No et moi

A 13 ans, Lou Bertignac, adolescente surdouée au Q.I. de 160, est déjà au lycée et se sent un peu perdue au milieu d'élèves bien plus grands et bien plus développés qu'elle.
Et à la maison, la joie n'y est plus; depuis la mort de sa petite soeur, sa mère a sombré dans une profonde dépression dont rien ne semble pouvoir la sortir.
Pour passer le temps, cette jeune fille timide, un peu décalée, à l'intelligence d'une adulte dans un corps à peine adolescent, collectionne les mots et les expériences scientifiques.
Alors, lorsqu'elle rencontre No, une jeune SDF paumée, complètement à la dérive et à peine plus âgée qu'elle, Lou est bien décidée à faire quelque chose.
L'aider, la comprendre, la sortir de la rue, ôter ce voile de tristesse qui masque son visage ! Oui, mais comment faire ? Et pourquoi ne pas l'aider en l'accueillant tout simplement chez elle ?

Joli roman aux personnages attachants, "No et moi" appréhende avec justesse l'univers des adolescents, leur croyance naïve qu'il suffit juste d'implication pour changer les choses et les désillusions qui en résultent lors du difficile apprentissage du monde des adultes.
Après « Jours sans faim » ou « Un soir de Décembre », la jeune romancière Delphine de Vigan aborde, dans ce quatrième ouvrage, les problèmes sociaux de notre temps - la solitude urbaine, le manque de communication entre les êtres, le respect de soi et la détresse morale des sans-abri.
Miroir fidèle de notre époque et de ses failles les plus profondes, ce roman d'initiation, porté par une écriture fraîche et spontanée, une plume pleine de sensibilité, est un livre sincère et touchant, à conseiller vivement à un public de jeunes lecteurs.

Première découverte de l'univers de Delphine de Vigan avec No et moi et ce n'est pas un coup de coeur. La lecture a été plaisante mais ne m'a pas non plus emportée au point de trouver cela extraordinaire. Delphine de Vigan joue avec les sentiments et les émotions en se gardant bien de tomber dans l'outrance. Ses propos sonnent justes, les rapports entre parents et enfant, les questionnements, les espoirs et les déceptions sont mis en valeur grâce à l'écriture. le style fluide, aisé, donne une bonne assise au récit. Dans ce roman, gravitent des personnes à la dualité flagrante. le père, figure d'équilibre contre la mère à la fragilité manifeste, l'ado précoce, (Lou, la jeune narratrice) et Lucas l'ado qui cumule le retard scolaire. Lou vit dans les beaux quartiers, No vit dans la rue. No, qui est le déclencheur de quelque chose de positif dans la vie de Lou et de ses parents alors qu'elle-même s'enfonce dans la noirceur, comme s'il n'y avait pas d'équilibre possible. Faire usage du yin et du yang tout au long de l'histoire m'a un peu fatiguée. Cela dit, l'intention est sans doute noble et n'enlève rien à cette histoire sensible. Beaucoup y trouveront leur compte comme en témoigne déjà les nombreuses critiques élogieuses. Pour ma part, je passe mon chemin.

J'avais déjà vu le film il y a quelques années, mais j'en gardais un souvenir assez flou. Et, le livre traînant depuis longtemps dans ma pile à lire, j'ai voulu enfin le lire...

Nous suivons une adolescente de treize ans, Lou, surdouée, qui peine à s'intégrer dans son lycée. Ce qui l'angoisse par-dessus tout, ce sont les exposés. Après avoir croisé une jeune femme dans la rue, elle décide de faire son exposé sur les sans-abris, notamment les femmes, en rencontrant cette sans domicile fixe. Elle s'appelle No, elle a dix-huit ans, et elle a l'air d'avoir vu beaucoup de choses au cours de sa vie. Lou décide alors de l'aider...

C'est une histoire qui traite d'un sujet de société très complexe : les SDF. Nous en voyons, presque tous les jours, dans la rue. Nous y pensons peut-être un peu plus durant les périodes où il fait très froid, comme cet hiver. Mais comme ça, en passant. Puis, nous retournons à nos vies. Et moi aussi, alors que je souhaiterais que les sans abris aient de vraies conditions de vie. Je leur donne une pièce et je participe aux banques alimentaires lorsque j'en vois dans les supermarchés. Et ça s'arrête là.

Lou, elle, va aller au bout de son raisonnement, tendre réellement la main à No afin de la sortir de ce cercle vicieux. À treize ans, elle a compris beaucoup de choses de la vie. Je ressors un peu différente de cette lecture, avec l'envie de changer les choses. Il ne suffit pas de dire qu'il faut s'occuper des personnes qui dorment dehors (et encore moins instrumentaliser ces personnes afin de dénigrer les migrant·e·s, mais c'est un autre sujet), il faut essayer de faire son possible pour que les choses changent.

C'est une histoire touchante, avec des personnages attachants, qui fait réfléchir sur les conditions de vie des personnes qui n'ont pas de domicile. Un livre qui donne envie de s'arrêter devant ces personnes, et avoir un véritable échange avec.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..

Ce roman paru en 2007 a permis à Delphine de Vigan de connaitre la notoriété en France. Très court et assez percutant, il met en scène la rencontre de deux jeunes filles: No et Lou. La première est une fille de la rue en très grande difficulté. La seconde, encore lycéenne (très brillante), vit dans une famille bourgeoise mais n'a guère d'amis et encore moins d'amoureux. Quoiqu'elles semblent à l'opposé l'une de l'autre, une amitié très vivace les unit rapidement. Lou veut sauver No. Mais rien n'est simple…
Je trouve les protagonistes du livre assez réussis: le personnage de No est assez réaliste, celui de Lou assez original. Mais ce qui me gêne, c'est le principe même du roman: l'improbable rencontre des deux filles et leur amitié durable. C'est un cas de figure auquel je ne crois guère. Malgré les précautions prises par l'auteure, il y a un peu trop de bons sentiments, à mon goût. Je ne trouve pas dans ce livre la profondeur et l'authenticité de "Rien ne s'oppose à la nuit" paru plus récemment. Ceci dit, "No et moi" est agréable à lire; son style est simple et direct.

J'ai lu" No et moi" , qui a obtenu le prix des libraires en 2008 et a été élu révélation de l'année en 2007 par le magazine Lire. J'ai été agréablement surprise par le sujet : la rencontre d'une adolescente surdouée plutôt introvertie avec une SDF, à peine plus âgée qu'elle. J'ai aimé cette façon de traiter des choses graves avec légèreté. Mais, la tristesse demeure.
En effet, charmée mais intriguée, j'ai lu ensuite "les heures souterraines", plus on avance dans l'histoire et plus on s'enfonce dans le malheur. L'héroïne perd tout petit à petit, rien ne nous est épargné et l'injustice est insoutenable. Thibault le second personnage traîne sa carcasse...On espère jusqu'au bout, des bribes d'un bonheur à venir....

Il est de beaux livres que l'on croise mais que l'on préférerait n'avoir jamais lu...
Moi, l'éternelle optimiste, je reconnais que ces romans sont bien écrit, qu'il m'ont embarquée mais la fin me laisse un goût amer...pourquoi tant de violence finalement ?
Parce que c'est la vie me répondrez-vous !

Récit à la première personne d'une surdouée de 13 ans, Lou, d'une timidité maladive, inapte aux relations sociales ordinaires mais douée d'une empathie moins ordinaire, qui va notamment la rapprocher d'une jeune sdf, No. Delphine de Vigan a le don pour mettre en lumière nos solitudes urbaines, nos combats individuels contre la dépression, la pauvreté, l'abandon mais sans réalisme social désespérant. No reste un court et très beau roman, à rapprocher selon moi par son angle de vue (une ado au QI sur-dévelloppé) de L'élégance du Hérisson de Muriel Barbery.

193 critiques déjà donc je ne vais pas m'éterniser.

Un court roman sur une rencontre qui commence plutôt très bien. Mon intérêt est vite retombé quand la jeune marginale, No, s'installe chez Lou, une jeune fille précoce qui s'est prise d'amitié pour elle.

Beaucoup de tendresse et de bons sentiments pour une lecture somme toute agréable mais tout ceci est tout de même assez cousu de fil blanc.

Une lecture à conseiller plutôt aux jeunes ados.

Lu en mars 2019.
Achat dans ma librairie d'occasion préférée. Un livre vite lu mais une bonne lecture en soi. Je pense qu'il pourrait intéresser de jeunes lecteurs et a complètement sa place dans un CDI de lycée.
La thématique des sans abris est abordée sans mélo, de façon pourtant réaliste surtout concernant la vie des femmes dans la rue. Ce qui est surtout en cause dans ce livre c'est la fascination, me semble-t-il, de Lou pour No et de No pour Loïc. La résilience tient aussi une place importante, celle de survivre à un deuil précoce, voire même au deuil d'un enfant en aidant les autres.
No est un catalyseur, elle apporte de la lumière aux autres alors qu'elle vit une situation désespérée.
Jolie lecture, bon moment.

J'ai découvert le film avant de lire le livre que j'ai eu par le biais d'une boite à livres de ma ville (vive le troc!).
Pas de surprises concernant l'histoire car la réalisation de Zabou Breitman est très fidèle. le style de narration est assez naïf (selon moi) mais demeure touchant et sincère. Les personnages cabossés sont émouvants (la jeune fille à la rue, la lycéenne précoce, le jeune riche abandonné, les parents en deuil), cela m'a évoqué d'une certaine manière le roman "Ensemble, c'est tout" d'Anna Gavalda.
Une lecture sympathique.

Ma chronique: http://www.leslecturesdelily.com/2016/04/no-et-moi-ecrit-par-delphine-de-vigan.html

Extrait de mon avis: J'ai fait la connaissance de Delphine de Vigan avec son dernier roman D'après une histoire vraie que j'ai lu quelques semaines après sa sortie. J'ai ensuite lu Rien ne s'oppose à la nuit qui m'interpellait énormément pour deux raisons : la première parce qu'elle évoque ce roman dans D'après une histoire vraie donc forcément, cela m'intriguait, mais aussi parce que ce livre dérange. Soit les lecteurs l'ont aimé et le défendent avec vivacité, soit ils l'ont détesté et le descendent avec férocité et je trouvais cela intéressant de savoir de quel côté j'allais me trouver. Et puis dernièrement j'ai découvert No et moi, mais ce dernier je l'ai découvert dans sa version audio et j'ai adoré ça !
En quelques mots, Lou Bertignac est une adolescente de 13 ans, c'est une jeune fille studieuse et intelligente, bien qu'à l'école elle soit une élève plutôt introvertie et discrète. La jeune fille se retrouve à la sortie d'un cours avec un exposé à faire et le sujet qu'elle a choisi est : les femmes sans domicile fixe. Lou est prise un petit peu au dépourvu avec ce devoir, mais parfois le destin fait bien les choses puisque le hasard va mettre sur sa route Nolwenn, une adolescente sans attache qui vit et survit comme elle le peut dans la rue. Après quelques mots échangés entre les deux ados, c'est avec beaucoup de timidité que Lou va proposer à No de se dévoiler afin d'alimenter son exposé. Très rapidement une amitié bien particulière démarre entre les deux jeunes filles...
La plume de Delphine de Vigan m'intrigue énormément, je la trouve très intéressante, énigmatique, difficile à déchiffrer, à analyser. J'aime son style, sa façon de mettre ses personnages dans des situations qui ne sont pas évidentes. Dans celui-ci, les membres de la famille de Lou sont singuliers, ils ont un vécu difficile, une histoire qui les a changés. Ils sont malheureux et les relations familiales sont inexistantes.
J'ai trouvé ce roman différent des autres titres de Delphine de Vigan que j'ai lus jusqu'ici, l'histoire est plus d'actualité, moins personnelle, les héroïnes sont des adolescentes, très matures certes, mais elles restent des jeunes filles, le texte résonne d'une façon différente aussi.

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