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Pepe Carvalho tome 6 sur 16
EAN : 9782264029843
361 pages
10-18 (30/11/-1)
3.64/5   76 notes
Résumé :
Aucune enquête à l'horizon: Pepe Carvalho s'ennuie à mourir. Heureusement une grande bourgeoise barcelonaise est tuée à coups de bouteille de champagne... Mieux encore : une vieille amie, traquée par la mafia à Bangkok, appelle le détective au secours. Carvalho ne le sait pas encore,. mais les deux affaires vont se rejoindre. Lâché au cœur de la jungle et des bordels thaïlandais, il a désormais fort à faire...
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Manuel Vasquez Montalbán a créé le personnage du détective privé Pepe Carvalho, ancien antifranquiste et membre du parti communiste, qui a même collaboré à l'occasion avec la CIA, pour le faire évoluer dans une Espagne qui se cherche pendant les années de transition lors de retour de la monarchie et de la démocratie à partir de la fin des années 1970.

Dans Les Oiseaux de Bangkok, nous sommes déjà en 1982 ; alors que l'Espagne se prépare, dans un climat difficile et des rumeurs contradictoires, pour les élections législatives qui verront la victoire écrasante du parti socialiste de Felipe Gonzalez, la défaite de l'extrême droite et, surtout, un revers important pour les communistes chers à Manuel Vásquez Montalbán et à son personnage. Ces élections sont suffisamment importantes pour que Pepe Carvalho, bien que sceptique vis à vis des grands changements promis, décide de voter par correspondances depuis l'étranger.
J'ai relevé un passage intéressant où Pepe Carvalho fait un parallèle entre le sort des communistes thaïlandais, réfugiés dans la jungle pendant quelques années avant de se rendre aux autorités et les communistes espagnols ; il remplace les palmiers par des sapins pyrénéens et transpose le récit de son guide pour l'adapter à la défaite communiste espagnole.
La tonalité générale de ce livre est plutôt pessimiste, Pepe Carvalho subit plus qu'il n'agit : « et tout ça pour une femme dont je n'ai rien à foutre et pour des honoraires qui me laisseront à peine quatre ronds en poche ».

Le détective vient de terminer une enquête et se retrouve au chômage… Tout le début du livre, environ 90 pages, est consacré aux pathétiques et infructueuses tentatives du détective pour se faire engager par les proches d'une bourgeoise de Barcelone dont l'assassinat fait la une des journaux ; Pepe Carvalho s'abaisse sans succès auprès des suspects potentiels pour se voir confier l'affaire… Puis, une de ses vieilles amies l'appelle à son secours depuis la Thaïlande où elle semble être la proie de dangereux mafiosi… Pepe Carvalho entreprend alors un voyage à la fois absurde et déjanté pour aller à sa recherche. Tout au long du roman, les trois enquêtes, celle qui semble terminée, celle qui n'est pas pour Carvalho et enfin, celle qu'il accepte de mener, vont se révéler étrangement imbriquées, bien que sans rapport entre elles.

Parmi les clés de lecture possibles, j'ai relevé l'amour dans des déclinaisons particulières : il y a bien sur l'amour entre un détective et une prostituée qui ne surprendra pas les amateurs de Pepe Carvalho puisque Charo fait partie du paysage, mais il faut noter qu'elle a ici une place assez importante dans le récit ; mais ce roman donne aussi une belle part à l'amour entre deux femmes, entre une femme mûre et un jeune homme, dans un vieux couple ou encore adultérin… Il est même question d'amour filial.
En ce qui concerne le côté exotique et oriental avec la Thaïlande en toile de fond, je dirai que les voyages en avion ou en bus sont dignes d'un film d'Almodóvar à la fois surréaliste et burlesque et que les catalans ne s'y montrent pas sous leur meilleur jour. Les longs passages consacrés au tourisme sexuel, au temps passé dans les lupanars ou les salons de massage, ou même simplement autour des piscines des hôtels sont empreints d'un voyeurisme insistant.
Naturellement, la partie gastronomique est importante tant dans les restaurants divers fréquentés par le détective gourmet que dans ses tentatives pour cuisiner des petits plats savoureux avec les moyens du bord quand l'occasion se présente. Durant la partie du récit qui a lieu en Espagne, Carvalho brûle naturellement quelques livres pour ne pas être tenté de les relire et pour donner à ses préparations le côté littéraire que ses inconditionnels lui reconnaitront.
Enfin, il y a les fameux oiseaux, les hirondelles de Bangkok et d'ailleurs, toujours en filigrane dans le récit, alignés sur les fils électriques et fientant sur les voitures et les piétons, pépiant « de joie, de faim, de peur ou pour proclamer leur hégémonie sur la ville des hommes », sorte de métaphore de la condition humaine…

J'ai eu un peu de mal à venir à bout de cette lecture : l'intrigue met du temps à se nouer et même si la partie thaïlandaise apporte un peu d'action et de suspense, j'ai trouvé l'ensemble assez poussif.
Ce roman s'adresse aux lecteurs avertis de Manuel Vásquez Montalbán, familiers de son univers ; les autres risquent fort de s'y ennuyer…
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****

Un très bon Pepe Carvalho, où Vasquez Montalban est au mieux de sa forme. Son détective s'ennuie à mourir à force de n'avoir aucune enquête à se mettre sous la dent. Il tente de s'intéresser à un fait divers et, puis, une amie l'appelle au secours de Bangkok. Bien que récalcitrant, voici notre détective se jeter dans la gueule des loups qui détiennent le sale argent thaïlandais. Pour notre plus grand plaisir. Et pour celui ou celle qui aura déjà séjourner à Bangkok, les lieux leur rappelleront immanquablement quelque chose même si on est un peu en dehors de la zone touristique habituelle. Un très bon moment de détente.
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De temps à autre, j'éprouve le besoin de revenir aux sources, de tester la solidité de certaines oeuvres confrontées au déversement continu de romans plus ou moins facturés comme des produits et emballés comme des confiseries. Prenons Les oiseaux de Bangkok, à l'opposé de ce qui plaît au lectorat d'aujourd'hui : deux histoires conduites en parallèle sans point commun, un meurtrier que nous connaissons dès le départ, une recherche inaboutie sous les tropiques et des dénouements tragiques conduits à leur rythme. On peut penser que Montalbán aime allumer des pétards sans mèche, ce serait oublier qu'un Catalan n'est pas à un paradoxe près.
Embarquée, je l'étais en quelques pages, retrouvant intact l'humour, l'oeil acéré du chroniqueur des années post-franquistes, la désillusion de ceux qui ont partagé des rêves, connu la prison et vu peu à peu triompher un matérialisme glacé.
Le style de Montalbán, mélange de vacheries et de poésie, est un uppercut au menton, un miracle qui sauve ses livres de la noirceur et du pessimisme qui habitent son personnage, le détective Pepe Carvalho. Installé dans son bureau au coeur des Ramblas, à l'époque où le vieux quartier barcelonais n'était pas encore devenu une image ripolinée par les étudiants Erasmus, chouchouté par Biscuter, son homme à tout faire rencontré en prison, houspillé par Charo, son amie prostituée, il mène ses enquêtes entre deux déjeuners de gourmet, tantôt aux casseroles, tantôt aux affaires.
Ne cherchez pas du politiquement correct, de l'inclusif ou de l'intersectionnalité chez Carvalho, une pute est une pute, les gouines sont féroces et les guides thaïs parlent un charabia digne de Tintin au Congo. L'humanité se joue des clichés et éclate en fleurs sombres et désespérées, à Barcelone ou dans un bouge de Thaïlande.
Certaines phrases me hantent de leur mélancolie, sachant que Montalbán est mort d'une crise cardiaque à l'aéroport de Bangkok, en 2003 : « Plages de fin de voyage, plages pour voyageurs hypnotisés confrontés enfin au nec plus ultra. Mon Dieu, dit-il en regardant la mer, comme un poisson perdu aux marges de sa patrie, et toute l'amère désillusion due à l'absence de Teresa fut soudain compensée par l'identification au paysage, par cette promesse de douceur des voix des filles qui parlaient derrière lui et par l'inévitable Shangharila qui résonnait dans les haut-parleurs du jardin. Les profondeurs très pures de l'horizon renfermaient tout ce qu'il avait pensé jusqu'alors et tout ce qu'il penserait désormais, tout ce qu'il avait vécu et tout ce qu'il ne désirait plus vivre. » L'émotion nous étreint au moment où l'écrivain se fond dans l'épaisseur de son personnage pour ne faire qu'un.
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J'aime descendre sur la plage avec mes tongs bleu-nuit, ma natte en paille-de-riz, mon vieux parasol délavé,
et mon sac cubain où il est écrit « Viva Cuba », pour faire pendant à tous ces affreux dont les sacs et les T-shirt sont aux couleurs du drapeau yankee américain. Dans mon sac, il y a toujours un livre. Et souvent, soleil noir sur le sable blond, un polar. Et là, un Montalban.
Une enquête de Pepe Carvalho, c'est bien sûr un univers : Barcelone, la cuisine catalane, à base de tomates et de couleurs, et puis, aussi, un certain détachement, à suivre ce détective un peu philosophe pas mal nihiliste, à la fois fusionnel avec ses proches et avec les gens qu'il croise, et en même temps sans forme de considération pour celles et ceux. le vent tourne les pages, le sable déchire lentement la reliure, mais impossible de s'échapper quand on a mis le pied dans l'enquête de Carvalho et dans les divagations de Montalban. Les oiseaux de Bangkok, pour ce que j'en ressent, ce sont les humains qui s'agglutinent, qui s'agitent, semant derrière eux la mort, ou du moins, sous eux, la merde, la fiente qui tombe sur les pauvres humains qui passent en-dessous.
Les touristes sont presque tous partis, et les mouettes viennent chercher quelques reliefs de repas. J'ai fini le livre, je vais pouvoir profiter du sable qui refroidi lentement et de l'eau qui s'apaise, qui vient me chercher.
Sûrement pas le meilleur Montalban/Carvalho, mais bon, les affres du tourisme occidental en Thaïlande sont assez bien décrits.
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Etrange intrigue qui balance entre deux enquêtes , le meurtre d'une femme à Barcelone et la disparition d'une autre en Thailande . Etrange détective privé , ce Pepe Carvalho , qui à partir d'un vague souvenir se charge tout seul de la première et s'impose également dans la seconde . Etrange roman au total par son déroulement et par son dénouement. C'est assez typique de Montalban chez qui le cadre (géographique, politique et humain) importe plus que les canons du roman policier (formalisme de l'enquête) , de sa vision très noire de l'humanité , de son goût pour les escapades culinaires .
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Depuis qu’il avait accepté l’affaire Daurella, il avait l’impression de travailler à heures fixes, de la manière la plus proche possible de la vertueuse coutume catalano-japonaise qui consiste à passer un tiers de la journée à travailler afin de pouvoir dormir huit heures et étancher les blessures du corps et de l’âme pendant les huit autres. Cela venait en partie de l’habitude qu’avait le vieux Daurella de lui donner rendez-vous entre neuf heures et neuf heures trente dans le commerce de stores et piscines qu’il avait dans le quartier du Pueblo Nuevo. Ensuite, la seule possibilité de faire le tour de l’affaire à partir du centre radial du vieux patriarche, c’étaient les heures ouvrables : lorsque à l’appel de la sirène ils rangeaient tout ce qu’ils retrouveraient à la même place le lendemain, les Daurella, coupables ou innocents, se dispersaient à travers le monde, dans une zone prudemment voisine de Barcelone mais assez loin les uns des autres, comme pour tisser un univers de points cardinaux de la famille, chaque fils à l’un des quatre coins de l’horizon avec les parents dans leur appartement de l’Ensanche, rue du Bruch, au centre de la terre. C’est ainsi que, lorsque le vieux Daurella parlait de Jordi, Esperança, Núria ou Ausiàs, il tournait la tête vers le nord, l’ouest, l’est et le sud, car Jordi vivait dans une petite maison à Sant Cugat ; Esperança possédait une vieille ferme juste à la limite de la zone où Esplugas de Llobregat devenait cité dortoir ; Núria était installée dans un lotissement du Maresme et Ausiàs, le benjamin et macrobiotique Ausiàs, avait plus de jardin que de maison au Prat. Et en réalité le vieux n’avait pas à tourner la tête vers tous les horizons car dès huit heures du matin les Daurella travaillaient dans l’immense enceinte des Stores Daurella, SA.
– La SA, c’est eux. N’allez surtout pas penser qu’il y a ici des capitaux américains.
L’avertit le vieux Daurella qui pensait au quart de tour. Eux, c’étaient Jordi, Esperança, Núria et Ausiàs, bruns ou petits bruns selon leur poids, et semblables à leur père avec des traits plus ou moins dilatés, comme si à l’heure du coït avec Mme Mercé, Daurella avait imposé la condition sine qua non que tous ses enfants devaient lui ressembler, tous sans exception. Et peut-être parce que l’amour est chromosomiquement prédestiné, ils avaient cherché des moitiés qui leur ressemblaient, sauf Ausiàs, le benjamin, el més mimat, disait encore le père Daurella lorsqu’il parlait de lui, qu’il soit ou non présent, qui était arrivé à épouser un être humain blond, une Hollandaise qui, il y a seulement cinq ans, aurait mérité les pages centrales de Playboy ; aujourd’hui, elle travaillait à plein temps pour la reproduction et la macrobiotique ; elle avait l’air d’une jolie blonde ravagée préposée aux relations extérieures de Daurella SA parce qu’elle parlait anglais comme une Anglaise, insistait le vieux Daurella, et français comme le général de Gaulle. La métaphore aussi était du patriarche. Les autres gendres et brus travaillaient également dans l’affaire. Le mari d’Esperança, l’aînée, coordonnait les représentants, lui-même voyageait en Espagne pour rendre visite aux clients. Celui de Núria était chef du magasin, et la femme de l’aîné, Jordi, dirigeait le bureau installé dans un préfabriqué où l’affiche des Folies-Bergère annonçant la super-vedette espagnole Norma Duval mettait une note d’exotisme. M. et Mme Daurella la lui avaient rapportée d’un récent voyage à Paris où ils s’étaient rendus pour fêter leurs noces d’or.
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Il se pencha au balcon. La dame confite et brune était toujours au bord de la piscine, elle prenait la lune, et son mari nageait avec la parcimonie d'un crocodile. La dame confite leva la tête et vit Carvalho derrière le rideau. Le détective crut deviner un sourire sur son visage de poupée de cire, mais il faisait trop sombre pour en être sûr. Quant au mari nageur, il mesurait un mètre quatre-vingt-dix et pesait cent vingt kilos. Lourd.
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Le rez-de-chaussée du Shangarila était un immense restaurant populaire, où un bon pourcentage des mille millions de Chinois existants dans le monde se consacrait à tisser et détisser leur voracité au moyen de baguettes. Par un escalier, on accédait aux étages supérieurs et au fil des étages le restaurant acquérait les caractéristiques des endroits chers, avec hôtesses en longues robes rouges fendues pour laisser entrevoir une jolie jambe asiatique terminée par une petite chaussure vernie. Devant Carvalho défila un chariot avec un canard laqué, il le suivit, flairant son arôme, jusqu’à la petite table qu’on lui indiqua. La courtoisie fonctionnelle des Asiatiques se manifesta lorsque, au vu de la solitude du détective, on lui attribua un serveur efféminé qui s’enquit de ses désirs gastronomiques à dix centimètres de son visage, avec les battements de cils de la fiancée de Donald et un anglais d’institutrice prise de fureur utérine. Carvalho demanda une portion de riz cantonais, une demi-ration d’abalones à la sauce d’huître, et un canard aux feuilles de thé Long Jin Ya, un délice qui était aussi joli à entendre en espagnol qu’en chinois. Cet étage-là de l’édifice était plein de Chinois à têtes de nouveaux riches. Propriétaires des principales richesses de ce pays, les Chinois de Thaïlande, comme tous ceux du Sud-Est asiatique, avaient quitté la Chine tout au long des derniers siècles, poussés par la faim ; ils avaient imposé leur volonté de survie à l’indolence des enfants du tropique. Un nouveau riche, ce Chinois obsessionnel qui dirigeait le dîner de ses deux commensaux plus discrets, découpant laborieusement le poisson cuit aux algues, multipliant les baguettes sur les plats qui couvraient la table, engloutissant cinq bols de riz blanc qu’il tenait au bord de ses lèvres, pour ne perdre ni un instant, ni un grain lors du voyage sans distance entre le récipient et ses mandibules. Ce Chinois-là mangeait avec la mémoire, pas seulement la sienne, mais aussi avec la mémoire collective d’un peuple qui avait fui la faim et, curieusement, il inspirait une confiance historique dans l’appétit humain. Carvalho se sentit a priori bien disposé à l’égard de ces plats de riz, abalones et canard que l’on plaça à sa portée. Le canard était une nouveauté pour lui et lorsqu’il demanda au serveur des renseignements sur sa préparation, le gentil jeune homme s’excusa en disant qu’il n’entendait rien à la cuisine, mais que le maître lui donnerait toutes les explications. Le maître lui dit que ce plat était fait avec du thé vert, si possible de la province du Zhejiang, en Chine, mais comme il était impossible d’en avoir pendant l’année, ils utilisaient du thé séché, du meilleur, du plus aromatisé. On faisait macérer le canard dans du gingembre, de la cannelle, de l’anis étoilé, des feuilles de thé, un verre de vin Shao Hsing, tout cela après l’avoir frotté de sucre et de sel. On ajoutait à la marinade un verre d’eau et on faisait cuire le canard au bain-marie sur ce bouillon pendant deux heures. On le laissait refroidir et on préparait une casserole avec du thé Long Jing où l’on plongeait et faisait cuire le canard pendant quatre minutes. Et c’était presque prêt. Il suffisait de faire frire les morceaux de canard à l’huile d’arachide pour les faire dorer et de les servir aussitôt très chauds.
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« Le crime de la bouteille de champagne », titrait El Periódico, et Carvalho lut en diagonale à la recherche de la marque de la bouteille utilisée pour le meurtre. Pas la moindre trace. Ce n’est pourtant pas pareil d’être tué avec un Cordoniu Gran Cremant, ou avec un brut nature Torello, avec un Juvé y Camps Reserva Familiar ou avec un Marti Solé nature. Il était possible que le meurtre eût été commis avec une bouteille de champagne français, mais dans ce cas, pouvait-on comparer un assassinat à coups de Moët et Chandon avec un crime perpétré au Krug ou au Bollinger ?
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- Pour qui allez-vous voter ?
Demanda la femme après avoir jeté un oeil sur les titres des journaux et revues suspendus aux kiosques des Ramblas.
- Oui, la température est élevée, anormale même pour la saison, dommage qu'il fasse humide.
La réponse de Carvalho déconcerta Marta et la fit s'arrêter et le prendre par un bras pour l'empêcher d'avancer.
- Je vous ai demandé pour qui vous alliez voter.
- J'ai cru entendre : il fait un temps superbe.
- Ça ne se ressemble pas du tout.
- Au ton de votre voix, c'était la même chose.
- Vous insinuez que je ne peux parler que de la pluie et du beau temps ?
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