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sur 756 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Little Dog écrit à sa mère un lettre qu'elle ne lira jamais. Parce que vietnamienne et illettrée. Little Dog vit avec sa mère et sa grand-mère aux Etats-Unis. Il raconte la vie de sa grand-mère et son départ vers l'Amérique. Il raconte son homosexualité et Trevor son premier amour, une passion qu'il évoque avec des mots crus. Il raconte sa mère et les coups qu'elle lui donnait.
Un roman poétique et prosaïque, dur et évanescent mais un roman exigeant qui m'a échappé et n'a pas capté totalement mon attention. On sent que ce texte était nécessaire pour Ocean Vuong mais l'était-il pour le lecteur ?
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Un livre dont j'en attendais probablement trop, car il était dans mes recommandations après avoir lu Une vie comme les autres, mon plus gros coup de coeur de 2020. Si je peux comprendre que ce roman ait touché beaucoup de lecteurs, je pense que je n'y ai pas été suffisamment sensible pour le comprendre, le saisir, moi qui n'accroche déjà que très rarement avec les styles poétiques.
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L'histoire comme le style ne peuvent pas laisser indifférent. Tout d'abord cette lettre fictive écrite par l'auteur à sa mère illettrée met en place un cadre dramatique avec en toile de fond la guerre du Vietnam mêlée au récit familial.
Puis il y a le style de l'auteur. J'ai très vite été éblouie par son style virevoltant et dynamique, étonnant et très personnel. Mais j'ai tout aussi rapidement été lassée par cette accumulation de métaphores, d'images et d'expressions. Leur effet finit par cannibaliser le récit et neutralise le fond même du roman. On peut apprécier dans une certaine mesure les associations d'idées qui déconstruisent parfois l'histoire ou du moins mettent de côté le choix d'un récit linéaire. Cependant il en perd sa force et en est presque dégradé ce qui est dommage.
En le refermant j'ai eu un sentiment de déception et de rejet de l'auteur qui semble faire une démonstration de virtuosité en s'appuyant sur le roman familial.
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Le succès de ce premier roman tient peut-être à son côté pluriel. On peut l'aborder sous l'angle de la relation mère-fils, de la guerre du Vietnam, de l'immigration, du portrait d'une certaine Amérique, de l'homosexualité, de la drogue ou du sauvetage par l'écriture. Autant d'aspects qui attireront des publics différents autour d'un drôle d'objet. Rares sont les auteurs à pouvoir enchaîner dans le même paragraphe une réflexion sur la sodomie passive et une citation de Simone Weil !
J'ai été moins touché par la langue d'Ocean Vuong que par le personnage lui-même. Il est entier. Sur instagram, il se présente comme étant au moins quatre fois plus fort qu'il n'en a l'air. Difficile de faire la part entre Little Dog, l'enseignant et la personne publique de l'auteur. Si Vuong évalue à dix pourcents la part d'autobiographie dans ce récit, on a pourtant l'impression qu'il en a longuement digéré chaque phrase.
Le récit déroute par sa construction en spirale. Il est fait d'une accumulation d'anecdotes, de réflexions qui construisent à coups de petits blocs un ensemble extrêmement cohérent. Une lecture difficile, mais qui ne laisse pas indifférent et invite à être aussi entier que son auteur.
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Ce livre est l'histoire de Little Dog, un jeune garçon débarqué dans sa prime enfance aux Etats-Unis. Descendant de femmes vietnamiennes, il raconte la terrible histoire de sa famille, entre déracinement et recherche identitaire.
S'il y a un aspect de ce livre que je voudrais mettre en avant, c'est sa richesse : il nous emmène dans un univers éclectique, aux sonorités multiples, où des mondes éloignés se côtoient. On a parfois l'impression d'être dans les années 1970 et pourtant cette histoire est bien très contemporaine.
Il me faut aussi souligner le talent d'Ocean Vuong : j'ai rarement lu une telle variété dans le vocabulaire, on sent qu'un soin tout particulier a été accordé au choix des mots. C'est aussi l'une de ses forces.

Je remercie Babelio et les éditions Gallimard pour m'avoir offert ce livre. La rencontre avec l'auteur a été enrichissante, et chapeau bas à la traductrice, Marguerite Capelle, qui a assuré la médiation avec beaucoup de talent et de simplicité.
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Lorsque Babelio a proposé de rencontrer et de recevoir le roman d'Ocean Vuong, j'ai très vite candidaté car le sujet principal du roman me parlait : la guerre qui fait se croiser des gens que tout oppose et qui de cette rencontre font naître une famille aux origines complexes, issus d'un contexte complexe. Cela faisait écho en moi : « Pas de bombe = pas de famille = pas de moi. »
J'ai été choisi pour recevoir ce roman et assister à la rencontre avec l'auteur Ocean Vuong. C'était très enrichissant, doux et chaleureux malgré le distanciel mais trop court aussi. Merci en tout cas à Gallimard et Babelio pour ce rendez-vous littéraire.
Pour en revenir au roman, c'est un récit délicat et difficile à lire de part les thèmes abordés, la façon crue de les raconter, mais aussi par cette fragmentation du récit très chaotique, on s'y perd parfois. Il y a de la poésie dans ce roman, il y a des touches de Marguerite Duras également, mais pas seulement. Chacun peut y retrouver un peu de soi, ses origines, la découverte de l'amour, du sexe, la différence, le racisme... Il y a un véritable style d'écriture mais qui parfois peut égarer le lecteur, alors je ne serais pas autant dithyrambique à l'égard de ce roman que certaines presses, j'ai été touchée mais n'en ferais pas le best-seller de l'année.
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Célébré de toute part, des deux côtés de l'Atlantique, ce premier roman du sino américain Ocean Vuong, poète, romancier et universitaire instagrameur queer aux milliers de followers, ne souffre d 'aucune critique négative. Normal, on ne peut qu'être impressionné par son destin d'immigré vietnamien au fin fond d'Etats Unis bien peu accueillants, ouvertement racistes ( et homophobes). On peut également être ébloui par sa façon totalement personnelle de raconter son parcours, sorte d'explosion de moments de vie, faisant fi de toute chronologie, pour ne jeter aux lecteurs que des sentiments bruts, précis, peignant ainsi un tableau sidérant, hautement imagé, à la sensibilité poétique crue et vibrante.
La première partie de ce roman en est le parfait exemple, mêlant souvenirs d'enfance, généalogie familiale et vie d'immigré américain pauvre dont la fulgurance ne laisse pas indifférent. Rarement on avait décrit avec autant de précision le racisme ambiant d'un pays qui ne peut assimiler les non blancs ainsi que cette plaie toujours ouverte de la guerre du Viêt-Nam dans l'inconscient d'un peuple. Cet éclatant départ pose le roman sur les rails du grand roman américain, sans doute sous l'inspiration de William Faulkner et donc très éloigné ( chic alors !) de ces cohortes d'ouvrages US fleurant bon les ateliers d'écritures ( très formatées) des universités américaines. La suite ne dérogera pas de ce chemin détourné mais, et c'est là où un bémol va se poser, avec moins de brio narratif.
Si l'histoire de son premier amour avec Trevor, blanc américain accro aux drogues, est plantée dans un décor formidablement romanesque, sa narration, voulue complexe, mélange de souffrance, d'adoration masochiste et d'une poésie un peu adolescente ( sans doute pour recréer des pensées sous acide) paraît un peu plus fabriquée. On sent le laboratoire de recherche littéraire ( qu'on retrouvera un peu plus loin avec ce que l'on peut voir comme un hommage à Georges Perec et et l'utilisation, peut être un peu trop appuyée, de la célèbre anaphore " Je me souviens"), sympathique mais peut être pas encore bien abouti dans ce premier roman. Vers la fin, apparaîtront de nouvelles fulgurances avec l'évocation sans fard des dernières heures de sa grand-mère mêlée avec ses relations sexuelles, même si cette confrontation Eros/Thanatos peut sembler, elle aussi, un peu convenue.
Un peu plus sur le blog
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