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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Amoureux de la science-fiction, je vous souhaite la bienvenue. Allergiques au genre je vous prie de passer votre chemin!!! Ce roman de 800 pages demande beaucoup d'attention au cours des 100 premières. En effet, l'univers vaste de notre ami Vernor Vinge se mérite comme le prix Hugo qu'il a obtenu avec ce livre en 1993. le nombre de races extraterrestres, les distances parcourues, le temps écoulé, la physique et la géographie vingienne, tout est incommensurable chez cet auteur.

Une expédition quasi-humaine tombe sur une découverte extraordinaire aux confins de l'univers : Un programme informatique inconnu dans les archives d'une civilisation disparue. En l'exploitant, elle réveille une intelligence artificielle qui ne pense qu'à conquérir et à détruire toutes les formes de vie. Deux enfants parviennent à s'échapper et emportent avec eux le seul remède possible pour mettre fin à cette perversion tentaculaire qui veut dévorer la galaxie. Ils vont devenir l'enjeu d'une rivalité à l'échelle d'une galaxie…

Le décor est planté et bien planté. L'action se passe sur des planètes exotiques mais aussi à bord d'astronefs. Les batailles sont bien décrites et réalistes. le foisonnement des histoires est impressionnant d'autant plus que les civilisations humaines et non humaines ne sont pas toutes arrivées au même stade de développement (de type médiéval au plus High tech). le choc des cultures est abordé de façon efficace et crédible et Vernor Vinge redonne ici ses lettres de noblesse au Space opera. Grace à cet écrivain, ce genre n'est plus une expression péjorative et retrouve de l'importance grâce au nouveau sens qu'il sait donner à ses aventures épiques et tragiques tout en préservant également le réalisme scientifique.

Les personnages ont aussi une place privilégiée dans «un feu sur l'abime ». C'est eux qui portent le roman de la première à la dernière page. Une galerie d'humains et de non-humains comme on en voit peu. Ceux-ci enrichissent l'histoire par leur force de caractère et l'ampleur de leurs sentiments dramatiques. Ravna, Pham, Coquille bleue et Tige Verte, Pérégrin, Acier, Sculpteur, Vendacious et nos deux enfants humains Johanna et Jefri ont tous un rôle essentiel à nos yeux. C'est grâce à eux que les pages se tournent sans difficultés. L'auteur parvient à nous les faire aimer et à mieux les comprendre. le résultat est impressionnant quand on sait que pour une fois les humains sont peu nombreux, la part belle étant faîte aux extraterrestres.

Un univers qui peut faire peur par sa complexité. Un roman-pavé qui peut effrayer par le nombre de ses pages. On peut en effet être impressionné par un Vernor Vinge, mais grâce à sa prose et son originalité, on arrive à s'approprier l'histoire et bien s'y sentir. La magie opère page après page, au point de ne plus vouloir abandonner la lecture en acceptant d'aller jusqu'à cette fin tant attendue.

Je remercie Babelio et les éditions Robert Laffont pour cette belle découverte que j'ai tenue à raconter en essayant de rien divulgâcher. Ce roman sera suivi en 1999 d'une prémisse « Au tréfonds du ciel » qui recevra lui aussi un prix Hugo en 2000…
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Un titre superbe , Un feu sur l'abime ....

Ce roman est le prix Hugo 93 et c'est un prix presque totalement mérité car c'est un texte violament réussi ..
Les personnages sont réussis dans le sens où ils sont palpables , il animent le récit et ils façonnent l'univers autant qu'ils sont façonnés par lui .

L'univers est bâtit à l'échelle de la galaxie et il est d'une fine complexité .
Dans cet univers vivent différentes espèces intelligentes qui réagissent de façons interactives ou comme par ricochets sur un mode indirect .
Ces espèces sont à des niveaux de développement différents et tout à fait intégrées ou bien pas intégrés du tout aux ensembles galactiques .

L'auteur postule dans son récit que le centre galactique est dense en civilisation et qui est un terreau et une certaine garantie de pérennité pour les civilisation qui sont nées .
Celles dites périphériques seraient vouées un développement laborieux et menacées d'extinction de par leur isolement .

Cependant ce constat et ce postulat qui semblent validés par l'univers pourraient bien s'avérer ironiquement un inconvénient finalement , du fait d'un élément nouveau et périlleux .

Ce roman fait penser à une partie de billard ..
Une boule s'élance et d'autres se mettent en action selon un schéma imprévisible ...
A marche forcée le lecteur parcourt les années lumières et les contextes astrophysiques en compagnie de personnages hauts en couleur ...

Cet univers est donc d'une exquise densité et de plus comme le dit le titre un feu s'est allumé sur l'abîme .. :
Une forme de vie immatérielle et de nature informatique et artificielle hautement menaçante , dangereuse et agressive se répand et fait peser une menace tangible et variée sur les civilisations qu'elle infecte ...

Dans ce texte : même l'astrophysique est instrumentalisée en problématique géopolitique et en enjeux de civilisation ...
Les contextes sont léchés mais un délicieux sens du détail donne également constamment au lecteur l'impression aiguisée d'être physiquement partie prenante de ces fabuleux environnements ainsi que la conviction solidement étayée d'être emporté par le rythme soutenu des différentes trames narratives ....

Ce roman foisonnant et rythmé est fascinant car il contient des idées qui côtoient souvent ( et longtemps ) le potentiellement délirant , mais le talent de l'auteur démontre brillamment que toutes les idées sont bonnes des lors que l'envergure et l'excellence s'en mêle ...

Cependant une partie significative du roman se déroule parmi des extraterrestres qui sont des chiens qui fonctionnent par paires siamoises , je pense que certains lecteurs pourraient se dire que c'est n'importe quoi . Malgré l'excellence de ce texte je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal avec eux personnellement ...

Un grand espace opéra comme on en espère généralement ...
Ps : critique refondue le 23/01/2014 .
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D'accord c'est un pavé mais ça vaut la peine d'entrer, de s'immerger dans le monde de Vernor Vinge.

« Durant des siècles, les érudits avaient débattu pour décider de ce qui différenciait les gens des animaux. » La meute ? « C'était la coordination de pensée entre membres qui faisaient l'intelligence et la supériorité de leur espèce. »

L'auteur développe une idée très plaisante et originale, la possibilité pour un groupe chiens de fusionner mentalement et physiquement pour ne former qu'un être tout en étant capable de se dissocier dans l'espace et de rester interconnecter en respectant une certaine distance. de là émerge des groupes de meutes constituant une société de type féodal dans un environnement semblable à la Terre dans le « Fin Fond » et dans lequel évolue des factions et seigneuries en guerre pour le pouvoir. Cette mixité de corps et d'âmes compliquera la vie pour trouver les traitres. Car des traitrises, il y en a et pas seulement chez les chiens...

Fuyant une menace terrible qui se propage comme la Gale, détruisant des planètes, c'est dans ce contexte que s'échoue un vaisseau en perdition provenant du Domaine de Straumli, responsable de ce cataclysme. A son bord une famille et une cargaison d'enfant en cryosommeil. L'atterrissage se passe relativement bien mais ils sont vite attaqués par une armée de meutes. Les parents décèdent et seuls les deux enfants vont survivre. Toutefois, le frère et la soeur seront séparés, ne sachant ce que l'autre est devenu dans ce monde qu'ils ne comprennent pas, entourés de chiens.

Une expédition est lancée pour sauver cet astronef, constituée d'une bibliothécaire, d'un humain reconstitué et de deux aliens, sorte de plantes qui ns meuvent sur un petit drone à chenilles.

Tout cela paraît fou mais cela tient vraiment la route. Quel plaisir pendant cette lecture ! C'est foisonnant d'aventures dans l'espace, sur la ''terre'', entre vaisseaux galactiques, entre seigneurs médiévaux. C'est captivant parce qu'on s'attache aux personnages (mon préféré reste Pérégrin) qui, tous, ont une humanité profonde (les gentils surtout) et on suit les idées de l'auteur avec facilité. Elles sont brillantes. Ce qui m'a essentiellement marqué reste les explications du développement des meutes, les mutations qu'elles choisissent en fonction des amalgames et leur capacité à progresser au contact de sciences beaucoup plus complexes. Je vois qu'il y a une suite et j'ai hâte de retrouver Amdijefri, Johanna et Pérégrin (et les chiots). Ah...Ravna, que deviens-tu ?
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Premier d'une trilogie, Un feu sur l'abîme est sorti pour la première fois en 1992 sous le titre « A Fire upon the Deep.
Il est suivi par « Les enfants du ciel » et « Au tréfonds du ciel ».
En 1993 l'auteur remporte le prix Hugo du meilleur roman avec ce même roman.
Une super intelligence est réveillée malencontreusement par des humains dans une partie de l'univers. La Gale, la Perversion détruit tout sur son passage, les technologies, les vaisseaux, les civilisations.
Dans le Relai, un vaisseau avec à son bord Ravna une humaine, deux Cavaliers des Skrodes espèce végétale particulièrement intelligente, montés sur Skrodes qui leur permet de se déplacer, Tige Verte et Cosse Bleue, couple de négociants, ainsi que Pham sorte d'humain rafistolé par une Puissance, le Vieux qui le manipule. Tout ce petit monde se retrouve à évacuer d'extrême urgence le Relai attaqué par La Perversion.
Ils partent à la recherche d'un vaisseau écrasé sur une planète dans les Lenteurs de l'univers, où les technologies et l'intelligence artificielle sont inefficaces et ralenties. Une quête désespérée pour sauver les diverses civilisations de l'univers aussi bien humaines que non humaines menacées par la Gale.
Gros pavé à la fois science-fiction et fantasy médiévale. La planète des lenteurs est peuplée par des meutes de chiens intelligents ayant une âme et une intelligence commune.
J'ai bien aimé la partie sur cette planète, je suis un peu plus fermée au space opéra, mais la quête de Ravna et de ses amis nous permettent d'appréhender l'impact que l'intelligence artificielle aurait si nous en dépendions totalement.
Les enfants rescapés, Jeffri et Johanna vont vivre des aventures passionnantes mais traumatisantes au contact de ces meutes. Ils en sortiront grandis et se découvriront de nouveaux amis . Ils vont faire l'expérience de la manipulation des politiques et du monde des adultes.
J'ai aimé l'écriture de Vernor Vinge, surtout quand il ne développe pas trop les évolutions technologiques et synthétiques qui me sont hermétiques. Par contre les intrigues au sein des différentes meutes sont fort intéressantes ainsi que leur fonctionnement.
Je lirai certainement les suites, j'ai bien envie de savoir ce que vont devenir nos héros dans ce monde médiéval qui va sûrement évolué vers la technologie.
J'ai bien aimé la reine le Sculpteur ainsi que Peregrin son compagnon.
Un grand merci à Babelio et les Éditions Ailleurs & Demain pour cette masse critique mauvais genre. Je suis vraiment à l'extrême limite pour ma critique mais des évènements imprévus m'ont empêchés de le lire en toute sérénité.
A très bientôt si j'arrive à trouver les suites.

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Les éditions Robert Laffont continuent à toiletter leur catalogue. Gérard Klein ayant demandé à ce qu'aucun nouveau titre ne vienne enrichir cette mythique collection, il s'agit de faire du neuf avec du vieux. Ou de proposer un patrimoine essentiel aux plus jeunes en le mettant au goût du jour. Après la saga de Dune de Frank Herbert et Les Dépossédés d'Ursula K. Le Guin, c'est au tour d'un autre monstre de la fin du XXe siècle de retrouver une nouvelle jeunesse : Un feu sur l'abîme de Vernor Vinge, qui a obtenu, entre autres, le prix Hugo en 1993.

On le sait, à force de lire des romans (et des nouvelles), de regarder des films et des séries, une des caractéristiques de l'humanité qui lui joue souvent des tours, c'est la curiosité. Et au début d'Un feu sur l'abîme, c'est encore la tentation d'un groupe de femmes et d'hommes de jouer à l'apprenti sorcier qui va lancer un mouvement de destruction massive inégalé. Tombés sur un ancien artefact, ils ont réveillé la Gale, une Puissance, un être (?) capable d'agir sur l'esprit, sur la matière. À des degrés incompréhensibles pour nous autres, pauvres humains. Mais les conséquences vont être catastrophique, puisque cette Puissance est bien décidée à régner sur l'univers. Heureusement, quelques rescapés de la mission d'exploration parviennent à s'échapper avec, même s'ils l'ignorent, une chance de vaincre cet ennemi surpuissant. Cependant, le vaisseau qui abrite cette solution miracle s'écrase sur une planète très peuplée, où la civilisation en est restée au stade médiéval. Quant aux habitants, ils sont pour le moins différents de nous. Je n'en dirai pas plus sur eux…

Même si j'ai eu une peu de mal à entrer dans ce roman, tant certains concepts m'ont été un peu difficiles à intégrer au début (la géographie de l'espace et ses spécificités dépasse mes limites très modestes en physique), j'ai vite franchi cette barrière pour entrer pleinement dans cette histoire. Car, comme souvent en SF, une fois les bases posées, cela roule tout seul. Vernor Vinge met en place trois grands axes narratifs : deux survivants de l'accident du vaisseau sur la planète « médiévale ». Deux enfants bien jeunes pour porter un tel poids sur les épaules. D'autant que dès l'arrivée, ils sont séparés et pensent que l'autre a été tué. Les voilà donc isolés sur un monde étranger, entourés de créatures terriblement différentes. le dernier axe est centré autour d'une femme qui va entrer en contact avec l'un des enfants et va tenter, pour de multiples raisons, d'aller le sauver. Et leurs aventures, qui décideront de l'avenir d'une partie de l'univers, sont d'une grande richesse : les plus de six cents pages filent à grande vitesse, malgré la police de taille assez modeste.

Car la force de l'auteur américain est de mêler le sort d'individus et celui de civilisations. On suit de simples femmes et hommes, tout en découvrant la fin de sociétés entières. Comme Liu Cixin dans Les migrants du temps, il manie des distances formidables, des milliards d'individus, des milliers d'années. Mais à la différence de l'écrivain chinois, il sait parfaitement nous impliquer dans le destin de ses personnages (je trouve en effet que Liu Cixin s'en sort mieux avec les grands groupes qu'avec les simples entités). Dans son cas, c'est plutôt le sort des civilisations menacées par la Gale qui semble bien lointain, sans véritable relief. Certains personnages ont beau être émus par leur disparition, de mon côté, cela ne m'a fait ni chaud ni froid.

Par contre, savoir ce qu'il allait advenir de Johanna ou de son petit frère Jefri, de Ravna, la jeune « sauveteuse » ou du presque humain Pham, qui va l'aider mais pas nécessairement pour de bonnes raisons, ça, ça m'importait. Je voulais découvrir comment ils allaient survivre et gérer cette crise phénoménale, comment ils allaient communiquer avec les autres races extraterrestres, les connues comme celles que fréquente Ravna, la nouvelle que Johanna et Jefri découvrent à leur corps défendant. J'ai été impressionné par la solidité de l'univers créé par Vernor Vinge et sa capacité à lui donner vie, à m'y faire pénétrer et à m'y sentir chez moi (à défaut de m'y sentir bien, car la situation est très, très tendue).

J'avais lu, voilà bien longtemps, du Vernor Vinge et cela ne m'avait pas particulièrement marqué. Mais je dois dire qu'Un feu sur l'abîme m'a agréablement surpris, malgré une entame un peu laborieuse. Cette fresque gigantesque menée presque comme un thriller, aidée sans doute par la révision de la traduction, se lit avec un plaisir gourmand.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Après avoir lu "Dans la toile du temps" de Adrian Tchaikovsky, j'avais encore envie de Space Opera (surprenant non ?)

J'ai passé un très bon moment de dépaysement total

Petit résumé : les Hommes ont réveillé une entité en fouillant une obscure archive. Quelques-uns en réchappent. Elle va les traquer au milieu d'une galaxie habitée par une multitude de civilisations toutes plus étranges les unes que les autres.

On suit quelques humains clefs et extra-terrestres. Ils sont pour nous le lien entre les différentes narrations.
Mais choses très agréables :
- l'humanité est minoritaire au sein des civilisations galactiques
- l'histoire du roman s'insère dans quelque chose de beaucoup plus grand
- une poursuite dans l'espace constitue l'épine dorsale du roman
- un monde baroque fait de "loups" qui forment en meute un être pensant et agissant. Ce monde est très réussi (on y ressent une proximité avec notre moyen-âge, mais ses habitants voient la vie d'une façon bien différente de nous)
. Je fus délicieusement perdu dans un monde galactique si vaste fait de civilisations, de zones dans lesquelles on est englué (on ne peut plus voyager plus vite que la lumière), de puissances ...
- je fus perplexe au début : le roman contient régulièrement des messages sur le réseau partagé par tous. Au début, je ne comprenais rien à ces messages. Mais qui donc sont les émetteurs ? ... Mais j'ai fini par saisir les motivations et points de vue des émetteurs. Ils contribuent à placer la poursuite au coeur d'un monde plus vaste.
- je fus ébahi par les perspectives différentes
- je me questionne encore sur certains concepts (comme l'ascendance ... qui pourrait me l'expliquer ?)
- les personnages sont suffisamment peu nombreux pour suivre le cheminement de chacun.

En bref un space opera livre mondes fascinant et passionnant
Je vais lire "Au tréfonds du ciel" qui se passe 1000 ans avant et surtout avant le contact de l'humanité avec tous ces galactiques.
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Petit tour du côté de la science-fiction avec le premier tome de cette trilogie. C'est un genre que je lis très peu, car souvent cela passe ou cela casse. Très peu d'ouvrages me plaisent et je ne sais pourquoi, je suis très difficile avec ce genre par rapport à d'autres.
Pour cette lecture, elle m'a plu dans son ensemble. Tout ce qui a trait au voyage spatial, comment fonctionne les vaisseaux, la politique des mondes, les différentes espèces qui peuplent les univers. Je n'ai rien à redire, c'est la partie la plus intéressante du livre avec en plus cette petite touche de menace intelligente activée comme toujours par l'humain, l'être le plus curieux mais aussi le plus égocentrique de l'univers quitte à mettre en péril les autres.
Concernant les personnages, il m'a fallu un peu de temps pour comprendre le fonctionnement de Pérégrin, le Sculpteur et les autres. Je ne sais pourquoi, au début je les voyais comme un amas de divers entités alors que c'est juste des meutes de loups humanoïdes qui fonctionnent en groupe. Chacun sert au groupe et les solitaires sont rares à survivre vu que le lien entre les différents membres de la meute est fort.
Pour conclure, ce fut une lecture agréable, mais malgré tout, je suis passé à côté. Je n'ai pas eu d'attachement pour les personnages, je suis resté à survoler l'histoire sans entrer complètement dedans. Cela reste un bon univers à découvrir, cependant je n'ai pas ressenti le déclic familier qui me donne envie de connaître la suite.
Lien : https://la-bibliotheque-du-l..
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Vernor Vinge a-t-il réinventé le space-opera en 1992 ?

Ce qui surprend le plus, qui donne comme on dit le « sense of wonder », le « vertige logique », c'est l'ampleur du cadre, de l'échelle : galactique. L'auteur joue avec les milliards, que ce soit en distance, en démographie, en années-lumière ou pas, les millions il les garde pour la petite monnaie. En même temps, il ne cesse d'aller et venir entre l'infiniment grand et l'infiniment petit, entre la macro et la micro histoire. Vernor Vinge a soigné son Réseau, les différentes communications des nombreuses espèces et communautés, insérées dans le texte, apportent divers points de vue sur sa propre histoire, y compris sur sa conclusion. La division qu'il propose de la galaxie, avec la Transcendance, l'En-deçà, l'En-delà, les Lenteurs, est à la fois spirituelle et psychologique, même si elle se base sur une donnée technique, la facilité ou non de voyager, de communiquer.

De par les prouesses formidables de la technologie (l'hypothèse de la singularité technologique impliquant qu'à un moment donné nous ne serons plus à même de comprendre les ordinateurs, si je ne me trompe pas trop), la quête même pour chasser le mal, cette redoutable Gale, ce grand livre de science-fiction est un grand livre de fantasy.
Quand vous embarquez à bord du Hors de Bande II avec Tige verte et Coquille bleue, les deux mystérieux Cavaliers des skrodes, en compagnie de Pham Nuwen, l'homme fabriqué, et de Ravna Bergsndot, humble archiviste, dans un voyage à destination du monde des Dards pour y sauver les enfants survivants du Domaine de Straumli, vous ne serez que le jouet des Puissances !
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Des scientifiques ont découvert des programmes jamais explorés et en les ouvrant ont déclenché la Perversion, qui veux détruire tous les univers. Seul un vaisseau parvient à s'échapper avec à son bord deux enfants. La solution au problème est dedans. La base de départ est un classique de la science-fiction. Vinge crée tout de même un univers bien à lui ou ce dernier est constitué de globes dans lesquels la vitesse de la lumière est différente, habité de toute sorte d'espèces différentes comme ces meutes de loups télépathes vivant sur la planète ou s'échoue le vaisseau des enfants. Vous l'aurez compris c'est un space opera d'ampleur. L'évolution des espèces tient plus de place que les théorises scientifiques, il faut dire que Vinge mathématicien à la retraite est passionné par la théorie de la singularité technologique qui dit qu'en extrapolant l'humanité aura créé une intelligence supérieur à la notre qui met fin au prédiction de développement car personne ne sait quel sera son attitude envers nous. Ce qui ce passe ici avec l'introduction dans l'univers moyenâgeux des loups de deux créatures d'une civilisation supérieur.
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D'une expédition Straumli qui a déclenché une Perversion sur la galaxie, un seul vaisseau est parvenu à fuir. Il se dirige tout droit vers le centre de la galaxie, la Lenteur, là où l'on ne peut dépasser la vitesse de la lumière. A son bord, une famille espère trouver une planète hospitalière. Mais lorsque le vaisseau s'écrase, la famille se trouve attaquée par des meutes de créatures proches des chiens, les Dards. Les parents sont tués et les deux enfants, Joanna et Jeffri, séparés par des meutes rivales.
A l'autre bout de l'univers, Ravna reçoit un message de détresse du jeune garçon. le voyage pour venir le sauver risque d'être long...

Rarement un roman a été aussi difficile à pitcher. Il faut dire que sans être imbitable, ce livre est foisonnant d'idées et que le lecteur non averti peut se perdre dans les méandres d'une histoire peu banale, tout au long d'un pavé de presque 700 pages. Pourtant, avec Un feu sur l'abîme, l'auteur américain qui popularisa au début des années 80 le concept de singularité technologique, et qui reçut en 1993 le fameux prix Hugo, signe ici un très grand roman. Et si le lecteur, sans a priori, fait jouer la fameuse suspension consentie d'incrédulité (chère à Coleridge), il se trouvera vite récompensé, happé par une intrigue divisée en deux, voire trois, fils narratifs. Car l'émerveillement sera au rendez-vous à chaque coin de page Et cette inventivité créatrice semble sans limites : des "chiens" à l'intelligence collective, des Cavaliers (sortes de bonsaïs pensants), Pham, l'étrange individu issu d'une Puissance, etc. de plus, ce roman relie les notions de space opera et de planet opera avec une aisance et une fluidité incroyables. Bon, parfois, on aurait aimé quelques petites descriptions, histoire de se mettre une image précise sous la rétine et l'on voit bien que Vernor Vinge ne s'embarrasse pas toujours avec la vraisemblance. En plus, peut-être pour signifier la lenteur du voyage inter-stellaire, l'auteur prend son temps (mais sans jamais tirer à la ligne !) Mais ceci n'est que broutilles...

A.C. de Haenne
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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