J'ai envie, une fois n'est pas coutume, de commencer par la fin de ce livre. Pour ceux qui sont familiers de
Werber, vous savez que les fins sont... différentes des autres romans que l'on peut lire. Celui-ci n'échappe pas à la règle, on retrouve bien notre auteur ici. J'ai cependant beaucoup apprécié le petit twist finale sur le meurtrier. Vous voulez un indice ? Les premières pages sont cruciales...
Comme d'habitude, l'on s'attache rapidement aux personnages... et on s'en souvient encore plusieurs semaines après. Comme Michael Pinson, Freddy Meyer, Raoul Razorbak ou Edmond Wells, Gabriel Wells à ce petit "je ne sais quoi" qui fait qu'on l'aime direct. Peut-être se détachement vis-à-vis de ce qui se passe couplé à son humour avec un brin d'homme charmant ? En ce qui concerne Lucy Filipini, c'est exactement la même chose. On retrouve d'ailleurs en elle du Mata Hari, du Maryline Monroe ainsi que du Lucrèce Nemrod. Ce que j'aime beaucoup dans les personnages qu'inventent
Bernard Werber, c'est qu'ils ne sont jamais parfaits ! Ils ont tous une manie, une phobie, un problème...
Enfin, terminons par l'histoire. Bien qu'elle pourrait être des plus banales, ce n'est pas le cas. Comme à son habitude, l'auteur fait intervenir différents auteurs célèbres qui ont déjà passé l'arme à gauche. On retrouve notamment Doyle. Mais pas seulement : il y a aussi des inventeurs, des politiciens, des militaires. Et c'est normal puisque ce roman est comme un retour aux sources (La trilogie des Dieux,
l'Empire des anges, ....) puisque nous sommes entre le monde matériel et immatériel. Gabriel Wells navigue ainsi aux milieux des âmes errantes, ce qui est inédit il me semble dans l'univers de
Werber. On en apprend ainsi un peu plus sur la géographie du monde des morts. Bien qu'il manque un peu de nouveauté (on retrouve encore une fois par exemple des batailles d'ectoplasmes, cette fois-ci sans le cordon !) on prend plaisir à replonger cet univers.
Je peux déjà voir venir les critiques :
Bernard Werber ne se réinvente pas, toujours les Wells, toujours les esprits, toujours son histoire de hiérarchie... Et alors ? N'est-ce pas ce qui fait la force de
Bernard Werber ? Que l'on croit ou non en ce qu'il raconte, cela importe peu. Il arrive, au fur et à mesure de ces romans, à écrire des romans où tout se connecte. Où l'univers s'étend à chaque fois. C'est cela qui fait sa force. Ce qu'il manque pour que ce livre soit parfait ? Une touche de nouveauté tout de même...
Cela étant,
Depuis l'au-delà reste un très bon roman que je ne peux que conseiller pour les fans de
Werber. Si cependant vous découvrez cet auteur, je vous conseille de commencer par Les Thanatonautes puis avec
L'empire des anges et la trilogie des Dieux avant de lire ce livre !
Merci beaucoup à Albin Michel pour nous ce roman !
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