AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 104 notes
5
15 avis
4
22 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Pourquoi tu danses quand tu marches ? est une question posée par une petite fille âgée de 4-5 ans à son papa, légèrement différent, un papa qui ne fait pas de vélo ou de trottinette, comme d'autres papas.

Cette question, à la fois attentionnée et dure, va plonger ce père dans ses souvenirs d'enfance, à partir des années 1960 à Djibouti, autrefois TFAI (Territoire français des Afars et des Issas, jusqu'à l'indépendance de la République de Djibouti en 1977).

Il relate alors à sa fille son enfance difficile, l'être chétif et fragile qu'il était, peu choyé, sa relation à sa mère, sa famille, ses années d'école et j'en passe. Sa mémoire parfois brumeuse, douloureuse, nous mène petit à petit à comprendre l'origine de cette jambe boiteuse. On y sent une certaine forme d'acceptation de soi et de délivrance au fur à et mesure du récit.

Abdourahman A. waberi livre à travers ce roman le portrait poignant d'un homme et d'un pays sous protectorat français. Lecture très agréable et profondément touchante, ce fût à nouveau une belle découverte !

Commenter  J’apprécie          80
Abdourahamn Waberi sur une question de sa fille Béa qui lui demande pourquoi il danse quand il marche, se remémore son enfance à Djibouti, sa difficulté à trouver sa place tant dans sa famille qu'à l'école, et à capter l'amour de sa mère et l'accident qui a endommagé sa jambe et à laissé des séquelles.

D'une enfance difficile, où il est le souffre douleur des autres enfants de l'école, une mère peu démonstrative, et un corps fragile, Abdourahman trouve la lumière dans l'attention que sa maîtresse d'école lui porte et qui lui donne le goût de la lecture.

L'auteur a développé une résilience et un optimisme indispensables pour faire face à ce manque de preuve d'amour maternel, à la pauvreté et aux conséquences de la colonisation.

J'ai beaucoup aimé ce récit, dans lequel l'auteur raconte son enfance difficile sans complaisance, sans être larmoyant avec un optimisme et une faculté à dépasser les obstacles et les drames de la vie pour n'en garder que le meilleur et transformer les difficultés en opportunités.

La plume est précise, légère malgré le sujet et lumieuse.


Commenter  J’apprécie          120
En lisant la quatrième de couverture, je m'attendais à un livre plein d'émotions.

Aden, père d'une petite fille très éveillée et très curieuse est assailli de questions. Un jour, sa fille Béa lui pose la question : Pourquoi tu danses quand tu marches ?
Pour lui répondre, Aden lui raconte son enfance avec ses peines et ses victoires, son adolescence avec ses découvertes lors de ses études des grands auteurs et des philosophes.

Le style est simple et le texte est facile à lire mais je n'ai pas ressenti de réelles émotions.
Pourtant, son enfance difficile, ses relations tendues avec ses parents, sa maladie, ses victoires grâce à ses études, le décès de Grand-mère Cochise … tous les ingrédients étaient là mais pour moi « la sauce n'a pas pris».
Commenter  J’apprécie          50
Un jour sur le chemin de l'école, Béa, cinq ans demande innocemment à son père "Pourquoi tu danses quand tu marches ?".
Aden est pris au dépourvu et ne sait que lui répondre. Puis peu à peu il va trouver les mots, ceux qui font encore mal et qui décrivent son enfance meurtrie, ceux qu'il faut qu'elle connaisse pour savoir d'où elle vient et puisse elle-aussi se construire.
Il va laisser remonter les souvenirs de son enfance à Djibouti dans les années 70, et renouer avec l'enfant qu'il a été.
Enfant malingre, pleurnichard et toujours malade, en recherche constante d'attention, il ne connaitra la tendresse qu'auprès de sa grand-mère Nadifa, surnommée Cochise parce qu'elle est issue d'une tribu nomade et qu'elle est le chef de famille. Zahra, sa mère est très jeune et n'a pas beaucoup de patience. Elle le confie à qui veut bien de lui. Amine, son père, surnommé Papa la Tige, rêvait d'un fils qui soit solide, ce n'est pas le cas, il se détourne de l'enfant. Son travail l'accapare (il vend des bibelots aux touristes) et il rentre très tard le soir, décevant le petit enfant qui l'attend et pleure seul dans son lit. En ce temps-là, les hommes ne s'occupaient pas de la maison ni des enfants, ils étaient nombreux à ne penser qu'à leur travail. Il faut dire aussi qu'ils étaient souvent les seuls à rapporter l'argent nécessaire pour la famille.
En grandissant, alors qu'il est toujours aussi sensible et qu'il se sent différent, Aden va devenir le bouc émissaire des autres enfants qui n'hésitent pas à le harceler, en particulier Johnny, le petit caïd de la cour de récré. C'est ainsi qu'un jour, à sept ans, il se fait bousculer violemment.
A cause de ses blessures mal soignées, il contracte la polio, cette maladie qui a sévi dans son pays par manque de soins préventifs et en particulier de vaccination. Des années après, le mal est fait et il faut bien vivre avec sa patte folle, cette jambe qui ne le suit pas et qui lui donne cette démarche particulière.
C'est un enfant très seul, qui a appris à raser les murs pour ne pas se faire remarquer et donc moquer.
Heureusement, son institutrice Madame Annick, venue de France, va lui donner l'amour de la lecture et des mots ce qui va l'aider à grandir, à relever la tête, à accepter son handicap et à ravaler sa rage.

C'est un roman émouvant sur le handicap. Il n'est jamais triste car l'auteur ne s'épanche pas sur l'injustice de la vie, il expose des faits sans pathos et nous parle avec beaucoup de pudeur et de tendresse pour son personnage, du handicap lié à cette terrible maladie.
La relation qui unit ce jeune garçon à sa grand-mère est tout simplement magnifique. Elle lui donne confiance en la vie et des clés pour mieux se défendre, tout en lui donnant le goût des mots en lui racontant des histoires, elle qui ne sait ni lire, ni écrire. Devenu père, il ne cessera jamais, à son tour, de chercher et trouver les mots pour parler à sa fille.
Ce roman est donc aussi un roman d'apprentissage qui met l'accent sur l'importance de la transmission intergénération.
Le lecteur va apprendre beaucoup de choses en lisant ce roman, car l'auteur part dans le passé et l'Histoire de son pays (et du nôtre). Il nous plonge dans l'époque de la colonisation et les conditions de vie difficiles dans les TFAI (Territoire Français des Afars et Issas).
Un livre que j'ai découvert avec grand plaisir...
Lien : https://www.bulledemanou.com..
Commenter  J’apprécie          140
Le narrateur de ce livre n'est autre que l'auteur lui même. Il raconte à sa fille Béa lors d'une balade dans Paris son passé à Djibouti et surtout l'origine de sa démarche singulière lorsqu'il marche. Tout part de là lorsque Béa sa fille lui demande pourquoi il boite ou plus précisément pourquoi il danse quand il marche. On découvre une enfance marquée par un accident mais aussi par tout un ensemble de personnages marquants. de la grand-mère à l'institutrice en passant par les petites frappes de l'école qui stigmatisent l'enfant qu'il a été. À travers une plume sensible, Abdourahman A. Waberi décrit une grande partie de sa jeunesse puis sa découverte de l'écriture et de la lecture, des moments importants très bien restitués. On est complètement embarqué par le ton du père qui se livre en toute transparence à sa fille. L'écrivain franco djiboutien écrit un très beau bouquin, une découverte.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
Commenter  J’apprécie          30
C'est le récit d'un père qui veut transmettre son histoire familiale et personnelle à sa fille. Une histoire peu banale puisque, vivant à Paris, il est né et a grandi à Djibouti.
C'est une question de sa petite dernière qui le pousse à entamer ce récit. Il veut le transmettre par l'écrit car, lorsque sa grand-mère paternelle, illettrée, est décédée, il a perdu tout un pan de son histoire familiale puisqu'elle ne pouvait plus rien lui raconter.
Ce roman très intéressant nous permet, à nous, lecteurs, de découvrir la colonisation française du territoire des Afars et des Issas vue par un des ses habitants. Celui-ci a grandi dans un quartier pauvre mais parviendra à s'élever grâce à l'éducation.
C'est aussi un roman sur la transmission de génération en génération, sur l'acceptation de soi quelle que soit sa différence avec les autres.
Commenter  J’apprécie          40
C'est l'histoire (autobiographique?) d'un homme qui décide de raconter à sa fille son enfance à Djibouti.
Nous rencontrons la grand-mère, la mère, le père.
L'enfant devenu adulte qui se raconte nous parle de son amour pour les livres, mais aussi des manques d'amour qu'il a ressentis, et qui malgré ses faiblesses physiques l'ont rendu plus fort.

Le style, imagé et pourtant parfois décousu, est très agréable à lire et j'ai beaucoup apprécié cette lecture, très humaine.
Commenter  J’apprécie          140
"Pourquoi tu danses quand tu marches ?" c'est la question que Béa, 5 ans, pose à son père qui boite en marchant.
Il va alors raconter son enfance à Djibouti, sa mère peu aimante, sa grand-mère froide mais qui lui raconte des histoires, son père peu présent, l'arrivée de son petit frère...
Il est aussi question de harcèlement, de méritocratie, de colonialisme dans ce récit plein de nostalgie.
Le style soigné et l'histoire intéressante n'ont cependant pas réussi a provoquer beaucoup d'émotion lors de ma lecture.
Un avis mitigé.
Commenter  J’apprécie          290
L'auteur se lance dans un récit de ses souvenirs suite à la question posée, innocemment peut-être, par sa fille de cinq ans. Il s'adresse à elle au fur et à mesure qu'elle avance en âge: cinq ans, sept ans, neuf ans, l'adolescence et lui dévoile ce qu'a été sa vie dans le quartier indigène de Djibouti, pardon du TFAI, ancien CFS - les colonisateurs savaient alors nous faire rêver à coups de sigles-. Un enfant souffreteux, mal-aimé, souffre-douleur des caïds à l'école puis le handicap... Cette discussion à une voix lui permet d'évoquer l'adolescent amer qu'il a été mais aussi sa grand-mère Cochise dont il retrouve les conseils et les réflexions dans les philosophes qu'il étudie avec passion lors de ses études au lycée français puis en France. Une discussion qui permet de faire le point et d'assumer parfaitement aujourd'hui d'être l'homme qu'il est devenu: l'homme qui danse.
Commenter  J’apprécie          150
C'est parce que sur le chemin de l'école, Béa, sa fille, lui demande "Pourquoi tu danses quand tu marches ?", qu'Abdourahman A. Waberi va entreprendre de lui raconter son enfance.

Né dans le TFAI, Territoire français des Afars et des Issas, d'un père peu présent et d'une mère dépassée par les besoins de cet enfant chétif, qui pleurait beaucoup, se nourrissait difficilement, l'auteur a surtout été élevé par sa grand-mère paternelle.

Cette grand-mère, il la surnommait Cochise, car elle ressemblait au grand chef indien, par sa sagesse et son grand âge, et elle lui racontait des histoires, l'histoire de son pays, d'avant la colonisation et son partage entre anglai set français, des mythes aussi ... 

Chétif, plus petit que ses congénères, bousculé dans la cour de récré, et moqué parce qu'il aimait lire, et cherchait désespérément de la lecture, son sort empirera et s'éclairera à la fois quand la polio lui attaquera sa jambe droite ! 

Alors les rêves de devenir un grand sportif nécessairement abandonnés, l'obligation de travailler pour subvenir aux besoins de la famille tombée à l'eau par son inaptitude physique il pourra lire, étudier, aller au collège au lycée et en fac en France.

Et sa vie sera changée ! 

Il ne saura pas faire du vélo, dansera quand il marche, mais il deviendra écrivain. 

Un chouette roman sur la résilience, la persévérance, et la chance saisie !
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (257) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Afrique dans la littérature

Dans quel pays d'Afrique se passe une aventure de Tintin ?

Le Congo
Le Mozambique
Le Kenya
La Mauritanie

10 questions
289 lecteurs ont répondu
Thèmes : afriqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}