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Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais je ne peux pas dire non plus que j'ai adoré. Réponse de Normand me direz-vous. Pas tout à fait.

En réalité, je pensais me plonger dans un polar avec une enquête et ce n'est pas vraiment cela. Oui il y a une collection de meurtres, mais Pepe Carvalho qui a dû se résigner à faire une cure diététique pour compenser tous ses excès, assiste plutôt que ne résout l'énigme du livre. Ce n'est pas désagréable à lire, mais ce n'est pas ce que j'espérais ou attendais.
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Les Thermes, qui sont au centre de ce polar fort bien écrit, est un établissement de remise en forme où les curistes souffrent beaucoup avec des régimes drastiques .En plus, on y tue...beaucoup..... Un des curistes , Pepe Carvalho, détective, va mener son enquête en parallèle de la police. L'auteur nous fait découvrir une galerie particulièrement savoureuse de personnages hauts en couleurs, ce qui donne un style très particulier à ce livre. C'est le premier livre que je lis de Vazquez Montalban, et j'avoue avoir suffisamment aimé pour avoir l'intention de poursuivre ma découverte des enquêtes de Pepe qui est un personnage fort attachant.
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Résumé : Un détective privé se rend aux « Thermes », établissement pour personnes fortunées, afin d'y suivre un régime diététique pour perdre du poids. Durant son séjour, quelques cadavres surgissent…

Mon avis : Au début, j'ai eu droit à la description des régimes, jus de persil et autres, et à toutes les prescriptions faites aux pensionnaires pour leur régime. J'ai quand même dû attendre la page 98, pour que le premier cadavre débarque. C'est quand même un peu long, il peut dire qu'il s'est fait désirer ! Ensuite, rien à redire, les morts s'enchaînent…
Une critique sur les riches qui se goinfrent toute l'année et qui paient une fortune pour être affamés et perdre du poids. Tout cela sur fond politique en Espagne.
Promis, j'ai lu jusqu'à la fin, mais j'ai trouvé ça un peu longuet tout de même…
L'histoire et la critique sont bonnes, mais le style est un peu poussif et l'ennui guette…
Découverte dans une boîte à livres, je le ferais voyager dans une autre boîte.

À lire avec un café serré pour éviter de s'endormir avant la fin.

Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes
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Montalbán est un intellectuel politique et donc il écrit non pas pour raconter une histoire mais, pour dire ce qu'il a à dire (sous un régime franquiste il y a de quoi faire surtout si on y a ruminé dans ses prisons ) et c'est pour cela que dans ce livre son premier cadavre n'apparaît qu'à la 100ième page soit un tiers du livre, il est vrai rapidement rejoint quelques pages après par un second, juste après une rocambolesque émeute de la faim auquel Pepe participe,concrétisée par une attaque du frigo du centre Il y a quelque chose de militaire dans cet ouvrage l'ambiance du pays sans doute

Ensuite d' autres meurtres… « un véritable Vietnam »  dira un personnage

Le prélude à ce meurtre n'est que prétexte pour faire une analyse de la société espagnole et de ses composantes catalans, basques, andalous qui tous sont espagnols sans l'être. Prétexte aussi pour décrire les curistes étrangers , leurs habitudes et manies déplorables , cataloguer les amis et ennemis par des critères plus ou moins avouables, dépeindre des hommes et femmes en réanimation corporelle
Car en effet, Pepe Carvalho détective fin gourmet et cuisinier délicat est en cure dans un centre thermal … et au jus de carotte Une pénitence
Le meurtre d'une vielle américaine sportive de l'extrême va le sortir de son oisiveté forcée
Pepe Carvalho est très en retrait de l'action il y est comme un observateur distant Dans cette microsociété il ne semble pas être à l'aise mais sur la défensive et ne fait que comptabiliser des faits sans jamais les interpréter Ceux-ci semblent être naturellement évidents et puis la lassitude due au sevrage alimentaire n'incite pas à la réflexion

L'amateur de policier ne trouvera pas dans ce livre matière à cogiter à s'échauffer, à trembler car cette intrigue policière n'en est pas une Comme dit précédemment c'est un prétexte à sarcasmes irrévérencieux et caustiques sur la société, sur les militaires, la police, les conflits sociaux
Tout au long de son livre Montalban distillera ses piques auxquelles personne n'échappera
Donc pas de roman noir mais une satire politique et sociale traité à l'humour et l' humeur noire mais dans laquelle surtout on sent très nettement un désenchantement pour le genre et l'âme humain
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Les personnages de roman ont leur propre vérité et il arrive qu'un auteur se fourvoie en les soumettant à une expérience contraire à leur nature profonde. Quelle mouche a piqué Montalbán le jour où il a décidé d'expédier Pepe Carvalho en cure ? Voici le gourmet mythique, le gourmand insatiable, le cuisinier des bacchanales charcutières nocturnes soumis au jeûne et aux tisanes de plantes ! Eh bien ! Cela lui va très mal au teint. C'est un Pepe Carvalho décoloré, essoré qui se met à jouer au tennis (un comble !) et à fréquenter une bande d'abrutis enfermés, comme lui, dans la prestigieuse clinique des Faber and Faber, génies suisses de la diététique et de la vie saine.
L'intrigue est aussi passionnante qu'une partie de Pong sur une console de jeux des années 1970 et aussi tarabiscotée qu'un scoubidou à 20 fils.
On oublie pour se recentrer sur Meurtre au comité central, Les oiseaux de Bangkok ou Tatouage.
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Une citation de Javier Pradera en épigraphe nous prévient de l'intention métaphorique et didactique : « l'Europe ressemble à une station thermale ». La citation exacte serait plutôt : "Europa es un balneario en el que nunca pasa nada" et ces mots auraient été prononcés en 1978 en réponse à un journaliste.
Pepe Carvalho a fait quelques excès et il est venu se remettre en forme à Bolinches, dans une maison de santé caricaturée où les pensionnaires jeûnent, se purgent, subissent massages et bains de boue et espèrent le meilleur retour sur investissement possible. le personnel de direction est plutôt suisse, allemand et russe tandis que les espagnols sont cantonnés aux tâches subalternes. de leur côté, les curistes étrangers de différentes nationalités (américaine, suisse, allemande, italienne et belge…) et les curistes espagnols de différentes régions (madrilène, basque, catalane…) ont un peu de mal à s'entendre ; les velléités nationalistes ou régionalistes des uns et des autres transparaissent au cours de toutes les activités : gymnastiques, randonnées, soirées télé, discussions politiques…
L'action est un peu lente à démarrer puisque le premier d'une série de crimes n'est commis qu'au tiers du récit comme s'il s'agissait avant tout pour Vasquez Montalbán de planter un décor où la cuisine et les moeurs espagnoles sont remises en cause par les traitements thermaux, sous entendu métaphoriquement les directives européennes. Les amateurs du genre vont s'endormir au gré de toutes ces digressions politico-culturelles et perdre le fil de cette énigme policière en terrain clôt, une micro société de station thermale, une sorte de mystère de la chambre jaune. Finalement, les groupes nationaux représentés dans l'établissement thermal vont se comporter comme les pays européens quand ils se trouvent confrontés à un problème à régler et les Etats-Unis et l'Union Soviétique vont mettre le nez dans l'enquête qui va vite dépasser les frontières espagnoles ; les groupes se font et de défont, les alliances se nouent et se dénouent et, quand il s'agit de sauver sa peau ou d'éviter la quarantaine, l'égoïsme et le chacun pour soi reprennent le dessus. Malgré quelques péripéties notoires, dont une bataille épique, véritable allégorie de la lutte des classes, l'accumulation des cadavres et un final sous forme de bal costumé, ce petit roman manque un peu de dynamisme et de suspense ! Bon, le dénouement reste tout de même dans ce que l'on attend d'un Vasquez Montalbán : lisez ou voyez avec mon avocat, je n'en dirai pas plus…
J'avoue avoir souvent baillé et failli passer à une autre lecture… En fait, je ne reconnaissais plus Pepe Carvalho, trop spectateur des évènements, brimé dans son épicurisme, limité dans son action dans un roman noir trop souvent à la limite de l'essai didactique dans sa peinture des classes sociales et des clivages européens et mondiaux.
Il faut être un lecteur ou une lectrice averti(e) et avoir une bonne connaissance de l'écriture de Vasquez Montalbán pour apprécier pleinement les références, l'humour, le cynisme et l'analyse sociétale qui nous sont ici proposés et servis.
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Dans ce tome, il lui arrive la pire chose qui pouvait arriver à notre détective privé. Non, on ne lui retire pas sa licence. Pire : ce détective gastronome va devoir se mettre au régime, sa santé et sa longévité sont en jeu.

Autant dire qu'il va passer un sale moment en cure. Autant dire qu'il va nous décrire avec un oeil sarcastique les traitements qu'il va subir. Si ce n'est que Pepe ne va pas pouvoir profiter sereinement des traitements qui lui sont affligés... pardon, proposés. Un premier cadavre est découvert, puis un second, puis un troisième... et voilà Pepe qui va reprendre du service, pas forcément de gaieté de coeur. N'était-il pas là pour se reposer ?
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Serait-ce le jeûne et les traitements proposés par l'établissement thermal ui endormiraient un peu Pepe Carvalho ? Sa participation à l'enquête sur une série de meurtres en milieu clos (on se croirait chez Agatha Christie) est en effet un peu mollassonne et les ficelles un peu grosses. Et, au final, on se désintéresse un peu de savoir qui a tué qui.

Les thermes n'est donc pas à mon avis un très grand Carvalho. Mais cela reste un immense Montalban avec des portraits ravageurs et à hurler de rire de curistes en mal de remise en forme, qu'ils soient originaires d'Espagne ou d'autres pays européens. Personne n'échappe à la satire féroce du romancier qui convoque également la guerre d'Espagne, le franquisme, la guerre froide et des luttes nationalistes pour étayer (égayer) son propos.

Sans oublier les références gastronomiques, qui s'imposent dans un univers dédié aux tisanes et aux légumes bouillis. le lecteur, qui savait déjà que Pepe adore brûler des livres, y apprendra pourquoi. Il se délectera également de quelques réflexions bien trempées sur le roman policier. Réjouissant !
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