L'année 2009 aura été placée sous le signe des ténèbres pour Marvel : tous leurs titres sont devenus "dark". Ainsi la série mensuelle de Wolverine est rebaptisée Dark Wolverine à partir du numéro 75. Norman Osborn a pris le pouvoir grâce à son coup d'éclat dans Secret Invasion et il a créé sa propre équipe des Avengers dans Dark Avengers 1: Assemble. Parmi les recrues, on trouve Daken le fils de Logan (apparu pour la première fois dans Wolverine Origins: Savior) qui a usurpé l'identité de son père. Ce tome comprend les numéros 75 à 77 de la série mensuelle, ainsi que les épisodes 73 et 74, et une courte Dark Wolverine Saga de 8 pages.
Comme le titre l'indique, Daken a une affection marquée pour Nicholas Machiavel et son ouvrage de référence le prince. Daken n'est pas un criminel par conviction, mais plus par opportunité et par réaction contre son père. Il se retrouve enrôlé dans les Dark Avengers, mais il a ses propres objectifs et il compte bien placer ses pions en dépit du besoin obsessionnel de contrôle d'Osborn et de ses compagnons plus ou moins clairs dans leur tête. Dans cette histoire, Daken tisse des liens compliqués avec les Fantastic Four, tout en s'amusant aux dépends de Lester (Bullseye, ennemi juré de Daredevil), sous les yeux d'une Karla Sofen pas dupe.
Cette histoire est une mise en selle pour le personnage qui sort ainsi de l'ombre de son illustre paternel. le fait qu'elle se compose uniquement de 3 épisodes (75 à 77) permet de découvrir la direction générale de l'intrigue, sans savoir si elle tiendra ses promesses dans la durée. Les dessins de Guiseppe Camuncoli ont une légère teinte cartoon qui traduit bien la légère distanciation du personnage par rapport à l'attitude dictatoriale d'Osborn. D'un autre coté, ce style empêche le lecteur de prendre Daken trop au sérieux. Way et Liu dressent le portrait d'un jeune homme tout juste sorti de l'adolescence avec une attitude "no limit" reposant sur sa capacité de régénération. Camuncoli insuffle une grande énergie dans chaque personnage, Venom est un vrai monstre, les regards échangés sont lourds de sous-entendus et la paranoïa s'installe pour rester. On est toute fois très loin de l'intensité de Thunderbolts vol.2: Caged Angels.
Ce tome est complété par une aventure de Logan qui retrouve un copain biker au milieu de l'Amérique profonde. Et cet hell's angel est confronté à un trafic de drogue au sein de sa meute dans lequel son fils est impliqué. L'histoire est agréable à lire, les dessins de
Tommy Lee Edwards ont juste ce qu'il faut de rugueux et mal dégrossi, mais cette histoire ne fera pas date dans les annales du mutant griffu.