Rendez-vous incertain

Ce livre trouvera son lectorat. Quant à moi, mon avis est mitigé. Je ne l'aurais d'ailleurs pas chroniqué s'il n'avait pas été une réception "Masse critique".

Pierre, un écrivain en herbe, rencontre Eduardo Caldon, un écrivain reconnu qui arrive au bout de sa vie. Ce dernier lui raconte les détails méconnus de sa vie. J'ai lu le début et la fin du livre. le milieu, je l'ai parcouru très rapidement, en diagonale. Car je n'ai pas adhéré au style d'écriture. C'est Pierre qui raconte l'histoire et quand il fait parler Eduardo Caldon (ou même une autre personne), il n'y a pas de marqueur évident tel un tiret de dialogue, un retour à la ligne, ou autre. Parfois, au début de certains chapitres, j'ai pensé que c'était Pierre qui racontait, alors qu'en fait il faisait parler Eduardo Caldon.
C'est un choix de style qui se comprend, mais qui ne m'a pas convenu.

Cela dit, concernant le contenu, comme j'ai lu la fin, j'ai compris le retournement de situation. Et je suis sûre qu'un lecteur qui lit l'histoire du début à la fin ressentira une certaine émotion.

Ce livre est un émerveillement ! Sans rien en attendre de particulier il m'a embarqué de la première à la dernière page.
Tantôt en Italie à flâner le long des canaux vénitiens, tantôt en Amérique Latine à découvrir la vie bouillonnante et trépidante de Buenos Aires, la vie d'un auteur à succès se dévoile au grès de somptueuses descriptions ponctuant de belles et longues phrases où parfois la poésie flirte avec la narration. le style, aérien et ciselé sied à merveille à l'histoire.
Sans fausse pudeur, le narrateur raconte sa vie, riche et intense où la fougue de sa jeunesse a malheureusement vite cédé sa place à la noirceur des guerres. Son interlocuteur, un tout jeune auteur venu à sa rencontre va peu à peu s'ouvrir à son tour pour une belle et formidable rencontre.
Premier roman pour Bernard Visscher, mais quelle maitrise ! le style, l'histoire, la construction des personnages et ce final éblouissant, je ne peux que vous inciter à découvrir ce roman qui fut un véritable coup de coeur pour moi !

Reçu lors d'une opération "Masse critique" (merci Babelio !), ce livre me laisse un avis très mitigé. J'ai aimé lire les deux premiers tiers de l'histoire. Un jeune écrivain, Pierre Fabre, vient voir à Venise celui qu'il considère comme son mentor, Eduardo Caldon. le vieil homme accepte de le rencontrer et lui révèle l'histoire de sa vie d'Espagne au Portugal, en Argentine, au Brésil. Nous sommes baladés dans la ville et s'imaginer les deux hommes dans de nombreux endroits connus et moins connus de Venise est très agréable. L'histoire d'Eduardo Caldon est intéressante, entre moments historiques et rencontres avec certaines personnalités artistiques. Malheureusement, j'ai décroché ensuite et continué avec peine, les discussions "philosophico-politiques" s'éternisant, se répétant et l'histoire n'évoluant plus beaucoup avant les vingt dernières pages. Mais ce qui m'a énormément dérangée dans la lecture de ce roman, ce sont les très nombreuses énormes fautes d'orthographe, et non des moindres ("ont" pour "on", tu "a", j' "assied"...) sans même aller jusqu'à l'accord des participes passés ou l'emploi des temps. Je ne peux comprendre - ni concevoir - qu'un livre écrit en français soit à ce point truffé de fautes. C'est vraiment dommage et, pour moi, rédhibitoire. Dommage, je l'appréciais ce Monsieur Caldon.

J'ai adoré cette lecture que je vous recommande vivement.

La 13ème remise du Prix Littéraire du meilleur premier roman belge francophone s'est tenue le 7/11 à Liège, et celle-ci a récompensé le réalisateur bruxellois Bernard Visscher pour son premier roman "Rendez-vous incertain", Ed. Murmure des soirs. Un roman fleuve qui aborde la marche du temps à travers deux générations ayant pour théâtre les rues de Venise.