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3,98

sur 3305 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne fais pas de critique systématique de toutes mes lectures, mais je savais dès les premières pages que j'en ferais une pour ce roman. Seulement, il m'aura fallu 20 jours pour réussir à écrire ce modeste billet, à essayer de sortir les mots justes, mes ressentis.

"Les gratitudes"... Quelle belle idée d'écrire, de parler de ce thème ; alors merci à Delphine de Vigan. Tant de personnes ne savent pas, n'ont pas su ou n'ont pas eu le temps de dire merci....Le livre n'est pas très long mais les mots sont tellement bien choisis, si simples, si précis que ça fait mouche.
Bien sûr j'ai aimé ce roman, j'ai suivi avec beaucoup de compassion l'histoire de Michka qui se trouve un peu obligée à vivre désormais en Ehpad. Mais plus qu'une histoire, ce sont ici des souvenirs personnels, de belles émotions qui se sont installés dès le début.

La 1ère personne à qui j'ai pensé en commençant ce livre c'est ma grand-mère. Je lui serais éternellement reconnaissante. Et je suis heureuse et sereine de savoir que je le lui ai dit avant de partir pour un autre voyage. Et pas qu'une fois. Dire "merci", dire "je t'aime" n'est pas toujours chose aisée, sauf avec ma mamie. On pouvait tout se dire. Lui dire entre autre qu'heureusement qu'elle avait été là pour moi. Selon moi, savoir dire merci et montrer sa gratitude aide à grandir, se contruire.
Ce livre m'a donc permis de faire le point et de confirmer ma gratitude éternelle envers ma grand-mère.

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PEUT-ON FAIRE DE BONNE LITTÉRATURE AVEC DE BONS SENTIMENTS ?
A cette question de Gide, Delphine de Vigand répond oui avec Les Gratitudes.
Le sujet traite de la vieillesse, de la reconnaissance et du souvenir avec beaucoup de sensibilité, et un style simple et direct.
Il nous arrive parfois de regarder une personne âgée et d'essayer de l'imaginer au zénith de son existence : « elle aussi a aimé, crié, joui, plongé, couru à en perdre haleine, monté des escaliers quatre à quatre, dansé toute la nuit. »
Une jeune femme prend soin de son ancienne nounou en EHPAD après un AVC et un orthophoniste sentimental s'attache lui aussi à sa patiente. « Le lien à l'autre c'est ce qui nous sauve » et le drame de l'aphasie, c'est la difficulté de communication et l'enfermement progressif.
Certains critiques ont regretté l'absence de développement sur les problèmes des EHPAD et de la communication avec les soignants, mais à mon avis ce n'était pas le sujet ici. Un livre émouvant.
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Après l'adolescence, Delphine de Vigan aborde délicatement le thème de la vieillesse, de la perte de mémoire, de la parole qui s'enfuit, du corps qui ne répond plus comme avant.
Michka est accompagnée par Marie qu'elle avait sauvée d'une enfance cabossée.
Jérôme, son orthophoniste, est là aussi pour l'aider ; mais lequel des deux va réconforter l'autre ?
Ce roman, court, trop court, survole un pan de la vie délicat.
Comme d'habitude l'écriture est simple, fluide, sensible.
On referme ce roman sous le charme.
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Très joli roman.
Michka, Marie et Jérôme..
Michka, une vieille dame, qui s'est occupée de Marie enfant.
Marie qui prend soin désormais de Michka hospitalisée en EHPAD.
Jérôme, orthophoniste, qui lui aussi s'occupe de Michka et va l'aider dans une recherche qui lui tient à coeur.
Roman très court, émouvant que j'ai pris comme une piqûre de rappel : "Fais attention aux autres et n'oublie pas de leur dire l'importance qu'ils ont à tes yeux"
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Delphine de Vigan met en scène trois personnages reliés autour de cette vieille dame sur le point de partir.
Il y a Marie, pour qui Michka a été un repère, qui lui a offert l'hospitalité, le soutien durant toute son enfance et adolescence et qui depuis le lui rend bien.
Il y a l'orthophoniste, qui malgré ses nombreux patients, s'est attaché à elle et va aller jusqu'à résoudre son ultime regret.
Et Michka, qui perd l'équilibre et les mots, qui ne tient plus qu'à une chose, pouvoir remercier un couple qui fut très important lors de son enfance, qui aimerait le faire avant que ses mots s'envolent.

On entend souvent l'adage "il n'y pas d'amour mais des preuves d'amour". Peut-on le transposer aux gratitudes, aux mercis, peu souvent énoncés mais démontrés dans nos sollicitudes, nos entraides, nos présences ?

J'ai été touchée par ces personnages, et j'ai regretté de les quitter si vite.
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Ce bref roman n'est pas à comparer à des oeuvres plus ambitieuses de Delphine de Vigan telles que "Rien ne s'oppose à la nuit" ou "D'après une histoire vraie". Il n'en reste pas moins un livre agréable à lire et sachant émouvoir sans tomber dans le pathos.
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Merci, merci, merci...

Merci Delphine de Vigan d'avoir écrit ce roman tout en sensibilité.
Je l'ai lu en une heure, j'ai pleuré très souvent, j'ai fini en larmes.

Oui, on pourra vous reprocher que ce roman est court, trop court, par rapport au sujet abordé qui aurait mérité plus de matière.

Oui, on pourra aussi vous reprocher de ne pas avoir brossé suffisamment les portraits de Michka, Marie et Jérôme.

Oui, on pourra vous reprocher d'avoir un avis quelque peu idéalisé des EPHAD alors que l'on sait très bien que les manques de moyens, humains et financiers, ne leur permettent pas d'accueillir dans les meilleures conditions possibles nos "aînés".

Mais, pour moi, le propos de votre roman n'est pas là. Et son intérêt non plus. Il se trouve simplement au coeur de nous, de nos proches, de notre environnement. Il redonne la parole à ce qu'il y a de plus important: l'âme humaine dans ce qu'elle de a de plus riche.

Un grand merci
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Un joli roman émouvant, bourré de tendresse, bien écrit (forcément c'est Delphine de Vigan) que j'ai eu plaisir à lire.

C'est le parcours de fin de vie de Michka, une vieille dame dont les mots trébuchent, se heurtent, se mélangent. Elle est parfois décidée, parfois furieuse contre elle-même, puis résignée. Elle s'adapte alors à sa nouvelle vie en Ephad.

Elle fait le terrible constat qu'il est douloureux de ne plus pouvoir courir, marcher, se pencher, se baisser… douloureux aussi de perdre la mémoire, les mots et de devoir s'accommoder avec dignité du quotidien.

Et pourtant son enfance est terriblement présente, elle aimerait réussir à remercier ceux qui jadis l'ont sauvée de la déportation, comment y parvenir ?

Dans sa quête des mots et des souvenirs elle est épaulée par Jérôme, un jeune orthophoniste et par Marie, une jeune femme dont elle a pris soin lorsque celle-ci était une enfant livrée à elle-même.

J'ai apprécié cette lecture digne qui interpelle chacun sur la fin de vie, celle des êtres qui lui sont chers, la sienne un jour aussi.

Seul bémol : j'attendais d'avantage notamment des personnages secondaires.

Un récit plein d'humanité, (trop) court, émouvant qui interroge sur la vieillesse, les liens familiaux, les liens du coeur.
Ce récit s'inscrit dans la lignée des Loyautés et sera complété d'un troisième opus.


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Les gratitudes avaient échappé à ma vigilance de lectrice. Au cours de l'été torride, elles se rappellent à moi apportant un souffle bienfaisant. La plume alerte de Delphine de Vigan se penche sur le sujet délicat de la vieillesse auquel s'associe la perte de mémoire et des mots. Celle de Michka entourée de Marie, sa fille d'adoption, et de Jérôme, son orthophoniste. Pas de pathos même si la dure réalité du déclin est abordée sans concession, mais adoucie par la tendresse des personnages, et le tragique édulcoré par l'humour des lapsus que Delphine de Vigan déposent sur les lèvres de la vieille dame. le temps est venu du lâcher prise,  mais celui-ci ne peut se faire sans un merci longtemps désiré depuis l'enfance. Un court roman touchant qui rappelle combien l'amour et les mercis sont essentiels dans une vie. Alors merci à Delphine de Vigan de nous le rappeler.
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Depuis le temps qu'on me parle de ce roman . Je voulais absolument découvrir l'histoire de Michka.
Delphine de Vigan, à travers le regard de Marie et Jérôme, va vous conter la descente aux enfers de cette brillante femme. Une femme amoureuse des mots et qui perd depuis quelques temps la notion des mots. Elle souffre d'aphasie, une Alzheimer des mots. Et malheureusement, cette mamie a encore des choses à raconter, mais surtout elle a un dernier message à transmettre. Elle est en fin de vie selon elle, et elle ne partira jamais en paix sans ce dernier message.
Les gratitudes c'est avant tout un roman à 1000 mercis. Un merci pour ce que Michka a su apporter à Marie dans les moments difficiles. Un merci pour ce que Jérôme a offert à Michka dans ses derniers jours. Un merci pour les personnes qui ont sauvées Michka pendant la Seconde Guerre Mondiale. Quitter cette terre et pouvoir dire merci aux personnes que l'on aime.
Un roman simple et court. Un roman très beau et va droit au coeur. On peut constater un côté trop mielleux mais pour moi cela passe crème. le message est passé! Parfait!
L'histoire de Michka peut être celle de ma grand-mère. Une petite précision Delphine de Vigan ne donne pas une image idyllique des maisons médicalisées. J'ai eu beaucoup de frayeurs entre fiction et réalité.
Par contre j'ai une grosse déception sur la fin proposée. L'auteure propose une fin ouverte un peu trop abrupte et qui ne servait pas à grand chose à mon gout.
Mais cela reste un très beau roman.
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