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Captain Kid tome 1 sur 1

Wilfredo Torres (Illustrateur)
EAN : 9781935002864
120 pages
Aftershock Comics (20/06/2017)
5/5   1 notes
Résumé :
Collecting the first five issues! A middle-aged man has suddenly transformed into a teenage super hero. If it happened to you, would you ever change back? Chris Vargas is a middle-aged man with a hacking cough, an obsolete job, and a bombastic secret: whenever he likes, he can transform into the teenage superhero Captain Kid! In this, his first recorded adventure, he encounters Helea, a mystery woman who knows more about him than he does, and Halliday, a mad busines... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une série indépendante de tout autre. Il contient les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2016/2017, coécrits par Tom Peyer & Mark Waid, dessinés et encrés par Wilfredo Torres, avec une mise en couleurs réalisée par Kelly Fitzpatrick. L'épisode 4 a été dessiné par Brent Peeples et Eric Gapstur. Il contient une courte introduction sous la forme d'un bref dialogue entre Waid et Peyer, explicitant leurs intentions.

Chris Vargas est accoudé au comptoir dans son bar favori, avec son gâteau d'anniversaire pour ses 45 ans, devant lui. Il s'agit d'une petite fête, avec ses 2 amis Bill-Bill et Maya, autour d'une bière pour trinquer. Il se dit qu'il a de la chance d'avoir 2 amis, et son père encore en vie, et d'avoir conservé un boulot jusque-là. Il ressent une soudaine envie d'aller aux toilettes. En en ressortant, il se retrouve nez à nez avec une jeune femme qui lui dit connaître son identité secrète et qu'il doit surveiller le monsieur en train de jouer au flippeur. Malgré sa réticence, Chris Vargas prend congé de ses 2 amis, sort dans la ruelle de derrière, se transforme en Captain Kid, et suit la voiture de Mart Halliday, comme lui a demandé Helea. Il se pose devant Halliday alors qu'il sort de sa voiture devant son magasin de jardinage Supreme Lawn & Garden Supply. Captain Kid ressent la présence d'une machinerie qui affecte ses superpouvoirs, mais renonce à pénétrer dans le bâtiment, dissuadé par les menaces légales d'Halliday.

Chris Vargas rentre tranquillement chez lui. Il retrouve son père âgé sur le canapé, plutôt en bonne forme ce soir-là. le lendemain, il se rend à son travail de rédacteur de critiques de disques rock, pas très emballant. Il essaye de trouver des renseignements sur Mart Halliday, sans grande conviction. Trouvant louche que l'entreprise d'Halliday soit propriétaire d'un immense terrain sous un énorme échangeur autoroutier, il décide de quitter son poste pendant la pause toilettes de son employeur Ford, pour aller y jeter un coup d'oeil en tant que Captain Kid. Alors qu'il évolue en volant sous les bretelles aériennes de l'échangeur, il se produit une décharge électrique de grande ampleur. Il essaye de soutenir une bretelle en train de s'effondrer et découvre avec surprise qu'Helea est venue le rejoindre pour lui prêter main forte.

Encore un comics de superhéros, avec un look bien propre sur lui, jeune et blanc, avec un costume dérivatif de la Légion des Superhéros, série que Tom Peyer et Mark Waid ont écrite par le passé. Pas de quoi déchaîner les passions. En outre, à part leur longue expérience, qu'est-ce que Waid (54 ans en 2016) et Peyer (63 ans en 2016) peuvent bien apporter de neuf au genre superhéros ? le court dialogue d'introduction comprend une part d'autodérision assez agréable et pose la question de l'attrait d'être un superhéros dans un corps de jeune homme de vingt ans, quand on vient de fêter ses 45 ans. Waid et Peyer encensent également les talents d'artiste de Wilfredo Torres. Là encore, le lecteur manque d'enthousiasme en découvrant que le dessinateur n'a pas réussi à aligner 5 numéros, et qu'il a fallu une équipe suppléante pour l'épisode 4. La scène d'introduction présente un personnage sans charisme, sans envergure, ressentant le poids des années et se faisant chambrer sur son âge, par ses 2 seuls amis.

Effectivement, le lecteur découvre une histoire de superhéros qui utilise les conventions du genre : des superpouvoirs (pas tous listés ou explicités), un costume moulant porté par un jeune homme blanc d'une vingtaine d'années, une forme d'altruisme pour aider les autres et éviter les catastrophes ou au moins en minimiser les conséquences, une identité à tenir secrète, un ennemi disposant d'une arme de science-fiction, et même des voyages dans le temps. Effectivement Wilfredo Torres met en image Captain Kid en train de voler dans le ciel, Captain Kid en train de soulever une voiture au-dessus de sa tête, Captain Kid à l'épreuve des balles, et encore une ou deux démonstrations de super-force. Il dessine de manière à alléger à dessein ses cases, avec un pourtour un peu simplifié, des aplats de noir en nombre réduits, pas trop de textures dans les formes détourées. Ces choix graphiques confèrent une vague sensation d'intemporalité aux dessins, plus factuels que spectaculaires, d'apparence dépourvue d'apprêt. La narration graphique ne s'en trouve pas dénuée d'intérêt, mais elle semble sans prétention une forme de représentation simple pour des choses simples.

Le lecteur observe que les vêtements sont basiques, sans beaucoup de signes distinctifs. Il apparaît bien une distinction dans les formes (par exemple entre les teeshirts et le chemises) et dans les coupes, mais pas dans l'étoffe des tissus, et tous les pantalons présentent la même coupe. Les plis des vêtements sont un peu grossiers. Les bouteilles sur les étagères derrière le comptoir ont à peu près toute la même forme. Lors du survol de l'échangeur autoroutier, la texture de béton bitumineux n'apparaît pas, ni le marquage au sol, ni les glissières, ni la signalisation verticale. Torres prend le temps de différencier les façades des bâtiments, entre celles des pavillons de banlieue et celles des immeubles, mais il n'y a pas de parti pris architectural pour ces derniers. Dès que les personnages sont un peu éloignés, leurs yeux ne sont plus représentés que par 2 points. Pourtant le lecteur n'en retire pas une impression de bâclage ou de manque de densité d'informations visuelles.

Les personnages disposent tous d'une identité visuelle propre, sont aisément reconnaissables, et présentent des postures d'adultes. Cela permet au lecteur de prendre les différents protagonistes au sérieux, en particulier de croire que Chris Vargas a vraiment 45 ans et que son père a au moins 20 ans de plus. le niveau de détails des environnements n'est pas toujours très élevé, mais chaque endroit présente une volumétrie, un relief, un aménagement différents. À l'évidence l'agencement du bar ne comporte pas de point commun avec celui du bureau de travail de Chris, et il n'est pas possible de se méprendre entre l'échangeur autoroutier et le stade de football. L'oeil du lecteur assimile rapidement les informations contenues dans les dessins. Les visages des personnages arborent des expressions variées, sans être caricaturales. le lecteur note d'ailleurs que par comparaison les expressions dessinées par Peeples & Gapstur dans l'épisode 4 sont un peu moins nuancées. Il y a quelques occasions durant lesquelles les arrière-plans ne sont pas représentés, mais elles ne sont pas nombreuses, essentiellement lors d'une conversation qui dure un peu, ou lors des affrontements physiques. Comme le soulignent les auteurs dans la préface, Wilfredo Torres fait régulièrement en sorte de montrer les gestes accomplis par les personnages pendant qu'ils parlent, donnant ainsi plus de consistance visuelle à la narration.

Au fur et à mesure des pages, le lecteur ne ressent pas une impression de simplicité découlant d'une volonté de s'adresser au plus grand nombre, y compris les jeunes lecteurs, mais plutôt une impression de se focaliser sur les éléments visuellement importants. Cette approche est en phase avec le thème principal du récit. le lecteur découvre une intrigue assez originale dans laquelle un superhéros doit combattre un odieux industrialiste qui a décidé de s'enrichir en provoquant des destructions massives causant de nombreux dommages collatéraux. La première originalité se trouve dans la manière facétieuse dont les auteurs se servent du voyage dans le temps, avec un individu plus vieux qui vient trouver sa version plus jeune pour lui donner des conseils. Il y a là une mise en scène de l'expérience des seniors, mise au service des juniors, à la fois évidente et provocatrice. Tout le monde sait bien que chacun doit faire ses propres expériences et commettre, pour apprendre de ses propres erreurs.

La deuxième originalité du récit se trouve dans l'inversion du schéma de Captain Marvel (version Shazam). Pour Billy Batson, pré-adolescent, acquérir des pouvoirs s'accompagne d'une transformation dans un corps d'adulte, et d'une sagesse accrue. Les pouvoirs confèrent des responsabilités et légitiment souvent un adolescent ou un jeune adulte, dans le monde des adultes, lui donnant des facultés lui permettant d'accomplir des actions ayant des conséquences et une utilité reconnue par les adultes plus âgés. Ici, Mark Waid & Tom Peyer ont renversé le schéma en permettant à un adulte quadragénaire de retrouver un corps sans douleurs chroniques, et de disposer de pouvoirs physiques lui rendant une puissance virile que les années ont érodée. Les coscénaristes ne donnent pas dans le misérabilisme, Chris Vargas ayant accepté son sort, avec ses bons et ses mauvais côtés, mais il ne donne pas dans l'angélisme non plus. Les superpouvoirs et le corps en bonne santé ne résolvent pas magiquement les problématiques de la vie de tous les jours de Chris Vargas. Ils ne le déchargent pas non plus de ses responsabilités, à commencer par le fait de prendre soin de son père vieillissant. le lecteur comprend que le thème principal du récit réside dans l'acceptation de sa maturité, plutôt que le fait de s'y résigner. Les auteurs prouvent avec élégance que le genre superhéros permet d'aborder tous les thèmes imaginables, y compris ceux qui apparaissent avec l'âge.

Au vu de la couverture, le lecteur s'attend à un récit de superhéros de plus, sûrement bien raconté du fait que la qualité des auteurs. Il découvre une histoire qui respecte et assume les conventions du genre superhéros, à commencer par les superpouvoirs, les costumes moulants, le criminel machiavélique et les affrontements physiques. Il apprécie petit à petit les dessins en apparence un peu passe-partout, en réalité en phase avec les thèmes du récit. Il se rend compte que les coscénaristes assument leur âge et utilisent le genre superhéros pour mettre en scène les évolutions de l'individu venant avec la maturité.
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Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
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