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Indice de fautes* : 0,5 pour 100 pages

Un médiéval-canin doublé d'un spaceopera humain. Plus médiéval que space opera, et c'est très dommage car sur ce plan, on n'y entre pas du tout alors que le potentiel qu'on nous a fait entrevoir est énorme.

Et c'est long, mais looooong ! Un livre qu'il faudrait facilement réduire de moitié en raison des répétitions et allongements des scènes, voire des 2/3 si l'on enlevait certains personnages ou peuples, et autres messages assez incompréhensibles transmis à travers l'espace.

Niveau créativité :
- Les êtres muliples (multi-chiens, donc multipattes) et multipathes
- Les différentes zones de l'univers (de la galaxie), plus ou moins "rapides", c'est-à-dire ayant des propriétés (physico-technologiques) différentes. C'est génial mais mal expliqué alors que c'est le noeud de l'action !
- La gale qui envahit
- Les réseaux et les messages transmis (n'oublions pas que le livre a été écrit en 1992, tout cela existait déjà certes, mais pas aussi évolués !)

Hugo ? Tant mieux pour lui. C'était à une époque.

Les points négatifs :
- Peu d'explications et de descriptions palpitantes des notions - pourtant incroyables - de cet univers. Quand elles existent, elles sont délayées et perdues un peu partout.
- On ne comprend pas grand-chose à ces niveaux plus ou moins rapides. En vertu de quoi ? On entrevoit les conséquences surtout dans les Lenteurs, mais pas vraiment pour la Transcendence (seul le mot nous évoque beaucoup, mais on n'ira pas dans ce tome)
- On décroche souvent, c'est pénible, en raison de la narration qui se focalise sur le médiéval et dilue les parties peu intéressantes alors qu'il y aurait tant à développer au niveau des êtres si complexes.
- Les aventures médiévales sont trop longues et décalées. Il faut 900 pages pour que le frère et la soeur se retrouvent (à peine) alors que c'est un noeud qu'on attend.
- Alors qu'on passe longtemps sur les personnages, ils ne sont pas profonds et manquent de personnalité.
- On ne voit pas en quoi ces enfants sont la clé du problème qui secoue la galaxie

Je ne lirai pas les suites

(*) L'indice de fautes est subjectif et forcément imprécis. Je compte le nombre de fautes que je croise et le ramène à 100 pages. Il inclut les coquilles et dépend de ce que je vois, de mon comptage, de la taille des pages, etc.
Lien : https://patricedefreminville..
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Voilà, c'est fait, j'ai tourné la dernière page de ce petit pavé dont j'avais lu tant de critiques élogieuses. Je me suis ennuyé ? Non. J'ai été captivé ? Non. Est-ce que je regrette mes 6 jours de lecture ? Non. Est-ce que je relirai ce livre ? Non. Alors ? Eh bien, sachez en tout cas, grands lecteurs, qu'un bon Franck Dartal (il y en a plusieurs), un bon Jacques Hoven (Ah l'absolu chef d'oeuvre surréaliste : ''Robinson du Cosmos'' !!!), et plus d'un Barbet, Lemay et tant d'autres valent bien celui-là ! (Ce qui ne m'empêchera pas de lire '' Au tréfonds du ciel '' de Monsieur Vinge) *
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Premier d'une trilogie, Un feu sur l'abîme est sorti pour la première fois en 1992 sous le titre « A Fire upon the Deep.
Il est suivi par « Les enfants du ciel » et « Au tréfonds du ciel ».
En 1993 l'auteur remporte le prix Hugo du meilleur roman avec ce même roman.
Une super intelligence est réveillée malencontreusement par des humains dans une partie de l'univers. La Gale, la Perversion détruit tout sur son passage, les technologies, les vaisseaux, les civilisations.
Dans le Relai, un vaisseau avec à son bord Ravna une humaine, deux Cavaliers des Skrodes espèce végétale particulièrement intelligente, montés sur Skrodes qui leur permet de se déplacer, Tige Verte et Cosse Bleue, couple de négociants, ainsi que Pham sorte d'humain rafistolé par une Puissance, le Vieux qui le manipule. Tout ce petit monde se retrouve à évacuer d'extrême urgence le Relai attaqué par La Perversion.
Ils partent à la recherche d'un vaisseau écrasé sur une planète dans les Lenteurs de l'univers, où les technologies et l'intelligence artificielle sont inefficaces et ralenties. Une quête désespérée pour sauver les diverses civilisations de l'univers aussi bien humaines que non humaines menacées par la Gale.
Gros pavé à la fois science-fiction et fantasy médiévale. La planète des lenteurs est peuplée par des meutes de chiens intelligents ayant une âme et une intelligence commune.
J'ai bien aimé la partie sur cette planète, je suis un peu plus fermée au space opéra, mais la quête de Ravna et de ses amis nous permettent d'appréhender l'impact que l'intelligence artificielle aurait si nous en dépendions totalement.
Les enfants rescapés, Jeffri et Johanna vont vivre des aventures passionnantes mais traumatisantes au contact de ces meutes. Ils en sortiront grandis et se découvriront de nouveaux amis . Ils vont faire l'expérience de la manipulation des politiques et du monde des adultes.
J'ai aimé l'écriture de Vernor Vinge, surtout quand il ne développe pas trop les évolutions technologiques et synthétiques qui me sont hermétiques. Par contre les intrigues au sein des différentes meutes sont fort intéressantes ainsi que leur fonctionnement.
Je lirai certainement les suites, j'ai bien envie de savoir ce que vont devenir nos héros dans ce monde médiéval qui va sûrement évolué vers la technologie.
J'ai bien aimé la reine le Sculpteur ainsi que Peregrin son compagnon.
Un grand merci à Babelio et les Éditions Ailleurs & Demain pour cette masse critique mauvais genre. Je suis vraiment à l'extrême limite pour ma critique mais des évènements imprévus m'ont empêchés de le lire en toute sérénité.
A très bientôt si j'arrive à trouver les suites.

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Waouh !

Un texte dense construit autour d'une menace intergalactique et d'une contre-mesure sauvée in-extremis. Contre-mesure qui se retrouve entre les mains de deux enfants séparés depuis l'atterrissage mouvementé de leur vaisseau. Enfants qui se retrouvent alors chacun entre les mains de deux clans rivaux de cette planète peuplée d'étranges créatures dotées de sapience mais si différentes des humains.

Commence alors un contre la montre qui suit le rythme de l'envahisseur et sa propagation destructrice, qui suit l'avancée d'une expédition de sauvetage mise sur pied en urgence, qui suit l'adaptation bien différente des deux enfants au sein de leur clan respectif, si différent et pourtant si semblable.

Une plume colorée et détaillée, des personnages très particuliers et pourtant tellement attachants, une imagination débordante et un back ground scientifique pointu, voilà ce qui rend ce roman particulièrement complexe à lire. Je vous rassure, au fil des pages, l'ambiance et l'histoire font qu'on ne peut plus le lâcher même si parfois certains passages restent un peu obscurs surtout au début de la lecture.

Une traduction qui a été retravaillée pour être plus en phase avec le monde actuel et surtout ses avancées technologiques. Un roman qui mérite largement le détour pour la finesse des analyses psychologiques des différentes races en présence ainsi que pour son étude de l'évolution des espèces au fil du temps.

Bon, même si c'était ardu à certain moment, même si c'était parfois un peu long, j'ai adoré ma plongée dans le monde de Vernor Vinge et je vous la recommande :-)
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Petit tour du côté de la science-fiction avec le premier tome de cette trilogie. C'est un genre que je lis très peu, car souvent cela passe ou cela casse. Très peu d'ouvrages me plaisent et je ne sais pourquoi, je suis très difficile avec ce genre par rapport à d'autres.
Pour cette lecture, elle m'a plu dans son ensemble. Tout ce qui a trait au voyage spatial, comment fonctionne les vaisseaux, la politique des mondes, les différentes espèces qui peuplent les univers. Je n'ai rien à redire, c'est la partie la plus intéressante du livre avec en plus cette petite touche de menace intelligente activée comme toujours par l'humain, l'être le plus curieux mais aussi le plus égocentrique de l'univers quitte à mettre en péril les autres.
Concernant les personnages, il m'a fallu un peu de temps pour comprendre le fonctionnement de Pérégrin, le Sculpteur et les autres. Je ne sais pourquoi, au début je les voyais comme un amas de divers entités alors que c'est juste des meutes de loups humanoïdes qui fonctionnent en groupe. Chacun sert au groupe et les solitaires sont rares à survivre vu que le lien entre les différents membres de la meute est fort.
Pour conclure, ce fut une lecture agréable, mais malgré tout, je suis passé à côté. Je n'ai pas eu d'attachement pour les personnages, je suis resté à survoler l'histoire sans entrer complètement dedans. Cela reste un bon univers à découvrir, cependant je n'ai pas ressenti le déclic familier qui me donne envie de connaître la suite.
Lien : https://la-bibliotheque-du-l..
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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Robert Laffont pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération Masse critique.

Malheureusement, je ne suis pas parvenue à aller jusqu'au bout. Dès les premières pages, j'ai eu beaucoup de mal à m'immerger dans l'univers complexe créé par Vernor Vinge. Je ne suis pas parvenue à le visualiser et cela me bloque toujours dans une lecture.

Je ne sais vraiment pas quoi dire. J'avais vraiment beaucoup aimé son autre roman « La captive du temps perdu » et j'étais persuadée que j'allais adorer ce roman.

Je suis quand même curieuse de jeter un oeil à la traduction originale de Guy Abadia de 1994. Elle colle peut-être un peu plus à l'époque où ce roman a été écrit.
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Amoureux de la science-fiction, je vous souhaite la bienvenue. Allergiques au genre je vous prie de passer votre chemin!!! Ce roman de 800 pages demande beaucoup d'attention au cours des 100 premières. En effet, l'univers vaste de notre ami Vernor Vinge se mérite comme le prix Hugo qu'il a obtenu avec ce livre en 1993. le nombre de races extraterrestres, les distances parcourues, le temps écoulé, la physique et la géographie vingienne, tout est incommensurable chez cet auteur.

Une expédition quasi-humaine tombe sur une découverte extraordinaire aux confins de l'univers : Un programme informatique inconnu dans les archives d'une civilisation disparue. En l'exploitant, elle réveille une intelligence artificielle qui ne pense qu'à conquérir et à détruire toutes les formes de vie. Deux enfants parviennent à s'échapper et emportent avec eux le seul remède possible pour mettre fin à cette perversion tentaculaire qui veut dévorer la galaxie. Ils vont devenir l'enjeu d'une rivalité à l'échelle d'une galaxie…

Le décor est planté et bien planté. L'action se passe sur des planètes exotiques mais aussi à bord d'astronefs. Les batailles sont bien décrites et réalistes. le foisonnement des histoires est impressionnant d'autant plus que les civilisations humaines et non humaines ne sont pas toutes arrivées au même stade de développement (de type médiéval au plus High tech). le choc des cultures est abordé de façon efficace et crédible et Vernor Vinge redonne ici ses lettres de noblesse au Space opera. Grace à cet écrivain, ce genre n'est plus une expression péjorative et retrouve de l'importance grâce au nouveau sens qu'il sait donner à ses aventures épiques et tragiques tout en préservant également le réalisme scientifique.

Les personnages ont aussi une place privilégiée dans «un feu sur l'abime ». C'est eux qui portent le roman de la première à la dernière page. Une galerie d'humains et de non-humains comme on en voit peu. Ceux-ci enrichissent l'histoire par leur force de caractère et l'ampleur de leurs sentiments dramatiques. Ravna, Pham, Coquille bleue et Tige Verte, Pérégrin, Acier, Sculpteur, Vendacious et nos deux enfants humains Johanna et Jefri ont tous un rôle essentiel à nos yeux. C'est grâce à eux que les pages se tournent sans difficultés. L'auteur parvient à nous les faire aimer et à mieux les comprendre. le résultat est impressionnant quand on sait que pour une fois les humains sont peu nombreux, la part belle étant faîte aux extraterrestres.

Un univers qui peut faire peur par sa complexité. Un roman-pavé qui peut effrayer par le nombre de ses pages. On peut en effet être impressionné par un Vernor Vinge, mais grâce à sa prose et son originalité, on arrive à s'approprier l'histoire et bien s'y sentir. La magie opère page après page, au point de ne plus vouloir abandonner la lecture en acceptant d'aller jusqu'à cette fin tant attendue.

Je remercie Babelio et les éditions Robert Laffont pour cette belle découverte que j'ai tenue à raconter en essayant de rien divulgâcher. Ce roman sera suivi en 1999 d'une prémisse « Au tréfonds du ciel » qui recevra lui aussi un prix Hugo en 2000…
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Les éditions Robert Laffont continuent à toiletter leur catalogue. Gérard Klein ayant demandé à ce qu'aucun nouveau titre ne vienne enrichir cette mythique collection, il s'agit de faire du neuf avec du vieux. Ou de proposer un patrimoine essentiel aux plus jeunes en le mettant au goût du jour. Après la saga de Dune de Frank Herbert et Les Dépossédés d'Ursula K. Le Guin, c'est au tour d'un autre monstre de la fin du XXe siècle de retrouver une nouvelle jeunesse : Un feu sur l'abîme de Vernor Vinge, qui a obtenu, entre autres, le prix Hugo en 1993.

On le sait, à force de lire des romans (et des nouvelles), de regarder des films et des séries, une des caractéristiques de l'humanité qui lui joue souvent des tours, c'est la curiosité. Et au début d'Un feu sur l'abîme, c'est encore la tentation d'un groupe de femmes et d'hommes de jouer à l'apprenti sorcier qui va lancer un mouvement de destruction massive inégalé. Tombés sur un ancien artefact, ils ont réveillé la Gale, une Puissance, un être (?) capable d'agir sur l'esprit, sur la matière. À des degrés incompréhensibles pour nous autres, pauvres humains. Mais les conséquences vont être catastrophique, puisque cette Puissance est bien décidée à régner sur l'univers. Heureusement, quelques rescapés de la mission d'exploration parviennent à s'échapper avec, même s'ils l'ignorent, une chance de vaincre cet ennemi surpuissant. Cependant, le vaisseau qui abrite cette solution miracle s'écrase sur une planète très peuplée, où la civilisation en est restée au stade médiéval. Quant aux habitants, ils sont pour le moins différents de nous. Je n'en dirai pas plus sur eux…

Même si j'ai eu une peu de mal à entrer dans ce roman, tant certains concepts m'ont été un peu difficiles à intégrer au début (la géographie de l'espace et ses spécificités dépasse mes limites très modestes en physique), j'ai vite franchi cette barrière pour entrer pleinement dans cette histoire. Car, comme souvent en SF, une fois les bases posées, cela roule tout seul. Vernor Vinge met en place trois grands axes narratifs : deux survivants de l'accident du vaisseau sur la planète « médiévale ». Deux enfants bien jeunes pour porter un tel poids sur les épaules. D'autant que dès l'arrivée, ils sont séparés et pensent que l'autre a été tué. Les voilà donc isolés sur un monde étranger, entourés de créatures terriblement différentes. le dernier axe est centré autour d'une femme qui va entrer en contact avec l'un des enfants et va tenter, pour de multiples raisons, d'aller le sauver. Et leurs aventures, qui décideront de l'avenir d'une partie de l'univers, sont d'une grande richesse : les plus de six cents pages filent à grande vitesse, malgré la police de taille assez modeste.

Car la force de l'auteur américain est de mêler le sort d'individus et celui de civilisations. On suit de simples femmes et hommes, tout en découvrant la fin de sociétés entières. Comme Liu Cixin dans Les migrants du temps, il manie des distances formidables, des milliards d'individus, des milliers d'années. Mais à la différence de l'écrivain chinois, il sait parfaitement nous impliquer dans le destin de ses personnages (je trouve en effet que Liu Cixin s'en sort mieux avec les grands groupes qu'avec les simples entités). Dans son cas, c'est plutôt le sort des civilisations menacées par la Gale qui semble bien lointain, sans véritable relief. Certains personnages ont beau être émus par leur disparition, de mon côté, cela ne m'a fait ni chaud ni froid.

Par contre, savoir ce qu'il allait advenir de Johanna ou de son petit frère Jefri, de Ravna, la jeune « sauveteuse » ou du presque humain Pham, qui va l'aider mais pas nécessairement pour de bonnes raisons, ça, ça m'importait. Je voulais découvrir comment ils allaient survivre et gérer cette crise phénoménale, comment ils allaient communiquer avec les autres races extraterrestres, les connues comme celles que fréquente Ravna, la nouvelle que Johanna et Jefri découvrent à leur corps défendant. J'ai été impressionné par la solidité de l'univers créé par Vernor Vinge et sa capacité à lui donner vie, à m'y faire pénétrer et à m'y sentir chez moi (à défaut de m'y sentir bien, car la situation est très, très tendue).

J'avais lu, voilà bien longtemps, du Vernor Vinge et cela ne m'avait pas particulièrement marqué. Mais je dois dire qu'Un feu sur l'abîme m'a agréablement surpris, malgré une entame un peu laborieuse. Cette fresque gigantesque menée presque comme un thriller, aidée sans doute par la révision de la traduction, se lit avec un plaisir gourmand.
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800 pages qui se lisent bien. Si bien que Vernor Vinge, devenu roi des cimes avec ce roman et le prix Hugo, ferait passer n'importe quel autre écrivain du genre pour un besogneux des massifs.

Le point de départ demande un peu de concentration. Une singularité démoniaque, libérée suite à une erreur humaine, a perverti une colonie terrestre nommée le domaine Straumli. Son extension est supraluminique et son pouvoir de destruction met la galaxie en danger. C'est la Gale.

Un vaisseau humain, parti en catastrophe et porteur d'un élément susceptible de contrer l'ennemi, atterrit sur la planète des Dards, des loups qui ont évolué jusqu'à un équivalent médiéval avec châteaux forts, épée, arbalète et cruauté intégrée.

La grande trouvaille réside dans le fait que chaque meute de ces loups a un cerveau collectif et le changement d'un des membres modifie le caractère du groupe.

Et la grande vadrouille commence quand des sauveurs autoproclamés et de divers recoins du système galactique, Ravna, Pham, Coquille bleue et Tige Verte, se lancent à la recherche du vaisseau humain.

Ils sont rassemblés pour sauver la galaxie dont quelques milliards de résidents ont décidé de faire la chasse à la race humaine jugée responsable du fléau. Nous voici donc avec un poule-renard-vipère intersidéral.

Récit parfois haletant et, malgré quelques longueurs, un bon moment de lecture qui dépasse le genre SF pure avec cette image géniale que, comme ces meutes de loups, un humain peut-être plusieurs simultanément.

Idée exploitée par le celui qui répond au doux nom vengeur de Vernor Vinge dont le voyage vaut d'être vu pendant les vacances.
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800 pages, une galerie d'extraterrestres comme on en voit peu, une entité méga-méchante, des anti-héros dépassés par tout ça et un zeste de vraie physique.

Je ne vous le cacherai pas, mes bibliothèques (pas « ma bibliothèque », je suis bien trop collectionneuse !) débordent de science-fiction, et j'ai grandi à bonne école : mon père est pire que moi en la matière (et pour la SF, et pour la collection). Malgré cette tendance, ce livre, et même cet auteur, nous avait complètement échappé jusqu'à présent, malgré les 4 (!) prix Hugo décernés à Vernor Vinge. Un feu sur l'abîme l'obtient en 1993. Une sorte de blackout entoure donc ce roman – à tel point que mon libraire, pourtant spécialisé en SF et particulièrement averti, ne l'a plus sur ses rayons : il serait épuisé. NB : S'il vous intéresse, il est disponible un peu partout d'occasion.

Un feu sur l'abîme a tout du space opera comme Dune ou les trilogies de Peter F. Hamilton : on parcourt l'univers dans tous les sens, on rencontre des êtres bizarres, on se bat contre un grand méchant, tout cela pourrait relever du carton-plâtre mais pas du tout, on y croit, on s'y prend.

L'intrigue et le super-méchant sont peut-être des prétextes : une expédition humaine déterre dans un coin lambda de la galaxie une « archive » informatique et l'active par erreur, créant une Perversion, sorte d'intelligence artificielle dont le but ultime est la pure destruction de toute chose dans l'univers. Une famille s'échappe et se scratche sur une planète, avec dans ses bagages un possible antidote à cette Perversion. En parallèle une expédition se monte cahin-caha pour tenter d'agir… le résumé n'est pas clair mais ce n'est pas franchement la trame qui importe.

Ce qui donne à ce livre tout son intérêt et amène à tourner les 800 pages bien vite, ce sont les détails de cet univers. 2 des personnages principaux sont des cavaliers de Strodes, sortes de croisement entre des plantes en pot et des algues marines montés sur chariot à roulette. Ça pourrait être ridicule, mais on y croit – même si on rigole bien. La planète sur laquelle la famille échappée de la Perversion s'écrase est peuplée par les Dards, sortes de chiens-loups mais dont un individu est composé de 2 à 8 membres qui peuvent sembler autonomes, mais qui, en fait, ne font qu'un. Et ça marche ! Nous découvrons peu à peu comment leur mode de pensée influe leur civilisation, très médiévale, et on se prend au jeu !

Encore mieux, l'univers est constitué de plusieurs zones : les Profondeurs inconscientes, les Lenteurs, l'En-delà. Plus on se rapproche des profondeurs, moins la technologie fonctionne, plus il est difficile de voyager vite. Dépasser la vitesse de la lumière y est impossible. A l'inverse, il y a après l'en-delà des êtres immatériels, surpuissants, qui n'ont plus de limite. C'est une trouvaille géniale, extrêmement puissante narrativement : la solution face à la Perversion se trouve probablement sur le monde des Dards, mais ce monde est très proche des Lenteurs, où tout prend plus de temps, où tout vaisseau non équipé peut voir sa technologie régresser formidablement… Et parfois la frontière entre l'En delà et les Lenteurs se déplace.

Ces quelques détails peuvent sembler difficiles à gober, mais Vernor Vinge parvient à en faire un tout cohérent, crédible, accrocheur. Résultat : on voyage, on rigole, on est surpris, on palpite, bref ce roman nous fait passer par toutes les couleurs comme tout bon space opera.

Seul bémol : le rythme est parfois un peu plat, ou bien est-ce l'écriture qui se prend de quelques détours superflus ? Peut-être est-ce dû à la traduction, ou bien à la comparaison avec le maître de la grande narration haletante, efficace et qui vous met en apnée, Peter F. Hamilton ?
Ça reste néanmoins un très très bon livre, que je vous recommande chaudement.
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