AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,44

sur 140 notes
J'étais plutôt bon public à l'idée de découvrir une intrigue révélant de douloureux secrets liés à l'histoire de l'île d'Ouessant. Une visite sur l'île pour s'évader pendant une heure, les embruns venaient déjà fouetter mon visage…
Malheureusement, je me suis ennuyée car les personnages sont caricaturaux et l'histoire est tirée par les cheveux. Soizic décide d'ouvrir des chambres d'hôtes sur l'île malgré un accueil plutôt hostile des habitants. Au décès de Marie, une habitante de l'île qui lui lègue tous ses objets, elle va mener son enquête et faire bien des découvertes.
Les dessins ne rendent pas hommage à la beauté de l'île, les visages écrasés manquent d'expression et un enfant semble avoir maladroitement colorié cet album décevant.
Pourtant, l'histoire de l'île est passionnante, on découvre d'ailleurs des épisodes historiques particulièrement douloureux, le lieu est envoutant, dommage que les auteurs soient passés à côté du sujet.

Commenter  J’apprécie          340
Départ pour Lampaul... attention, il fait gros temps!

Quand on prend le bateau pour Ouessant, au départ de Brest ou du Conquet, on a cette sensation de laisser derrière soi le monde contemporain, de faire un pas temporel arrière vers une Bretagne disparue, traditionnelle et insulaire de surcroit.
Ouessant, ce sont les côtes déchiquetées, les roches granitiques, les naufrages et les âmes de marins perdus en mer, les mouettes, le goémon, les moutons et les vélos. Ce sont les phares du Créac'h ou du Stiff...

J'arrête mon lyrisme de Bécassine!
Tout cela pour dire que cette bande dessinée me faisait un clin d'oeil appuyé dans ma médiathèque et que je sors de sa lecture un peu déçue.
Déçue par le graphisme abrupt qui ne rend pas justice aux personnages ni à l'ile, déçue par une histoire d'héritage un peu tirée par les cheveux, et par une approche légèrement caricaturale des insulaires.

Je n'en retiens donc que le toute dernière partie entre photographies, identité matriarcale et histoire d'une terre isolée et fière. L'atmosphère de méfiance envers toute modernité ou tout étranger est aussi bien rendue.
Un hommage pour une communauté bretonne au vieux diction qui fait frémir:
"Qui voit Ouessant voit son sang"

Commenter  J’apprécie          310
Quand elle débarque à Ouessant pour ouvrir sa maison d'hôtes, Soizic n'est à l'évidence pas la bienvenue. Cette continentale désirant changer de vie s'est lancée dans un pari un peu fou auquel elle croit dur comme fer. Mais l'accueil glacial des iliens refroidit ses ardeurs. Ce sont surtout les vieilles commères du coin qui vont lui en faire voir de toutes les couleurs. Parmi elles, seule Marie lui tend la main et fait preuve de bienveillance. Mais quand cette dernière est retrouvée pendue, c'est la consternation. En plus, selon son testament, elle lègue tous les objets de sa maison à « la nouvelle venue sur Ouessant. » Pas la meilleure façon pour Soizic de faire remonter sa cote de popularité…

Ah, les embruns et l'odeur du goémon, rien de plus vivifiant à l'heure de la rentrée. Un album dépaysant qui vaut davantage pour l'ambiance qu'il distille que pour son intrigue finalement assez secondaire. D'ailleurs cette dernière sert avant tout de prétexte pour dresser le portrait de ces femmes d'Ouessant qui sont l'âme de l'île. Et puis le personnage de Soizic est aussi particulièrement bien campé. Une jeune fille fière, opiniâtre et indomptable, capable d'analyser la situation avec lucidité et avec ce petit soupçon d'ironie lui permettant de prendre les choses à la légère. Après il n'est pas certain que les ouessantins apprécient la façon dont les auteurs les présentent. de même pour le couple bobo qui arrive au gîte et passe son temps sur internet plutôt que dehors, il y a là quelque chose d'assez caricatural.

Sinon le récit est simple, empreint d'une certaine lenteur qui rend bien compte de la façon dont le temps s'écoule sur ce caillou du bout du monde. le dessin est quant à lui aussi rugueux que le caractère des insulaires et si l‘on peut parfois regretter la pauvreté des décors l'ensemble reste graphiquement très cohérent.

Pas un album inoubliable mais une vraie bouffée d'air frais. Et le petit cahier final intitulé « Balade à Ouessant » et regroupant quelques photos accompagnés d'informations historiques sur l'île est des plus instructifs.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          270
L'histoire de cette jeune femme qui emménage sur l'ile d'Ouessant pour y créer des chambres d'hôtes est au départ assez simple, mais très rapidement elle est confrontée à l'hostilité de la population et le décès d'une vieille femme dont elle avait fait la connaissance va encore plus envenimer les rapports entre elle et les habitants de l'île.
Entre sa mère qui lui avait fortement déconseillée de venir ici et ses clients pas toujours agréables, Soizic aura bien du mal à s'intégrer, surtout qu'un événement particulier va faire basculer le fragile équilibre de sa nouvelle vie.
L'ambiance d'un village reclus sur lui-même est bien décrite, on ressent vraiment l'hostilité des natifs de l'ile envers les "étrangers". Les paysages brumeux et sauvages sont particulièrement bien reproduits et nous font ressentir l'isolement de Soizic, notre héroïne malgré elle.
Une bande dessinée agréable à lire, surtout pour l'ambiance, même si certains éléments de l'intrigue restent un peu flous à la fin.
Commenter  J’apprécie          270
Une nouvelle vie commence pour Soizic : elle quitte tout et part s'installer sur l'île d'Ouessant pour tenir un gîte. Pas facile de se faire accepter par les habitants installés depuis des générations : méfiance et désapprobation, il semurmure que ce prétendu gîte serait un lupanar.
Un événement tragique la rend encore plus impopulaire. Soizic mène l'enquête sur les origines du drame.

Lecture agréable de cet album entre bleu clair et gris ardoise. Pas de doute, on s'y voit.
Mais, mais, mais... que de clichés (l'odieux Parisien en vacances, le sympathique couple homo qui prend le temps de vivre, l'inévitable amourette...) et d'éléments improbables. Et puis une intrigue tirée par les cheveux, prévisible, avec des ingrédients rebattus, qui ne sont pas sans rappeler 'Les déferlantes' de Claudie Gallay, 'Terre-Neuvas' de Chabouté, et d'autres... le coup de théâtre m'a semblé particulièrement niais et daté, façon Maigret sans le charme de la griffe Simenon.

En revanche, on apprend sur les rudes conditions de vie des Ouessantins, longtemps coupés du continent, vivant en quasi-autarcie. Ces marins qui ne revenaient pas, ces femmes seules et indépendantes, qui pleuraient un fils, un amoureux, un père, un frère disparus en mer.
La postface enrichie de photographies est à cet égard très intéressante.

--- avis : 2.5/5
Commenter  J’apprécie          210
Le ton est donné : quand Soizic arrive sur l'île pour ouvrir sa maison d'hôte, les couleurs deviennent grises. Enfin vous savez entre le bleu et le gris foncé presque noir d'un jour d'orage. le crachin en guise de comité d'accueil, voilà la nouvelle vie de cette jeune femme. Les habitants sont hostiles voire indifférents sauf Marie, une femme âgée qui l'a prise en pitié. Les paroles sont rares, pleines de sous-entendus comme dans tous les villages qui se respectent. Les secrets sont là bien gardés et ils plombent l'ambiance se mêlant avec ce ciel sombre comme si les dieux étaient en colère. Marie est retrouvée pendue dans sa maison. Comme pour faire un pied de nez aux habitants de l'île, elle a légué une partie de ses biens à Soizic. Pas grand-chose, juste de quoi faire trembler les secrets de l'île. Je connais bien cette ambiance puisque depuis quelques années je vis dans des régions où les habitants se comportent comme si l'arrivée d'un étranger était un affront. Puis cela me rappelle mes souvenirs de gamine, ma mère est originaire de Trégueux. Je me suis plongée avec délices dans cette bande-dessinée, j'étais happée par l'intégration de Soizic et passionnée par l'intrigue. Les dernières pages du livre racontent l'histoire de l'île. Morale de la fable : quand vous arrivez dans une contrée hostile, trouvez le secret qui fâche, agitez le au-dessus de la tête des habitants, vous deviendrez soudain le gourou de la secte…. Pardon, un habitant accepté et apprécié, foi de Pyrouette.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          200
Bel hommage rendu à cette île du bout du monde, si particulière, les décors sont bien fidèles, le microcosme n'est pas si loin de la réalité, on s'immisce aussi dans la culture locale si unique. le graphisme est sobre, sans fioritures, tout comme la colorisation qui se contente de mettre de la vie et de la lumière et qui y parvient parfaitement. le rythme colle à celui de la vie ouessantine, assez lent, tributaire de la navette du Conquet. Tout cela j'ai bien aimé. Maintenant, l'intrigue m'a semblé déjà vu et revu, et cela atténue mon enthousiasme. Une belle BD pour découvrir Ouessant, mais pas un grand polar.
Commenter  J’apprécie          150
J'ai du mal à trouver de vraies belles qualités a cet ouvrage qui pourtant me vendait du rêve. J'aime beaucoup les intrigues insulaires, le huis clos inhérent à la situations géographique étant incomparable. Mais ici, je n'ai pas compris. L'histoire est tirée par les cheveux et se résout alors qu'aucun élément tangible n'est donné a l'enquêtrice improvisée. Les personnages sont clichés au possible. le dessin est irrégulier et peu expressif avec une mise en couleur faite à la truelle. Il y a des incohérences tant au niveau pictural (des vêtements qui changent de couleur, des éléments qui disparaissent) qu'au niveau du scénario (la première chose que Marie dit a Soïzic c'est qu'elle vient de chez sa fille et 3 pages plus loin il est dit qu'elle n'a plus de famille).
Si toute l'histoire n'était que le prétexte pour nous faire découvrir Ouessant, c'est raté aussi. L'île est à peine esquissée et peu exploitée…reste les quelques très belles photos en fin de volume mais dans ce cas, autant acheter un recueil de photo ou une brochure touristique.
Commenter  J’apprécie          120
Je m'étais fixé la règle "pas de lecture de BD tant que je n'ai pas fini la lecture du pavé qui traine depuis plus de 6 mois"
Mais je n'ai pas réussi à la respecter :-(
Un petit passage en bibliothèque, et hop je repars avec quelques livres sous le bras. Celui-ci me faisait un peu rêver : j'avais imaginer que la dure vie des ouessantines au cours des siècles passés seraient le principal sujet... que Nenni ! le sujet est en effet évoqué. Mais ce n'est pas le centre du récit.
Dans cette BD les Ouessantines se limitent à quelques vieilles femmes acariâtres. Et c'est bien là une représentation peu flatteuse.
Quant aux ouessantins, ils sont tous assez gratinés.
Moi qui avait bien envie d'aller y passer quelques jours, je me demande si c'est une bonne idée.
Tout cela pour servir une histoire un peu capillo-tractée.
Heureusement, qu'il y a un petit dossier photographique en fin de livre pour présenter l'île. J'ai au moins eu droit à quelques pages qui me plaisaient.
Commenter  J’apprécie          83
Franchement, une BD qui est à l'image de l'ile d'Ouessant : brute de décoffrage. virile, ou plutôt le contraire, puisque c'est une histoire de femme, livrées à elles mêmes, sur une ile rude, dure, pénible.
Soizic qui ouvre une maison d'hôte, va être amenée à enquêter sur la vie de la vieille Marie, qui vient de se suicider. Et elle mettra à découvert, une histoire comme en recèle ces iles complètement isolées.
A la fin de l'ouvrage, quelques pages illustrées de photos de l'ile. Et les commentaires associés pour nous expliquer le fonctionnement des iliens.
Une BD instructive et très agréable....
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (211) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5244 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}