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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après "Jeune fille", Anne Wiazemsky poursuit l'histoire de sa vie. Après avoir tourné avec Bresson, elle rencontre Godard, en tombe amoureuse, tourne avec lui "La Chinoise", l'épouse.On sait qu'ils se quitteront bientôt. La fugacité de leur couple et inscrite dans les circonstances de leur rencontre. Mais ceci est une autre histoire ...
La petite-fille de François Mauriac a 20 ans. Elle étouffe chez ce grand-père qui symbolise à lui seul la France d'avant-mai-68. Une France qui "s'ennuie" dont la jeune Anne fuit la grisaille au gré des rencontres. Elle passe son bac grâce aux cours particuliers de Francis Jeanson que lui a présenté Antoine gallimar. Elle entre en fac de philo à Nanterre et y croise un rouquin prénommé Danny. Elle déjeune avec Béjart, dîne avec Rivette,couche dans la maison d'été de Jeanne Moreau.
Ce name-dropping pourrait vite tourner au catalogue prétentieux. La légéreté de la plume d'Anne Wiazemsky nous évite cet écueil. Avec un charme et une élégance rares, elle restitue l'ambiance des années 60. On se croirait dans un film en noir et blanc de Truffaut ou de Godard : on y est grave avec futilité, futile avec gravité.
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La lecture de ce récit autobiographique de Anne Wiazemsky - pourquoi est-il écrit roman sur la couverture ? - m'a laissé des sentiments partagés. Les premières pages sont assez réussies et pour le coup romanesques. La lettre d'amour qu'elle envoie à 18 ans au cinéaste Jean-Luc Godard sera "le" sésame de son émancipation. Amour, mariage, cinéma et nouvelle vague. Tout cela raconté avec une écriture simple, fluide et assez efficace. Mais le problème, c'est que l'auteur n'est pas une quelconque midinette des années 1960. Petite fille de François Mauriac, amie des Gallimard, actrice à 17 ans dans Au hasard Balthazar de Robert Bresson, Anne W est donc « née coiffée » et son récit finit par un peu agacer. Bien sûr, si on aime un tant soi peu le cinéma et plus particulièrement la nouvelle vague, on peut s'intéresser à croiser dans ce livre François Truffaut, Jacques Rivette, Jean-Pierre Léaud, Jean Villar ou encore Jeanne Moreau, s'amuser des anecdotes de la fac de Nanterre et du groupe révolutionnaire formé de Dany Cohn Bendit, se remémorer la chape de convenances et de contraintes qui pesait sur la France et plus précisément sur les femmes avant 1968, et prendre du plaisir à entrer dans l'intimité de Jean-Luc Godard, sa manière d'aimer, de faire du cinéma… Mais au bout du compte ? Autant le livre de Patti Smith, Just kids, dont elle dit s'être inspirée, racontait une histoire singulière, une émancipation personnelle, sincère et énergique qu'elle ne devait à personne, autant cette histoire nous semble plus convenue. Bien sûr, ce n'est guère de la faute d'Anne W. si elle est née dans un milieu qui lui a permis toutes les rencontres et l'ouverture de bien des portes. Elle a su saisir les opportunités pour construire sa vie et s'émanciper. Mais, un peu de distance aurait permis à son récit de trouver une autre dimension, qui sait, plus universelle. Ses problèmes, ses interrogations de « jeune fille rangée » ont du mal aujourd'hui à nous toucher. L'auteur nous décrit la plupart du temps un monde merveilleux de gentils philosophes, d'acteurs formidables, de metteurs en scènes géniaux... Hormis sa mère dont elle fait un rude portrait, tout cela est bien trop policé. Vous avez dit Germanopratin ? Oui, et là est certainement la limite de ce livre.
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"La veille, Jean-Luc et moi avions passé toute la nuit dans un hôtel de la banlieue parisienne. Nous nous étions aimés comme si nous devions ne plus jamais nous revoir. Il était désespéré, envisageait l'avenir de façon dramatique. "Marions-nous vite", répétait-il. Cela m'avait terrifiée. Si j'étais prête à l'aimer, c'était à notre façon, pas dans le mariage, pas "pour toujours". Anne Wiazemsky est la fille de Claire Mauriac et du prince Yvan Wiazemsky et la petite-fille de l'écrivain François Mauriac. Un bon début... Eté 1966, Anne prépare l'oral du bac et rencontre Jean-Luc Godard le chef de file du cinéma de la Nouvelle Vague, critique aux Cahiers du Cinéma. Ils vont s'aimer. Un homme et une femme... chabadabada... Elle a 19 ans, il en a 36. Au village, sans prétention, la mauvaise réputation. Ils vont se marier en 1967. Pour préparer l'épreuve de philo, Anne s'offre des cours particuliers auprès du célèbre philosophe Francis Jeanson, ami de Sartre et de Camus. Rien que ça ! Pour Anne, Godard est prêt à renoncer au tournage de son film "Deux ou trois choses que je sais d'elle" avec Marina Vlady. Rien que ça ! Une belle éducation sentimentale... Plus tard, Anne jouera avec Pasolini et Téchiné. Plus tard, Anne deviendra écrivaine. Anne, Jean-Luc, c'est un beau roman, c'est une belle histoire... Ils avaient le ciel à portée de main, un cadeau de la providence, alors pourquoi penser au lendemain... Anne a une très belle écriture : adolescente et charmante...plaisante à lire. Mai 68, la Nouvelle Vague, les "maos", la guerre d'Algérie...c'est déjà une autre histoire...notre histoire aussi après tout...
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Un livre « initiatique » où une jeune fille s'ouvre à l'amour, à la vie et aux autres par des rencontres riches et fortes. Et qui démontre que chacun doit mener sa vie selon ses propres convictions et choix sans s'occuper du quand dira t'on.
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J'ai trouvé ce livre un peu creux et vain.... pourtant j'apprécie cet auteur . Je suis déçue
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Roman avec un style fluide qui se lit facilement. Son intérêt réside dans l'image qu'il dépeint de la bourgeoisie française peu avant mai 68.
Il nous fait également revisiter le cinema français de l'époque avec ses réalisateurs, ses acteurs et ses films.
Mais le tout reste très léger voir people et les personnages manquent de profondeur. Je suis déçue par le personnage de Godard dont j'admire l'oeuvre.
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Anne Wiazemsky a entrepris le récit de ses débuts, dans les années '60. J'avais beaucoup aimé son premier livre autobiographique, dans lequel elle racontait son premier tourné (avec R. Bresson), alors qu'elle n'était pas encore tout à fait sortie de l'adolescence. "Une année studieuse" en est la suite. Anne Wiazemsky y raconte notamment sa rencontre avec J.-L. Godard, qui avait déjà obtenu une notoriété un peu sulfureuse. le cinéaste est tombé amoureux de la jeune fille et, rapidement, une liaison s'établit entre eux. Il la fera jouer dans son film "La chinoise", sur lequel le livre revient longuement. Après quelques péripéties, ils se marieront dans la plus stricte intimité en Juillet 1967.
J'avoue être rétrospectivement surpris par le succès presque instantané d'Anne W. qui fait immédiatement le connaissance de l'intelligentsia parisienne et la conquête d'un metteur en scène célèbre. Elle est probablement intelligente, mais peut-être pas tant que ça; son charme n'est pas irrésistible, puisque l'appellation de « plus belle femme de Paris » est considérée comme une moquerie; enfin, encore marquée par les doutes de l'adolescence, elle manque d'aisance et se sent parfois un peu "gourde". Mais le fait est là: elle obtient sans effort un grand succès personnel. Quant à Jean-Luc, son amant pseudo-maoïste, pourtant plus âgé, il apparait comme immature, "macho", maladivement jaloux;. le comble, c'est qu'il accepte même de demander la main d'Anne à son grand père (qui n'est autre que F. Mauriac !). La mère a bien raison de dire « Vous êtes tous les deux des enfants ». Et que dire de la prétention révolutionnaire du cinéaste, humilié à l'ambassade de Chine, où il avait présenté "La chinoise", alors qu'il espérait y recevoir un brevet de bon maoïste ! D'une manière générale, l'aventure semble maintenant assez dérisoire.
Il n'en reste pas moins qu'Anne Wiazemsky relate bien ses souvenirs - d'une manière très détaillée, sans doute sur la base de son journal intime. Son style est fluide, le livre se lit très facilement, le récit ravive chez le vieux lecteur des souvenirs de jeunesse. Je ne regrette donc pas de l'avoir lu, mais je n'y ai vraiment pas trouvé la délicieuse fraîcheur de "Jeune fille".
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Cet autobiographie nous fait rentrer de manière très libre dans la vie amoureuse de l'auteur et de Godard. Entre préoccupations d'ado et entrée dans la vie d'artiste ce roman nous offre une belle toile de l'avant 68.
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Souhaitant connaître davantage cette personne, je me suis plongée dans Une année studieuse et j'y ai découvert un bel ouvrage consacré à la rencontre entre Anne Wiazemsky et Jean-Luc Godard. D'ailleurs, cela m'a fait plaisir de retrouver les références cinématographiques d'une certaine époque.
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Un livre parfait pour l'été. Fluide, léger, doux, ce livre retrace la (folle) aventure entre l'auteur et Jean-Luc Godard, en pleine effervescence d'un nouveau genre cinématographique: La nouvelle vague.
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