à dévorer le texte, tout en me sentant extrêmement mal à l'aise.

Qui est vraiment l'? Initiale d'un prénom ? Ou l'comme le pronom elle ? Un épisode de dédoublement de la personnalité, dissociation ? Vraie rencontre ?

On sent l'angoisse monter au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture, on prend L. en grippe, on a envie de secouer l'auteur pour qu'elle échappe à l'emprise…

Un page-turner sur le thème de la manipulation. Qui manipule qui ? L'auteure manipulée par L, le lecteur manipulé par l'auteure et des conversations sur l'écriture vraie, la fiction, en passant par Barthes.

Un travail bien fait qui tient en haleine mais qui ne m'a pas vraiment touchée Je suis assez irritée par l'autofiction, en général, et là je me suis retrouvée dans la même situation. le narcissisme, cher à notre époque me tente peu. Et malgré le suspense bien entretenu, on ne retrouve pas d'émotions ; l'écriture est recherchée, mais reste trop chirurgicale. BOF...

Note : 7,2/10 car quelques citations intéressantes...

Mon roman préféré de l'auteure reste « No et moi »
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Thriller psychologique qu'il est difficile de pauser. Périlleux, captivant, troublant, haletant (tiens, tiens, serai-je influencée par Delphine de Vigan !).
Une seule trame d'histoire qui commence par une image forte : celle de l'auteur qui refuse de faire une dédicace. S'ensuit un coup de foudre amicale et possessif de L. Mais qui manipule qui ? Et pourtant, sur l'arrière, beaucoup de sujets à débats : couple, enfants qui grandissent, solitude, amitié, vieillissement, image de soi, dépression, usurpation de personnalité, l'après d'un succès littéraire, courriers des lecteurs, célébrité, angoisses de l'écrivain, plagia, contes détournés. Avec en filigrane : où est la part du réel et celle de la fiction dans le roman ?
DDV met en scène des écrivains comme Lionel Duroy, nègre de Depardieu, son amie Agnès Desarthe et son compagnon François, animateur d'une émission littéraire, souvent en tournage à l'autre bout du monde.
A l'achèvement du livre, la question qui nous reste est : qu'est-ce qui est vrai, faux ? La suite nous le dira peut-être…. Bien regarder le mot FIN.
Le petit plus : possibilité de faire un quiz avec, par deux fois, une suite de titres de romans où l'on peut s'amuser à trouver les auteurs.
Mon impression est que DDV a voulu faire un roman détourné comme cela existe pour les contes, puisque dans certaines scènes on se dit : mais n'ai-je pas déjà lu cela quelque part ?
DDV frappe fort. Si cette originalité n'a pas de prix littéraire….

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J'ai choisi ce livre uniquement parce qu'il me permettait de valider un poste du challenge lecture que l'on se fait chaque année entre copains. L'intitulé de ce poste étant : "Un livre d'après une histoire vraie", inutile de vous dire que j'ai vu ce bouquin comme une véritable aubaine. Je n'aurais jamais été aussi raccord avec un thème et je n'en suis pas peu fière !

Bon... je ne vous cache pas que c'est la plus grande satisfaction que j'aurais tirée de cette lecture. En effet, depuis toujours, s'il est un sujet dont je me contrefiche copieusement, c'est bien la crise existentielle de l'écrivain en mal d'inspiration.
Au cours de mes lectures diverses et variées, j'ai pu constater qu'il n'y a qu'un certain type d'auteur qui éprouve, à un moment ou un autre, le besoin de s'épancher de la sorte. Et, sans vouloir porter un jugement de valeur (quoique...), j'ai également pu remarquer que les grands écrivains, eux, ne se laissaient pas aller publiquement à ces introspections à mon sens un tantinet nombrilistes.

Arrivée au tiers du livre, j'avoue même avoir lu un certain nombre de pages en diagonale vu que cela faisait déjà deux ou trois fois que je m'enquillais le même blabla compassionnel.
Ce qui est surprenant est que j'aurais dû abandonner le bouquin mais que, à aucun moment, je n'ai pu me résoudre à le faire... Delphine de Vigan a été futée sur ce coup-là car elle a su maintenir l'attention du lecteur en tissant son histoire introspective sur la trame d'un thriller à la sauce "Misery" de Stephen King. Bien joué !
Les cent dernières pages m'ont bien accrochée même si l'issue m'a semblé un peu fadasse par rapport aux attentes que j'en avais. Mais s'il s'agit réellement d'une "histoire vraie" ne doit-on pas se résigner à ce que la réalité ne soit pas toujours aussi exaltante qu'un roman ?
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Ce livre est le récit d'une rencontre, celle de deux femmes un peu paumées.
Ce livre est une analyse anthropologique de l'Écrivain, où nous apprendrons ses peurs, ses croyances, ses rites d'écriture et bien sûr ses aspirations. Cette mise en abyme est parfaitement maîtrisée.
Ce livre est également un thriller où l'héroïne croisera la route d'une dangereuse sociopathe : L.
Enfin, ce livre est un magnifique discours sur le Vrai, la réalité des choses et la puissance des mensonges desquels nous nous entourons.
Roman magistralement écrit, Delphine de Vigan a un réel talent pour entraîner le lecteur dans cette histoire fictivo-autobiographique.
Son écriture est juste, puissante et fine à la fois. L'alternance entre fiction et réalité est maniée d'une main de maître, et ce jusqu'au dernier mot.

À lire.
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Delphine de Vigan m’a bien eu!
J’avais décidé de lire « D’après une histoire vraie » après son Prix Renaudot et avoir lu des critiques élogieuses ; or, je n’aime pas les auteurs qui se racontent. Parsemé de références autobiographiques le début du livre me laissait donc très sceptique. Mais l’auteur nous entraine petit à petit dans une sorte de thriller psychologique qui finit par vous captiver. Tout en s’interrogeant sur le travail de l’écrivain et sur l’importance du réalisme en littérature, Delphine de Vigan raconte l’histoire d’une amitié dévastatrice entre la narratrice, Delphine, et une nouvelle amie « L ». Peu à peu « L » va exercer son contrôle sur Delphine en pleine angoisse de la page blanche.
C’est avec un grand talent que Delphine de Vigan jongle avec la fiction et la réalité ; on ne sait plus ce qui est vrai et ce qui est faux. C’est un coup de cœur inattendu. Un prix littéraire bien mérité.
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La question est: l'écrivain doit-il se plier aux attentes du lecteur?

Il est bien difficile de faire entendre une nouvelle voix dans le concert de critiques positives ou pas concernant ce dernier Vigan. Portée par le succès du précédent roman-biographie, l'auteure est devenue une valeur sure de l'édition, médiatisation légitime due à son travail, complétée par une sphère privée qui lui ouvre des possibilités de publicité en conflit d'intérêt.

Pour faire court, j'aime bien les livres de Delphine de Vigan. Celui n'échappe pas à la règle.

Sur le fond, elle nous offre ici un objet non identifié, en équilibre entre le thriller, le fantastique, le roman et le récit, où le lecteur se fait mener par le bout du nez avec la sempiternelle question: vérité ou fiction. Elle réussit parfaitement son affaire de mystification, avec cette réflexion en creux sur le travail de l'écrivain, la fragilité de l'inspiration, la résonance pernicieuse d'un succès littéraire. Le doigt est mis là où ça fait mal, en nous prenant à nos propres travers de lecteurs vampires, pour stigmatiser le voyeurisme de notre époque, ce besoin boulimique de tout connaitre des autres ou de tout vouloir montrer de nous même.

Sur la forme, l'écriture est toujours fort agréable à suivre. Cette plume fluide crée une intimité avec le lecteur, comme une bulle de confidence. On sent une personne généreuse, en empathie avec les autres. Il est rare de percevoir cela d'un auteur caché derrière ses mots.

Contre toute attente, j'ai aimé, pas de doute, moi qui pourtant n'apprécie guère d'être mise en situation de voyeurisme. Prenant le parti de ne voir dans ce livre que la partie fictionnelle, j'en ai apprécié l'intelligence du montage, les faux-semblants, l'intimité de l'écrivain attelé à sa tache, ses rites, sa vulnérabilité, ses doutes, ses inspirations (ou ses pannes). En dépit de quelques longueurs, j'ai trouvé l'ensemble audacieux et original. Et j'ai ressorti de ma bibliothèque le magistral Misery de Stephen King...

Rien ne s'oppose ici à ce que je reste une fidèle lectrice de Delphine de Vigan. ;-)

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Il y a tellement de choses à dire sur ce livre (d'ailleurs elles ont sûrement toutes été dites…), qu'au moment de rédiger cet avis, je ne sais par où commencer. Faire simple : partir du plaisir de cette lecture, avec l'étonnement et l'admiration pour cette auteure, au dernier mot lu.

"L'écriture est un sport de combat. Elle comporte des risques, elle rend vulnérable. Sinon elle ne vaut rien."

Pour une première lecture de Delphine de Vigan, c'est vraiment une découverte réussie pour moi. Et il me tarde de me plonger dans Rien ne s'oppose à la nuit, qui fait partie intégrante de ce livre-ci.

"Mon dernier roman n'était qu'une tentative maladroite et inaboutie de m'approcher de quelque chose d'insaisissable. Une façon de raconter l'histoire, à travers un prisme déformant, un prisme de douleur, de regrets, de déni. D'amour aussi."

Même sans l'avoir lu, on connaît sa trame, l'histoire… alors quand Delphine nous conte cette descente aux enfers de l'écrivaine dépassée par les retombées de son dernier livre et qui ne sait comment, ni sur quoi «rebondir», on comprend. On comprend la page blanche, le trou noir et l'angoisse vécus par Delphine : qu'écrire après cela ? Et on comprend que L. puisse entrer dans sa vie. Je n'en dirais pas plus et vous laisse le découvrir si, comme moi, vous n'aviez pas cédé au succès de ce livre et à tous les éloges dithyrambiques qui l'ont accompagné...

En un mot : L'auteure m'a bluffée ! Un peu saturée en début de lecture, par le récit de sa vie, son François et toutes ses petites indiscrétions qui m'ont fait craindre un déballement digne d'un Gala ou Voici, je n'en étais pas moins happée par la montée crescendo de ce sentiment d'angoisse et d'enfermement qui prend aux tripes. Alors, je ne vous raconte pas la chute…

Non seulement Delphine de Vigan mène son récit d'une main de maître, mais elle en profite pour s'interroger sur ce que doit être la fiction au XXIième siècle et le « travail » de l'écrivain : Peut-on écrire encore aujourd'hui des histoires à la Balzac ? Quel rôle joue ou doit jouer un éditeur ? Que valent des personnages cousus de toutes pièces face aux personnes de chair et de sang, qui elles seules, ont toute légitimité à finir entre les pages et dans les mots... le diktat du « vrai », du « vécu » bankable, face au fantasque des belles histoires, d'une Emma ou d'un Cyrano qui ne feraient plus recette.

Lectrice ou Lecteur, tu tiens sa réponse dans tes mains…

"C'est vrai ou ce n'est pas vrai, un point c'est tout. C'est une autobiographie ou c'est une pure fiction. C'est un contrat passé entre vous et nous. Mais si vous arnaquez le lecteur, il vous en veut."
Lien : http://page39.eklablog.com/d..
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Un écrivain, Delphine, peine à gérer le succès de son précédent livre et ne peut plus écrire. Lors d'une soirée, elle rencontre la mystérieuse L., une amie d'enfance. Une amie d'enfance qu'elle ne retrouve sur aucune photo. Elles deviennent cependant très proches.
Cela pourrait ressembler à une emprise, mais en fait non. L'auteur joue entre réalité et fiction sans que le lecteur sache où s'arrête l'une et où s'arrête l'autre. L. existe-t-elle vraiment ? Où est-elle le double de l'écrivain ? Aux tout derniers caractères, je n'en savais pas davantage. Je me suis laissée porter par l'écriture magnifique de Delphine de Vigan et par ses questionnements.
D'après une histoire vraie fait partie de mes livres incontournables.
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Impossible pour moi de démêler la part du vrai et du faux dans cette histoire vraie, je me suis même demandée ce qui y relevait de l'imaginaire et ce qui relevait de la réalité... Et pourtant j'ai adoré ce récit, alors même que je ne suis habituellement pas trop fan de Delphine de Vigan !

Ce n'est pas vraiment l'histoire de la panne d'écriture qui m'a intéressée, plutôt la descente aux enfers de D. et la relation ambiguë qui se créée entre elle et L. J'y ai reconnu la joie de se comprendre entre ami(e)s, mais aussi les mécanismes insidieux de manipulation et de jeux de pouvoir ou les moments de vulnérabilité qu'on peut tous connaître.

Bref, D'après une histoire vraie n'est peut-être pas vraie, mais elle aurait pu nous arriver à tous, il me semble...
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Euh… je ne m'attendais pas à ça.
Je suis un brin déstabilisée.

J'ai démarré ce livre sans me renseigner sur le sujet, sans lire les résumés, critiques… J'adore faire ça, c'est la surprise totale.
Et ça a bien démarré.
Je faisais connaissance avec une forme d'intrusivité malsaine d'une personne dans la vie d'une autre. Une amitié destructrice. Une situation qui laisse planer un doute : l'auteur parle des névroses de l'intrus ou du narrateur ? C'était complexe et intéressant.
Et puis...
Je me suis retrouvée dans un espèce de remake de « Misery ». Pirouette, cacahuète, Delphine se casse-t-elle le bout du nez ?
Je ne crois pas.
J'ai surtout l'impression que l'auteur a voulu faire, avant tout, réfléchir ses lecteurs sur la nécessité, ou pas, de connaître la part de vérité réelle d'un roman. Parce qu'après son livre sur sa mère, visiblement, les questions sur la véracité de ses écrits ont dû être lourdes. Ça a peut-être réveillé en elle un besoin de mise au point sur la définition du mot « sincérité ». Un besoin de règlement de compte avec cette réalité dont les lecteurs sont avides.

Je boude un peu parce que le début ne m'avait pas laissée augurer cette fin. Mais je reconnais que la plume de Delphine de Vigan est profonde et, pour le coup, je me dis que le sujet est éducatif pour les lycéens.

Voilà, c'était mon avis « vrai » et « sincère » rien qu'à moi.
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