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4,14

sur 14386 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Basil Hallward peint le portrait de Dorian Gray, cette toile s'avère être un chef d'oeuvre. Admirant sa beauté, Dorian Gray prend panique à l'idée de vieillir et fait le souhait de rester jeune. Son voeu sera exaucé, il gardera la jeunesse tandis que le portrait prendra les marques du temps et de la débauche dans lequel il sera plongé.

Voilà un excellent classique qui traite d'un thème toujours d'actualité, soit l'obsession de la jeunesse, des apparences, de la beauté. L'auteur va loin avec ce thème en nous présentant un personnage complexe qui en vient à devenir un monstre et à ne plus discerner le bien du mal. J'ai beaucoup apprécié le style d'Oscar Wilde, fluide, vivant, bien agréable à lire. Les dialogues impliquant Lord Harry Watton sont savoureux, ses remarques cyniques surtout sur les femmes m'ont fait grincer des dents!
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Au delà de l'immense réputation dont jouit le Portrait de Dorian Gray, j'avoue avoir été surtout attiré par son aspect critique d'un milieu social, peut être du fait d'un caractère un peu malsain, bourru, atrabilaire voire un peu misanthrope, allez savoir.
Petit aparté, j'ai d'ailleurs comme l'impression que cette volonté de mettre à nu certaines catégories de la population est une caractéristique commune à de nombreuses oeuvres littéraires datant du XIXe siècle, que l'on évoque certains travaux de Dostoïevski (Le Double), Gogol (Nouvelles de Pétersbourg) ou encore du français Maupassant. Mais je m'y connais encore trop peu en belles lettres pour affirmer cela de manière péremptoire. C'est donc juste une supputation de mon humble personne.
Et sur ce point, je suis sorti repu du plat que nous sert Oscar Wilde. La charge envers cette « aristocratie »d'esthètes n'est pas héroïque comme celle de Ford ou fantastique comme celle de Walsh, mais légère, précise, tout en prenant un ton tantôt cynique tantôt ironique pour mettre en exergue cette superficialité, cette futilité qui prédomine dans ce milieu social.
Une existence dominée par l'oisiveté, commençant la journée en se levant tard, puis passant le reste de la journée à assister à des représentations artistiques et en se joignant à nombre de dîners mondains où la pseudo discussion est reine et où les talents rhétoriques prennent le pas sur la profondeur en épatant le quidam, où le paraître paraît plus important que l'être.

Pour autant, le Portrait de Dorian Gray ce n'est pas qu'une diatribe sociétale, c'est aussi l'occasion de réflexions nombreuses et intéressantes sur le plaisir, le bonheur, la beauté, la jeunesse, la vie, le bien et le mal ou encore sur l'art.

Bien entendu, le Portrait de Dorian Gray n'est pas exempt de narration et repose sur une intrigue où s'entrecroisent plusieurs personnages. L'oeuvre De Wilde pourrait être vue comme une adaptation libre du mythe faustien, où un individu est prêt à tout sacrifier, faire don de lui même pour rassasier sa petite personne. Ici, c'est un certain Dorian Gray, narcisse victorien, qui vend en quelque sorte son âme au malin. Jeune, doté d'une beauté parfaite, mais ne souhaitant pas perdre ce qui fait de lui ce qu'il est, transpose le vieillissement dû à son âge et la pourriture de son essence, dans un portrait qui a été fait de lui afin de garder son immaculée jeunesse éternellement. Tableau qui sera finalement, le reflet de son âge et de son âme.
C'est en fait la décadence, la dégénérescence d'un Dr Jekyll & Mr Hyde, une lente mais sûre plongée dans les vicissitudes de l'immoralité.
Toutefois, ces « deux » protagonistes ne seront pas les seuls du roman. On peut évoquer entre autre le touchant peintre Basil Hallward fasciné par la beauté de Dorian et surtout Lord Henry, gourou, inspirateur de Dorian Gray, véritable maître de la sophistique et habile rhétoricien, hédoniste exubérant, fieffé manipulateur, qui déclame des aphorismes à un rythme ahurissant. Sans doute un des personnages que j'aime le plus dans la littérature et indubitablement zèbre le plus savoureux du roman.

Le tout est bien entendu accompagné d'une sublime plume, raffinée, ciselée, aérienne, aux côtés parfois théâtrales mêlant réalisme et fantastique, tantôt agaçante (ces pages de descriptions …) tantôt captivante voire délectable. Oscar Wilde écrit bien, et il le sait. Je comprends donc qu'on puisse ne pas accrocher, mais il faut bien le dire, stylistiquement, il met la barre assez haute le bougre de britannique.

Enfin bref, voilà quelques mots pour conseiller à ceux n'ayant pas encore ouvert ce roman de la faire dans les plus brefs délais.
Un grand moment de littérature.
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Ce livre fait partie de ceux que mon professeur de français m'a donné envie de lire. Je connaissais plus ou moins le roman culte de Oscar Wilde, et je ressors très satisfaite de ma lecture!
L'histoire nous plonge dans le Londres de la fin du XIXème siècle, des hôtels particuliers de la société aristocratique aux bas quartiers miséreux. On a donc une vaste rétrospective de la société londonienne, dépeinte avec une bonne dose de cynisme. J'ai adoré accompagner les personnages à leurs soirées mondaines où commentaires et railleries vont bon train. Accompagné de l'écriture très agréable de Oscar Wilde, c'est un régal, même si je ne suis pas toujours d'accord avec les idées de Lord Henry. On enchaîne parfois sur de longs discours philosophique ou politique, et par contre, ces longs monologues sont pénibles. Surtout ceux qui concerne l'art, où j'ai complètement décroché.
Dorian Gray est un personnage qui ne m'a inspiré aucune sympathie, bien que je ne le trouve pas antipathique non plus. Sa transformation du début à la fin du roman est visible (pas physiquement bien sûr) : on passe d'un jeune garçon innocent et naïf à un individu plus séducteur et froid. Il y a de nombreuses références à son homosexualité très peu évidentes à déceler (merci, les annotations en bas de pages!), notamment sa relation ambiguë avec Lord Henry : d'où le scandale qui a suivi sa parution! C'est aussi un homme à la psychologie très complexe qui se révèle passionnant. On comprend pourquoi tous les personnages sont fascinés par Dorian! le personnage que j'ai toutefois préféré est Basil Hallward, bien que je trouve qu'il passe trop souvent pour le benêt de l'histoire.
Mention spéciale aux éditions le Livre de Poche, qui agrémente le texte de très belles gravures! :)
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Ce roman, publié en 1890 a largement contribué au succès de l'écrivain. Pour ce qui est de sa plume, je ne trouve rien à redire (et puis, je me suis contentée de la traduction française donc je n'ai qu'une vision tronquée de ce qu'elle a dû être) pourtant ce roman est loin de m'avoir subjuguée. Il raconte l'histoire d'un jeune dandy, incroyablement beau, qui lorsqu'il se rend compte de sa beauté par l'intermédiaire de son portrait fait le souhait de la jeunesse éternelle. Il s'aperçoit quelques temps plus tard que son souhait a été réalisé puisque lui-même ne change pas. Son portrait, par contre, subit les marques du temps et reflète son âme. Cette découverte aura alors une incidence importante sur son choix de vie.

L'auteur aborde des thèmes très intéressants pour l'époque : l'homosexualité, la débauche, les relations hommes-femmes, le divorce, la psychologie, etc. mais il ne fait que les effleurer. Ainsi, quand Wilde dit que Dorian s'est beaucoup amusé en menant des personnes (jeunes hommes ou jeunes femmes) à leur perte, il ne précise jamais de quelle manière il s'y est pris (est-ce qu'il les a compromis par une relation intime, par le jeu ou les drogues ?). Tout est sous-entendu, comme si le lecteur savait très exactement ce qu'il s'est passé alors qu'il n'en est rien. Pour décrire l'état de débauche de son dandy, Wilde dit de lui qu'il a goûté à tous les plaisirs. C'est assez vaste ça et tous les plaisirs ne sont pas coupables (du moins, je l'espère) , tout dépend de la morale de chacun. On dirait donc que l'auteur souhaite choquer tout en s'imposant tout de même certaines limites.

Le personnage de Dorian n'est pas le plus intéressant du roman, même s'il est le personnage central. C'est un jeune homme qui ne semble pas réellement capable de penser par lui-même, reprenant les bons mots de son mentor, Lord Henry. Ce dernier est la clef de tout le roman : c'est lui qui dès sa première rencontre avec Dorian lui fait prendre conscience de sa beauté et de son caractère éphémère. Ce sont ses paroles qui vont pousser Dorian à faire le souhait de l'éternelle jeunesse. C'est ensuite Lord Henry qui distille l'envie du vice dans l'esprit de Dorian et des toutes les personnes qui les entourent. Il brille dans les dîners lorsqu'il se lance dans la défense de théories scandaleuses sur la nature de l'homme et donne à réfléchir sur l'avenir de la société anglaise. C'est à travers ses paroles qu'Oscar Wilde semble faire passer certaines de ses idées. Adhère-t-il à toutes ? Je n'espère pas !

Et finalement, cette intrigue fantastique est un prétexte pour dresser le portrait, non pas d'un homme mais de la société anglaise de l'époque : ses salons, son amour de la rumeur, ses goûts en matière d'art, etc. Malheureusement, cela mène parfois à des descriptions assez longues et ennuyeuses. Je pense, par exemple, à celles qui expliquent toutes les modes et pensées auxquelles Dorian s'est essayé. Dès lors, j'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans ce roman : il a fallu attendre environ la moitié du livre pour que je commence réellement à accrocher. A partir de ce moment, la lecture a été beaucoup plus fluide.

Cela reste néanmoins un roman important à découvrir, ne serait-ce que pour la plume d'Oscar Wilde et pour les idées qu'il osait développer à l'époque.
Lien : http://www.maghily.be/2013/0..
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Dorian Gray est un jeune dandy qui n'a pour mérite que d'être un magnifique jeune homme.
Tellement beau qu'un peintre, Basil Hallward, s'éprend de sa beauté et décide de lui faire son portrait.
C'est lors de la séance de pause de ce portrait que Dorian rencontre Lord Henry Wotton, un ami de Basil, qui lui fera partager sa vision de l'éphémère beauté de l'adolescence.
Bouleversé par ces théories, Dorian fait le voeux de garder son éternelle jeunesse : son portrait vieillira à sa place...

Un livre devenu un classique... et pour cause!
Il n'y a pas grand chose à commenter, tout a déjà été dit et redit sur ce petit bijoux.
Il se dévore très rapidement, bien que l'histoire mette un peu de temps à débuter.
J'ai aimé la théorie du livre selon laquelle lorsqu'on commet des actes malveillants, le physique s'en ressent : il vieillit, garde des signes de ses actions.
Je me suis également régalée de l'écriture de l'auteur, une véritable poésie du début jusqu'à la fin.
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A n'en pas douter, ce portrait là est loin d'être conventionnel. Wilde nous dresse le portrait d'un dandy mondain avide de frivolités et épris de lui-même. Un être a mi chemin entre Eros et Narcisse qui déambule dans une Angleterre du XIXe siècle. Dans ce monde exclusivement masculin (la femme tenant malheureusement un rôle de second plan), notre jeune éphèbe est l'objet de toutes les attentions. Admiré, adulé, jalousé, Dorian ne laisse personne indifférent. Ainsi sa beauté sera bientôt cristallisée dans un tableau plus vrai que nature. Un voeu insensé basculera un jour le cours du temps détériorant la toile sans jamais prendre prise sur son modèle. Seulement le prix à payer pour cette jouvence sera fort élevé car le don merveilleux deviendra vite malédiction. Entre mensonges et faux semblant, Gray devra mener une vie dissolue teintée de haine et d'égoïsme. Car voilà le véritable sujet de ce roman. Oscar Wilde décrit le triomphe du paraître et de l'hypocrisie. Lord Henry, mentor tout désigné s'impose par son machisme et son cynisme. Et tout ce petit monde cohabite dans une intrigue qui, encore aujourd'hui, est pétrie de vérité. Un conte immoral, une leçon de vie à part entière...
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Magnifique roman d'Oscar Wilde qui est rempli de morale et de réflexions à la fois théologique et philosophique. C'est l'histoire d'un homme, Dorian Gray, qui mène une vie dépravée et dont le seul but dans la vie est la recherche du plaisir. Il ne s'impose aucune barrière et cela commence à se retranscrire sur son portrait qui est accroché au mur. En effet, ce dernier commence à s'éffacer tout doucement. Notre héros saure-t-il s'arrêter à temps avant que son portrait ne s'efface complètement et qu'il disparaisse à son tour de la surface de la terre ?
Livre sur le Bien et le Mal (en quelque sorte Dieu et Satan, c'est ce que j'entendais par réflexion théologique), sur le Sens et le Non-Sens des choses (ce que j'ai ainsi appelé réflexion philosophique).
Court roman à l'écriture légère mais qui comporte un grand nombre de significations cachées que le lecteur décèlera facilement s'il a envie de les trouver. A découvrir !
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Le chef-d'oeuvre de roman d'Oscar Wilde, son unique et seul roman, le portrait de Dorian Gray. Étant l'un de mes auteurs/philosophes préférés, j'ai commencé cette lecture avec grande hâte.

Au commencement du roman, l'on s'extasie. À chaque paragraphe une phrase nous semble digne de citation, l'on s'évade par la finesse avec laquelle il décrit les objets, les pensées, les gens. Chaque chose est très imagée, donnant la sensation de lire une pièce de théâtre.

Malheureusement, au bout d'un certain moment, je me suis surprise à m'ennuyer. L'histoire s'enfonce dans de pures descriptions, joliment écrites, certes, mais après avoir relu une même page 3 fois, l'on réalise que l'on décroche.

Puis au 2/3, l'histoire reprend du rythme, d'un coup, subitement, et touche presque aussi subitement à sa fin. Ce livre est bon, il fouille dans les tréfonds de l'âme humaine, vérifie les limites du bien et du mal, analyse l'importance donnée en société à l'apparence. Un roman philosophique qui vaut la peine d'être lu.
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Le premier héros de ce roman incontournable est le personnage de Lord Henry. Brillant, jamais pris en défaut, prêt à tout pour un bon mot, il incarne à lui seul le dandy idéal, sans doute largement inspiré d'Oscar Wilde en personne. Cette recherche du beau, de l'art jusque dans la vie rend presqu' indispensable la lecture du « Portrait de Dorian Gray » au delà même de l'intrigue qui lui donne son titre.
Témoin d'une époque, écrit avec style et légèreté, flirtant avec le fantastique et surtout convoquant les démons les plus profonds de l'âme humaine, ce roman mérite pleinement son statut d'oeuvre culte, même si il n'est pas exempt de longueurs et d'une misogynie aujourd'hui clairement dérangeante.
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Dorian Gray est un classique de la littérature, et son statut n'est pas exagéré. Ce roman a su traverser les époques pour toucher génération après génération.

Dorian Gray est un jeune homme vaniteux ne souhaitant jamais vieillir pour garder son physique avantageux à tout jamais. Son souhait est exaucé et tous les traits que la vie pourrait porter à son visage sont reflétés non pas sur lui-même mais sur un portrait qui lui a été offert.

Ce roman magnifique est une critique de la superficialité et la vanité, car comme le dit le vieil adage, il ne faut pas se fier aux apparences !
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