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4,08

sur 278 notes
Une atmosphère sombre et mystérieuse, des personnages aussi bien attachants qu'agaçants, un ennemi profondément frustrant. J'ai trouvé l'idée de ce livre très originale, j'ai beaucoup aimé cette punition, cette condamnation, cette malédiction, mais surtout le fait que tout cet aspect surnaturel parte - comme souvent - d'une injustice et d'un abus flagrant de pouvoir.

Si j'ai beaucoup aimé Ivar et Oswald, Kaya m'a vraiment agacée. Elle avait de quoi se plaindre, vu ce qu'elle a vécu c'est normal, c'est déjà incroyable qu'elle ait eu l'envie de vivre, de continuer et de soutenir un temps ses amis, toutefois elle semblait parfois oublier qu'elle n'était pas la seule à plaindre. Certes elle a vécu des horreurs mais elle n'est pas la seule ! Son comportement était parfois injuste et puérile mais justement c'est ce qui fait d'elle un bon personnage car elle est humaine avant tout. Elle n'est pas un personnage au caractère parfait, qui est déterminée et qui soutient ses amis quoi qu'il lui en coûte... elle a une véritable psychologie et on sent que le personnage est très bien construit, donc un très bon travail de la part de l'auteur. Si Ivar et Oswald ne m'ont pas agacée ça ne veut pas pour autant dire qu'ils sont mal construits, au contraire. Ils ont leurs forces et leurs faiblesses et c'est ce que je trouve intéressant.

L'histoire est elle aussi très bien ficelée, avec des questions et des révélations progressives, on plonge dans un monde inconnu qu'on apprend à connaître au fur et à mesure. Mais pour ma part je suis restée sur ma faim, j'aurais aimé en savoir plus, rester plus longtemps dans ce monde fascinant.

Je ne peux trop m'étendre sur la fin mais je l'ai trouvée sublime, parfaitement en accord avec le reste du livre, j'étais comme Ivar avec l'envie de justice et de vengeance.

Un bon livre que je ne regrette pas d'avoir découvert.
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Arrêtés pour avoir braconné sur les terres d'un riche seigneur, Ivar, Kala et Oswald sont condamnés, après un jugement plus que sommaire, à être transformés en berserkirs, monstres hybrides, caractérisés par leur sauvagerie et de redoutables capacités guerrières. le trio est conduit à Hadarfell, un territoire sordide assigné aux berserkirs et soumis à une magie dépravante et coercitive. Les trois adolescents vont, tout au long des sept jours que dure la transformation, tenter de résister et combattre le parasite introduit en eux, pour préserver leur humanité. Guidés par une vision, ils cherchent à rejoindre le roi des fauves, personnage allégorique, qui serait en mesure d'enrayer la mutation. C'est une nouvelle fois un univers singulier et envoûtant qu'Aurélie Wellenstein élabore en s'appuyant sur une part de légendes nordiques. Un monde d'oppression et d'iniquités ou les puissants s'arrogent le droit de transformer les hommes en armes monstrueuses selon leurs caprices et leur convenance. Si le contexte reste pour l'essentiel assez peu développé et manque peut-être de description d'ensemble, les personnages sont, en revanche complexes, abordés de manière approfondie, et leurs rapports plus ambigus et surprenants que supposés. L'intrigue fait montre de sobriété, d'absence de lyrisme et est relativement concentrée sur l'essentiel. Elle est cependant émaillée de rebondissements significatifs et de drames qui donnent au récit une touche de noirceur et de perversité qui siéent remarquablement bien à l'atmosphère angoissante et sans âme d'Hadarfell, ainsi qu'aux tourments intérieurs des personnages. L'auteure ouvre une réflexion pertinente sur la justice et la vengeance, l'acceptation ou le refus de sa condition qui, selon le caractère, peut susciter des objectifs très différents ou sur la frontière tenue entre l'humain et le monstre qui sommeil au plus profond de chacun. Un final sombre et ouvert laisse la liberté au lecteur d'imaginer l'orientation éventuelle des événements et du destin hypothétique qui s'offre aux personnages.
Avec « le roi des fauves », Aurélie Wellenstein signe, une fois encore, un roman intelligent, bien construit avec une intrigue cohérente et originale qui confirme une imagination brillante et un talent certain à créer des histoires atypiques, surprenantes et recherchées.
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J'ai lu le Roi des Fauves d'une traite, happée par la course contre la montre d'Ivar et ses amis, contre la transformation qui les guette.

C'est un roman YA bien écrit et qui se lit facilement, dans le bon sens du terme. Il évite les écueils de cette frange de la Fantasy francophone trop lourde sur le style : ici l'écriture est au service de l'intrigue, et c'est une bonne surprise ! Ça faisait longtemps que je n'avais pris autant de plaisir à la lecture d'un auteur français.

On est ici sur une atmosphère resserré et un peu étouffante, et j'ai beaucoup apprécié la lutte intérieure entre Ivar et cette force animale qui veut le posséder. Aussi, chose très appréciable, malgré un univers et des thèmes plutôt sombre, Ivan dispose de qualités positives (courage, loyauté), qu'on retrouve de moins en moins dans les héros d'aujourd'hui. Ca me donne envie de lire du grim dark avec un héros loyal bon !

Le livre dispose tout de même des défauts de son genre : c'est du YA, donc moins de worldbuilding approfondi, c'est une intrigue simple. Il faut le savoir, mais je n'ai pas trouvé ça dérangeant, ça fait du Roi des Fauves une lecture efficace et rapide.

Bref, une bonne surprise, et je lirai plus de livres de l'auteure.
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Ivar, le fils du forgeron, Kaya la fille de la couturière et Oswald le fils de l'herboriste vivent dans un petit village nordique battu par le froid d'un rude hiver et où la famine menace.
Afin de pouvoir nourrir leur famille, ils décident d'aller braconner sur les terres du Jarl, le maître des terres de la région.
Malheureusement, ils se font prendre la main dans le sac par le perfide seigneur. S'en suit une échauffourée au cours de laquelle le Jarl perd l'usage de ses jambes. C'est mu par une soif de vengeance inextinguible que le petit seigneur les condamnera à devenir des « berserkir », des êtres mi-humains, mi-animaux. Nos amis seront donc enfermés à Hadarfell, le royaume des berserkir. Sachant qu'une fois cette lente et affreusement transformation achevée, votre humanité est consumée à jamais par l'animal qui sommeille en vous, la mort ne serait-elle pas un sort plus enviable ? le seul espoir pour nos héros d'échapper à cette horrible mutation est de trouver le Roi des Fauves seul être vivant pouvant arrêter la transformation.

Avant de vous parler plus en détails de ce roman, une petite incursion dans la mythologie nordique s'impose. En effet, dans ce roman, il est question de « berserkir » mais qu'est-ce donc ? Eh bien, un berserker (berserkir au pluriel) est un guerrier-fauve qui combat dans un état de transe provoqué par l'esprit animal du guerrier (généralement ours, loup ou sanglier).

Dans ce livre, sombre, violent et cruel Aurélie Wellenstein pousse le mythe un peu plus loin. En effet, les personnes étant condamnée à devenir ces monstres revêtant le corps, en tout ou en partie de l'animal qui représente le plus fidèlement leur caractère profond. Certains se verront donc pousser des plumes quand d'autres seront terrassés par la rage bestiale d'un loup ou encore d'un mammouth.

En tout cas, merci à l'auteur d'avoir développé ce mythe fort peu utilisé à ma connaissance. Enfin un roman nordique original où les héros ne sont pas pourchassés par une meute de trolls ou de nains !

Bien que j'aime les romans qui plongent le lecteur directement au coeur de l'action dès les premières pages et que celle-ci soit présente tout au long de la lecture, comme cela a été le cas, les événements se sont pourtant trop vite enchaînés. L'auteur nous donne très peu d'informations sur l'univers dans lequel se déroule toute cette sombre histoire. On se doute qu'il s'agît d'un pays nordique grâce aux berserkir au climat glacial et aux contrées ensevelies sous la neige, mais bien peu d'informations seront livrées sur la société et la vie des habitants.

Par contre, malgré le fait que le roman ne foisonne pas non plus de détails concernant les trois personnages principaux et leur histoire respective, on comprend bien vite que le lien qui les unit est à la fois profond et complexe. Notamment, lorsqu'il est question des sentiments latents entre Ivar et Kaya.

En ce qui concerne le style, aucun répit n'est laissé au lecteur. Les chapitres et les phrases sont courts. Aurélie Wellenstein nous livre son récit avec énormément de détachement et de froideur pour encore mieux piège le lecteur au coeur d'Hadarfell ce qui ajoute encore à la noirceur et au sentiment d'oppression qui se dégage du roman.

En résumé, le Roi des Fauves est un bon roman qui se lit très rapidement tant on a envie d'en savoir plus. En tout cas, ne vous laissez pas rebuter par son référencement dans la catégorie Young Adult, car par la noirceur et la violence qui s'en dégage, ce roman plaira certainement à un lectorat plus âgé.
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Bon tout d'abord, je me dois de parler du premier élément qui m'a poussé à lire ce livre : la couverture. Franchement… il faut beaucoup de talent pour réussir un tel dessin. Bravo à l'artiste pour cette réalisation, qui en plus d'être originale, est particulièrement juste et adaptée au livre d'Aurélie Wellenstein.

Ensuite, pour ce qui est de l'histoire en elle-même, il faut l'avouer, je n'ai pas été totalement conquis. Pour moi, l'intrigue est un peu trop linéaire et manque de rebondissements intéressants. Par ailleurs, la plupart des personnages m'ont laissé indifférent, sauf Kaya que j'ai détestée. Selon moi, les personnages sont à la limite de la caricature. Ivar est le « véritable protecteur » du trio. Cependant, il est un peu simplet. Il ne réagit pas comme il faut aux situations auxquelles il est confronté. Pourtant, il fait ce qu'il peut mais c'est trop souvent avec maladresse. Pas très habile, mais puissant physiquement, il passe pour le gros « bourrin de service ». Kaya est la « femme rebelle » qui ne laisse insensible aucun homme et que les deux garçons du groupe tentent de séduire (ou rêvent de le faire…). Je la trouve tellement crispante avec ses sautes d'humeurs et ses chantages constants… Enfin, Oswald est le «faible et le lâche du groupe ». Il suit ses amis, malgré ses grosses réticences. Il ne possède ni la force, ni la volonté d'Ivar et de Kaya. Il correspond en quelques sortes au « boulet » du groupe qui a besoin d'être protégé. D'habitude, je n'ai aucune difficulté à m'attacher, au minimum, à un personnage, mais cette fois cela n'a pas été possible.

Bon voilà, j'ai cité les points qui m'ont le plus déplus. Maintenant, je souhaite aborder les éléments intéressants du livre.

Tout d'abord, l'ambiance est réussie ! On se retrouve dans un environnement sombre, froid et impitoyable. le sentiment d'urgence et la sensation d'être épié par des créatures monstrueuses alimentent l'impression d'être constamment traqué par votre pire cauchemar. le travail de l'autrice sur l'homme-bouc est un véritable point positif pour l'histoire. C'est une créature bien plus complexe qu'il n'y paraît et elle amplifie l'atmosphère sinistre du livre. J'ai vraiment apprécié les passages le concernant, car ils apportent un côté vraiment mystique à l'histoire. J'aime également beaucoup le fait que l'histoire se déroule dans un univers très proche des sociétés nordiques de l'époque des vikings. Par ailleurs, l'idée d'inoculer des parasites (les lehrlings) à des prisonniers pour provoquer chez l'hôte des changements anatomiques et psychologiques au point de les transformer en berserkirs meurtriers est intéressante. La plume de l'autrice est également un plus, car elle est bien adaptée à ce type de lecture. Elle est simple, fluide et efficace ce qui permet de lire ce livre sans difficulté.

Pour résumer, ce qui m'a le plus déçu dans ce roman sont les personnages et certains rebondissements que j'ai trouvés trop prévisibles. Pour être honnête, je ne m'attendais pas à ce que ce soit un roman young adult. Je pense pouvoir expliquer cette déception par le fait que j'attendais une histoire plus profonde, tant au niveau des personnages, qu'au niveau de l'intrigue. J'ai cette impression que l'univers n'est pas assez exploité... Attention, je ne suis pas en train de dire que je n'apprécie pas le young adult mais je m'attendais vraiment à autre chose. C'est un peu comme lorsque vous avez décidé de vous faire plaisir après le travail en vous achetant à la boulangerie un beignet fourré au chocolat, mais qu'au lieu de ça, on vous donne par erreur un beignet fourré à la framboise. Très franchement, ce n'est absolument pas dramatique. Pourtant, au moment où vous croquez à pleines dents dans votre beignet et que vous constatez que c'est de la framboise et pas du chocolat, la déception vous envahit tel un tsunami implacable ravageant votre esprit. Malgré tout, le beignet est bon, vous le sentez, même avec cette unique bouchée de la désillusion. Tout le monde serait d'accord avec cet avis d'ailleurs… mais pas vous, ou plutôt vous n'arrivez pas à le reconnaître parce que vous êtes déçu. Vous n'avez pas eu votre beignet fourré au chocolat ! En cet instant, vous n'êtes pas objectif et très franchement, il sera difficile de l'être après cette déconvenue….

Ben voilà, c'est….presque pareil avec cette lecture… Hum hum.

J'ai découvert l'autrice avec ce livre mais malgré ce bilan mitigé, je ne compte pas m'arrêter là. J'ai bien l'intention de lire d'autres de ses romans !
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Oui, je sais, je lis un peu dans le désordre, étant donné que c'est le premier roman de l'auteure qui est sorti chez scrineo. Mais que voulez-vous, je n'aime pas faire comme tout le monde ! Et pour être honnête, je suis contente de l'avoir lu plusieurs années plus tard, sans être tombée sur des chroniques. Ainsi, j'ai pu me faire mon propre avis et... j'ai adoré !

Accusés de meurtre, Ivar, Kaya et Oswald sont injustement condamnés à un sort pire que la mort. Coupés du monde et enfermés dans un royaume en ruines, ils n'ont plus que sept jours d'humanité. Au terme de ces sept jours, le parasite qu'on leur a implanté aura grandi et pris possession de leurs cerveaux, pour les changer en monstres, en berserkirs, seulement destinés à tuer ou à être tués. Une course contre la montre est donc lancée...

Nous sommes d'accord : ce résumé donne quelque peu froid dans le dos et ne promet pas un univers plein d'amour, de joie et de volupté. Et je vous le confirme : comme à chaque fois, l'auteure tient ses promesses et emmène ses personnages à leurs limites. Voire, les dépasse. Encore une fois, la psychologie des personnages est mise en avant. Ici, on frôle avec le côté sombre de chaque être humain, avec ce qu'il y a de pire en nous. le combat du Bien et du Mal est l'un des fers de lance de ce roman.

Je ne vous cache pas que si certaines scènes m'ont fichu des frissons, j'ai tout de même été très vite prise dans cet engrenage. Je voulais savoir jusqu'où l'auteure était capable d'aller. Si elle allait juste frôler l'horreur, ou si elle allait y entrer comme la porte était grande ouverte. Vous imaginez bien qu'elle a pris le second chemin... J'ai adoré souffrir avec les personnages, les voir évoluer, prendre des décisions difficiles et qui auraient forcément un impact sur la suite.

J'ai adoré l'univers dépeint et créé par Aurélie Wellenstein. À la fois terrifiant et addictif. Car une fois commencé, il est difficile de lâcher cette histoire qui prend aux tripes malgré nous. Les personnages y sont aussi pour beaucoup. On s'attache à eux, à leur personnalité très vite. On veut les protéger, mais surtout savoir s'ils vont s'en sortir. On tremble pour eux et nous sommes éprouvés tout autant qu'eux de ce qu'ils vivent. Ils ont tout de même un moral d'acier pour accepter tout ce qui leur arrive.​

​En résumé, c'est un roman qui prend aux tripes dès les premières pages. On s'attache rapidement aux personnages et on remarque très vite que cet univers est à la fois troublant, terrifiant et addictif. Difficile d'en sortir. Avec ce roman, aurélie Wellenstein nous sort de notre zone de confort, pour nous plonger en enfer. Un voyage qui ne laisse pas indifférent.
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Une lecture délectablement sombre.

En ouvrant le Roi des Fauves, je ne m'attendais certainement pas à trouver un univers totalement sombre. La longue descente aux enfers de nos personnages principaux fût une découverte aussi cruelle que saisissante.

Un univers brutal.

Ivar, Kaya et Oswald, trois amis, survivent difficilement à la famine touchant leur village. Ils prennent alors la décision risquée de partir chasser sur les terres de leur seigneur, un fait interdit par les lois. Bravant les risques, ils s'aventurent dans la forêt, et ils parviennent à trouver du gibier, mais alors qu'ils pensaient être tranquilles, ils se font surprendre par celui qu'ils redoutaient de croiser. La situation tourne mal, et nos trois amis ne parviennent pas à échapper à la justice du seigneur (du Jarl). Ils sont alors condamnés à un destin terrible, bien pire que la mort : se transformer en bêtes, en Berserkirs.

Autant vous prévenir tout de suite, si vous voulez lire ce livre, le Roi des Fauves est un roman totalement sombre. Nos héros vont s'enfoncer dans une spirale infernale, dont le dénouement est incertain pour eux. Dans le malheur qui les touche, je me suis demandée quand toute cette horreur allait atteindre son apogée, et quand allait apparaître une petite lueur d'espoir ans les ténèbres. Je ne vous cache pas que le point final était aussi surprenant que cruel.

Dès le départ, nous sommes confrontés à l'univers dans lequel ces jeunes adolescents ont grandi. Un milieu où les pauvres meurent de faim parce qu'ils n'ont plus rien à manger, alors que les plus riches (les seigneurs) les laissent mourir de faim et/ou attendent tranquillement qu'ils enfreignent les règles leur interdisant de chasser pour pouvoir les transformer en bêtes. Nos personnages principaux font face à la réalité de manière brutale. Plusieurs thèmes sont abordés rapidement : l'injustice, l'indifférence des plus riches envers les pauvres, la cruauté envers autrui, la condition animale, le viol, etc. Un univers à ne pas réserver aux plus jeunes.

Une inspiration nordique bienvenue.

L'inspiration du Roi des Fauves provient très clairement des légendes nordiques. Les paysages sont beaux, effrayants. Les pleines verdoyantes côtoient les montagnes enneigées. Nos héros se retrouvent enfermés dans un royaume ancien, où la magie existait alors. Nos héros vont être confrontés aux Berserkirs, des créatures bestiales, qui étaient humains autrefois. Petit rappel : Les Berserks ou Berserkirs sont des guerriers-fauves qui combattent en invoquant l'esprit animal en eux. La présence de la magie, de ces créatures et des décors m'ont fait énormément apprécié le Roi des Fauves.

La chair et le sang.

Sur fond de rites païens, le roman nous entraîne dans un univers sanglant, où les chairs se transforment, où les corps souffrent et le sang coule à flot.

Les scènes d'action sont brutales, sanglantes et la cruauté de certains personnages est poussée à son paroxysme. En parlant de cruauté : les scènes de tortures sont communes, le sang coule entre chaque chapitre et certaines scènes testent votre capacité à ne pas vomir sur votre livre. Personnellement, j'ai trouvé les descriptions assez gores certes, mais comme j'ai vu et lu pire, j'ai apprécié qu'il y ait ce genre de descriptions, qui collent parfaitement au côté sauvage de l'oeuvre.
Pour vous donner une idée des scènes que l'ont peut trouver, lors de ma lecture du Roi des Fauves, une image m'est apparue subitement. Durant une scène quelque peu gore avec les lehring (les vers transformant les humains en bêtes), c'est celle du sanglier dans Princesse Mononoke qui m'est apparue.

Un Thriller angoissant.

Le roman explore le côté primitif de l'être humain ainsi que les tréfonds de l'âme humaine. Les thèmes sont durs, les personnages principaux ne sont pas épargné. La seule lueur d'espoir qui se dégage de ce roman arrive en un point final parfaitement maîtrisé. Une fin qui ouvre toutes les possibilités. Comme vous l'aurez compris, Aurélie Wellenstein nous livre un roman angoissant. Un roman qui aurait pu être encore meilleur, car quelques personnages manquaient peut-être de développement, et qui a pourtant fait mouche personnellement. Je vous le conseille vivement.

~∞~

Les points positifs :
– Un roman 100% sombre
– L'univers inspiré des légendes nordiques
– Un roman qui nous colle des sueurs froides

Les points négatifs :
– Beaucoup de noirceur
– Des personnages qui auraient pu être développé un peu plus

Bilan : Je suis tombée sous le charme de ce roman totalement sombre.
Les personnages souffrent, la narration est angoissante et l'univers immersif.
Nul doute que je vais surveiller les écrits d'Aurélie Wellenstein à l'avenir.

⇒ Note : 17 / 20
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Je possède plusieurs titres de l'auteur, je suis fan des éditions Scrinéo, les Imaginales approchent à grand pas; il était donc grand temps de me lancer dans ce roman.

Ma lecture a commencé sur les chapeaux de roues, j'ai de suite adhéré à la vie tourmentée de nos trois amis. Leur misère, leur lutte permanente dans un village qui manque cruellement de nourriture m'a beaucoup touché. En jouant de suite avec la corde sensible, l'auteur sait nous faire aimer les personnages et plonger dans l'intrigue.

Cependant, plus l'intrigue progresse moins j'ai réussi à y rester absorbée. J'ai aimé la trame principale et le déroulement de certains évènements mais progressivement je me suis sentie de moins en moins proche des personnages et un détachement s'est installé. Ma lecture est restée fluide et agréable mais je n'avais plus les tripes qui se crispaient quand un malheur survenait. Je pense que le revirement assez radical de personnalité de Kaya et la lutte interne d'Ivar ont eu raison de ma patience. Ces deux personnages m'ont agacée à se battre entre eux et contre eux.

L'auteur nous pousse à la réflexion en utilisant le thème des bêtes. Sommes nous tous des monstres en devenir ou pouvons nous lutter et prendre le dessus, apprendre à nous contrôler et apprécier les autres pour ce qu'ils sont? C'est profond et très bien tourné, on se surprend à s'imaginer à la place de nos protagonistes, à se faire la morale ou à avoir des remords pour eux, le tout sans vraiment s'en rendre compte. Un joli tour de main; qui aurait pu croire qu'on en viendrait à apprécier ces bêtes et détester les humains ?

L'écriture de l'auteur est vraiment agréable à lire. La mythologie mise en place est originale et oblige à beaucoup d'imagination. J'ai réellement apprécié cette plume et compte bien lire d'autres oeuvres de l'auteur. L'univers est sombre et parfois violent mais enivrant; j'aurais aimé une fin plus fermée mais je ne regrette pas la liberté que nous donne l'auteur.

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J'avais envie de lire ce roman depuis très longtemps, depuis sa sortie même et j'ai enfin pu le découvrir. C'est un coup de coeur impressionnant, il est vraiment bon et juste hallucinant comme lecture. Je ne m'attendais pas du tout à ce que les événements prennent cette tournure. C'est un roman très singulier et prenant, j'espère pouvoir lire l'autre roman de l'auteure : Les loups chantants.

La fantasy est vraiment chouette dans ce récit, l'univers est captivant et sombre. On a des réponses à toutes nos questions, même si l'épilogue est ouvert, je ne suis pas restée sur ma faim. le royaume des berserkirs est bien développé, toute cette mythologie autour des hommes-animaux, du roi des Fauves, de ce bouc fantôme s'avèrent fascinant à découvrir. Page après page, j'ai adoré lire toutes ces inventions de l'auteure.

Aurélie Wellenstein prend son temps pour nous tenir en haleine. le parasite se développe lentement et les changements apparaissent subtiles. Elle laisse planer le doute, les angoisses sont profondes ; c'est toute une ambiance pressante et noire qu'elle imagine. J'ai trouvé le début un peu long, puis les événements s'enchaînent avec un rythme bien choisi pour laisser le suspense entier. Je me demandais s'ils allaient survivre, s'ils allaient s'en sortir, qui se transformerait et s'il y avait transformation, en quoi ça serait... Un vrai page-turner impossible à lâcher une fois commencé.

L'atmosphère est soigné, c'est de haute volée. C'est sombre, inquiétant, angoissant, oppressant, noir... peu de place pour les belles choses, pour la joie et l'amour. C'est très bestial et violent, autant physiquement que mentalement. Les personnages en bavent, ils sont pauvres et connaissent la famine, ils vont errer dans un continent sauvage, vont se muer en animaux pour oublier leur humanité. Il y a beaucoup de colère, de peur, de haine et d'envie de vengeance à l'encontre du système. Je suis admirative des thématiques abordées ainsi que la manière employée par l'auteure pour nous en parler.

L'intrigue est sympathique à lire, terriblement addictive, simple et efficace. Elle est très surprenante, l'auteure s'amuse à prendre des chemins intéressants et la fin m'a totalement bouleversée. Dans le sens où c'est renversant, bien mené et glaçant à souhait. Curieuse par nature, j'ai envie d'en apprendre plus, toutefois, le final se suffit à lui-même pour clôturer l'aventure. La plume d'Aurélie Wellenstein est juste merveilleuse. Elle est très visuelle, j'ai de suite en tête les paysages et les émotions. C'est droit et carré, pourtant, il y a une certaine légèreté et précision. C'est un style soigné et fluide que j'ai adoré découvrir avec ce roman. Les dialogues sont eux aussi très savoureux, ils renforcent la complexité psychologique des personnages tout en faisant avancer le récit.

Je terminerai la chronique en parlant des protagonistes. le Roi des Fauves est une entité très intéressante et mystérieuse, comme cet esprit sous forme de Bouc fantomatique. le roman ce centre davantage sur Ivar, un gros coup de coeur pour sa personnalité humaine et entière. Il est absolument fascinant et complexe à suivre, j'ai adoré son évolution et sa perception, sa manière d'être, de se raccrocher aux bons moments, d'avancer et d'aider, d'être soucieux et meneur. J'ai beaucoup aimé Oswald, très touchant comme Hilde, ils sont plus craintifs et sensibles. En revanche, j'ai détesté Kaya du début à la fin, elle est imbuvable et méchante.

En conclusion, c'est une découverte qui m'a laissée sans voix à la fin. Ce roman est déroutant, il est très sombre et cette atmosphère noire le rend unique et original. Il traite de mutation, de changements, d'animaux, de fantasy, d'amitié, de magie ; toute une recette qui me plaît, qui s'avère palpitante à lire. Un très bon univers, des protagonistes fouillés et captivants, une histoire prenante, une plume fascinante... Je l'ai lu en peu de temps et ça a été très dur de le poser une fois dans le récit. Une très belle écriture et un final du tonnerre, c'est un coup de coeur pour ce roman et son auteure.
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Dans le village d'Ivar, les habitants ont faim. Une famine de grande importance commence. Ivar, fils du forgeron, accompagné de deux de ses amis d'enfance Oswald, fil de l'herboriste et Kaya, fille de couturière décide de partir à la recherche de nourriture. Cependant, comme il n'y a plus rien chez eux et dans les bois environnant, ils se rendent sur les terres du Jarl où bien entendu, le braconnage est interdit. Les 3 amis arrivent mort de trouille dans les bois du Jarl et réussissent à prendre un lièvre. Malheureusement, ils sont repérés par le berserkir du Jarl qui les tient en respect. le Jarl rejoint bientôt son hideux compagnon et sa cruauté est bien pire que celle du berserkir qui le sert. En effet, la créature est sous le contrôle de son maître, lié par une magie et ne peut s'y soustraire.

La rencontre entre ses personnages ne passent mal et de retour au village, les 3 jeunes adultes décident de n'en compter mot à personne et de reprendre leur vie. Cependant, un matin des Valkyries accompagnés de berserkirs débarquent au village et Ivar, Kaya et Oswald sont arrêtés pour meurtre ! Et leur châtiment sera d'être transformé en berserkir lors d'une cérémonie. Où ils découvrent ce que sont réellement ces créatures mi homme mi bête. La transformation prend en moyenne 7 jours pendant lesquels ils traverseront Hadarfell. Il semble n'y avoir aucun espoir d'y échapper, sauf peut être de répondre à l'appel du roi des fauves…

J'ai adoré cette lecture originale et très bien écrite. Elle se démarque des autres récits et c'est agréable de lire quelque chose de nouveau auquel on ne s'attend pas. Parce que tout le long du récit, le lecteur se demande où Aurélie Wellenstein veut en venir. L'histoire ne prend pas le cours de ce que je croyais qu'il prendrait. Rien ne se passe comme je m'y serai attendu en tout cas. le récit s'inspire des mythologies nordiques (et ça change je n'en lis quasiment pas) et des guerriers ours: berserkir. J'ai adoré ce qu'a utilisé l'auteur pour récit.

Les héros ne sont pas épargnés par leur aventure. La psychologie d'Ivar et de ses compagnons est brillamment retranscrite, tout comme la lente transformation qui se fait en eux. Ce qu'ils vivent, est incroyablement dur, difficile et injuste et leur esprit est malmené. Que faire ? Comment réagir lorsque vous devenez un animal ? Que reste-t-il de votre humanité quand s'exprime la bête en vous ? Faut-il l'accepter ou la combattre ? Faut-il baisser les bras, renoncer ? Ou est-il possible de vivre en étant l'un et l'autre ? Comment réagir quand votre corps se transforme ? Quand vos instincts changent ?

La façon dont les personnages changent, caractère et physique, tout est vu à travers les yeux d'Ivar qui combat ce qu'il devient et ce qu'il espérait. L'auteur s'en sort à merveille dans ces descriptions qu'elles traitent de la psychologie des personnages ou des décors et créatures. Je n'ai eu aucun mal à m'imaginer les bersekirs, mi-homme mi-bête. Je ne m'attendais pas un tel panel de possibilité dans le choix de la transformation. Comme les berserkirs sont traqués et utilisés par les hommes comme des armes, je n'avais pas imaginé qu'il puisse y avoir des animaux plus faibles…

Le récit est bien plus tragique que ce à quoi je m'attendais et je trouve que l'auteur a su parfaitement surprendre son lecteur le long de ce qui ressemble à un chemin initiatique très particulier. Chacun des personnages va réagir différemment à sa transformation, à ce qu'il peut en attendre, espérer ou perdre espoir, la lutte si difficile contre ce qui est en eux. J'ai beaucoup aimé le passé du royaume ancien et les révélations qui nous sont faites.

Je ne m'attendais pas non plus à la finalité du récit, je m'étais trompé sur ce que je pensais qu'il se passerait et je suis ravie de m'être égarée au début de ma lecture parce que j'ai avancé en me disant « oh il se passe ça ? » « pourquoi ils font ça » « qui est donc le roi des fauves ? »… Quelle excellente surprise que ce livre ^^
Il n'y a pas d'époque clairement indiquée mais le style et l'atmosphère étrange font penser à une sorte de moyen-âge et même sans datation, on s'y croit très bien. le récit n'est pas trop horrifique mais les personnages n'étant pas épargnés dans leur voyage, une tension s'installe progressivement.

Dernier point et non des moindres, la couverture d'Aurélie Police est magnifique
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