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sur 311 notes
Quoi de plus normal pour les jeunes d'aujourd'hui, et de demain, de faire d'internet et ses réseaux sociaux, un partenaire de vie à part entière, où l'on partage tout, même ses secrets les plus sombres. Sixie, 15 ans, est une adepte de ces réseaux, dont un en particulier, qui lui permet de consigner et partager ses rêves les plus sombres et étranges. Comment aurait-elle pu imaginer que ses contributions allaient devenir le centre d'intérêt de nombreux esprits détraqués ?

Friande de thriller et de lecture jeunesse, je découvre depuis peu avec grand plaisir les thrillers jeunesse. Réseau(x) fait partie de ce genre littéraire et je dois reconnaitre qu'il m'a autant scotchée que tous les thrillers « adulte » que j'ai pu lire jusque maintenant. Réseau(x) est de ces livres dérangeant qui vous racontent ce que l'avenir pourrait devenir, un avenir loin d'être rose mais qui offre une lecture forte et captivante. J'attends la suite avec grande impatience !

Au premier abord, cette histoire m'a laissée assez désemparée. En effet, nous faisons connaissance avec un nouveau réseau social qui a supplanté Facebook depuis quelques années : le DKB (DreamKatcherBook). Sa particularité ? Une partie diurne, publique, et surtout une partie nocturne (appelée MyDarkPlaces) sur laquelle, de manière privée, les utilisateurs partagent leurs rêves et cauchemars les plus sombres. Il m'a fallu un certain temps pour comprendre le fonctionnement de ce réseau, pour saisir le vocabulaire particulier qui lui est associé. Avec le temps, et les pages qui défilent, j'ai fini par intégrer toutes les informations et également le rôle quasi central qu'il jouera dans cette histoire, mais cela demande un peu de patience…
Autre particularité, l'histoire débute en amont de « l'action », et chaque chapitre correspond à une nuit (numérotée de 0 à 104). J'ai mis beaucoup de pages à comprendre la signification de cette découpe de chapitre plutôt originale et mystérieuse. D'ailleurs, tant qu'à parler de date et de situation de ce livre dans le temps, j'ai remarqué une chose assez troublante. Des indices montrent que ce récit se déroule dans le futur, en évoquant notamment certains détails comme le film Social Network, par contre, aucune date précise n'est donnée. Mystère… Selon moi il doit probablement se passer dans les années 2020.

La structure globale de ce livre est complexe et assez hors du commun. En plus des classiques parties de récit et de dialogue, Vincent Villeminot nous offre des extraits du DKB, des tchats privés, des échanges d'emails, et des descriptions de vidéos. Ce mélange s'est révélé très agréable à découvrir et apporte beaucoup de rythme à l'ensemble. J'ai aussi eu l'impression de découvrir l'histoire sous tous les angles possibles et imaginables.
La grande force de Réseau(x) réside dans ses personnages. Mais ils sont tellement nombreux ! Et ils apparaissent tous dans les cent premières pages quasiment. Encore une fois, cet aspect m'a un peu déroutée au départ car on alterne les points de vue sans arrêt. Intégrer le prénom de chacun, la situation qui lui correspond, cela demande un peu de temps. Et là, horreur ! Quel est donc le lien entre toutes ces personnes, aux vies si différentes et qui ne vivent même pas tous dans le même pays ?? A priori, aucun ! Diantre ! Mais la magie finit par opérer et au fil de la lecture, les liens apparaissent lentement. le réseau se constitue. Finalement, le titre du livre peut être compris de bien des manières… Là où c'est encore plus palpitant, c'est que toutes les révélations sur les personnages sont amenées tout à fait naturellement et ont finalement l'effet d'une bombe ! Vous ne le sentez pas venir , vous lisez tranquillement et d'un coup, votre cerveau intègre l'information, et la votre réaction ressemble à « Noooooon, c'est pas possiiiiiible ?!?! ». Et si, c'est possible !

Parlons un peu plus de l'histoire, sans pour autant trop vous en dire, ce serait tellement dommage de vous priver ne serait-ce que d'une once du suspense qui englobe ce livre…
Réseau(x) ne parle pas que des rêves et cauchemars de millions de jeunes. le personnage central, Sixie découvre que les rêves qu'elle publie sur son profil, sont utilisés pour réaliser des films. Simples vidéos ou snuff movies ? En même temps, une révolte étudiante dure depuis des mois, et lutte contre l'augmentation des frais d'inscription, sur fond de crise économique, et, de fil en aiguille, cette révolution sera bientôt mêlée à un attentat orchestré à Paris, dont le « scénario » avait été posté peu avant par Jérémy, utilisateur de DKB également. Suite de coïncidences ? Et enfin, un personnage étrange et malsain, César Diaz, plus connu sous le pseudo Nada#1, augmente jour après jour son nombre de suiveurs dans les parties taille nature qu'il organise, vraies reconstitutions de scènes de jeux vidéos « militaires ». Une nouvelle forme de terrorisme ou un simple jeu de mauvais goût ? Bien évidemment, tous ces événements vont faire appel à la police, et une vraie enquête/traque sera menée aux quatre coins de l'Europe.
Vous voyez, une fois que les liens entre les personnages et les événements commencent à se tracer, impossible de s'ennuyer et surtout, impossible de lâcher ce livre haletant. Car oui, ce livre est à lui seule une petite bombe à l'ambiance angoissante et détonnante. Vous vous posez sans cesse de nouvelles questions, quand la situation semble s'arranger pour un personnage, c'est un autre qui plonge dans le chaos. On ne vous laisse aucune minute de répit. Vous êtes prévenu !

Deux personnages sont, pour ma part, sortis du lot et m'ont plus particulièrement plu. Il s'agit de Theo, un adolescent, ami de Sixie, qui semble plutôt très attaché à la jeune fille. Ce personnage, au premier abord assez quelconque, va prendre une importance considérable au fil de l'histoire et son évolution est plus qu'intéressante. Il est à la fois courageux, loyal et plein de belles valeurs, mais parfois certains liens vont l'obliger à sortir du droit chemin, mais toujours en ayant une bonne raison le justifiant. Je me suis vraiment très attachée à lui. Quant au second personnage, ce n'est autre qu'Alice, la commissaire-stagiaire, qui doit, entre autre, surveiller les agissements de César Diaz et ses parties de jeux grandeur nature. Intelligente et futée, c'est une enquêtrice hors pair qui arrive toujours à garder la tête sur les épaules, malgré tous les coups durs qu'elle vivra.
Par contre, je n'ai pas du tout adhéré au personnage de César Diaz, qui finalement, me mettait particulièrement mal à l'aise. Totalement schizophrène, il est déconnecté de la réalité et ne se laisse guider que par son coeur depuis trop longtemps, laissant sa raison s'effriter totalement. C'est un personnage beaucoup trop riche et intelligent qui perd petit à petit toute notion de limite.

Quel travail de la part de l'auteur pour créer cette histoire. Je suis toujours très admirative des écrivains qui savent créer un nouvel univers complexe avec ses propres codes et ses propres règles et surtout, qui savent le maitriser. Il y a beaucoup de descriptions, qu'elles soient visuelles ou psychologiques, mais elles sont très utiles et s'intègrent parfaitement au récit. L'auteur nourrit notre imagination tout le long de l'histoire, et nous pousse à nous poser de nombreuses questions, notamment sur la place que joue internet dans nos vies. Les personnages sont tous magnifiquement développés, ont une personnalité bien propre et mise en valeur, travail colossal selon moi !
Le ton mêle sérieux et décalé (le décalé est surtout amené par César d'ailleurs), le tout dans une écriture simple et accessible, tout à fait adaptée au public jeune visé, mais également au public adulte.

Je recommande ce livre à tout amateur de thriller, de jeux vidéos (oui ça fait toujours plaisir d'avoir affaire à quelques geeks dans un livre !), et plus sérieusement, à toute personne souhaitant plonger dans un thriller hors du commun, où le virtuel joue le rôle du grand méchant. Par contre, le livre est recommandé à partir de 14 ans, je trouve cela un peu jeune, certains scènes sont assez noires et dures, même si aujourd'hui, les jeunes peuvent tout voir et tout entendre (enfin lire).
Par contre, je réitère un conseil, accrochez-vous, le début n'est vraiment pas simple mais c'est uniquement le temps de la mise en place. Plutôt que de présenter tout et tout le monde dès le départ, l'auteur a opté pour l‘immersion directe, c'est à vous de relever les indices et informations importantes pour vous y retrouver, mais ça en vaut vraiment la peine !

En tout cas, une chose est sûre, ce livre remet clairement sur le tapis la question des conséquences de tous ces réseaux sociaux où chacun déballe sa vie en détails, et l'utilisation qu'il peut en être fait !

Méfiez-vous, même derrière votre ordinateur, on vous surveille, et on ne vous veut pas que du bien…
Lien : http://dautresplumes.fr/2013..
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Lire un bon thriller pendant ses vacances, ça ne se refuse pas, même s'il est souvent difficile de le lâcher. Réseau(x) de Vincent Villeminot n'échappe pas à la règle !

Facebook a laissé place à un nouveau réseau social à la mode : DKB, le DreamKatcherBook. On y partage son quotidien et plus encore. La particularité du DKB tient à sa partie nocturne car sur MyDarkPlaces, on y publie ses rêves, qu'ils soient bons ou mauvais.
Parmi ces « Dreamer », Sixtine, une adolescente d'à peine quinze ans, extériorise ses rêves, souvent prémonitoire, sur sa page.

Toujours sur la toile, Cèsar Diaz, alias Nada#1, a inventé les PIFR (Play It For Real), des reconstitutions dans la réalité de scènes de jeux vidéo, dans lesquelles s'invitent des milliers de joueurs, effaçant ainsi la barrière entre le réel et le virtuel. Mais la police ne voit pas d'un très bon oeil ces actes anarchistes. La guerre est déclenchée sur le Web mais également dans la vraie vie…

Roman complexe et abouti, Réseau(x) est un ovni littéraire qui ne vous laissera pas indifférent. Dès les premières pages, on sent que Vincent Villeminot maîtrise à la perfection son sujet et il nous l'explique de façon tellement réaliste que j'en suis venu à croire en l'existence du DKB. Et si au début, j'ai eu du mal à me faire à tous ces termes techniques, je me suis vite approprié ce nouveau réseau social. Je trouvais déjà que Facebook et Twitter allaient loin dans le voyeurisme, l'auteur frappe encore plus fort : les adolescents partagent désormais leurs rêves les plus intimes. le DKB m'a fasciné autant qu'il m'a choqué, par son caractère malsain. Et si j'ai aimé tout cet aspect sur les rêves, j'avoue avoir préféré les passages avec Cèsar. Il faut dire que le personnage en lui-même est fascinant : à travers lui, l'auteur dépeint la schizophrénie que l'on peut ressentir quand on joue à être quelqu'un d'autre sur la toile. La frontière entre réalité et fantasme est très faible : l'auteur l'exprime d'une manière qui peut paraître extrême mais qui, au final, reste plausible : qui est-on vraiment ? Celui que l'on prétend être dans la vie quotidienne ou celui qui nous représente virtuellement ?

Réseau(x) est le premier roman de Vincent Villeminot que je lis et j'ai beaucoup aimé son style. Certaines phrases sont courtes, d'autres longues : un rythme mélodique, semblable à un bon vieux morceau de rock. J'avais l'impression de lire en écoutant une chanson d'Aerosmith. D'ailleurs, je m'incline devant la playlist qui accompagne le livre : Saez, AC/DC, Metallica, Nirvana, Marilyn Manson, que du beau monde !

Pour conclure, après un démarrage un peu difficile, Réseau(x) est un roman qui mérite que l'on s'accroche. Premier tome prometteur, il me tarde de découvrir la suite. Une chose est sûre, quand vous l'aurez terminé, vous ne verrez plus les réseaux sociaux de la même façon ! Un thriller à découvrir dès le 12 septembre !
Lien : http://alittlematterwhatever..
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Réseau(x) est le nouveau roman de Vincent Villeminot, auteur de la saga Instinct publiée chez Nathan. J'ai découvert cet auteur avec ce nouvel ouvrage. J'avais vaguement entendu parler de sa saga instinct mais sans plus. Je tiens tout d'abord avant de continuer cette chronique, à remercier les éditions Nathan pour l'envoi de cet ouvrage! Je l'ai lu dans le cadre de la sélection de leurs nouveaux chroniqueurs.

Enfin bref. Que nous réserve donc Réseau(x), le tout nouveau thriller de Villeminot?

Sachez qu'en décidant d'entrer dans ce livre, vous entrerez également au sein d'un univers complexe. Et cela se fait ressentir dès les toutes premières pages. On est directement embarqué dans cet univers, sans vraiment d'explications. Si vous trouvez vos premiers pas dans ce livre flous, voir incompréhensibles, c'est normal!
le début du roman est complètement déroutant. Mais tout se stabilise rapidement. On commence petit à petit à découvrir l'intrigue et l'auteur nous pose son univers au fil des pages.

Et quel univers! Réseau(x) se déroule dans un futur proche du nôtre. On y trouve quelques repères comme les noms de certains réseaux sociaux: facebook, twitter. La technologie est similaire à la nôtre. Cependant, on y trouve quelques "nouveautées". le grand réseau social du moment, c'est le DKB: DreamKatcherBook. Il est composé d'une partie Diurne qui fonctionne à la manière de facebook. Sauf qu'elle est publique de tous. Là où la différence commence à se faire sentir, c'est sa partie nocturne: My dark place. Ici, les internautes y publient leurs rêves. Ils peuvent même le faire de manière anonyme. Tout ça est répertorié dans un grand sommaire fonctionnant avec un système de Tag. Une idée qui, dès le début, donne vraiment envie d'en découvrir plus!

Et plus on en découvre, plus l'univers devient troublant. Pourquoi? On n'a pas de repère temporel avant un petit moment dans le livre. On pourrait penser que tout ce qui se passe sous nos yeux de lecteurs est ce qui arrive à cet instant dans un pays voisin. A la manière d'un grand témoignage romancé. C'est très troublant. Déjà, quand on en vient à se dire " le DKB... Je connais pas ça. Ca à l'air sympa! " .. Je pense que, tout devient limpide. L'auteur maîtrise parfaitement cette impression de réalisme. C'est très fort! C'est cinglant de réalité, ça met mal à l'aise. Ça marche. Réseau(x) répond aux attentes du lecteurs en tant que thriller par cette facette là du roman!

Et avec un univers aussi complet et travaillé, il fallait bien que ça soit la même chose avec les personnages non? ;)
Alors, j'ai vu pas mal de personnes trouver le nombre de personnages dérangeant... Au début, oui c'est un petit peu compliqué. J'ai du faire 1 ou 2 retour en arrière pour mieux me situer. Et franchement, pour la suite, c'est pas si difficile que ça en à l'air!
Les personnages sont relativement différents. Je ne m'étalerai pas trop sur ce sujet parce que, je trouve que leur découverte constitue une grande part de la force de Réseau(x).
le personnage qui semble être le principal est Sixie. Une jeune fille atteinte de terreur nocturne et qui s'en déleste en les portant par image.
Pourquoi qui semble être le principal? Et bien, tous les personnages dans ce roman, en fonction du point de vue de l'auteur semblent être les principaux! Cela aussi peut être troublant au début. On a l'impression qu'ils ont tous une part très importante dans le roman et, on peut se mélanger les pinceaux.
Il y en a plein d'autres. Une équipe de policier, des rêveurs publiant sur le KDB et Cèsar Diaz et ses acolytes, à la tête du play it for real. Un réseau qui consiste à organiser des scènes de jeux vidéos à échelle humaine, dans les grandes villes.
Pour faire court, l'intrigue consiste à une course poursuite façon Chien/chat/souris. Et je ne vous dirai rien de plus. Spoiler oblige!

le fait que les personnages donnent l'impression d'être impliqués dans l'histoire de manière égale vient, je pense, de la structure. le roman se découpe en parties. Elles-mêmes découpées en chapitres. Ces chapitres sont structurés en petits paragraphes, chacun relatant un bout d'histoire de tel ou tel personnage. Ils sont accompagnés d'indications de lieu- sur internet ou dans la vrai vie-de temps ou d'un titre. On passe d'un personnage à l'autre très facilement. Et on est rapidement immergé dans la vie de chacun.
L'auteur à su donner vie à ses personnages et surtout à cet univers si proche du nôtre. On suit les informations en même temps que les protagonistes. En fermant le livre, j'ai eu l'impression qu'en allumant l'ordinateur, j'allais trouver un message de Cèsar Diaz s'adressant à la communauté d'internet.

Et je pense, que la chose que j'ai le plus adoré dans ce roman réside dans la vision qu'il apporte des réseaux sociaux. On voit rapidement avec ce roman l'impact que cela peut prendre. On voit et comprend également - si on ne le savait pas déjà - que l'image de la privatisation de nos donnés sont complètement faussé. Internet est, dans une certaine mesure, un monde libre, sans lois. Et c'est ce que le roman fait ressortir avec le personnage de Cèsar Diaz, anarchiste à la tête d'une communauté qui fait des ravages dans le monde, intouchable par les forces de l'ordre.
Ce roman montre la violence du net: snuffmovie et autres. Il peut heurter les plus jeunes par sa violence. L'auteur ne cache rien de la violence de notre monde. Physique et sexuelle. Et également psychologie.

Ce futur n'a rien d'envieux, un monde où internet est devenu plus fort que la réalité. Où les gens dévoilent leur intimité au point de mettre leurs rêves à nu et où la violence circule librement.
Ce roman est passionant, envoutant et réellement intéressant. Un livre où internet et les réseaux sociaux ne sont pas utilisés comme un phénomène de mode ou un moyen d'attirer les lecteurs. Non. J'ai trouvé avec Réseau(x) un réel questionnement sur internet. Je le conseille fortement. le début est compliqué, certains passages plus complexes que d'autres. Il faut faire un effort pour suivre. Ce n'est pas un roman qui constitue seulement un divertissement à mes yeux. Il faut se concentrer pour suivre et apprécier. Il en vaut vraiment la peine. Je l'ai trouvé très mature malgré le public visé. Ne passez pas à coté! Un grand bravo à l'auteur en tout cas. Merci encore aux éditions Nathan pour cette magnifique découverte! J'ai très envie de lire la suite!
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Si vous me lisez sur Facebook, vous savez que Réseau(x) est un livre que j'ai reçu dans le cadre d'un postulat pour devenir chroniqueuse Lire en Live. Sélectionnée pour la finale, j'ai donc reçu ce livre afin de vous en faire une chronique. Chronique qui décidera, si oui ou non, je serais officiellement une chroniqueuse pour Nathan.

Seulement, alors que j'espérais vous donner un avis positif de ce roman, vous dire que j'avais adoré, que c'était le bien et qu'il fallait absolument vous jeter dessus, je ne serais pas aussi enjouée. Car, je l'avoue, Réseau(x) m'est tombé des mains. D'abord très intriguée par ce roman et sa quatrième de couverture, j'ai déchanté dès les premières pages.

Compliqué, possédant une trop large palette de personnages, le roman n'arrive pas à captiver son lecteur. La lecture s'est révélée un véritable calvaire et le plaisir s'est rapidement transformé en contrainte. Réseau(x) est original, certes, un peu trop peut-être. L'histoire part dans tous les sens et le réseau développé par l'auteur complique les choses. On passe d'un bout d'intrigue à une autre, d'un individu à l'autre sans même avoir eu le temps de s'habituer au précédent. Les oreilles fument et les yeux gonflent. Horrible.

Pensant être une rabat-joie, pas foutue d'apprécier un roman aussi original (parce que oui, c'est quand même un très bon point à souligner), j'ai été très surprise de constater un peu partout sur la toile que de nombreuses personnes étaient dans mon cas. Comme quoi, me suis-je dit, ce n'est pas moi qui déraille, il y a un vrai problème avec ce roman. Les symptômes sont les mêmes, les patients semblent souffrir du même mal : une indigestion post-livresque.

Parce que je ne veux pas démonter ce roman, mais juste vous dire que, voilà, je n'ai pas apprécié, il est important que vous vous fassiez votre propre avis sur celui-ci. Pour ce faire, vous trouverez un peu plus haut, un extrait afin de savoir si l'histoire vous tente ou pas. Dans mon cas, je repasserai.
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Sur les réseaux tout le monde pense connaître tout le monde. Tout le monde aime, surveille, espionne tout le monde. Mais désormais, une guerre est déclenchée, sur le web et dans le monde réel. Et Sixie, 15ans, est l'enjeu, le butin, le gibier de tous les combattants...

448 pages. 448 pages dont je ne dévoilerai rien. J'ai pris ce livre comme on me l'a présenté : avec cette quatrième de couverture, et cette mention, "Nouveau thriller de Vincent Villeminot".
Vincent Villeminot, je ne le connais même pas. Parait que c'est l'auteur d'une première trilogie, Instinct. Parait que Réseau(x) lui même n'est que le premier tome d'une saga. Mais tout ça, je ne le savais pas.
Toutefois, un livre qui commence par une citation de Damien Saez, ça ne pouvait que bien s'annoncer, n'est-ce pas?
"Puisqu'ici, il n'y a qu'au combat qu'on est libre
De ton triste sommeil, je t'en prie, libère-toi."
Jeunesse, lève-toi.

La première chose qui frappe, c'est la forme : le prologue reprend en effet les mots de la jeune Sixie, qui poste son cauchemar sur un réseau social.
J'ai tout de suite eu peur que cette écriture naïve, maladroite, immature, ne dure des pages et des pages, ne revienne de façon récurrente et lourde, voire ne nous quitte pas.
Mais non. Chapeau l'artiste, il singe tour à tour la façon de parler des adolescents, des journalistes, des poètes, des forces de l'ordre, le tout avec brio. Plus qu'à se laisser porter...
Parce qu'au début, on ne nous laisse pas le choix : il faut se laisser porter, sans chercher à comprendre.
Vincent Villeminot n'en n'est visiblement pas à son coup d'essai : il nous livre un roman brillant, complexe, mais extrêmement bien ficelé. Tout à son importance, tout prend son sens à temps, et pas avant. Parce qu'avant l'heure c'est pas l'heure, et après l'heure c'est plus l'heure!
Il vous faudra donc valser entre plus de dix points de vue différents, et jouer au puzzle avec autant de vies et de bribes d'information. Pendant ce temps là, l'auteur s'amusera avec vous. Avec vos nerfs surtout. Vous aurez envie de comprendre, forcément, alors vous avancerez, et avant de comprendre ce qui vous arrive, il sera trop tard : vous ne pourrez plus reculer. Happé(e)s, saisi(e)s d'angoisse, d'excitement, d'effroi, vous tournerez les pages en suppliant que ça s'achève, en priant pour que ça continue.
Bon, tout à mon enthousiaste, je concède que je manque peut-être un peu de clarté. Tâchons d'améliorer cela.
Réseau(x) est un thriller. Oui, et non. Il a toutes les qualités d'un thriller je suppose, on ne peut pas lui enlever ça. Mais je trouve que c'est aussi une incroyable chronique et analyse de la société dans laquelle nous vivons. Entre références réelles et fiction, Vincent Villeminot déroule devant nous une histoire qui pourrait demain faire la une des journaux, à cheval entre la rubrique fais-divers et terrorisme. J'emploie ce mot ici parce que l'auteur l'emploie dans son livre, mais ne vous affolez pas : on y parle pas des combats actuels, on y parle pas de religion. Ce livre est au coeur de la jeunesse et de ses préoccupations, il se passe devant les lycées, les facs, dans nos rues européennes et sur la toile. Notre toile?
Ce livre, c'est le vôtre, c'est le nôtre. Il faut le prendre, le dévorer, mais aussi le digérer. Et ça, c'est pas évident. Je le relirais d'ailleurs, pour gagner en recul. Je vous engage à faire de même : achetez le, et usez-le jusqu'à ce que les pages tombent d'usure!
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Grâce aux éditions Nathan, que je remercie, j'ai lu mon premier thriller un genre que je n'avais jamais tenté, d'ailleurs j'ai du pour ce faire créer la catégorie sur mon blog. Je ne connais donc rien à ce genre et ne pourrais le comparer à une lecture du même type. Je suis une novice et je parlerais donc ainsi.

Malgré mon envie de prouver que les thrillers ne sont pas faits pour moi j'ai beaucoup aimé ce livre, ce n'est pas un coup de coeur, car je lui ai trouvé quelques points négatifs, mais j'ai énormément aimé et il m'a réconcilié avec le genre.

Je ne suis pas adepte du super violent, heureusement ce thriller se déroule plus dans la finesse que dans les meurtres sordides ou des serial killer qui me ferait blanchir les cheveux avant l'âge. Ici on vise tout public on est plus dans la réflexion, dans l'intrigue que dans ce qui pourrait nous donner la chair de poule ce qui à mon sens est un excellent point ! J'aime les histoires qui mettent mon cerveau à feu et à sang tant je me perds et je ne devine rien, mais sans me faire peur ce que Réseau(x) a réussi à faire.

En effet, ce roman est une mine d'information. L'auteur y développe de nombreux personnages servant tous son contexte. On voit évoluer chacun de ses héros avec sa personnalité propre dans un monde proche du nôtre, un univers qui pourrait être le nôtre d'ici quelques années. Les personnages sont diversifiés et j'ai trouvé très impressionnant la réussite de ces multitudes de caractères, l'auteur réussit à jongler entre une adolescente perturbée, un mégalomane, des ambitieux, des personnes perdues. J'ai trouvé chacun d'entre eux réussi, très vrai et bien amené. Ils trouvent tous leur place dans cette histoire.

On se perd assez vite par la profusion de détails et de héros, qu'il soit du bon ou du mauvais côté de la barrière on les suit tous dans leur quête personnelle. Se sont mis, rapidement, en place dans ma tête des milliers d'idées sur la suite, des suppositions, mais je dois avouer que peu furent justes. L'auteur nous balade sans qu'on sache vraiment où nous nous rendons. On ne comprend vraiment l'intrigue que bien plus tard et encore l'auteur nous apporte des nouveautés de ça et là, de nouvelles intrigues à tout va. Bref à aucun moment on ne sait où l'on va.

Ce fut assez perturbant pour moi, mais j'ai beaucoup aimé perdre mes repères. L'histoire est bien construite, chaque journée / nuit est précisée, on nous indique l'heure, la personne ce qui ajoute bien souvent de la tension, j'avais l'impression de voir un chrono défiler comme j'ai pu le voir dans de nombreux films. Tout est très cloisonné surtout au départ on se demande sans cesse comment tout cela va se rejoindre. J'ai mis beaucoup de temps à comprend où l'auteur voulait en venir au vu des nombreuses pistes dont il nous abreuve. Mais, j'ai aimé cette perte de repères (je dois déjà l'avoir dit, mais j'aime le souligner de nouveau), car ça ne ressemble à rien de ce que j'ai pu lire avant.

Moi malgré tout mon avis reste bon même si quelques points négatifs me viennent à l'esprit. Quelques longueurs par ci par là, parfois de trop long passage mettant de côté des héros que j'ai vraiment aimés. En effet, un peu après la présentation de l'ensemble des héros je me suis retrouvée loin des personnages attachants que j'avais apprécié avec des détails à tout va qui m'ont passablement ennuyés. J'aurais aimé un peu plus d'explication sur la fin surtout sur le côté rêve. Je ne sais pas si c'est une habitude, mais là j'aurais aimé plus de détails pour la conclusion mais je pense que ces derniers surviendront dans la suite car ce serait affreux de nous laisser ainsi sans réponses… J'ai vraiment hâte d'en savoir plus ! Pour apprécier Réseau(x) il faut s'accrocher car l'auteur jongle vraiment entre beaucoup d'éléments qui mettent du temps à se mettre en place. Mais j'ai beaucoup aimé sa vision des choses.

Évidement réseau(x) nous entraîne dans le monde d'internet, sur ses codes, sa façon de fonctionner et aussi sur son langage. Si vous n'adhérez pas avec cet univers, je crois que ce livre ne vous plaira pas.
Un super livre complexe à souhait qui vous fait chavirer le cerveau par les méandres compliqués de son histoire qui à mon sens peut être lu par tout publique surtout à ceux qui évoluent énormément sur internet.
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Phénomène de mode oblige, il fallait bien que les réseaux sociaux finissent par devenir le sujet principal d'un roman. Car tout objet (réel ou virtuel) susceptible de toucher les ados se doit de passer par la case "littérature". Réseau(x) est le deuxième livre que je découvre couvrant ce sujet. J'ai déjà lu Alif, l'invisible de G. Willow Wilson, un ouvrage qui parle du contrôle des réseaux sociaux pendant le printemps arabe, un thème très intéressant certes mais dont le traitement ne m'avait pas convaincue.

Vincent Villeminot nous propose ici quelque chose de différent et d'original, à savoir une réflexion sur les détournements malsains du net et la difficulté de le contrôler.

Ainsi, dans un futur proche, le réseau DreamCatcherBook sur lequel des milliers d'internautes retranscrivent leurs rêves et cauchemars devient l'instrument sinistre d'organisation d'actes belliqueux. Les rêves sont reproduis dans la vie réelle, filmés et partagés sur le réseau; des photos compromettantes sont divulguées; des jeunes organisent via le DCB des événements qui prennent une mauvaise tournure.

Malheureusement, la mise en place de l'histoire a été particulièrement laborieuse. L'auteur a créé un nouveau réseau social de toute pièce, il n'est donc pas facile d'en expliquer clairement les tenants et les aboutissants. de plus, il met en scène une quantité impressionnante de personnages (qui réduit par la suite), difficile de si retrouver au début.

C'est à partir de la troisième partie que l'intrigue prend enfin son envol. Ça aura mis du temps mais ça valait le coup. L'intrigue se resserre autour d'une poignée de personnages (les plus intéressants) et l'action s'accélère à vitesse grand V. On va d'actions en retournements de situation. Sixie et Teo sont les deux personnages avec lesquels on peut le plus facilement s'identifier du fait de leur âge, mais celui qui m'a le plus touchée est sans aucun doute le commissaire Fanelli. La relation paternelle qui le lie aussi bien à sa fille Justine qu'à sa stagiaire Alice m'a énormément plu. Il est le seul adulte de tout le roman qui m'a vraiment donné l'impression de dégager quelque chose de profondément humain. Même Mathilde, la soeur de Sixie, m'a paru plus distante et pas assez emphatique.

Enfin, un détail mais pas des moindres, je me suis demandée si ce roman était vraiment destiné à la jeunesse car il met en scène du contenu particulièrement violent. A titre d'exemple, plusieurs personnages meurent par pendaison. La façon dont l'auteur l'a présenté, le choix des mots surtout, m'a beaucoup surprise compte tenu du fait que ce roman s'adresse à un public d'adolescents. Je ne saurai dire si c'est une bonne ou mauvaise chose. Toujours est-il que le but de l'auteur était certainement de marquer les esprits. Pour ça, il n'a pas mâché ses mots et a atteint son objectif.

En bref, la réflexion autour de l'utilisation à de mauvaises fins d'internet était très intéressante ainsi que l'intrigue qui s'est construite autour. Pour ça, je suis bien contente d'avoir reçu ce livre de la part des éditions Nathan. Néanmoins, je regrette que l'histoire ait mis aussi longtemps à démarrer et à me captiver.
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Merci aux éditions Nathan pour l'envoi des épreuves de ce roman, sortie programmée le 12 septembre, qui a frôlé le coup de coeur. J'espère que ma chronique vous conviendra. ;)

Entrez dans ce livre, ces vies liées qui se croisent et se réunissent forcément à un moment. Sixtine, Mathilde, Alice, Fanelli, Justice, Theo, Cèsar, Vittorio... Une grande variété de personnages pour une aussi grande variété de mystères. Je ne pourrais pas vous faire une brève explication de l'histoire, car il se passe trop de choses et ça ne peut qu'être lu.



D'abord, la forme, le fond, sont parfaits. Vraiment. le chapitrage, la façon d'écrire, de mettre les paragraphes, c'est malin, ça laisse du suspens, et ça donne au roman cette ambiance si particulière. Ce goût de thriller d'anticipation dans un monde de réseaux sociaux. Certes, j'accorde à certains que les cent premières pages peuvent êtres dures pour rentrer dans le récit, seulement parce qu'il faut accepter de ne pas tout comprendre tout de suite, comme quand on lit dans une langue étrangère. Mais le contexte est vraiment génial, je tenais à le souligner. Les réseaux sociaux, on en parle à bonne dose, et franchement on se fait vite à la mise à page, à toutes ces particularités de Réseau(x), ouvrage singulier mais génial, dont je me suis sentie très proche grâce à cette modernité qui instaure une vraie proximité.



le scénario, bien travaillé. J'ai adoré la manière dont se déroule l'intrigue. Sans temps mort, sans ennui, ponctué d'action, un suspens permanent. Je me suis quand même des fois demandé : Mais qu'est-qu'on cherche au final ? On va où, ça mène à quoi tout ça ? le concept me paraissait abstrait dans ces instants, c'est vrai, ce n'est pas pour autant gênant. Un excellent rythme, on sent la maîtrise derrière ces lignes, le contrôle absolu de ce qu'il va se passer.



Les personnages "bons" m'ont plu, les "mauvais" non (rien d'étonnant à ça, hein !), puis les "autres" comme Cèsar qui est très étrange et excellent. J'ai beaucoup aimé Cèsar et Theo notamment, Alice me semblait au début inutile puis finalement je me suis attachée à elle. Sixie, celle qui devrait être l'héroïne principale, est une protagoniste intéressante, dont le caractère n'est actuellement pas assez approfondi. Les relations entre chacun sont intéressantes également, j'espère que leurs liens se renforceront. (Ce n'est pas un reproche, c'est un constat. Ce livre est tout de même un thriller, il faut savoir ce à quoi on s'attend.) Ce qui m'a touchée avec ces personnages, c'est leur côté humain, leur authenticité. Si vous avez l'habitude de mes chroniques, vous saurez que même si j'aime les héros exceptionnels qui accomplissent des exploits dingues, j'aime autant ceux qui ont des failles, des fêlures. Ceux qui vivent vraiment, qui ne peuvent que avoir l'air réels.



L'écriture de Vincent Villeminot est très fluide et s'adapte à tout, en tout cas c'est ce que j'en ai conclu. Des petites références le long du roman sont sympathiques (chansons, titres, etc). Un style d'écriture qui rend la lecture trèèèès additive et vous la fait dévorer. L'auteur signe là un ouvrage réussi, sur tous les plans et qui m'a totalement séduite.



Mon extrait, qui m'a énormément plu, touchée, comment dire :
Ils demeurèrent dans ce couloir jusqu'à l'arrivée en gre, parfois secoués l'un contre l'autre par de brusques écarts du train ; sans plus échanger de mots, leurs deux regards perdus dans la même nuit, songeant l'un et l'autre à tout ce qu'ils avaient été et tout ce qu'ils s'étaient caché, avant que les circonstances les obligent à ne plus avancer masqués.
Quand leurs yeux se croisaient, ils avaient le même pauvre sourire déconfit, doux-amer.



Pour conclure, une histoire originale, un auteur qui écrit très bien et a été créatif, a construit une histoire nette, efficace, formidable, un presque coup de coeur pour moi. Encore merci à Nathan. J'attends la suite avec impatience, parce que je ne doute pas qu'elle sera encore meilleure. Je vous conseille chaudement ce livre !
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Avant toute chose, je voudrais remercier les Éditions Nathan qui m'ont permis de lire l'épreuve non corrigée de leur prochaine publication dans le cadre du recrutement de nouveaux chroniqueurs. Je dois avouer que je ne sais pas si j'aurais acheté ce livre de moi-même alors qu'au final, j'ai apprécié ma lecture malgré un début chaotique.

Pour une fois, je ne vous ferais pas de résumé personnel et vous laisse avec celui de l'auteur. L'histoire est trop complexe et se mêle à tout un tas de personnages qui font que je serais tout bonnement incapable de vous en faire un qui soit compréhensible sans avoir lu le livre. de plus, ce récit nous donne tout un tas de termes techniques que je préfère vous laisser découvrir lors de votre lecture.

Durant les 100 premières pages, ce livre m'a laissé totalement de marbre, je n'arrivais pas à entrer dans l'histoire ni à la comprendre. Et pour cause, l'auteur nous lâche, chapitre après chapitre, au beau milieu d'une intrigue que je n'arrivais pas à saisir et de tout un tas de personnages que je confondais. J'ai déjà du mal à retenir des prénoms dans la vie de tous les jours mais alors là, catastrophe ! Sixie, Mathilde, César, Alice, Jeremy, Maud, Antonio, Justine, Fanelli, Théo, Francesca, Vittorio, … Ajoutez à ça le DKB, MDP, T&P, PIFR ; et me voilà complètement dans le coaltar ^^

Mais par la suite, et avec une petite fiche à porter de mains pour relier tout ce beau monde, j'ai été transporté dans ce tourbillon d'action et ma lecture fut quand même très agréable ! de plus, le fait d'avoir le point de vue de tout le monde, qu'ils fassent partie de la police ou des terroristes, nous permet d'avoir une petite longueur d'avance sans pour autant nous couper l'effet de surprise. Écrit à la troisième personne, les émotions sont nettement moins véhiculées à mon gout, mais la tension reste palpable tout du long.

Le personnage central, Sixie, est "l'enjeu" de toute cette histoire et pourtant, ce n'est pas à elle que je me suis attachée. Je l'ai senti torturée et blessée mais je n'ai pas réussi à totalement accrocher à son personnage … Mon coeur balance plus pour Théo, qui se retrouve impliqué dans cette histoire alors qu'il le l'aurait jamais souhaité. Ou pour Justine et son père, l'inspecteur Fanelli. Mais c'est surtout César Diaz qui a attiré mon attention ! Même si je ne sais toujours pas quoi penser exactement de ce schizophrène, il est à la fois incroyablement intéressant, fascinant et angoissant.

Vincent Villeminot a un style d'écriture recherché ainsi qu'un mode de narration très dynamique qui nous tient en haleine jusqu'au bout. E-mail, rêve, rapport de police, tchat privé, … Toutes ses formes de communication font partie intégrante de l'originalité de ce récit auquel je suis devenue accro. Il a, finalement, réussi à m'emporter dans son histoire alors que ce n'était pas gagné du tout.

Pour conclure, je dirais que Réseau(x) est un thriller qui ne vous laissera pas insensible et restera toujours dans un coin de votre tête. Si vous avez envie de lire ce livre, n'hésitez pas à vous accrocher à ce début difficile afin de ne pas louper ce premier tome très prometteur. Il est, certes, déroutant et vous plongera dans une intrigue donc vous ne saisirez peut-être pas le sens mais il le mérite ! Et j'ai hâte de lire la suite !
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Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions Nathan pour la confiance et l'envoi de ce livre.

Étant donné que depuis un court moment, je me suis mise aux thrillers, j'étais heureuse d'apprendre que je recevrais les épreuves non corrigées de « réseau(x) » de Vincent Villeminot. Bien que les avis dessus furent mitigés avec un début positif, je partais assez confiante dans ma lecture. Et je confirme : les cent premières pages sont difficiles à comprendre, dans le sens où l'auteur nous lâche tous ses personnages d'un chapitre à l'autre sans vraiment comprendre où nous mène l'intrigue principale. Pour ceux qui souhaitent lire ce livre, je n'ai qu'un conseil : accrochez-vous aux premières pages, car ensuite, l'action découle toute seule et la lecture est très agréable !

L'intrigue principale du roman est les réseaux sociaux. Mais pas n'importe lesquels. Ici, il en existe un où tout le monde est surveillé, épié, et tout le monde croit connaître tout le monde. Sur ce réseau-ci, Sixtie, une jeune fille de 15 ans, y entrepose ses rêves et ses cauchemars. Elle croit être dotée d'une sorte de don permettant de savoir, ici en l'occurrence de rêver, à l'avance ce qui va se passer. Elle rêve d'un suicide. Quelques jours plus tard, la fille en question meurt. Elle rêve de son père mourant suite à des coups tirés sur lui. Quelques jours plus tard, il meurt lors d'un jour de chasse. Lorsqu'elle rêve, ou cauchemarde, au choix, d'une autre scène, elle panique et se rend à la police. Elle ne se doute en aucun cas que ses révélations vont la mener dans un terrain glissant et qu'elle deviendra vite l'enjeu de toute cette mascarade...

Dans le même temps, un homme créé un jeu. Il se nomme Cèsar mais aime qu'on l'appelle Nada#1. le jeu consiste à faire vivre un jeu sur internet en grandeur réelle, dans une vraie vie. J'avoue ne pas trop avoir compris le principe, mais lorsque l'on en apprend plus sur le pourquoi de la chose, on ne peut que apprécier. Cèsar est un personnage très spécial mais que j'ai réussi à apprécier dès le début. C'est le grand méchant de l'histoire mais... quand on en sait plus sur lui, sa personne, sa vie passée, présente on ne peut que s'attacher à lui et être compatissant. Peut-être suis-je la seule, mais j'ai adoré ce personnage. Il a une force de caractère bien au-dessus de tous les autres. Il est intelligent, magnanime, aime jouer avec les nerfs des services de police.

Bref, je crois que Cèsar est mon personnage coup de coeur du roman. J'ai adoré le suivre, j'ai adoré son esprit tordu, j'ai adoré son jeu mis en place, j'ai adoré les chutes qu'il y apportait. Même si parfois, les situations lui échappaient, il savait rattraper le coup et remettre les projecteurs sur sa personne, pour qu'il soit « le roi », qu'on ne voit que lui, qu'on ne pense qu'à lui. Je pense que je me suis plus attachée à lui parce que je l'ai trouvé plus travaillé, plus profond, plus important.

Le livre est découpé en cinq parties. Si je devais choisir celle qui m'a le plus plu je dirais la quatrième. J'ai été transportée par ce nouveau « jeu », j'ai adoré l'adrénaline que j'ai ressenti, la peur pour les personnages, les questions que j'ai eu quant à l'issue du jeu. Bref, cette partie est ma préférée, d'ailleurs je crois que je l'ai lue très vite, tellement j'étais prise dans l'action. Au fil du roman, on apprend beaucoup de choses. Des réponses arrivent, des questions reprennent, l'intrigue se dévoile peu à peu. J'ai beaucoup aimé le fait que l'auteur nous mène en bateau, nous fasse croire des choses qui finalement n'avaient pas grande importance. Alors qu'on contraire, les choses importantes ne l'étaient pas pour nous.

Un dernier petit mot : lorsque l'on regarde la couverture la toute première fois, on arrive à s'étonner du choix de la tête de licorne. Puis, plus on avance dans le récit, plus cette tête de licorne devient une évidence et une logique implacable. Je voulais aussi saluer le travail de l'auteur, car je suppose que ce roman n'a pas été de tout repos, vu ce qu'il nous propose. Il a dû faire énormément de recherches pour en arriver à écrire ce genre de livre, car c'est vrai, c'est assez spécial, mais au final, intéressant.

Je pense que c'est cela, la base d'un bon thriller : nous mener en bateau, nous faire nous contredire, nous donner un peu d'adrénaline. Bref, l'auteur a réussi parfaitement à me faire ressentir tout cela. Bien que je ne me sois attachée qu'à Cèsar dans ce tome 1, j'ai apprécié ma lecture, après les 100 premières pages, le temps que l'histoire s'installe correctement. Après un début difficile, j'ai vraiment été prise dedans et j'ai lu très vite la suite. Les chapitres étaient en eux-mêmes courts et en plus entrecoupés de parties relatant les aventures de chaque personnage. du coup, de mon point de vue, c'était un bon point, car ainsi on voulait continuer l'aventure, savoir ce qu'il se passait pour les principaux, savoir l'issue finale du livre, en fin de compte. J'ai bien fait de persévérer avec ce début, car je ne regrette pas la découverte, même si cela reste une lecture simple mais agréable. J'en viens tout de même à avoir hâte de savoir la suite, savoir où l'auteur va nous mener, de quel jeu il va encore inventer une issue aussi rocambolesque que celui qu'on a déjà vécu.

Justine P.

« Quand ils furent arrivés, il s'arrêta brutalement au milieu de la chaussée, à quelques centaines de mètres de la gare. Il y eut un concert de klaxons derrière lui. Il ouvrit sa fenêtre, tendit son majeur.
— Une dernière chose, Sixie. Tu as parlé sur ton DKB de ma proposition... C'était parfaitement ton droit, puisque je ne t'avais pas précisé le contraire...
De nouveau, les klaxons. Cette fois, Cèsar ouvrit la boite à gants, en sortit un énorme révolver, qu'il brandit à travers la fenêtre ouverte. Il tira deux coups de feu vers le ciel – ou des amorces ? Les klaxons se turent instantanément. »

Sortie prévue le 12 septembre 2013 !
Lien : http://lireunepassion.blogsp..
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