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Pepe Carvalho tome 8 sur 16

Denise Laroutis (Traducteur)
EAN : 9782757806517
320 pages
Points (07/05/2008)
3.36/5   50 notes
Résumé :
Sur les conseils de son médecin, Pepe Carvalho se rend aux Thermes, centre de remise en forme ultramoderne.
Il y côtoie un ancien colonel franquiste, un terroriste basque et des mannequins italiens venus reprendre du poids. La tension monte lorsque l'on retrouve dans la piscine le cadavre de Mme Simpson, une riche Américaine. Carvalho entame à peine son enquête, que le sang coule à nouveau...
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais je ne peux pas dire non plus que j'ai adoré. Réponse de Normand me direz-vous. Pas tout à fait.

En réalité, je pensais me plonger dans un polar avec une enquête et ce n'est pas vraiment cela. Oui il y a une collection de meurtres, mais Pepe Carvalho qui a dû se résigner à faire une cure diététique pour compenser tous ses excès, assiste plutôt que ne résout l'énigme du livre. Ce n'est pas désagréable à lire, mais ce n'est pas ce que j'espérais ou attendais.
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Les Thermes, qui sont au centre de ce polar fort bien écrit, est un établissement de remise en forme où les curistes souffrent beaucoup avec des régimes drastiques .En plus, on y tue...beaucoup..... Un des curistes , Pepe Carvalho, détective, va mener son enquête en parallèle de la police. L'auteur nous fait découvrir une galerie particulièrement savoureuse de personnages hauts en couleurs, ce qui donne un style très particulier à ce livre. C'est le premier livre que je lis de Vazquez Montalban, et j'avoue avoir suffisamment aimé pour avoir l'intention de poursuivre ma découverte des enquêtes de Pepe qui est un personnage fort attachant.
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Une citation de Javier Pradera en épigraphe nous prévient de l'intention métaphorique et didactique : « l'Europe ressemble à une station thermale ». La citation exacte serait plutôt : "Europa es un balneario en el que nunca pasa nada" et ces mots auraient été prononcés en 1978 en réponse à un journaliste.
Pepe Carvalho a fait quelques excès et il est venu se remettre en forme à Bolinches, dans une maison de santé caricaturée où les pensionnaires jeûnent, se purgent, subissent massages et bains de boue et espèrent le meilleur retour sur investissement possible. le personnel de direction est plutôt suisse, allemand et russe tandis que les espagnols sont cantonnés aux tâches subalternes. de leur côté, les curistes étrangers de différentes nationalités (américaine, suisse, allemande, italienne et belge…) et les curistes espagnols de différentes régions (madrilène, basque, catalane…) ont un peu de mal à s'entendre ; les velléités nationalistes ou régionalistes des uns et des autres transparaissent au cours de toutes les activités : gymnastiques, randonnées, soirées télé, discussions politiques…
L'action est un peu lente à démarrer puisque le premier d'une série de crimes n'est commis qu'au tiers du récit comme s'il s'agissait avant tout pour Vasquez Montalbán de planter un décor où la cuisine et les moeurs espagnoles sont remises en cause par les traitements thermaux, sous entendu métaphoriquement les directives européennes. Les amateurs du genre vont s'endormir au gré de toutes ces digressions politico-culturelles et perdre le fil de cette énigme policière en terrain clôt, une micro société de station thermale, une sorte de mystère de la chambre jaune. Finalement, les groupes nationaux représentés dans l'établissement thermal vont se comporter comme les pays européens quand ils se trouvent confrontés à un problème à régler et les Etats-Unis et l'Union Soviétique vont mettre le nez dans l'enquête qui va vite dépasser les frontières espagnoles ; les groupes se font et de défont, les alliances se nouent et se dénouent et, quand il s'agit de sauver sa peau ou d'éviter la quarantaine, l'égoïsme et le chacun pour soi reprennent le dessus. Malgré quelques péripéties notoires, dont une bataille épique, véritable allégorie de la lutte des classes, l'accumulation des cadavres et un final sous forme de bal costumé, ce petit roman manque un peu de dynamisme et de suspense ! Bon, le dénouement reste tout de même dans ce que l'on attend d'un Vasquez Montalbán : lisez ou voyez avec mon avocat, je n'en dirai pas plus…
J'avoue avoir souvent baillé et failli passer à une autre lecture… En fait, je ne reconnaissais plus Pepe Carvalho, trop spectateur des évènements, brimé dans son épicurisme, limité dans son action dans un roman noir trop souvent à la limite de l'essai didactique dans sa peinture des classes sociales et des clivages européens et mondiaux.
Il faut être un lecteur ou une lectrice averti(e) et avoir une bonne connaissance de l'écriture de Vasquez Montalbán pour apprécier pleinement les références, l'humour, le cynisme et l'analyse sociétale qui nous sont ici proposés et servis.
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Montalbán est un intellectuel politique et donc il écrit non pas pour raconter une histoire mais, pour dire ce qu'il a à dire (sous un régime franquiste il y a de quoi faire surtout si on y a ruminé dans ses prisons ) et c'est pour cela que dans ce livre son premier cadavre n'apparaît qu'à la 100ième page soit un tiers du livre, il est vrai rapidement rejoint quelques pages après par un second, juste après une rocambolesque émeute de la faim auquel Pepe participe,concrétisée par une attaque du frigo du centre Il y a quelque chose de militaire dans cet ouvrage l'ambiance du pays sans doute

Ensuite d' autres meurtres… « un véritable Vietnam »  dira un personnage

Le prélude à ce meurtre n'est que prétexte pour faire une analyse de la société espagnole et de ses composantes catalans, basques, andalous qui tous sont espagnols sans l'être. Prétexte aussi pour décrire les curistes étrangers , leurs habitudes et manies déplorables , cataloguer les amis et ennemis par des critères plus ou moins avouables, dépeindre des hommes et femmes en réanimation corporelle
Car en effet, Pepe Carvalho détective fin gourmet et cuisinier délicat est en cure dans un centre thermal … et au jus de carotte Une pénitence
Le meurtre d'une vielle américaine sportive de l'extrême va le sortir de son oisiveté forcée
Pepe Carvalho est très en retrait de l'action il y est comme un observateur distant Dans cette microsociété il ne semble pas être à l'aise mais sur la défensive et ne fait que comptabiliser des faits sans jamais les interpréter Ceux-ci semblent être naturellement évidents et puis la lassitude due au sevrage alimentaire n'incite pas à la réflexion

L'amateur de policier ne trouvera pas dans ce livre matière à cogiter à s'échauffer, à trembler car cette intrigue policière n'en est pas une Comme dit précédemment c'est un prétexte à sarcasmes irrévérencieux et caustiques sur la société, sur les militaires, la police, les conflits sociaux
Tout au long de son livre Montalban distillera ses piques auxquelles personne n'échappera
Donc pas de roman noir mais une satire politique et sociale traité à l'humour et l' humeur noire mais dans laquelle surtout on sent très nettement un désenchantement pour le genre et l'âme humain
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Résumé : Un détective privé se rend aux « Thermes », établissement pour personnes fortunées, afin d'y suivre un régime diététique pour perdre du poids. Durant son séjour, quelques cadavres surgissent…

Mon avis : Au début, j'ai eu droit à la description des régimes, jus de persil et autres, et à toutes les prescriptions faites aux pensionnaires pour leur régime. J'ai quand même dû attendre la page 98, pour que le premier cadavre débarque. C'est quand même un peu long, il peut dire qu'il s'est fait désirer ! Ensuite, rien à redire, les morts s'enchaînent…
Une critique sur les riches qui se goinfrent toute l'année et qui paient une fortune pour être affamés et perdre du poids. Tout cela sur fond politique en Espagne.
Promis, j'ai lu jusqu'à la fin, mais j'ai trouvé ça un peu longuet tout de même…
L'histoire et la critique sont bonnes, mais le style est un peu poussif et l'ennui guette…
Découverte dans une boîte à livres, je le ferais voyager dans une autre boîte.

À lire avec un café serré pour éviter de s'endormir avant la fin.

Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
— eh bien, si je laisse de côté ma théorie sur les seins, puisqu’il y a des dames, évidemment très gâtées de ce côté-là et si je me borne aux ventres masculins, je dirais que le moins heureux est le concombre parturien horizontal, devant lequel le spectateur a l’impression que d’un instant à l’autre il va mettre bas en explosant. C’est le ventre le plus agressif. Ensuite, il y a le ventre avachi, celui qui ressemble à une moraine qui va tout entrainer avec elle, c’est le plus désagréable d’aspect ? Mais, du moment qu’on ne regarde pas, on passe. Mais l’autre, l’autre ! Le ventre chambre forte, personne ne peut y échapper, car son propriétaire a l’air d’une armoire à glace depuis la pomme d’Adam jusqu’aux parties, excusez-moi, et on se dit que la dedans tiennent tous les viscères, les bijoux de la famille et même les dessous de table.

[…]

— […]. J’ai rapidement passé en revue les effectifs dont nous disposons et j’en suis arrivé à la conclusion que les autres hommes de la colonie espagnole sont soit trop vieux, soit trop catalans, c’est-à-dire trop égoïstes et peu fiables dans un projet où l’audace et l’effet de surprise sont primordiaux. Par élimination, j’ai repéré le dénommé Carvalho. On peut compter sur lui, c’est un type qui n’a pas froid aux yeux et il a de l’expérience. Qu’est-ce que vous pensez de lui comme cinquième ?

[…]

Si chacun de vous racontait son histoire, nous aurions un panorama de ce qu’il y a de plus solvable et de plus digne en Europe, l’Europe qui travaille et qui se développe en dépit des difficultés intérieures et extérieures. Est-ce que nous méritons d’être traités comme des moutons, est-ce qu’on peut se permettre de nous imposer une situation que nous n’avons rien fait pour créer ?

[…]

— n’est-ce pas la lutte des classes en action ? demanda Carvalho à l’écrivain.
— Non, je ne crois pas. Il s’agit plutôt d’une lutte entre le national et le racial. Les travailleurs de l’établissement se sentent dévalorisés précisément parce qu’ils sont d’ici. Leur revendication est nationale. Les clients se sentent confusément menacés par une race obscure et méridionale. Leur à priori est presque raciste, ou culturel.

[…]

Mais chaque communauté nationale avait sa capacité particulière d’assimilation et de rejet, les Belges, par exemple, échangeaient des paris sur le décompte final des cadavres, les Allemands avaient pensé à une assurance-vie susceptible de couvrir les risques autres que les simples défaillances de soins habituelles et négociaient ferme avec Molinas, les Espagnols avaient éparpillé leurs forces et étaient tombés dans le soliloque fataliste — chair destinée aux bourreaux et à laquelle il ne restait plus qu’à s’envelopper dans sa cape et à se couvrir la face pour ne pas voir l’éclat du poignard qui la frappe.

[…]

—Excusez ma décision de tout à l’heure, mais tout le monde doit être logé à la même enseigne. J’ai lu votre dossier […], je dois dire qu’il est curieux, très curieux. Vous êtes un type curieux, Carvalho, en vous se reflète le drame de notre temps, cette dérive du parti communiste vers la CIA. Il y a beaucoup de tragédie humaine la dedans.
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Quand on a commandé des hommes, on a comme un sixième sens psychologique et on perçoit qui est qui au premier coup d’œil. Le genre humain, inspecteur Serrano, se divise principalement en deux catégories : ceux qui pètent et ceux qui se bouchent le nez. C’est aussi simple que ça. Après vous pourrez subdivisez tant que vous voulez, c’est le boulot des civils. Nous, les militaires, et, par extension, vous, les policiers, nous devons nous en tenir aux grands classifications, nous sommes des hommes d’action et nous n’avons pas de temps à perdre avec les nuances.
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Le pavillon restauré avec son dôme à lucarne est encore en service, asile de vieux rhumatisants autochtones à la mémoire dure qui y viennent au moins une fois par an en pèlerinage pour prendre les eaux , les boues, et perdre les croutes du corps et de l'âme dans les baignoires carrelées de faïence.
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- Et si c’était un vagabond qui avait pénétré dans la propriété…
Un important secteur féminin penchait pour cette solution. Carvalho chercha la connivence de Sanchez Bolin quand il dit :
- C’est le genre de chose qu’on n’utilise même plus dans les mauvais romans policiers, la première explication qui vient à l’idée des personnages d’Agatha Christie, et qu’ils rejettent par la suite.
- Ca finira bien par arriver un jour ou l’autre, remarqua Sanchez Bolin, et il ajouta : le jour où le vagabond aura vraiment commis le crime, c’en sera fini du roman policier.
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en moins d'une heure, mistress Simpson avait fait son entrée dans le livre du bien mourir au titre de modèle de conduite.
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