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3,91

sur 6450 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A l'âge de l'adolescence, Lou est une bonne élève, d'un milieu aisé. Tout va bien, mais Lou a tout de même un problème: elle panique totalement à l'idée de devoir faire des exposés en classe, devant tous ses camarades.
Forcée par son prof, elle choisira son sujet au hasard: "les sans abri".
L'annonce étant faite, elle ne pourra plus reculer: il faudra se renseigner sur le sujet promis, et, pour cela, rencontrer des "sans abri". Par hasard, elle se liera avec Nolwenn ("No"), pauvre fille perdue dans la rue, et une amitié commencera entre ces deux filles que tout oppose, apparemment.
On retrouve le style très "quotidien" de Delphine de Vigan, ses remarques multiples sur les choses simples de la vie. Si le début du livre est faible, l'intensité augmente progressivement; le récit se construit, et le livre trouvera sa justification.
Le bilan est plutôt positif, du fait d'un sujet bien traité. Si l'on a aimé ailleurs cette auteure, on situera ce roman dans la bonne moyenne de sa production.
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Lou, 13 ans, élève surdouée, évolue entre une mère dépressive et un père qui feint la bonne humeur. Elle rencontre No, une SDF légèrement plus âgée qu'elle. Elle décide de la sortir de la rue. En est-il encore temps ? Et ne bousculera-t-elle que le destin de No ?
Roman d'apprentissage empreint de douceur, d'insouciance, de naïveté mais aussi de clairvoyance, cette délicate histoire d'amitié devient au fil du temps un parcours initiatique pour Lou. Elle devra apprendre à affronter la grisaille du monde tout en préservant son besoin d'absolu. Mêlant la gravité à la drôlerie, Delphine de Vigan nous offre un petit bijou de douceur et de bonté. A déguster sans modération.

Lien : https://bibliobs.nouvelobs.c..
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Mitigé. Je partage un avis plus que mitigé.
J'avais plus que hâte de lire No et moi, mais sans doute en attends-je trop. Je pensais que ce livre me ferait prendre conscience d'une réalité que j'ignorais, mais ce ne fut pas le cas.

J'ai beaucoup aimé le côté réaliste et presque fataliste du récit. La misère touche tout le monde, n'épargne personne. Elle s'abat sur vous comme un ouragan sur votre maison, sans que vous ayez le temps de réagir. C'est ce qui est arrivé à No, une jeune femme ( fille ? ) sans repères, sans "amis". Son personnage est vraiment intéressant, enrichissant. Tout au long du roman, nous en apprenons davantage sur la condition des SDF, sur leur mentalité, leur passé.

J'ai beaucoup moins aimé le personnage de Lou. Surdouée d'accord, mais agaçante. C'est un stéréotype de l'enfant précoce, ce qui me met hors de moi. Plus je progressais dans la lecture, plus j'étais révoltée contre elle, son envie de vouloir faire changer les choses, sa quête démesurée du savoir. Et puis les parents qui laissent tout faire...vraiment impensable ! Surtout quand on sait ce qui est arrivé à Thaïs, comment peut-on laisser une gamine de 13 ans rentrer à je ne sais quelle heure ?

Cette histoire me laisse donc un goût presque amer dans la bouche. La rencontre de Lou avec No, leur amitié naissante et les moyens déployés pour venir en aide à No donnent un côté touchant et pathétique à l'histoire. On réalise combien le monde est triste.

C'est la fin de l'histoire qui m'a le plus dérangée... Qu'advient-il de certaines personnes? ...
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Lou est une adolescente très intelligente, curieuse de tout, qui a un peu de mal à s'intégrer avec les jeunes de sa classe. Normale, elle a sauté plusieurs classes... Elle aimerait tant que le monde aille mieux, aider les autres. Elle rencontre la belle et rebelle No une jeune fille SDF à la gare d'Austerlitz et veut l'aider à tout prix, lui donner une famille, un boulot, un toit...
Grâce à cette rencontre, Lou, la petite fille surdouée mais naïve grandit et mûrit, elle découvre la misère, les réalités sociales et l'amitié.
C'est un roman plutôt agréable à lire, même si certains aspects qui m'ont parus un peu irréalistes m'ont gênés.
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J'avais vu la bande annonce de No et Moi au cinéma. A l'époque je ne connaissais pas du tout le roman (pas plus que Delphine de Vigan), et quand je suis tombée dessus par hasard en magasin je me suis dit qu'il fallait tenter l'expérience.

Lou a 13 ans, deux classes d'avance et quelques problèmes relationnels. Elle a du mal à s'intégrer avec ses camarades, tergiverse sans cesse et rêvasse à Lucas, le beau cancre-rebelle de sa classe. Presque maniaco-compulsive, elle tri, ordonne et teste toutes sortes de choses et de bric à brac, collectionne les emballages de surgelés, compare l'absorption des éponges…

La vraie ombre a tableau, c'est sa timidité. Quand elle doit faire un exposé, elle panique et annonce qu'elle va s'attaquer à un sujet difficile les jeunes femmes SDF. C'est alors qu'elle fait la rencontre – un peu forcée – de No une jeune SDF pour laquelle elle se prend d'amitié et qu'elle décide de sortir de la rue.

J'avais un peu peur de tomber sur un roman de gare utopique version « la vie est belle même chez les SDF qui mangent que dalle et sont exclus », mais finalement j'ai été relativement bien surprise par ce petit roman. le style m'a un peu déplu, au départ et au final je suis rentré dans l'histoire sans me poser plus de questions et me suis laissé entraîner par cette opération de sauvetage.

J'ai bien aimé ce livre, même s'il ne casse pas trois pattes à un canard, et d'autant plus la fin. On suit toute l'histoire du point de vue de Lou et c'est bien le plus intéressant. En revanche, je n'ai vu du film que sa bande annonce, alors je ne sais pas s'il est à conseiller ou pas ! S'il reflète bien le livre, ça doit être un film sympa à voir au cinéma (enfin sympa… ce n'est pas non plus le monde des bisounours et bien heureusement).

En bref, un roman qui se lit vite et bien mais qui n'en reste pas moins accrocheur. A lire pour les curieux !
Lien : http://www.cappuccino-time.f..
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J'ai beaucoup aimé le début, et j'étais curieuse de voir ce que deviendraient Lou & No, mais vers la fin j'ai commencé à trouver que c'était long à se dénouer et qu'il se passait peu de choses... mais comment aurait-il pu en être autrement ? Une fin plus ou moins réelle qui nous rappelle à la dure réalité pour certains.
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Lou, 13 ans, est surdouée. Elle mène des expériences quotidiennes, des études comparatives sur les étiquettes de plats pré cuisinés, dévore les encyclopédies et à l'habitude de se détendre en faisant des opérations mathématiques complexes et en listant des synonymes. Lou évolue tant bien que mal entre la préadolescence et l'adolescence. Elle a des difficultés à s'intégrer aux jeunes de sa classe, la situation à la maison à la suite d'un drame familial est devenue terriblement triste et pesante. Lou n'a pas confiance en elle, n'est pas à l'aise dans les relations sociales. Une jeune fille associable qui aime pourtant observer et étudier le monde qui l'entoure, qui admire Léa Germain et Axelle Vernoux, les deux filles les plus populaires et les plus jolies de la classe, qui est (sans le formuler) totalement amoureuse de Lucas et se demande dans quel sens sa langue doit-elle tourner dans celles des garçons. Lou désire plus que tout une vie normale, jusqu'à ce qu'elle fasse la rencontre de Nolwenn, jeune SDF de 18 ans. « No » devient alors sa priorité, la soeur qu'elle n'a pas, l'amie qu'elle n'a jamais eu, le modèle féminin qu'elle n'a plus. Tout les sépare, elles ne vivent pas dans le même monde, pourtant Lou va réussir à trouver une place pour No dans sa vie.

Malgré quelques jolies envolées, le texte reste quelconque et même pesant sur la fin, une fin prévisible qui illustre l'aspect quelque peu facile du récit. Même la gravité des thèmes abordés (dépression, deuil, mendicité, abandon …) ne rehausse pas le ton du livre qui reste superficiel, ni le pathos ni la philosophie, ni encore la sociologie ne viennent soutenir la dureté des sujets traités. Les élans adolescents et la fragilité des personnages à fleur de peau ne sont pas toujours parvenus à me toucher, moi qui suis pourtant bon public et coeur d'artichaut.

Il s'agit pour moi de la première lecture d'une oeuvre de Delphine de Vigan que l'on trouve à présent dans toutes les vitrines des grandes librairies. Je poursuivrai néanmoins la lecture de son oeuvre, en souhaitant y trouver moins de clichés et de facilités et davantage de profondeur comme le laissent espérer ces quelques passages autour de la famille et de la mère :

« Noël est un mensonge qui réunit la famille autour d'un arbre mort recouvert de lumières, un mensonge tissé de conversations insipides, enfoui sous des kilos de crème au beurre, un mensonge auquel personne ne croit. » p.84

« Moi je n'arrive pas à grandir, à changer de forme, je suis toute petite, je reste toute petite, peut être parce que je connais ce secret que tout le monde fait semblant d'ignorer, peut être parce que je sais à quel point nous sommes de toutes petites choses. » p.96

« Lui dire que certains soirs je n'ai pas envie de rentrer chez moi,à cause de toute cette tristesse qui colle aux murs, à cause du vide dans les yeux de ma mère, à cause des photos enfermées dans les boîtes,à cause du poisson pané. » p.99

« Ma mère sait quelque chose qu'on ne devrait pas savoir. C'est pour ça qu'elle est inapte au travail, c'est marqué dans ses papiers de sécurité sociale, elle sait quelque chose qu'on devrait savoir seulement quand on est très vieux. » p.102

Mélanie
Lien : http://lesepicurieuses.fr/no..
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Malgré la plume toujours pleine de justesse de Delphine de Vigan, le fait qu'il y ai eu beaucoup plus de "moi" que "No" reste un peu décevant. Les personnages sont dans la caricature, enfin tous excepté celle qu'on aurait aimé voir véritablement au centre du roman : No. Les personnages gravitant autour sont tous plus ou moins définis par une caractéristique forte qui prend toute la place : l'enfant prodige solitaire, la mère en dépression, le mec cool du lycée qui tout à coup va faire attention à la petite prodige, les filles cool du lycée un peu moqueuses, etc. Ces éléments là sont déjà trop vus et revus dans les romans pour adolescents, alors les trouver ici est un peu dommage. Car le sujet qui touche, le sujet qui mérite bien entendu qu'on s'y attache, c'est la vie de No. Ce qu'elle vit au quotidien, son moyen de survivre (ou pas), sa solitude, sa détresse et celle de toutes les personnes à la rue. A travers les faits décrits, comme un témoignage, l'auteur tire la sonnette d'alarme. Il faut réagir. Et ça, ça fait du bien de l'entendre.
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Pas mal du tout, c'est une belle histoire, j'ai apprécié les personnages, le déroulement des événements et ce lien si fort qui se crée entre les deux filles.
La fin m'as assez déplue, je m'attendais pas à ça, mais cela ne change rien au sujet de fond, que personne ne voit les sans abris, que tout le monde s'en fou, et que ceux qui ne s'en foutent pas ne peuvent pas faire grand chose, que tout est fragile.
Deuxième livre de Delphine de Vigan que je lis et deuxième lecture agréable !
À lire.
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"Depuis toute la vie je me suis toujours sentie en dehors, où que je sois, en dehors de l'image, de la conversation, en décalage, comme si j'étais seule à entendre des bruits ou des paroles que les autres ne perçoivent pas, et sourdes aux mots qu'ils semblent entendre, comme si j'étais hors du cadre, de l'autre côté d'une vitre, immense et invisible." C'est vrai qu'elle n'est pas grande, Lou, mais elle est grande comme la plus brillante des pépites. Pépite, c'est comme ça qu'il l'appelle, Lucas.

Lucas, c'est le plus vieux de la classe, le plus rebelle, le plus populaire, en somme. Lou, elle, c'est l'élève modèle, avec quelques années d'avance, la plus raisonnable, celle qui rougit quand elle doit répondre à l'oral. C'est pas qu'elle a peur des mots non, enfin si, elle a peur qu'une fois sortis de sa bouche, ils ne s'éparpillent et prolifèrent, dépassent sa pensée. Sinon les mots, elles les collectionne, les découpe, les colle dans un grand cahier blanc. Offert par sa mère. Sa mère qui ne l'est plus vraiment, depuis Thaïs. Et son père qui fait ce qu'il peut, pour maintenir l'équilibre, même si tout a basculé, même si sa mère a basculé dans un autre monde, entre eux et Thaïs.
Deux fois par semaine, après les cours, elle va gare d'Austerlitz, "à cause de l'émotion, c'est un truc que j'aime bien, voir l'émotion des gens [...] l'émotion se devine dans les regards, les gestes, les mouvements..." C'est là qu'elle a vu No, enfin que No l'a vue, la première fois. Elle l'aborde pour une cigarette, quelques pièces, quelques mots, histoire de rester humaine.
Lou a un exposé à faire, elle a choisi le thème des femmes dans la rue. Des femmes sans-abri, presque sans vie, à la vue de tous. Elle l'emmènera au chaud, dans un café, à proximité de la gare, elle lui paiera des coups, et No parlera, un peu, à chaque fois, quand elle viendra. "il y a ce mot qui me vient à l'esprit, abîmée, ce mot qui fait mal". le corps de No parle pour elle, agité, en déséquilibre, habitué à ne pas rester longtemps immobile, pour ne pas se faire repérer, par la police, par la lassitude. Et "la fatigue sur son visage, comme un voile gris qui la recouvre, qui la protège." Alors parfois No raconte, la peur, le froid, l'errance, la violence. Les heures passées à trouver comment passer le temps, celui qui la sépare du soir, de la même vie en noir. No donne un peu de sa vie à Lou, comme un cadeau, malgré la misère qu'il contient. Lou réunira ce dont elle a besoin, fera son exposé, reviendra au lieu de rendez-vous, mais No ne sera pas là. C'est écrit dans son nom. No. Alors Lou la recherchera, parce qu'elle a besoin d'elle. Même si c'est le monde à l'envers. Mais le monde tourne à l'envers. Et elle la retrouvera. Et elle lui dira, même si No ne veut pas l'entendre. Elle lui dira, qu'elle compte pour elle. Et Lou demandera à ses parents.
Un soir, après les cours, No, à la sortie du lycée. Au bout du rouleau, au bout d'elle-même, au bout de tout. Alors Lou, avec la complicité de Lucas, l'emmènera, chez elle, au chaud, dans un lit. Dans sa vie. Quitte à tout bousculer. Quitte à ce que tout bascule. Et ça sera le cas.
Lien : http://www.listesratures.fr/..
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Où se sont rencontrées No et Lou pour la première fois?

Dans un parc.
A la gare.
Dans un café.
Au lycée.

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