Bernard Werber fait partie des auteurs préférés de la fin de mon adolescence, une époque où j'achetais assez frénétiquement toutes ses parutions pour me plonger dans des histoires de fourmis, d'anges, de dieux et de cochon pionnier de la civilisation humaine.
Au cours des années, je me suis un peu détachée de lui et de ce que j'appelle sa philosophie facile. Je me faisais tout de même une joie de relire ce livre et ma première difficulté à été de ne pas me mélanger les pinceaux tant les événements se passant dans la trilogie se mélangeaient dans ma tête.
La partie humaine est celle qui m'a le moins convaincue. L'intrigue est assez linéaire et tourne autour d'une énigme qui était peut-être innovante a l'époque de la parution du livre mais dont tout le monde a sans doute désormais la réponse.
On manque en plus d'implications avec des personnages dont on ne sait pas grand chose et qui sont, dans l'ensemble, assez peu intéressants.
Quant à Edmond, l'oncle disparu après lequel toute la famille court, on ne le connaît que par le biais de son Encyclopédie, et c'est là dedans qu'on trouve une bonne partie de cette philosophie qui m'ennuie.
En revanche, la partie fourmis m'a beaucoup plu. Construite comme une enquête policière avec sa cellule d'investigations cherchant la vérité sur ce qu'il se passe dans la fourmilière, il y a du suspens et énormément de retournements de situation.
Les personnages fourmis sont bien caractérisés, ils ont un rôle précis à jouer et ils développent des sentiments qu'on ne s'attendrait pas à trouver chez eux. En fait, ils sont plus attachants que les humains et que ce soit la 56ème femelle, le 327ème mâle ou la soldate n°103 683, ce sont
les fourmis qui m'ont le plus apporté d'émotions.
C'est un sujet technique, pas toujours très facile à comprendre, mais l'univers des fourmis est passionnant et captivant et le découvrir par le biais de cette histoire est un bon moyen d'en apprendre plus sur ce monde qui se trouve juste sous nos pieds.
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