Un excellent moment de lecture avec le numéro 101 de l'éphémère série super noire. Un polar pour les amoureux du septième art. Une bouffée de nostalgie pour les années 70. Carey Thorpe, critique de cinéma, assassin occasionnel et addict au Valium, se révèle être un redoutable détective. Un livre aussi plein d'humour que de cadavres et garanti 100% sans morale. Mais avec une mise en garde, mise en vers par Brassens : « sur les femmes de flics, ne jetez pas votre dévolu, cette faute de goût, ne la commettez plus ! »
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Patricia Staples n'était pas du tout désagréable à regarder mais, bonté divine, quelle pénitence que de l'écouter ! De taille et de poids moyens, des cheveux blonds soyeux, de grands yeux bleus innocents, des lèvres roses et un nez droit, elle avait l'air d'une fille sur un paquet de flocons d'avoine ou sur une couverture de Liberty Magazine de 1943, et rien qu'au cours du dîner elle appela son mari son « sucre d'orge », son « chou à la crème » et son « bonbon fondant » assez souvent pour vous flanquer le diabète. (page 101)
"J'aurais pu faire, dans le crime, une brillante carrière. Éminent critique de cinéma, détective amateur bourré d'intuitions, séduisant coureur de filles, assassin impuni de trois personnes, j'avais tout pour réussir. Mais j'ai exagéré. Je me suis envoyé la femme d'un flic. Ça, croyez-moi, c'est la chose à ne pas faire".
Sans le pistolet qu'il savait être dans ma poche, je crois qu'il aurait essayé de me casser la figure.
En plein coeur du Haut-Jura, un tueur à gage prend la soutane comme couverture. Les locaux n'ont qu'à bien se tenir...
Un pur polar dans les codes du genre, entre la série Fargo des frères Coen et les romans de Donald Westlake, mais à la sauce française avec Jacky Schwartzmann au scénario et Sylvain Vallée au dessin !
En librairie : https://www.dargaud.com/bd/habemus-bastard/habemus-bastard-letre-necessaire-bda5407350