AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 80 notes
5
1 avis
4
6 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La trame peut faire penser au précédent roman (Pierre qui roule) : non pas un simple cambriolage mais un vol, commandité par une personne assez importante, vol qui va foirer puis aller de ratage en ratage à chaque essai, pourtant plutôt bien pensé, de Dortmunder pour rattraper ce qui peut l'être.
Mais là s'arrête la comparaison.
Ici pas de moyens de transport successifs mais une découverte assez hilarante du Royaume-Uni.
Londres et sa circulation (à gauche et difficile, même pour des chauffeurs habitués à NYC) et puis l'Ecosse, ses petites routes de montagne.

Et surtout, il y a tant de passages vraiment savoureux, on voudrait tous les citer. Comme par exemple :
La scène de la soirée de Noel chez Dortmunder avec la description des activités des invités.
Ou le repas de Kelp avec son ami flic Bernard. Qu'il a invité parce qu'il a un service à lui demander. Lequel en profite pour faire un festin.
[Kelp] : - Bernard, c'est du braquage.
- T'as déjà vu un flic braquer un bandit ?
Seule la fin ici m'a un brin laissée sur ma faim. C'est assez rare, je l'ai trouvée un peu rapide.

Mais on ne s'en lasse pas des mésaventures de Dortmunder et de ses idées, toujours géniales même si elles ratent systématiquement. On s'en doute d'avance, et ce n'est pas du tout moral car on voudrait pourtant qu'il réussisse ! C'est si bien réfléchi, et puis il est toujours sympathique Dortmunder. Jamais de violence, ne jamais s'en prendre aux faibles ou aux plus malheureux.

Ce roman-ci va rejoindre mes préférés de Donald Westlake.
Lien : https://livresjeunessejangel..
Commenter  J’apprécie          30
Ce livre met en scène un des personnages récurrents de Donald Westlake : John Dortmunder. Il s'agit d'un voleur d'une redoutable intelligence mais poursuivi par la malchance. Les cambriolages montés avec brio par Dortmunder sont toujours parsemés d'embûches ce qui entraîne chez lui une grande lassitude, une désillusion permanente.

L'histoire commence avec un Dortmunder en bien mauvaise posture. Il est pris en flagrant délit de vol à l'arrière d'un magasin d'audiovisuel par des policiers. Il est difficile de trouver situation plus critique ! Un avocat célèbre vient à sa rescousse et le tire d'affaire grâce à une démonstration abracadabrante. Cet avocat est venu de lui-même aider notre héros désabusé. Bien évidemment cet avocat n'est pas là par hasard, il a choisi Dortmunder afin que ce dernier aide un certain Arnold Chauncey. Celui-ci a bien entendu un travail à proposer à notre cambrioleur. John Dortmunder doit voler une peinture dans l'appartement de Chauncey pour qu'il puisse toucher la prime d'assurance. le travail semble simple puisque le propriétaire est dans le coup et que Dortmunder peut étudier tranquillement les lieux. Il y a pourtant dès le départ quelques hic. le premier problème est que Chauncey a déjà fait réaliser deux cambriolages bidons pour arnaquer son assurance. le deuxième problème est qu'il a engagé un tueur à gages pour que Dortmunder n'ait pas l'idée de partir avec le tableau dérobé.

Dortmunder réunit son équipe composée de personnages déjà croisés dans d'autres romans car notre héros est très fidèle en amitié (parfois malgré lui d'ailleurs…). On retrouve au bar et grill O.J. Tiny Bulcher un mastodonte inquiétant, Stan March le driveur obsédé par ses itinéraires et leurs minutages, et enfin Roger Chefwick le roi des crocheteurs amoureux des chemins de fer. Ils sont tous totalement loufoques et décalés. Pourtant il manque un membre de l'équipe qui va s'incruster malgré le désaccord de Dortmunder : Andy Kelp, l'enthousiaste permanent qui fatigue tout le monde par ses bavardages.

Le cambriolage se passe sans encombres, le tableau est subtilisé ainsi qu'un grand nombre de bijoux. Mais Dortmunder se trouve dans l'incapacité de suivre ses amis qui sont livrés à eux-mêmes, ce qui n'est pas bon signe…S'ensuivent de rocambolesques aventures où la toile de maître va souvent changer de mains. A signaler un final étourdissant en Ecosse avec une bagarre mémorable et inattendue entre Dortmunder et Kelp.

La caractéristique majeure de cette série de polars est l'humour, les aventures de notre héros sont toujours décrites avec beaucoup d'ironie. Dortmunder est un personnage extrêmement attachant, c'est un loser sympathique, malchanceux mais prenant les choses avec circonspection. Chaque livre le mettant en scène est un véritable régal et met toujours de très bonne humeur.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
Commenter  J’apprécie          30
Ce roman met en scène Dortmunder, malfaiteur intelligent mais malchanceux, dont les coups réussissent comme il les a prévus (en principe !), mais qui ne lui apportent pas l'objet ou l'argent convoité. Il est donc désabusé et ne brille pas par l'optimisme.

Ici, l'histoire commence mal : il est en garde à vue pour avoir été pris en flagrant délit de vol de téléviseur. Pour ce casse minable, il va obtenir l'aide d'un grand avocat de la jet-set, qui va lui demander un service en retour. Une toile de maître devra être "volée" à son propriétaire, en vue d'une arnaque aux assurances.

Au début, bien sûr, le coup va réussir malgré les obstacles et difficultés. Mais la toile va ensuite passer de mains en mains, dans un défilé d'aventures grand-guignolesques (au cours d'une bagarre entre supporters écossais avinés par exemple).

Comme toujours, il y a beaucoup d'humour, un style enlevé, des répliques percutantes, des personnages attachants, des tours de passe-passe improbables.

J'ai trouvé la première partie du roman impeccable, l'habileté de l'avocat réjouissante et la conduite malhabile d'une auto dans Londres par nos amis américains hilarante.
La seconde partie m'a semblé un peu plus bâclée, en particulier une substitution du tableau évoquée en quelques mots alors qu'une autre fait l'objet d'un chapitre très drôle, mettant en scène l'utilisation d'un camion nacelle. La fin dans un château écossais m'a semblé inutile.

C'est pourquoi, aujourd'hui, je ne mettrai que 4*. Mais je pardonne à l'auteur, qui reste un conteur extraordinaire. Comme le dit le titre français, "personne n'est parfait".
Commenter  J’apprécie          10
Du beau et bon Westlake, qui parvient à se renouveler en conservant des repères immuables : Dortmunder et sa bande de cambrioleurs gentlemen, les réunions dans le débarras du bar OJ tandis que les éternels trois habitués refont le monde, le richissime qui se croit le plus malin et qui finit plumé, le plan d'enfer qui foire, l'idée géniale de Dortmunder qui leur permet de s'en sortir de justesse ...

Voilà, on sait tout cela et pourtant le livre défile ... Ce qui me tient en haleine chaque fois, c'est la prouesse du scénariste : qu'est-ce qui va mal tourner, mais comment vont-ils se sortir de là?

Et toujours, une introduction au sommet de l'art, comme une première mise en bouche. de l'art, du très art de l'improbable, époustouflant.
Commenter  J’apprécie          10
Le problème du bon copain qui sait tout, qui a réponse à tout, c'est que très souvent il vous guide vers les solutions les plus foireuses… Dortmunder devrait s'en souvenir mais, une fois de plus, il ajoute à son équipe de malfrats et à la dernière minute son vieux copain Kelp. Enjeu de l'opération, monter un casse. Mais un casse bidon.

Le commanditaire a besoin que son plus beau tableau soit volé, histoire de toucher l'assurance et renflouer ses finances. Rien de mieux d'un cambriolage fait par des professionnels. Bref, tout se serait assez bien passé sans cette rencontre fortuite avec… des porteurs de kilt…!

Une fois de plus Donald Westlake met en scène son héros, John Dortmunder, un type gentil au demeurant mais qui manifestement dans cette histoire accumule les ennuis. Et l'ami Kelp, c'est du lourd, du très lourd…!
Lien : http://www.urbanbike.com/ind..
Commenter  J’apprécie          10
Braquage? Fait. Vol de bijou ? Fait. Kidnapping ? Fait aussi. Il ne restait plus que le vol de tableau à ajouter au palmarès de John Dortmunder. Personne n'est parfait vient donc en rajouter une couche au CV du personnage, où se bousculent déjà méfaits et coups du sort.
C'est d'ailleurs comme ça que la (més)aventure commence pour le pauvre Dortmunder. le génie de l'effraction (contrariée) se retrouve contraint de subtiliser une célèbre peinture dans le cadre d'une arnaque à l'assurance. Et c'est reparti pour une fresque de la comédie policière avec des criminels passés maître dans l'art de s'emmêler les pinceaux...
Personne n'est parfait débute sur les chapeaux de roue et jusqu'au deux tiers, cette aventure est un pur délice. Situations invraisemblables, retournements tout aussi désopilants, dialogues imparables, et introduction d'un des personnages les plus drôles de la série, j'ai nommé Tiny Bulcher. Arme de destruction totale à face humaine, Bulcher offre au roman certaines de ses pages les plus hilarantes. Donald Westlake ne s'y est pas trompé, en l'imposant dans l'équipe des bras casseurs (et cassés) à partir du quatrième volet.
Pendant 230 pages, Personne n'est parfait fait jeu égal avec Pierre qui roule ou Jimmy The Kid. Soit une lecture très prenante, au style parfait et à l'humour irrésistible (la plume Westlake fait mouche). Pas d'un calibre aussi démesuré que Dégâts des Eaux ou Pourquoi moi ?, références absolues en termes de comédie effrénée, mais incroyablement plaisante et rigolote.
Puis la dernière partie vient un peu calmer les ardeurs. Honnêtement, elle n'est pas mauvaise (on est chez Donald Westlake quand même), mais elle tire en longueur et bégaie les péripéties des deux premières. Ça se lit facilement mais n'apporte pas grand chose malheureusement.
Le livre refermé, je le classerai aux côtés de Comment voler une banque ? et Mauvaises Nouvelles.
Un bon moment qui avait largement le potentiel pour faire partie des incontournables s'il avait su se montrer plus inventif sur la fin...Et utiliser plus longtemps le rouleau compresseur Tiny Bulcher (petit ajout personnel).
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (192) Voir plus



Quiz Voir plus

Donald Westlake...for ever

Quand Parker m'a invité à passer chez lui, j'ignorais alors que c'était pour boire un petit coup de

blanc
vinaigre
cidre
gnôle

10 questions
9 lecteurs ont répondu
Thème : Donald E. WestlakeCréer un quiz sur ce livre

{* *}