La bande dessinée, le neuvième art, ne cesse de m'émerveiller et de m'impressionner par son côté artistique novateur et par son émancipation.
À l'heure de l'émergence d'un nouveau genre faisant place à un style de narration différent et surtout à un format qui ne ressemble plus du tout au schéma classique, j'avoue avoir été déçue par cette série des Reines de sang.
Tout y est trop "plan-plan". C'en est presque un comble quand on sait à quel point l'histoire des reines mérovingiennes, Frédégonde et Brunehaut, fut loin d'être un long fleuve tranquille.
Je l'avais déjà dit, lors de ma critique du 1er tome : les personnages manquent cruellement de subtilité et le scénario n'offre guère au lecteur de moments surprenants. Les vignettes défilent sagement devant nous en rang bien serré, avec monotonie.
Les personnages féminins m'ont fait l'effet de poupées Barbie souriantes auxquelles des enfants se seraient amuser à faire proférer des méchancetés et leur faire commettre les pires atrocités.
J'aime également lorsque les auteurs de Bd historique ajoutent en fin d'album un carnet de notes ou quelques précisions apportant un éclairage plus documenté du contexte. Ici, il n'y en a point. Cela est bien dommage d'autant plus que les auteurs ont choisi une fin plutôt abrupte qui ne donne pas du tout d'enseignements sur la fin de la vie de Frédégonde. Un petit texte reprenant toute la biographie de Frédégonde et même celle de Brunehaut aurait été le bienvenu.
Voilà, je quitte cette série des Reines de sang avec une impression de travail bâclé et sans saveur...
Cela ne m'empêchera pas de lire les autres albums de la série relatifs à Aliénor d'Aquitaine et à Isabelle de France ; espérons qu'ils soient moins décevants !
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Ce deuxième tome est la poursuite des ambitions sans limite de l'épouse du roi franc de Neustrie Chipéric. Frédégonde a poussé à la guerre entre les frères régnant chacun sur une part des royaumes francs. Malheur à Sigebert, assassiné alors qu'il avait gagné ces combats fratricides. La vindicte de de son épouse Brunehaut grossit. Mais Frédégonde n'est jamais en reste de poisons et autres armes lui ouvrant le pouvoir.
Le sixième siècle était sanglant dans les familles royales. Il fallait se faire sa place et éliminer les autres prétendants. Finalement, Frédégonde se comporte comme d'autres rois oubliés l'ont fait. Mais elle c'est une femme et elle est de basse extraction. Double scandale.
Le scénario choisi rend la situation confuse. Les personnages sont sans finesse. Frédégonde remporte un oscar de l'avidité haineuse. Les dessins ne rehaussent pas l'intrigue. le manque de sentiments humains, allié à un manque de clarté dans l'histoire, rendent cet album sans grand intérêt.
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Frédégonde, épouse de Chilépric de Neustrie, et Brunehaut, épouse de Sisgisbert d'Austrasie se font le guerre par mari interposé mettant ainsi le royaume franc à feu et sang. Pour se placer à la tête du royaume franc, Frédégonde n'hésite devant rien quitte à ne ne laisser que des morts derrière elle.
Suivant l'histoire du tome 1, Frédégonde est tout aussi cruelle et avide de pouvoir. Nous la voyons tuer sans que le moindre scrupule ne l'atteigne. le seul moment d'humanité que les auteurs lui font vivre c'est à la mort de son premier fils. Malheureusement ils ont du mal à nous transmettre le chagrin de la mère pour bien vite se reconsacrer à la vindicte de la reine.
Je ne connais pas bien l'histoire franque, nul doute qu'à cette époque les puissants n'hésitaient pas à s'entretuer, mais de là a ce que Frédégonde est vraiment été cette reine manipulatrice et machiavélique... L'adaptation reste plaisante à lire même si je n'aurai pas été contre un peu plus de nuance dans ce cruel personnage.
Par contre j'ai été un peu frustrée que l'histoire s'arrête ainsi. déjà j'avais trouvé dommage qu'on n'en sache pas plus sur le contexte historique des roi francs ainsi que l'histoire de Frédégonde avant qu'elle ne devienne la femme de Chilpéric. Et là récidive, les auteurs stoppent le récit à la mort de ce dernier, nous laissant sans nouvelles de la guerre entre les deux reines et leur devenir par la suite. Obligé d'appeler Google à la rescousse pour en savoir plus!
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Deuxième tome de l'affrontement entre Frédégonde et le monde, et plus particulièrement Brunehaut et tous ceux qui se dressent entre elle et le trône.
J'ai moins aimé ce tome où les auteurs m'ont un peu perdu en termes de trahisons et d'enjeux politiques. Il y a une alternances de moments de victoire et de défaite pour les deux reines Frédégonde et Brunehaut et ce n'est pas toujours clair ce qui déclenche tel ou tel moment et pourquoi on ne profite pas plus de leurs instants de faiblesse pour les supprimer vu le duel à mort qui a démarré.
De plus, le récit se focalise sur les actes répréhensibles de Frédégonde dont le seul motif semble être de régner sans partage et de porter ses enfants sur le trône. J'ai trouvé ça un peu facile. de même le basculement de Brunehaut, qui passe d'un discours où le bien de son peuple est important à un discours où seule la vengeance de sa soeur compte n'est pas assez bien amené.
La fin m'a aussi un peu surprise car la biographie de Frédégonde s'arrête au moment où elle accède au pouvoir de façon « stable ». Quand on voit le nombre de trahison, on a du mal à se dire que c'est le cas et je trouve le choix scénaristique d'arrêter la BD a ce moment étonnant, répétant à l'envie que la seule chose qui intéresse Frédégonde est le pouvoir, prête à tout écraser pour se faire. Dans ce contexte, on ne comprend pas pourquoi elle est autant attachée à son fils. de même, la vengeance acharnée de Brunehaut sonne faux. On a du mal à se dire que son seul levier est de venger sa soeur et pas de se tailler un plus gros royaume pour elle-même.
Une découverte intéressante mais qui me laisse un peu sur ma faim.
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Cette suite, toujours très manichéenne, est toutefois un peu plus subtile que le premier tome.
Frédégonde, victime de son image abominable, ne trouve pas beaucoup de grâces aux yeux des auteurs : elle n'est qu'ambition et sourde méchanceté (sauf lors de la maladie de son fils et, même là, son revirement est motivé.)
Je suis surtout déçue par la fin. En effet, l'histoire de Frédégonde et sa rivalité avec Brunehaut réservent encore quelques anecdotes que les auteurs on visiblement choisi de ne pas raconter...c'est étonnant et c'est même regrettable.
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Les auteurs remplissent leur office et offrent une bande dessinée qui se lit avec plaisir tout en portant un regard sans fioriture sur une femme que l'ambition a poussé au pire.
Lire la critique sur le site : BDGest
Une très bonne série historique qui nous instruit, tout en restant un divertissement de qualité !
Lire la critique sur le site : Sceneario
-Comment oses-tu!? Je suis la reine, tu entends?! Quand je dis, tu obéis...
-Pardonnez-moi, ma reine! Mon amour pour vous m'a aveuglé, je ...
-Pfft... Ton amour!! Sache qu'une reine n'a d'autre amour que son royaume... et qu'elle est prête à tout pour le conserver.
Concernant Frédégonde, il y aurait en effet beaucoup à dire. Mais il est plus sage de se taire et de se préserver de sa sinistre vindicte.
LANDRY
Que va dire le roi ?
FRÉDÉGONDE
Le roi ?! Ha, ha ! Quel roi ? ...
Chilpéric peut croupir dans ses peurs, si ça lui chante. Moi, j'ai d'autres projets...
LANDRY
Comme vous jeter dans la débauche et le stupre ?!