Une nouvelle vie commence pour Soizic : elle quitte tout et part s'installer sur l'île d'Ouessant pour tenir un gîte. Pas facile de se faire accepter par les habitants installés depuis des générations : méfiance et désapprobation, il semurmure que ce prétendu gîte serait un lupanar.
Un événement tragique la rend encore plus impopulaire. Soizic mène l'enquête sur les origines du drame.
Lecture agréable de cet album entre bleu clair et gris ardoise. Pas de doute, on s'y voit.
Mais, mais, mais... que de clichés (l'odieux Parisien en vacances, le sympathique couple homo qui prend le temps de vivre, l'inévitable amourette...) et d'éléments improbables. Et puis une intrigue tirée par les cheveux, prévisible, avec des ingrédients rebattus, qui ne sont pas sans rappeler '
Les déferlantes' de
Claudie Gallay, '
Terre-Neuvas' de
Chabouté, et d'autres... le coup de théâtre m'a semblé particulièrement niais et daté, façon
Maigret sans le charme de la griffe
Simenon.
En revanche, on apprend sur les rudes conditions de vie des Ouessantins, longtemps coupés du continent, vivant en quasi-autarcie. Ces marins qui ne revenaient pas, ces femmes seules et indépendantes, qui pleuraient un fils, un amoureux, un père, un frère disparus en mer.
La postface enrichie de photographies est à cet égard très intéressante.
--- avis : 2.5/5