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L'histoire tragique du pauvre Thomas Chatterton, parangon du poète maudit, incompris des profanes ; j'y vois en outre une critique d'un monde qui dénigre l'art, aussi bien le XVIIIe siècle de Chatterton, que celui durant lequel Vigny a écrit cette pièce. Un monde pauvre, sans couleur, sans saveur, où l'argent est roi. Qu'en est-il de notre époque ? Ce n'est pas très différent, je le crains...
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Tragédie d'un poète exclu de la société, amour malheureux, pièce dépassée par le temps…
Nombreux sont ceux qui ne l'ont pas comprise ou pas appréciée. Ne mérite pourtant pas d'autant d'hostilité.
Une lecture difficile qui restera cependant compliquée à oublier.
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Le théâtre romantique, c'est Alfred de MussetLorenzaccio », incontournable, « On ne badine pas avec l'amour », « Les Caprices de Marianne »), c'est Victor Hugo (« Hernani », Ruy Blas »), c'est Alexandre DumasHenri III et sa cour », « Antony », « Kean ») et c'est Alfred de Vigny (« le More de Venise », « La Maréchale d'Ancre », « Chatterton »)
Vigny n'est pas le premier qui vient à l'esprit quand on évoque les dramaturges romantiques. Pourtant non seulement il a contribué avec Dumas et Hugo à poser les bases du théâtre romantique, mais encore avec « Chatterton », il lui apporté un de ses plus beaux fleurons.
La pièce a été créée en 1835 avec Geoffroy dans le rôle-titre, Marie Dorval (à l'époque maîtresse De Vigny) inoubliable dans le rôle de Kitty Bell, et Joanny (qui avait joué Don Ruy Gomez dans Hernani) dans le rôle du Quaker.
Thomas Chatterton est un jeune poète anglais (il a moins de dix-huit ans), il est ce qu'on peut appeler, bien avant Verlaine, un « poète maudit » : il a tout contre lui, ce pauvre garçon : ses vers ne se vendent pas, il est criblé de dettes, il est conspué par ses confrères, il est humilié par le Lord-Maire qui lui propose une place de domestique, en plus il est accusé de plagiat… Côté amours, c'est encore pire, il est amoureux fou de Kitty Bell, la femme de son propriétaire ; mais Kitty, aussi pieuse et fidèle que son mari est goujat et grossier, ne peut répondre aux avances qu'il ne lui fait pas, c'est un amour condamné avant de naître, plus exactement Kitty, qui est mère avant tout, voue peu à peu à Chatterton une affection hybride qui tient de l'amour maternel et de la pitié avant de se muer en amour véritable, ce qui la remplit de terreur. le Quaker, entre les deux, fait office, non pas d'entremetteur, mais au contraire de régulateur, car il sent la pureté de cet amour, et il pressent son issue tragique. Chatterton et Kitty comprennent leur amour mutuel, mais il est trop tard, Chatterton a avalé du poison et Kitty meurt d'émotion sous les yeux de son mari et de ses enfants.
Chatterton n'est pas, on le voit, une pièce gaie. Mais c'est une pièce infiniment attachante, surtout à cause de la relation très pure entre Chatterton et Kitty, faite de non-dits, de sentiments tacites mais évidents pour eux seuls, et d'autant plus difficiles à assumer. Vigny fait preuve ici d'un très grand sens de la psychologie (bien plus que Hugo ou même Musset).
Un autre centre d'intérêt de la pièce est le rôle tenu par la poésie, ou plus exactement le rôle social du poète dans la société : tel que le voit Chatterton, il est voué à l'échec. Sans doute Vigny vient-il à la défense de beaucoup de ces « petits romantiques » que la société réprouve et souvent contraint au suicide.
« Chatterton », avec « Lorenzaccio » et « Ruy Blas », forme la pierre d'angle du théâtre romantique. Ajoutez-y les pièces majeures du « Théâtre dans un fauteuil », De Musset, vous aurez réuni la quintessence d'un genre pas toujours considéré à sa juste valeur.
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Alors, j'ai été obliger de lire cette oeuvre pour un de mes cours de ma licence lettre. Sans avoir un esprit critique dès le départ, je dirais plus que je ai pas vraiment adhéré ce livre. Par ailleurs l'histoire touchante de cette écrivain non connue est vraiment déchirante. Il se bat pour son succès, déterminer à y parvenir, il continue jusqu'à la fin. Puis j'ai trouvé ça un peu pathétique ce côté romantique entre les deux personnes.

Il met en place, des personnages attiré l'un vers l'autre qui se connaissent à peine, remplie par une grande flamme, qui leur amènera à cette fin tragique. Je trouve ça un peu pathétique et incompréhensible. Dès le début de l'histoire on aperçoit un personnage qui ne peut échapper à sa fatalité si brutale. L'auteur n'y met aucune once d'espoir. C'est vraiment triste et déchirant.

A par ce côté un peu pathétique de l'histoire d'amour. J'ai légèrement adhéré cette histoire. Elle me fait beaucoup penser à Hernani et Ruy Blass. On pourrait même ajouter que l'auteur s'est inspiré de V.H pour aboutir à sa pièce de théâtre tragique. de nombreuses ressemblances. (Bien sûr, ce n'est que mon opinion, chacun le sien).
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Ce livre est pétri de passions exacerbées.
La passion de Chatterton, Poète avec un "P" majuscule, qui conçoit la poésie comme un Art, un Absolu, bien plus qu'une occupation. Qui vit pour celle-ci et est prêt à tout si il la perd.
La passion des amants, qui les brûle mais qui reste voilée, cachée, pour ne pas attenter à la morale.
La passion de John Bell, personnage tumultueux, terrible avec sa femme, assoiffé d'argent et de prestige, prêt à passer de l'enthousiasme pour Chatterton au refus de celui-ci si sa morale est en jeu.
De tous, le Quaker est sûrement le personnage le plus mesuré, et c'est peut-être pour cela qu'il apparaît comme le plus sympathique.
Ces passions qui s'entrelacent, jusqu'à la scène finale qui en est la quintessence, semblent trop fortes et nombreuses pour le peu de pages que compte cette pièce. le manque de nuance en fait une pièce certes spectaculaire, mais j'aurais préféré un peu de retenue à la brutalité de ces passions.
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Résumé : "On ne joue plus Chatterton depuis longtemps. C'est donc le moment de le lire. Car s'il y a une pièce qui montre le drame de l'artiste méconnu, condamné à la misère et à la mort, c'est bien celle-là. « C'est l'histoire d'un jeune homme, nous dit l'auteur, qui a écrit une lettre le matin, et qui attend la réponse jusqu'au soir ; elle arrive et le tue. » Vigny prend le parti de la poésie contre la société, ce qui est une nouveauté dans l'histoire de la littérature."

Je n'ai pas trop réussi à accrocher à cette oeuvre
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Ce livre donne envie de s'intéresser à la vie de Chatterton et je trouve ça très bien de le mettre en lumière, pauvre destin. J'ai bien aimé cette pièce de théâtre, elle n'est pas barbante et est fluide à lire.
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La tragédie du poète, à la fois exclu de la société, de ses bassesses et de ses trivialités, mais aussi incapable de posséder celle qu'il aime à cause de la morale du monde.
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Un très bon livre dans lequel Alfred de Vigny nous livre son avis au sujet des poètes maudits et de la responsabilité de la société face à cette vie de misère au détriment de l'Art.
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