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Mark Waid (Autre)Barry Kitson (Autre)
EAN : 9782809487688
136 pages
Panini France (16/07/2020)
3.5/5   5 notes
Résumé :
Le Docteur Strange vient de découvrir que Galactus a été capturé et relâché dans les dimensions magiques. Sa faim insatiable devient alors une menace pour l'ensemble de la réalité... Retrouvez également dans cet album l'épisode anniversaire Doctor Strange 400 qui célèbre la longue carrière du héros.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je compte désormais mettre la pédale douce sur les critiques de comics, mais j'ai cependant trouvé que celui-ci méritait un petit mot à cause de son originalité.

Original car il mélange les genres. En général l'être cosmique Galactus apparaît dans des comics où la science domine, comme les Quatre Fantastiques. de même Docteur Strange se balade dans un univers multidimensionnel de magie. Les éditeurs Marvel font toujours une nette différence entre les deux. La science et la magie, c'est comme l'eau et l'huile : non miscibles.
Mais là Mark Waid tente de casser le code en envoyant Galactus dans les dimensions magiques. Et c'est qu'il va se régaler de cette nourriture exotique, mais un peu épicées. Ça risque quand même de lui donner une indigestion et de faire péter le multivers au passage. Pas bon.
Du coup voilà ce bon docteur devenu héraut de Galactus dans les dimensions magiques, pour lui trouver à bouffer un truc digeste et surtout pas peuplé de gens (ou de démons).

J'aime bien les tentatives de mélange des genres, même si ça donne un résultat moyen. Faut oser. Mark Waid ne va pas au bout de l'idée : l'huile et l'eau reste non miscibles. Cela aurait pourtant pu donner lier à une analyse des définitions de la science et de la magie, à leur trouver des zones d'intersection.
Bon, au lieu de ça on a pas mal d'action avec un casting typé docteur Strange de haute volée, et bien plus que ça. Car c'est encore une fois le multivers qui sursaute.

Voilou c'est tout.
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Ce tome fait suite à Doctor Strange by Mark Waid Vol. 2: Remittance (épisodes 6 à 11) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il comprend les épisodes 12 à 17, initialement parus en 2019, écrits par Mark Waid, dessinés par Barry Kitson, encrés par Scott Koblish (avec l'aide de Scott Hanna pour l'épisode 13) et mis en couleurs par Brian Reber. Les couvertures ont été réalisées par Jesús Saíz. Il contient également les couvertures variantes réalisées par Dclan Shalvey, Ema Lupacchino, et 5 pages sous forme de crayonnés, puis encrées.

Dans le Sanctum Sanctorum, situé au 177A Bleecker Street à New York, Stephen Strange repense à la douzaine de femmes qu'il a pu côtoyer au cours de sa vie et qu'aucune n'y est resté. Il se dit qu'il a besoin d'un nouveau défi, de nouveautés. Voilà que soudainement Zoloz, un extraterrestre à 4 bras, surgit dans son salon et lui parle avec un ton condescendant. Il explique qu'il appartient à la race des Zaraxiens composé de guerriers mystiques qui préfèrent la confrontation à la persuasion, et dont la planète se situe dans le système Tau Ceti. Il y a peu de temps Galactus est apparu proche de leur planète. Zoloz raconte qu'il s'est élancé au-devant de Silver Surfer dans l'espace et qu'il a réussi à le neutraliser avec l'aide d'autres combattants. Ils l'ont interrogé par des moyens magiques, et Surfer a fini par lâcher un mot : Terre. Les zaraxiens se sont réunis et ont décidé de concentrer leurs pouvoirs en Zoloz pour qu'il aille chercher de l'aide sur Terre, ce qui explique sa présence face à Stephen Strange.

Bien évidemment, Doctor Strange ne se laisse pas intimider par les menaces de Zoloz et il riposte avec plusieurs sortilèges. Mais Strange a péché par excès de confiance, et Zoloz aspire en lui les énergies magiques, neutralise Strange, et se met à également absorber les énergies magiques contenues dans les artefacts collectionnés par Strange. Ainsi pleinement chargé, il décide de quitter la Terre et de regagner sa planète, emmenant dans son sillage Doctor Strange toujours réduit à l'impuissance. Arrivé dans l'orbite proche de la planète Zarax, Zoloz déchaîne les forces magiques qu'il a emmagasinées et les projettent sur Galactus. Il obtient l'effet recherché : il relocalise Galactus dans une dimension magique, pour le plus grand effroi de Doctor Strange. Ce dernier sait bien que Galactus est un être de science et que sa présence dans un milieu magique va provoquer des catastrophes. de retour sur Terre, il se sert de sa forge magique et une fois armé il se met en quête du Dévoreur de planète dans les dimensions magiques.

Le lecteur revient confiant pour ce troisième tome, après un premier extraordinaire et un second très bon. Mark Waid a imaginé un point de départ d'intrigue original, ambitieux et dynamique. Après tout, Galactus, en tant perpétuel affamé, peut très bien absorber d'autres énergies que celles des planètes, des énergies magiques. L'affaire est réglée en deux tiers d'épisode, et Galactus est lâché dans les dimensions magiques. Doctor Strange perçoit immédiatement l'incompatibilité entre Galactus et ces énergies et se doit d'intervenir. Bien évidemment, certains de ses ennemis récurrents voient en Galactus une occasion d'accroitre leur propre pouvoir. En particulier Dormammu guette la bonne occasion. Comme dans l'univers matériel, Galactus représente une force trop puissante pour être maîtrisée par un seul individu et deux factions vont s'opposer, les unions se formant et se défaisant en fonction des fluctuations de pouvoir. le scénariste n'hésite pas à piocher dans le riche univers partagé Marvel pour nourrir son récit : la Garde Impériale Shi'ar, Eternity, ou encore Nightmare, Sleepwalker et Tiboro… et beaucoup d'autres. le lecteur apprécie que Mark Waid ait souhaité montrer l'ampleur du danger en associant de nombreux personnages puissants, mais dans le même temps, aucun d'eux n'a l'occasion de vraiment exister, la plupart faisant de la figuration, ou plutôt de la décoration au fond d'une case ou deux.

De ce point de vue, Barry Kitson a fort à faire pour représenter tous les personnages. En bon professionnel, il reproduit leur apparence avec exactitude : les gants à pois de Doctor Strange, les bandes métalliques sur le costume de Galactus, la tête enflammée de Dormammu, les motifs de cercle sur les collants de Clea, l'uniforme habituel de chaque membre de la Garde Impériale des Shi'ar. Dans le même ordre d'idée, il reprend les apparences des dimensions magiques telles que conçues par Steve Ditko dans les années 1960 : les planétoïdes qui flottent nonchalamment dans l'éther, les énormes câbles organiques qui serpentent dans l'éther, les paysages cosmiques, etc. le lecteur familier des dimensions magique se sent chez lui, avec une fidélité professionnelle aux éléments visuels de la série, sans tomber dans le plagiat ou la recopie servile. le lecteur habitué de Barry Kitson retrouve sa façon appliquée de dessiner, dans un registre descriptif et clair. Par contre, il ne retrouve pas la finesse de ses traits, car l'encrage de Scott Koblish est plus épais et moins arrondi que celui de Kitson. Cela donne une apparence un peu datée et un peu tassée aux dessins comme s'ils parvenaient depuis la fin des années 1980. Cette impression est atténuée par la mise en couleurs à l'infographie de Brian Reber, plus moderne tout en restant assez appliquée, sans retrouver l'éclat de celle de Jesús Saíz dans le premier tome.

Au fil des péripéties, le lecteur se rend compte que les dessins ne parviennent pas à capturer le souffle épique de ce qu'ils montrent. Lorsque Zoloz absorbe l'énergie des artefacts magiques, le lecteur a l'impression qu'ils sont en toc. Même dans une vue en contreplongée et en pied, Galactus a perdu de sa majesté, étant plus un humanoïde de base, qu'une entité imposante et énigmatique. le dessin en pleine page comprenant une trentaine de superhéros de tout poil donne juste l'impression de personnage bien rangés à défaut d'être bien alignés, avec parfois un questionnement sur leur taille relative en fonction de leur éloignement. La narration visuelle reste claire et permet de bien comprendre ce qui se passe, mais elle reste étrangement cantonnée à un registre prosaïque, malgré ce qui est représenté. le lecteur ne ressent aucun souffle épique, aucune folie magique, aucune sensation de saisissement, même en présence des entités cosmiques. Cette narration visuelle appliquée finit par contaminer le ressenti éprouvé pour l'intrigue.

A priori, Mark Waid a su concevoir une idée de départ intéressante, promettant des conflits inédits. Effectivement, Stephen Strange doit venir au secours de Galactus qui pourtant ne se sent pas menacé, et il doit oeuvrer sans se faire piéger par ses ennemis habituels. le scénariste exploite à fond le potentiel de la situation : le déplacement de Galactus dans les dimensions magiques remet en question l'ordre naturel de ces dimensions, mais aussi de la réalité basique, Strange allant jusqu'à plaider sa cause devant 2 entités cosmiques de l'univers partagé Marvel. le lecteur apprécie l'élégance avec laquelle le dénouement met en jeu une autre compétence de Stephen Strange. Dans le même temps, Mark Waid utilise des coïncidences bien pratiques. Ne voilà-t-il pas que Stephen Strange pense à ses anciennes compagnes, hé bien il se retrouve devant Clea. Ne voilà-t-il pas qu'il s'ennuie ? Un extraterrestre apparaît dans son salon. Sans compter que le dénouement a un goût de déjà vu dans un récit de Thanos par Starlin, et que l'épilogue évoque la solitude de Stephen Strange avec une légèreté de pachyderme. Ces passages sautent d'autant plus aux yeux du lecteur que la narration visuelle est tout autant dénuée de finesse.

Ce troisième tome n'est pas à la hauteur des deux premiers, et la forme de l'intrigue fait qu'elle n'est pas loin d'être autocontenue. le lecteur accepte de consentir un peu plus de suspension d'incrédulité pour les 2 scènes introductives, car l'idée de déplacer Galactus hors de son habitat naturel promet des situations inédites. Au de l'ampleur de la catastrophe imminente, Stephen Strange est assez intelligent pour accepter de l'aide, ce qui change également du schéma habituel des récits de superhéros basé sur la volonté triomphante du personnage principal. Mais alors que les couvertures de Jesús Saíz promettent des visuels léchés et majestueux, les pages intérieures reviennent à une narration terre à terre, ce qui est un comble au vu de l'intrigue. Mark Waid a bien pensé son histoire sur une durée de 6 épisodes, car il la nourrit avec des éléments supplémentaires, de la quête de nourriture pour Galactus, aux manipulations de plusieurs ennemis qui voient là une occasion en or pour grimper quelques échelons sur l'échelle de la puissance. le récit gagne encore de l'ampleur avec l'intervention de plusieurs dizaines de superhéros choisis avec soin… mais des personnages qui finalement ne sont qu'à peine des porteurs de costume bigarré dans une poignée de case, sans âme, interchangeable. Mark Waid a bien réparti ses surprises tout du long, sans oublier les caractéristiques de son personnage, mais elles tombent à plat, soit du fait de dessins trop sages, soit du fait d'une narration trop explicative. Waid & Kitson avaient déjà collaboré auparavant sur une bien meilleure histoire : Empire.
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C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé le Dr Strange dans une nouvelle aventure. Héraut suprême (Herald Supreme) a d'abord été publié en six parties entre mai et octobre 2019.

Alors qu'il se lamente sur sa vie de célibataire et qu'il se dit qu'un nouveau défi lui permettrait de dépasser ses limites débarque un certain Zoloz. Sa planète est menacée par Galactus le dévoreur de mondes et il est convaincu que les Terriens sont immunisés face à cette terrible menace. Il exige des réponses.

Zoloz refuse d'entendre ce que lui dit Strange et pète un peu les plombs. Il va expulser Galactus « dans les profondeurs des royaumes mystiques » sous les yeux horrifiés de Strange.

J'ai adoré le passage où Strange se forge des artéfacts pour aller affronter le dévoreur de vie. le moins que l'on puisse dire est que ce ne sera pas sans mal. J'ai plusieurs fois pensé « mais qu'est-ce qu'il fiche ?? »

J'ai trouvé l'histoire intéressante et j'ai beaucoup aimé les illustrations de Barry Kitson.




Challenge BD 2021
Challenge SFFF 2021
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Ce tome fait suite à Doctor Strange, tome 2 : le paiement (épisodes 6 à 11) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il comprend les épisodes 12 à 17, initialement parus en 2019, écrits par Mark Waid, dessinés par Barry Kitson, encrés par Scott Koblish (avec l'aide de Scott Hanna pour l'épisode 13) et mis en couleurs par Brian Reber. Les couvertures ont été réalisées par Jesús Saíz.

Dans le Sanctum Sanctorum, situé au 177A Bleecker Street à New York, Stephen Strange repense à la douzaine de femmes qu'il a pu côtoyer au cours de sa vie et qu'aucune n'y est resté. Il se dit qu'il a besoin d'un nouveau défi, de nouveautés. Voilà que soudainement Zoloz, un extraterrestre à 4 bras, surgit dans son salon et lui parle avec un ton condescendant. Il explique qu'il appartient à la race des Zaraxiens composé de guerriers mystiques qui préfèrent la confrontation à la persuasion, et dont la planète se situe dans le système Tau Ceti. Il y a peu de temps Galactus est apparu proche de leur planète. Zoloz raconte qu'il s'est élancé au-devant de Silver Surfer dans l'espace et qu'il a réussi à le neutraliser avec l'aide d'autres combattants. Ils l'ont interrogé par des moyens magiques, et Surfer a fini par lâcher un mot : Terre. Les zaraxiens se sont réunis et ont décidé de concentrer leurs pouvoirs en Zoloz pour qu'il aille chercher de l'aide sur Terre, ce qui explique sa présence face à Stephen Strange.

Bien évidemment, Doctor Strange ne se laisse pas intimider par les menaces de Zoloz et il riposte avec plusieurs sortilèges. Mais Strange a péché par excès de confiance, et Zoloz aspire en lui les énergies magiques, neutralise Strange, et se met à également absorber les énergies magiques contenues dans les artefacts collectionnés par Strange. Ainsi pleinement chargé, il décide de quitter la Terre et de regagner sa planète, emmenant dans son sillage Doctor Strange toujours réduit à l'impuissance. Arrivé dans l'orbite proche de la planète Zarax, Zoloz déchaîne les forces magiques qu'il a emmagasinées et les projettent sur Galactus. Il obtient l'effet recherché : il relocalise Galactus dans une dimension magique, pour le plus grand effroi de Doctor Strange. Ce dernier sait bien que Galactus est un être de science et que sa présence dans un milieu magique va provoquer des catastrophes. de retour sur Terre, il se sert de sa forge magique et une fois armé il se met en quête du Dévoreur de planète dans les dimensions magiques.

Le lecteur revient confiant pour ce troisième tome, après un premier extraordinaire et un second très bon. Mark Waid a imaginé un point de départ d'intrigue original, ambitieux et dynamique. Après tout, Galactus, en tant perpétuel affamé, peut très bien absorber d'autres énergies que celles des planètes, des énergies magiques. L'affaire est réglée en deux tiers d'épisode, et Galactus est lâché dans les dimensions magiques. Doctor Strange perçoit immédiatement l'incompatibilité entre Galactus et ces énergies et se doit d'intervenir. Bien évidemment, certains de ses ennemis récurrents voient en Galactus une occasion d'accroitre leur propre pouvoir. En particulier Dormammu guette la bonne occasion. Comme dans l'univers matériel, Galactus représente une force trop puissante pour être maîtrisée par un seul individu et deux factions vont s'opposer, les unions se formant et se défaisant en fonction des fluctuations de pouvoir. le scénariste n'hésite pas à piocher dans le riche univers partagé Marvel pour nourrir son récit : la Garde Impériale Shi'ar, Eternity, ou encore Nightmare, Sleepwalker et Tiboro… et beaucoup d'autres. le lecteur apprécie que Mark Waid ait souhaité montrer l'ampleur du danger en associant de nombreux personnages puissants, mais dans le même temps, aucun d'eux n'a l'occasion de vraiment exister, la plupart faisant de la figuration, ou plutôt de la décoration au fond d'une case ou deux.

De ce point de vue, Barry Kitson a fort à faire pour représenter tous les personnages. En bon professionnel, il reproduit leur apparence avec exactitude : les gants à pois de Doctor Strange, les bandes métalliques sur le costume de Galactus, la tête enflammée de Dormammu, les motifs de cercle sur les collants de Clea, l'uniforme habituel de chaque membre de la Garde Impériale des Shi'ar. Dans le même ordre d'idée, il reprend les apparences des dimensions magiques telles que conçues par Steve Ditko dans les années 1960 : les planétoïdes qui flottent nonchalamment dans l'éther, les énormes câbles organiques qui serpentent dans l'éther, les paysages cosmiques, etc. le lecteur familier des dimensions magique se sent chez lui, avec une fidélité professionnelle aux éléments visuels de la série, sans tomber dans le plagiat ou la recopie servile. le lecteur habitué de Barry Kitson retrouve sa façon appliquée de dessiner, dans un registre descriptif et clair. Par contre, il ne retrouve pas la finesse de ses traits, car l'encrage de Scott Koblish est plus épais et moins arrondi que celui de Kitson. Cela donne une apparence un peu datée et un peu tassée aux dessins comme s'ils parvenaient depuis la fin des années 1980. Cette impression est atténuée par la mise en couleurs à l'infographie de Brian Reber, plus moderne tout en restant assez appliquée, sans retrouver l'éclat de celle de Jesús Saíz dans le premier tome.

Au fil des péripéties, le lecteur se rend compte que les dessins ne parviennent pas à capturer le souffle épique de ce qu'ils montrent. Lorsque Zoloz absorbe l'énergie des artefacts magiques, le lecteur a l'impression qu'ils sont en toc. Même dans une vue en contreplongée et en pied, Galactus a perdu de sa majesté, étant plus un humanoïde de base, qu'une entité imposante et énigmatique. le dessin en pleine page comprenant une trentaine de superhéros de tout poil donne juste l'impression de personnage bien rangés à défaut d'être bien alignés, avec parfois un questionnement sur leur taille relative en fonction de leur éloignement. La narration visuelle reste claire et permet de bien comprendre ce qui se passe, mais elle reste étrangement cantonnée à un registre prosaïque, malgré ce qui est représenté. le lecteur ne ressent aucun souffle épique, aucune folie magique, aucune sensation de saisissement, même en présence des entités cosmiques. Cette narration visuelle appliquée finit par contaminer le ressenti éprouvé pour l'intrigue.

A priori, Mark Waid a su concevoir une idée de départ intéressante, promettant des conflits inédits. Effectivement, Stephen Strange doit venir au secours de Galactus qui pourtant ne se sent pas menacé, et il doit oeuvrer sans se faire piéger par ses ennemis habituels. le scénariste exploite à fond le potentiel de la situation : le déplacement de Galactus dans les dimensions magiques remet en question l'ordre naturel de ces dimensions, mais aussi de la réalité basique, Strange allant jusqu'à plaider sa cause devant 2 entités cosmiques de l'univers partagé Marvel. le lecteur apprécie l'élégance avec laquelle le dénouement met en jeu une autre compétence de Stephen Strange. Dans le même temps, Mark Waid utilise des coïncidences bien pratiques. Ne voilà-t-il pas que Stephen Strange pense à ses anciennes compagnes, hé bien il se retrouve devant Clea. Ne voilà-t-il pas qu'il s'ennuie ? Un extraterrestre apparaît dans son salon. Sans compter que le dénouement a un goût de déjà vu dans un récit de Thanos par Starlin, et que l'épilogue évoque la solitude de Stephen Strange avec une légèreté de pachyderme. Ces passages sautent d'autant plus aux yeux du lecteur que la narration visuelle est tout autant dénuée de finesse.

Ce troisième tome n'est pas à la hauteur des deux premiers, et la forme de l'intrigue fait qu'elle n'est pas loin d'être autocontenue. le lecteur accepte de consentir un peu plus de suspension d'incrédulité pour les 2 scènes introductives, car l'idée de déplacer Galactus hors de son habitat naturel promet des situations inédites. Au de l'ampleur de la catastrophe imminente, Stephen Strange est assez intelligent pour accepter de l'aide, ce qui change également du schéma habituel des récits de superhéros basé sur la volonté triomphante du personnage principal. Mais alors que les couvertures de Jesús Saíz promettent des visuels léchés et majestueux, les pages intérieures reviennent à une narration terre à terre, ce qui est un comble au vu de l'intrigue. Mark Waid a bien pensé son histoire sur une durée de 6 épisodes, car il la nourrit avec des éléments supplémentaires, de la quête de nourriture pour Galactus, aux manipulations de plusieurs ennemis qui voient là une occasion en or pour grimper quelques échelons sur l'échelle de la puissance. le récit gagne encore de l'ampleur avec l'intervention de plusieurs dizaines de superhéros choisis avec soin… mais des personnages qui finalement ne sont qu'à peine des porteurs de costume bigarré dans une poignée de case, sans âme, interchangeable. Mark Waid a bien réparti ses surprises tout du long, sans oublier les caractéristiques de son personnage, mais elles tombent à plat, soit du fait de dessins trop sages, soit du fait d'une narration trop explicative. Waid & Kitson avaient déjà collaboré auparavant sur une bien meilleure histoire : Empire.
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- Restez en formation serrée, suivez mes ordres et surtout... gardez la foi. On a un Dieu à vaincre.
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Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
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