AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Chris Samnee (Illustrateur)Mike Allred (Illustrateur)
EAN : 9780785161035
136 pages
MARVEL - US (17/09/2013)
4/5   1 notes
Résumé :
Someone is meddling with Matt Murdock's mind! Daredevil undergoes urgent brain surgery when fellow Avenger Ant-Man enters his head to destroy sensory-deprivation robots implanted by Dr. Doom. The two men gain a new understanding of each other's struggles when the bots battle back, forcing Ant-Man to fight blind! Then, Daredevil's recovery hits a snag when he starts to question reality. His best friend, Foggy Nelson - believing Matt is losing his mind and presents a ... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Daredevil, tome 4Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Daredevil - Volume 3 (épisodes 11 à 15). Il contient les épisodes 16 à 21, initialement parus en 2012/2013, écrits par Mark Waid, dessinés et encrés par Chris Samnee, avec une mise en couleurs de Javier Rodriguez, sauf l'épisode 17 dessiné et encré par Mike Allred et mis en couleurs par Laura Allred.

Épisode 16 - Daredevil est revenu dans un état second de son aventure en Latvérie. Il bénéficie d'une intervention médicale d'un genre particulier : Ant-Man (Hank Pym) s'introduit dans son cerveau pour faire le ménage. Épisode 17 - Foggy Nelson met Matt Murdock devant ses responsabilités. le crâne de Joe Murdock se trouvait dans le tiroir du bureau de Matt Murdock, alors que ce dernier n'en garde aucun souvenir. Nelson renvoie Murdock et fait supprimer son nom de leur cabinet d'avocats, estimant qu'il est devenu bon pour l'internement. Épisodes 18 à 21 - Son jugement de valeur ne s'arrange pas quand Matt l'appelle en pleine nuit pour lui demander de l'aide parce que Milla Donovan est dans son lit, au lieu d'être dans sa cellule à l'asile. Et pourtant Foggy lui demande son aide pour un cas dans lequel une infirmière est accusée d'avoir tué son employeur (un responsable d'une branche du crime organisé) dans un cas de chambre close.

Avec le premier épisode de ce tome, le lecteur se dit que Mark Waid tire à la ligne. L'intervention d'Ant-Man est certes un hommage au film L'Homme qui rétrécit (1957) et à l'épisode 93 des Avengers (novembre 1971) dessiné par Neal Adams (voir Kree/Skrull war), mais son exécution laisse à désirer. À nouveau Waid et Samnee s'amusent avec les représentations du sens radar de Daredevil, mais Ant-Man évolue dans des corridors où il peut respirer à l'air libre (= aucun fluide dans le cerveau de Murdock, c'est rempli de courants d'air entre ses 2 oreilles). Les bestioles à dégommer sont désorganisées au possible et Ant-Man défouraille à tout va sans se soucier des lésions qu'il pourrait causer à la matière grise de Matt. À la fois sur le plan visuel et sur le plan narratif, cet épisode confond hommage aux aventures d'antan, avec scénario infantile et dessins en rajoutant à l'absurdité de l'histoire, au lieu d'apporter une vision cohérente à défaut d'être plausible. le deuxième épisode poursuit dans cette lignée, avec un incident du passé dans lequel le manque de confiance entre Murdock et Nelson a conduit à une brouille, entrecoupé par un combat contre Stiltman (l'homme échasse), et le test d'un appareil permettant de redonner le sens de la vue à Murdock pour quelques minutes. D'un côté l'approche visuelle d'Allred est plus cohérente que celle de Samnee et plus savoureuse, avec son côté rétro et décalé, gentiment moqueur vis-à-vis d'un personnage comme Stiltman. de l'autre, Waid semble pour partie lancé sur une bonne direction (une narration à la manière des comics optimistes et décontractés du début des années 1960), et pour partie à nouveau à côté de la plaque avec cette invention futuriste qui permet à Matt de visualiser le dernier combat de son père et d'en projeter les images sur un écran, alors qu'il avait déjà perdu la vue lors de ce combat.

C'est donc avec un niveau d'espoir très bas que le lecteur se lance dans la suite de l'histoire. Contre toute attente, Mark Waid et Chris Samnee retravaillent en phase pour un récit cohérent, intelligent, plein de suspens et de surprises, avec une utilisation pertinente d'événements survenus dans des épisodes précédents. D'un côté, Matt Murdock semble avoir perdu les pédales, agir de manière irraisonnée, oublier ce qu'il a fait quelques minutes auparavant ; de l'autre il y a ces 2 meurtres aux circonstances inexplicables. Mark Waid plonge son personnage dans une grande perplexité, et le lecteur dans le doute, l'obligeant à s'interroger sur ce qui est à prendre comme argent comptant et ce qui relève d'affabulations de Murdock. Il joue avec habilité sur les relations entre Nelson et Murdock, et sur l'apparition déconcertante de Milla Donovan, sans en abuser, sans tirer sur la corde. Il introduit Coyote, un criminel à la fois original et familier, aux motivations à la fois fondées et bizarres. Il conçoit des scènes visuelles qui permettent à Chris Samnee de bien s'amuser.

Samnee dessine dans un mode descriptif avec un fort niveau de simplification, pour évoquer en apparence les dessins plus simplistes des années 1960. Toutefois, les tenues vestimentaires et les décors relèvent d'une représentation moins simpliste que celles des années 1960, plus conforme à la réalité de ce qui est représenté (par exemple la structure d'un hangar plus détaillée que juste 3 poutres dessinées à la va-vite, sans compréhension de leur assemblage ou de la manière dont elle supporte la toiture). Il représente les arrières plans avec une grande régularité, nettement supérieure à ce qui se pratiquait dans ces années là. Sous des apparences parfois infantiles, les dessins de Samnee comportent en fait une bonne densité d'information et une représentation de la réalité pas si naïve que ça.

À plusieurs reprises, le lecteur peut apprécier la complémentarité entre Waid et Samnee pour des passages qui coulent tout seul, malgré les éléments narratifs délicats. Par exemple Daredevil range sa canne grappin dans son fourreau attaché à sa cuisse dans une page, mais alors qu'il s'est élancé dans le vide depuis un immeuble 2 pages plus loin, l'étui est vide. La complémentarité entre le texte et les images induit le doute chez le lecteur de ce qu'il doit tenir comme factuel et de ce qui relève du désordre psychologique de Daredevil. Loin de paraître pataude, cette séquence atteint son objectif de manière admirable, en toute discrétion. Dans l'épisode 20, Waid se lâche franchement avec une tête parlante séparée de son corps toujours vivant. le mélange de naïveté superficielle et de logique visuelle bien conçue permet à Samnee de représenter cette situation digne d'une série Z fauchée, de manière à ce qu'elle s'intègre dans la logique du récit, sans paraître débile. Samnee a dû être particulièrement à l'aise avec ce scénario puisqu'il s'est même amusé à glisser un clin d'oeil au film The human centipede, dans la situation finale du supercriminel, alliant une horreur visuelle évoquant Steve Ditko, à un second degré franc et drôle.

Alors que les 2 premiers épisodes de ce tome semblent se vautrer dans l'hommage (raté, risible et idiot) aux comics des années 1960, les 4 épisodes suivants constituent une aventure en bonne et due forme, alliant cette saveur rétro, avec un savoir faire moderne, des clins d'oeil respectueux et inventifs, avec un scénario retors et haletant.
Commenter  J’apprécie          20


Videos de Mark Waid (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mark Waid
À l'occasion de ses 60 ans, l'Homme sans peur dévoile tous ses secrets à Aurélien & Émile dans ce nouvel épisode du Panini Cast !
Titres abordés :
Je suis Daredevil - Edition 60ème anniversaire (Marvel Anthologie) - Collectif
Les épisodes de Daredevil avant Miller sont à retrouver dans la collection intégrale
Daredevil par Frank Miller (Marvel Omnibus) - Frank Miller, David Michelinie, Roger McKenzie
Daredevil par Frank Miller : Companion (Marvel Omnibus) - Frank Miller, Bill Sienkiewicz, David Mazzucchelli & John Romita Jr.
Daredevil : En disgrâce (Marvel Epic Collection) - Collectif
Daredevil Jaune (Marvel Hors collection) - Jeph Loeb & Tim Sale
Tout Daredevil par Brian Michael Bendis & Alex Maleev est disponible en 4 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Ed Brubaker est disponible en 3 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Mark Waid est disponible en 2 volumes dans la collection Marvel Omnibus
Daredevil T01 : Connaître la peur (Marvel Deluxe) - Chip Zdarsky & Marco Checchetto
Daredevil T01 (Marvel 100%) - Saladin Ahmed & Aaron Kuder
LE titre par lequel débuter selon nous : Aurélien : Daredevil : Sous l'aile du Diable (Marvel Must-have) de Kevin Smith & Joe Quesada Emile : Daredevil : Renaissance (Marvel Must-have) de Frank Miller & David Mazzucchelli
Notre histoire préférée : Aurélien : Daredevil : L'homme sans peur (Marvel Must-have) de Frank Miller & John Romita Jr. Emile : le Décalogue (histoire disponible dans le 4ème et dernier tome du Daredevil de Brian M. Bendis)
Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
+ Lire la suite
autres livres classés : cerveauVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20216 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}